Le groupe Al-Habtoor envisage de quitter le Liban si ses investissements ne sont pas protégés

Khalaf al-Habtoor a fait part de ses préoccupations dans une interview accordée à Arab News.  (Photo d’archive).
Khalaf al-Habtoor a fait part de ses préoccupations dans une interview accordée à Arab News. (Photo d’archive).
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Publié le Mercredi 13 décembre 2023

Le groupe Al-Habtoor envisage de quitter le Liban si ses investissements ne sont pas protégés

  • «Si je trouve maintenant un acheteur pour tout ce que j'ai investi là-bas, à un prix équitable, je vendrai», a affirmé Khalaf al-Habtoor
  • Si le gouvernement ne prend pas les mesures nécessaires, «nous n’aurons d’autre choix que de consulter des cabinets d’avocats de haut niveau, à l’étranger»

BEYROUTH: Le géant de l’entreprise Al-Habtoor Group est prêt à se retirer complètement du  Liban si le gouvernement ne prend pas de mesures pour protéger ses investissements, a prévenu le président de ce conglomérat.
Dans une interview exclusive pour Arab News, le dirigeant de ce groupe basé aux Émirats arabes unis (EAU), Khalaf al-Habtoor, a clairement exprimé sa frustration face au déclin économique du Liban. Il a annoncé qu'il était prêt à faire appel à des «cabinets d'avocats de haut niveau à l'étranger» pour récupérer ses actifs perdus.
Ses avertissements interviennent après qu’il a envoyé au Premier ministre du pays, Najib Mikati, une lettre dans laquelle il exprime sa profonde préoccupation quant à la menace qui pèse sur les investissements du Golfe dans le pays.
Mettant l’accent sur la «saisie» illégale des fonds du groupe par les banques libanaises et les pertes subies en raison des troubles sociopolitiques, le magnat des affaires a souligné le fait que c'était le devoir moral et l'obligation légale du gouvernement de verser des compensations et de protéger les investissements étrangers.
«Si je trouve maintenant un acheteur pour tout ce que j'ai investi là-bas, à un prix équitable, je vendrai», a affirmé Khalaf al-Habtoor à Arab News en évoquant la possibilité de retirer ses investissements du Liban.
Le Liban, qui était autrefois une économie prospère et dynamique, se retrouve aujourd’hui embourbé dans une profonde instabilité politique, dans des crises financières, et dans une guerre à sa frontière qui menace de le déstabiliser davantage.

L’économie du Liban, qu’on appelait il n’y a pas si longtemps «la Suisse du Moyen-Orient» en raison de la beauté de ses paysages et de son système bancaire sécurisé, est chancelante. Les investisseurs étrangers, notamment ceux des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), sont soucieux de protéger leurs intérêts commerciaux.

Al-Habtoor a exprimé sa frustration croissante face à la détérioration de la situation au Liban.

Il a accusé certaines milices de contrôler les ressources de l’État, ce qui a conduit au déclin économique actuel.

L'homme d'affaires émirati a appelé au démantèlement urgent de ces groupes armés pour assurer la survie du Liban et la relance de son économie.

Interrogé sur la possibilité d’engager une action en justice, Al-Habtoor a affirmé à Arab News: «Nous en discutons sérieusement, car, actuellement, la situation s’aggrave.» Le président dugroupe a déclaré qu’il avait fixé un délai au gouvernement libanais pour réagir par des mesures appropriées et faire face à la situation.

Si le gouvernement ne prend pas les mesures nécessaires, «nous n’aurons d’autre choix que de consulter des cabinets d’avocats de haut niveau, à l’étranger», a-t-il déclaré.

«Nous avons rouvert Al-Habtoor Grand ainsi que le Metropolitan pour permettre aux familles qui y travaillent de survivre. Nous sommes actuellement en train de perdre et nous ne savons pas combien de temps nous pourrons rester ainsi pour permettre à ces familles de vivre.» Khalaf al-Habtoor, président du groupe Al-Habtoor

 

Khalaf al-Habtoor a précisé que la valeur initiale de l’investissement direct du groupe au Liban dépassait le milliard de dollars, auquel s’ajoutent 500 millions de dollars en investissements indirects (1 dollar = 0,93 euro). Cependant, en raison du ralentissement économique, la valeur actuelle de ces investissements est presque nulle. Avec près de 500 employés au Liban, l'impact de la crise économique sur les membres du personnel et leurs familles est considérable, a-t-il ajouté.

