Pologne: Dissolution d'une commission d'enquête sur le crash de l'avion présidentiel à Smolensk

Le nouveau gouvernement polonais a dissous vendredi la commission controversée qui enquêtait sur le crash d'avion de Smolensk qui a tué le président de l'époque, Lech Kaczynski (Photo, X/worldview50).
Le nouveau gouvernement polonais a dissous vendredi la commission controversée qui enquêtait sur le crash d'avion de Smolensk qui a tué le président de l'époque, Lech Kaczynski (Photo, X/worldview50).
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Publié le Vendredi 15 décembre 2023

Pologne: Dissolution d'une commission d'enquête sur le crash de l'avion présidentiel à Smolensk

  • Cette commission avait été créée sous la houlette du pouvoir nationaliste populiste dominé par Jaroslaw Kaczynski Le frère jumeau du chef de l'Etat défunt
  • Le parti nationaliste populiste a toujours défendu l'hypothèse d'un complot polono-russe contrairement aux experts qui se sont penchés sur l'enquête

VARSOVIE: Le ministère de la Défense du nouveau gouvernement polonais a dissout vendredi avec effet immédiat la commission controversée d'enquête sur le crash de Smolensk, dans lequel le président Lech Kaczynski et 95 autres personnes ont péri en 2010.

Cette commission avait été créée en 2016 sous la houlette du pouvoir nationaliste populiste dominé par Jaroslaw Kaczynski, le frère jumeau du chef de l'Etat défunt, avec pour l'objectif de défendre la thèse d'un attentat terroriste organisé par Moscou, sans jamais présenter de preuves convaincantes.

Le parti nationaliste populiste Droit et Justice (PiS) a toujours remis en question les résultats d'une enquête officielle selon laquelle la chute de l'avion présidentiel avait été due à des négligences et au mauvais temps, lui opposant l'hypothèse d'un complot polono-russe et d'une explosion à son bord.

Pendant des années, le PiS a organisé des commémorations mensuelles de ce crash, insistant sur la nécessité de découvrir "la vérité" sur ses causes.

"C'est la fin des mensonges au nom de l'État polonais, la fin des dépenses de centaines de millions de zlotys pour des activités qui n'ont rien à voir avec l'explication des causes de la catastrophe mais beaucoup à voir avec la politique", a déclaré aux journalistes le vice-ministre de la Défense Cezary Tomczyk.

"Il s'agit d'un moment véritablement historique où l'État polonais s'en tient enfin à la vérité, où l'État polonais (...) reconnaît que c'est aux spécialistes d'expliquer les causes de la catastrophe et non aux politiciens, aux bonimenteurs et aux personnes qui utilisent le mensonge comme outil de fonctionnement", a-t-il ajouté.

Le chef de cette commission, Antoni Macierewicz, avait accusé le Premier ministre à l'époque du crash et de retour aujourd'hui, Donald Tusk, de "trahison diplomatique", tandis que Jaroslaw Kaczynski a toujours affirmé que M. Tusk avait été "moralement responsable" de la mort de son frère.

M. Macierewicz a reproché à M. Tusk de ne pas avoir réussi à récupérer l'épave de l'avion présidentiel, un dossier que les nationalistes populistes, au pouvoir ces huit dernières années, n'ont pas su faire avancer non plus.

Les victimes du crash étaient les membres de la délégation officielle en route pour les cérémonies d'anniversaire du massacre de milliers d'officiers polonais en 1940 à Katyn, sur ordre de Staline.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.