Gérard Depardieu fait «honte à la France», sa légion d'honneur menacée

L'acteur français Gérard Depardieu reçoit la Légion d'honneur des mains du président français de l'époque, Jacques Chirac, au Palais de l'Elysée à Paris le 2 mai 1996 (Photo, AFP).
L'acteur français Gérard Depardieu reçoit la Légion d'honneur des mains du président français de l'époque, Jacques Chirac, au Palais de l'Elysée à Paris le 2 mai 1996 (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 16 décembre 2023

Gérard Depardieu fait «honte à la France», sa légion d'honneur menacée

  • Rima Abdul-Malak a annoncé vendredi qu'une «procédure disciplinaire» allait être engagée concernant la Légion d'honneur de l'acteur français
  • Gérard Depardieu avait reçu la Légion d'honneur des mains du président français Jacques Chirac en 1996

PARIS: Jugeant que les propos et l'attitude de Gérard Depardieu faisait "honte" à son pays, la ministre française de la Culture, Rima Abdul-Malak a annoncé vendredi qu'une "procédure disciplinaire" allait être engagée concernant la Légion d'honneur de l'acteur français, visé par deux plaintes pour viol et agression sexuelle.

"Une Légion d'honneur, cela distingue un homme, un artiste, une attitude, des valeurs. Il se trouve que j'ai échangé avec le Grand Chancelier de la Légion d'honneur, le général Lecointre : un conseil de l'ordre de la Légion d'honneur va se réunir et va engager une procédure disciplinaire pour décider si cette Légion d'honneur doit être suspendue ou pas, retirée complètement ou pas. Ce sera à eux de décider", a déclaré Rima Abdul Malak sur la chaîne publique France 5.

Gérard Depardieu avait reçu la Légion d'honneur des mains du président français Jacques Chirac en 1996.

Créée par l'empereur Napoléon Ier au début du XIXe siècle, cette distinction récompense les civils et les militaires pour leurs actes et les services rendus à la France. De nombreux artistes se la voient décerner.

Le code de la Légion d'honneur prévoit pour les Français qu'un "comportement contraire à l'honneur" peut conduire à un blâme, une suspension ou une exclusion de l'ordre.

Pour les étrangers, une seule mesure est prévue, celle du "retrait". Elle fait alors l'objet d'un décret signé du président de la République, Grand maître de l'ordre.

En 2017, Emmanuel Macron avait par exemple engagé cette démarche de déchéance contre Harvey Weinstein, accusé d'agressions sexuelles et de viol. Le producteur américain avait été fait chevalier de la Légion d'honneur par Nicolas Sarkozy en mars 2012.

Refus de la «cancel culture»

"Évidemment, Gérard Depardieu pourra apporter des éléments en contradictoire" durant cette procédure "mais je comprends qu'elle puisse être faite. C'est important d'ouvrir cette question", a souligné Rima Abdul Malak, qui se refuse toutefois à toute forme de "cancel culture" à l'encontre des oeuvres cinématographiques où apparaissent l'acteur français, âgé de 74 ans.

"Je pense qu'il faut continuer à voir les films dans lesquels Gérard Depardieu a joué, on ne va pas arrêter de regarder ses films. En revanche, je ne crois pas qu'aujourd'hui qui que ce soit ait envie de faire une soirée hommage ou célébration à Gérard Depardieu. On ne va pas supprimer ses films de notre patrimoine, pas du tout !", a encore indiqué Mme Abdul Malak.

En déplacement à Moissac (sud-ouest de la France) plus tôt dans la journée, la ministre avait déclaré que les propos et l'attitude de l'acteur lors d'un voyage en Corée du Nord en 2018 faisaient "honte à la France".

Dans ces images dévoilées par un reportage de l'émission d'investigation "Complément d'enquête" diffusé sur la chaîne publique France 2 début décembre, le monstre sacré du cinéma français multiplie les propos misogynes et insultants en s'adressant à des femmes, n'épargnant pas une fillette de ses propos obscènes.

"Dans ce reportage, son attitude se veut sur le ton de la blague, de la provocation, mais (elle) est en fait assez irrespectueuse, indigne et fait honte à la France", avait-elle ajouté, "dégoûtée".

Gérard Depardieu est mis en examen depuis 2020 pour viols, à la suite d'une plainte d'une comédienne, Charlotte Arnould.

Concomitamment à la diffusion de "Complément d'enquête", une deuxième plainte pour agression sexuelle a été déposée par la comédienne Hélène Darras, pour des faits a priori prescrits, remontant à 2007 sur un tournage.

L'acteur nie ces accusations.


La Saudi League en passe de rejoindre le top 3 mondial, selon le patron de la FIFA

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté.  (Fourni)
La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. (Fourni)
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  • Gianni Infantino souligne qu’un championnat national au rayonnement mondial attire plusieurs des meilleurs joueurs de la planète
  • Le football féminin dans le Royaume est également promis à une croissance accrue

DOHA : Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), a déclaré que l’Arabie saoudite est devenue un pôle majeur sur la scène mondiale du football.

Il a salué les évolutions dynamiques observées ces dernières années, qui ont permis au Royaume d’acquérir une présence internationale significative et de développer un championnat national à la dimension mondiale, réunissant certaines des plus grandes stars du football, au premier rang desquelles Cristiano Ronaldo.

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. 

Dans un entretien exclusif accordé à Asharq Al-Awsat, publication sœur d’Arab News, le président de la FIFA a affirmé que l’équipe nationale saoudienne, après son exploit retentissant face à l’Argentine lors de la Coupe du monde 2022, demeure capable de rééditer de telles performances, potentiellement face à l’Espagne lors du Mondial 2026.

Il a souligné que le football saoudien a réalisé des progrès remarquables, non seulement au niveau de l’équipe nationale senior, mais également dans les catégories de jeunes. Il a également indiqué que le football féminin dans le Royaume est appelé à se développer davantage, grâce à l’attention croissante que lui portent les instances dirigeantes du football ces dernières années.

Gianni Infantino a par ailleurs exprimé sa satisfaction personnelle quant à l’organisation de la Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite, décrivant le Royaume comme un pays accueillant, doté d’une culture riche, d’une cuisine savoureuse et d’un peuple remarquable — autant d’éléments qui, selon lui, contribueront au succès de ce grand événement footballistique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
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AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.