Fondé en 1970, le groupe Al-Habtoor est devenu l'un des conglomérats les plus importants et les plus en vue de la région. Dans des domaines qui couvrent les secteurs de l'hôtellerie, de l'automobile, de l'immobilier, de l'éducation et de l'édition, les investissements du groupe au Liban ont été importants. Cependant, la crise économique qui a éclaté au Liban en 2019, aggravée par l’impact de la pandémie de Covid-19 et par l’explosion dévastatrice de Beyrouth en 2020, a plongé le pays dans un véritable marasme économique.

Malgré les difficultés économiques, Khalaf al-Habtoor a rouvert les hôtels Grand et Metropolitan. Interrogé sur cette décision, il a indiqué: «Nous avons rouvert Al-Habtoor Grand et Metropolitan pour permettre aux familles qui y travaillent de survivre. Nous sommes actuellement en train de perdre et nous ne savons pas combien de temps nous pourrons rester ainsi pour permettre à ces familles de vivre.» Cette décision est le reflet d’un engagement quivise à soutenir les communautés locales et à offrir des opportunités d'emploi dans des circonstances difficiles.

Le monde des affaires au Liban – les investisseurs locaux et étrangers – est également préoccupé par la situation actuelle du pays. Khalaf al-Habtoor a indiqué à Arab News qu’il avait été approché par l’Union des déposants libanais et qu’il était ouvert à une collaboration avec ceux d’entre eux qui partagent une cause commune.

Il a critiqué les banques libanaises pour avoir donné l’argent des investisseurs à des entités inconnues, rejetant sur elles la responsabilité de la délicate situation actuelle.

L’avertissement d’Al-Habtoor selon lequel il pourrait se retirer du pays intervient à un moment où les perspectives économiques du Liban semblent sombres et où la confiance dans le système financier s’érode.

La semaine dernière, onze des douze membres de l'Association des banques du Liban ont adopté une démarche commune pour tenter de récupérer les dépôts détenus par la Banque du Liban (BDL).

Des banques, parmi lesquelles Bank Audi, Blom Bank, Byblos Bank, entre autres, ont envoyé une mise en demeure au ministère des Finances, ce qui représente un pas décisif en vertu du droit administratif libanais. Elles ont clairement signalé leur intention de déposer un recours contre cette administration. Cette mise en demeure réclame à l'État le versement à la BDL de près de 68 milliards de dollars dans un délai de deux mois, les banques se disant prêtes à lancer un autre recours si l'État ne s'y conformait pas.

Dans un premier temps, les banques exigent le remboursement de 16,5 milliards de dollars empruntés à la BDL entre 2007 et 2023. Elles cherchent également à combler le déficit de 51,3 milliards de dollars enregistrés sur le bilan de la Banque centrale à la fin de 2020, comme l'indiquent les rapports d'audit d'Alvarez & Marsal.

Ce recours intervient à un moment critique qui coïncide avec les discussions au Conseil des ministres sur un projet de restructuration bancaire.

Le projet, tel qu’il se présente, exonère le gouvernement et la Banque centrale de toute responsabilité dans la crise multidimensionnelle du pays, déplaçant le fardeau sur les banques et les déposants. L'Orient-Le Jour rapporte que le vice-Premier ministre, Saadé Chami, qui serait à l'origine de ce projet, nie toute responsabilité, attribuant son élaboration à la Commission de contrôle bancaire du Liban, une entité placée sous la juridiction de la BDL.

Le déficit de la BDL, cause majeure de la crise financière depuis 2019, a des conséquences non seulement sur le secteur bancaire, mais aussi sur l’ensemble de la population libanaise. Les restrictions sur les dépôts, mises en œuvre sans autorisation parlementaire, ont conduit à des actions en justice de la part des déposants contre diverses banques, ajoutant encore un autre niveau de complexité à la crise.

Le 7 décembre, une manifestation organisée par les déposants devant le siège de la BDL a montré l’indignation publique et la condamnation de l’action en justice des banques, les déposants la décrivant comme un «écran de fumée.» L’Union des déposants a accusé l’État de contribuer à l’érosion des fonds des déposants et a critiqué l’inaction de la BDL.

Wassim Mansouri, gouverneur par intérim de la BDL depuis juillet, a succédé à Riad Salamé. Ce dernier, qui occupait ce poste depuis 1993, fait l'objet d'enquêtes pour malversations financières. Alors que les enquêtes externes désignent souvent l’État et la BDL comme responsables de la crise, il existe une conviction dominante au Liban selon laquelle les banques en étaient complices, bénéficiant d’investissements à haut rendement et de pratiques d’ingénierie financière.

Alors que le secteur bancaire prévoit une restructuration potentielle en 2024 et que le Liban affronte sa pire crise économique depuis des décennies, l’appel du groupe Al-Habtoor en faveur d’une action gouvernementale agit comme un rappel frappant d’une urgence des réformes. Le sort des investissements étrangers et la reprise économique du pays sont désormais en jeu, dans l’attente d’actions décisives de la part du gouvernement libanais.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’économie saoudienne progresse de 3,9 % au T2, portée par l’activité hors pétrole

Le PIB réel de l'Arabie saoudite devrait croître à un taux moyen de 3,5 % entre 2025 et 2028. (Shutterstock)
Le PIB réel de l'Arabie saoudite devrait croître à un taux moyen de 3,5 % entre 2025 et 2028. (Shutterstock)
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  • La croissance des activités non pétrolières a atteint 4,7 %
  • Le secteur non pétrolier a été le principal moteur de la croissance du PIB, ajoutant 2,7 points de pourcentage

RIYAD : L’économie de l’Arabie saoudite a enregistré une croissance de 3,9 % en glissement annuel au deuxième trimestre 2025, portée par de solides performances dans les secteurs non pétroliers, selon les données officielles.

D’après les estimations rapides de l’Autorité générale des statistiques (GASTAT), les activités hors pétrole ont progressé de 4,7 %, surpassant la croissance du secteur pétrolier (3,8 %) ainsi que celle des services publics (0,6 %).

Le secteur non pétrolier a contribué à hauteur de 2,7 points de pourcentage à la croissance du PIB, contre 0,9 point pour les activités pétrolières. Les activités gouvernementales et les taxes nettes sur les produits ont chacune contribué à hauteur de 0,1 et 0,2 point respectivement.

Ces données sont conformes aux prévisions macroéconomiques de S&P Global Ratings, qui anticipent une croissance moyenne du PIB réel de 3,5 % entre 2025 et 2028, contre 0,8 % en 2024.

« Le PIB réel corrigé des variations saisonnières a augmenté de 2,1 % au T2 2025 par rapport au T1 2025 », précise GASTAT dans sa mise à jour trimestrielle.

« Cette hausse s’explique par la plus forte progression des activités pétrolières depuis le troisième trimestre 2021, en hausse de 5,6 % ce trimestre. Les activités non pétrolières ont augmenté de 1,6 %, tandis que les activités gouvernementales ont reculé de 0,8 % », ajoute-t-elle.

GASTAT indique que les activités pétrolières ont contribué à hauteur de 1,3 point à la croissance trimestrielle, contre 0,9 point pour les secteurs non pétroliers.

Les activités gouvernementales et les taxes nettes ont chacune eu un impact négatif de 0,1 point.

Appuyant la dynamique de croissance hors pétrole, les exportations non pétrolières du Royaume, y compris les réexportations, ont atteint 31,11 milliards de riyals saoudiens (8,29 milliards de dollars) en mai, soit une hausse de 6 % par rapport à mai 2024, selon les données préliminaires publiées la semaine dernière par GASTAT.

Les Émirats arabes unis sont restés la première destination des produits non pétroliers saoudiens, avec des exportations s’élevant à 9,54 milliards de riyals. L’Inde suit avec 2,78 milliards, devant la Chine (2,03 milliards), Bahreïn (989,1 millions) et la Turquie (924,7 millions).

Par ailleurs, dans son rapport intitulé « Tendances du crédit en Arabie saoudite : un changement en cours », publié le 30 juillet, S&P Global affirme que les initiatives de la Vision 2030 devraient « renforcer la croissance hors pétrole à moyen terme », soutenues par l’activité dans le BTP, la demande des consommateurs et une main-d’œuvre élargie.

La participation des femmes au marché du travail a plus que doublé depuis 1999, atteignant 36 % depuis 2022.

S&P Global souligne que le tourisme représente désormais environ 6 % du PIB et 14 % des recettes courantes en 2024, contre 5 % en 2022.
Le secteur devrait continuer à croître grâce à des processus de visa améliorés et à l’élargissement de l’offre de loisirs.

Malgré des déficits budgétaires estimés en moyenne à 4,4 % du PIB jusqu’en 2028, les investissements publics liés à la Vision 2030, notamment les grands événements comme l’Expo 2030 et la Coupe du Monde FIFA 2034, devraient maintenir l’élan économique, selon S&P.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


France: la pleine puissance du nouveau réacteur nucléaire EPR repoussée à la fin de l'automne

Cette photographie prise le 25 avril 2024 montre la centrale nucléaire de Flamanville, dans le nord-ouest de la France, alors que la centrale nucléaire Flamanville 3 est prête à démarrer. (AFP)
Cette photographie prise le 25 avril 2024 montre la centrale nucléaire de Flamanville, dans le nord-ouest de la France, alors que la centrale nucléaire Flamanville 3 est prête à démarrer. (AFP)
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  • EDF prévoit désormais que son nouveau réacteur EPR de Flamanville, en Normandie dans l'ouest du pays, atteindra sa pleine puissance "avant la fin de l'automne"
  • Le redémarrage du réacteur est désormais prévu au 1er octobre, décalant de fait le passage à 100% de puissance du réacteur

PARIS: Electricité de France (EDF) prévoit désormais que son nouveau réacteur EPR de Flamanville, en Normandie dans l'ouest du pays, atteindra sa pleine puissance "avant la fin de l'automne", alors que le groupe espérait jusqu'à présent pouvoir franchir cette étape d'ici la fin de l'été.

La prolongation d'un arrêt "pour réaliser une opération de contrôle et de maintenance préventive sur une soupape de protection du circuit primaire principal" conduit à modifier "la date d'atteinte de la pleine puissance, désormais prévue avant la fin de l'automne", a indiqué l'électricien public français sur son site internet vendredi.

Alors que le réacteur à eau pressurisée de nouvelle génération était à l'arrêt depuis le 19 juin pour des opérations d'essais de mise en service, classiques pour de nouvelles installations nucléaires, EDF a décidé le 2 juillet de le maintenir à l'arrêt pour intervenir sur des soupapes.

EDF avait en effet constaté pendant les essais que deux des trois soupapes placées au sommet du pressuriseur qui permet de maintenir l'eau du circuit primaire à une pression de 155 bars "n'étaient pas complètement conformes" aux attendus en termes d'"étanchéité".

En raison de ces "aléas", EDF a décidé vendredi de prolonger cet arrêt pour mener une opération de maintenance préventive sur la 3e soupape.

"Les expertises menées sur les deux premières soupapes conduisent EDF, dans une démarche pro-active de sûreté, à étendre les vérifications à la troisième soupape en profitant de la logistique déjà en place et mobilisant les compétences disponibles", a expliqué le groupe.

Le redémarrage du réacteur est désormais prévu au 1er octobre, décalant de fait le passage à 100% de puissance du réacteur.

"Il y a 1.500 critères de sûreté qui sont testés lors d'un premier démarrage" de réacteur, a expliqué à l'AFP une porte-parole d'EDF. Lors de ces phases d'essais et de contrôle, il est parfois nécessaire de "refaire des réglages", selon elle.

Le réacteur de nouvelle génération a été raccordé au réseau électrique le 21 décembre 2024, avec douze ans de retard par rapport à la date prévue. Son coût a explosé par rapport au devis initial de 3,3 milliards d'euros: selon un rapport de la Cour des comptes française publié en,janvier, EDF l'estime aujourd'hui à 22,6 milliards d'euros aux conditions de 2023.


Engie confirme ses perspectives 2025 malgré un contexte "incertain et mouvant"

Cette photographie montre le parc éolien offshore de Yeu-Noirmoutier au large de l'Ile-d'Yeu, dans l'ouest de la France, le 23 juin 2025. (AFP)
Cette photographie montre le parc éolien offshore de Yeu-Noirmoutier au large de l'Ile-d'Yeu, dans l'ouest de la France, le 23 juin 2025. (AFP)
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  • Engie a confirmé vendredi ses perspectives pour 2025 malgré un contexte "incertain" et une baisse des prix qui a pesé sur ses résultats au premier semestre
  • L'énergéticien se dit confiant sur la suite et maintient ses prévisions pour 2025

PARIS: Engie a confirmé vendredi ses perspectives pour 2025 malgré un contexte "incertain" et une baisse des prix qui a pesé sur ses résultats au premier semestre, et se dit désormais plus confiant pour ses projets renouvelables aux Etats-Unis après une période d'incertitude.

Son résultat net récurrent a reculé de 19% à 3,1 milliards d’euros au cours des six premiers mois de l'année. Le résultat opérationnel (Ebit) hors nucléaire est ressorti à 5,1 milliards d'euros, en baisse de 9,4% en raison d'une base de comparaison élevée par rapport au premier semestre 2024 et "dans un contexte de baisse des prix".

Mais l'énergéticien se dit confiant sur la suite et maintient ses prévisions pour 2025.

"Nous abordons les prochains mois avec confiance et nous confirmons notre +guidance+ annuelle", a commenté Catherine MacGregor, sa directrice générale, citée dans le communiqué de résultats.

Elle a néanmoins insisté sur le contexte économique et géopolitique "assez incertain et mouvant", lors d'une conférence téléphonique.

A la Bourse de Paris, Engie cédait 2,45% à 10H53 (8H53 GMT) à 19,15 euros vendredi, après avoir lâché 5% à l'ouverture.

Interrogée sur les Etats-Unis, Catherine MacGregor s'est montrée plus confiante après une période d'incertitude qui a suivi l'entrée en fonction du gouvernement Trump.

"Avec la promulgation du +Big beautifull bill+ (la loi budgétaire de Donald Trump, ndlr) et une première clarification du cadre réglementaire et fiscal qui était attendue, nous nous apprêtons à lancer trois projets pour plus de 1,1 GW de capacité totale, éolien, solaire et batteries qui vont conforter notre croissance jusqu'en 2028", a-t-elle déclaré.

Engie a pour l'heure "juste en dessous de 9 GW en opération aux États-Unis", a-t-elle rappelé.

"Il y avait beaucoup, beaucoup d'incertitudes sur le traitement qui serait donné à ces projets", a-t-elle souligné, mais avec cette nouvelle loi, "on a beaucoup plus de clarté".

"Le marché aux États-Unis reste évidemment très, très porteur", a-t-elle poursuivi. "Les projections de demande d'électricité sont absolument massives et aujourd'hui, il n'y a pas de scénarios (...) sans une grande partie de projets renouvelables", notamment en raison du fort développement des centres de données dans le pays.

Le groupe table sur un résultat net récurrent - qui exclut des coûts de restructuration et la variation de la valeur de ses contrats de couverture - "entre 4,4 et 5,0 milliards d'euros" en 2025.

Engie vise par ailleurs un Ebit hors nucléaire "dans une fourchette indicative de 8,0 à 9,0 milliards d'euros" en 2025.

"Comme prévu, l'Ebit hors nucléaire va atteindre son point bas cette année et le second semestre 2025 sera en hausse par rapport à 2024", a indiqué Catherine MacGregor.

Le bénéfice net en données publiées s'établit à 2,9 milliards d'euros au premier semestre, en hausse de 50%, en raison d'un impact moindre de la variation de la valeur de ses contrats de couverture.

Le chiffre d'affaires a atteint 38,1 milliards d'euros au premier semestre, en croissance de 1,4%.

Engie disposait d'une capacité totale renouvelables et de stockage de 52,7 gigawatts (GW) à fin juin 2025, en hausse de 1,9 GW par rapport à fin 2024. A cela s'ajoutent 95 projets en cours de construction qui représentent une capacité totale de près de 8 GW.

Le groupe dispose d'un portefeuille de projets renouvelables et de batteries en croissance qui atteint 118 GW à fin juin 2025, soit 3 GW de plus qu'à fin décembre 2024.