Sécurité maritime: Le Japon et l'Asean d'accord pour renforcer la coopération

Le Premier ministre japonais Fumio Kishida (2e à droite) serre la main du président philippin Ferdinand Marcos Jr. lors du dîner de gala du sommet commémoratif ASEAN-Japon à Tokyo le 17 décembre 2023 (Photo, AFP).
Le Premier ministre japonais Fumio Kishida (2e à droite) serre la main du président philippin Ferdinand Marcos Jr. lors du dîner de gala du sommet commémoratif ASEAN-Japon à Tokyo le 17 décembre 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 17 décembre 2023

Sécurité maritime: Le Japon et l'Asean d'accord pour renforcer la coopération

  • La Chine revendique la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale et a rejeté la décision d'un tribunal international en 2016
  • Tokyo et l'Asean ont aussi convenu de coopérer davantage dans divers domaines, de la cybersécurité à l'espace

TOKYO: Les dirigeants d'Asie du Sud-Est et du Japon se sont engagés dimanche à "renforcer leur coopération" en matière de sécurité maritime face aux ambitions croissantes de la Chine dans la région.

La Chine revendique la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale et a rejeté la décision d'un tribunal international en 2016. Elle déploie un nombre croissant de vaisseaux pour conforter sa position, au grand dam des pays de la région et de Washington. Proche allié des Etats-Unis, le Japon a ses propres contentieux territoriaux avec Pékin.

Le Japon et l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (Asean) ont convenu de "renforcer le dialogue et la coopération pour maintenir la sécurité et la sûreté maritimes, l'ordre maritime fondé sur l'Etat de droit y compris la liberté et la sécurité de navigation et de survol et un commerce sans entrave", selon un communiqué commun publié à l'issue d'un sommet à Tokyo.

Ils vont "améliorer la connaissance du domaine maritime ainsi que la coopération entre les garde-côtes et les agences d'application du droit, renforcer la coopération en matière de construction navale et assurer la résolution des conflits par des moyens pacifiques sans recourir à la menace de l'usage de la force, en accord avec les principes universellement reconnus du droit international", ajoute le communiqué qui ne cite pas nommément la Chine.

Equipement de surveillance 

Samedi, le Japon a annoncé des liens approfondis avec la Malaisie, avec 400 millions de yens (2,59 millions d'euros) pour des équipements "d'alerte et surveillance".

Le Japon a convenu en novembre avec les Philippines d'aider leurs garde-côtes à s'équiper en navires et leur fournir un système radar. Les deux pays ont décidé de négociations sur un accord bilatéral pour la coopération de leurs forces armées.

"La situation en mer de Chine (méridionale) se complique de plus en plus", a dit samedi à la télévision publique japonaise NHK le président philippin Ferdinand Marcos.

Le Premier ministre japonais Fumio Kishida a estimé dimanche que "nous sommes à un tournant de l'histoire et de l'ordre international libre et ouvert fondé sur l'Etat de droit", affirmant son engagement aux côtés des pays de l'Asean, "piliers d'une région indo-Pacifique libre et ouverte".

Tokyo et l'Asean ont aussi convenu de coopérer davantage dans divers domaines, de la cybersécurité à l'espace.

Samedi, M. Kishida a évoqué lors d'un dîner une initiative "pour la prochaine génération de l'industrie automobile", afin que l'Asean demeure le "principal centre" mondial pour la construction et l'exportation.

Une rencontre de l'Azec (Asia Zero Emission Community, une initiative japonaise) est prévue lundi. Le Premier ministre australien Anthony Albanese devrait y participer en visioconférence.

La Birmanie était absente de ce sommet marquant 50 ans de liens Asean-Japon. Les rencontres à haut niveau avec l'organisation sont gelées depuis le coup d'Etat militaire de 2021.

Dimanche, M. Marcos a évoqué "un besoin de répondre aux violences croissantes et au combat du peuple birman par le biais d'un engagement actif de toutes les parties concernées".


Chine: Swatch s'excuse pour une publicité jugée raciste sur les réseaux sociaux

L'horloger suisse Swatch a présenté ses excuses et retiré une publicité montrant un mannequin tirant les coins de ses yeux, après des accusations de racisme et des appels au boycott sur les réseaux sociaux chinois. (AFP)
L'horloger suisse Swatch a présenté ses excuses et retiré une publicité montrant un mannequin tirant les coins de ses yeux, après des accusations de racisme et des appels au boycott sur les réseaux sociaux chinois. (AFP)
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  • De nombreux internautes ne se sont pas satisfaits de la réponse de la société et ont maintenu leurs appels au boycott des marques du groupe Swatch, qui comprennent Blancpain, Longines et Tissot
  • Un utilisateur de Weibo comptant plus d'un million d'abonnés a accusé le groupe de "racisme envers les Chinois", et exigé qu'il soit sanctionné

PEKIN: L'horloger suisse Swatch a présenté ses excuses et retiré une publicité montrant un mannequin tirant les coins de ses yeux, après des accusations de racisme et des appels au boycott sur les réseaux sociaux chinois.

Dans un message publié samedi sur Instagram et sur le réseau social chinois Weibo, Swatch a reconnu les "récentes préoccupations concernant la représentation d'un mannequin" dans la publicité en question, et a déclaré avoir décidé de la supprimer.

"Nous nous excusons sincèrement pour toute détresse ou tout malentendu que cela a pu causer", a poursuivi la société.

De nombreux internautes ne se sont pas satisfaits de la réponse de la société et ont maintenu leurs appels au boycott des marques du groupe Swatch, qui comprennent Blancpain, Longines et Tissot.

Un utilisateur de Weibo comptant plus d'un million d'abonnés a accusé le groupe de "racisme envers les Chinois", et exigé qu'il soit sanctionné.

D'autres ont exhorté les consommateurs à boycotter la société.

La Chine est l'un des plus grands marchés du groupe Swatch, et le secteur de l'horlogerie dans son ensemble est confronté à une baisse de la demande dans le pays.

En juillet, le groupe a annoncé une baisse de 11,2% de son chiffre d'affaires net pour les six premiers mois de l'année, en raison de la faiblesse de la consommation en Chine, à Hong Kong et à Macao ainsi que sur les marchés d'Asie du Sud-Est "fortement dépendants des touristes chinois", a reconnu l'horloger suisse.

Swatch n'est pas la première marque étrangère à être accusée de racisme en Chine.

Dolce & Gabbana a été vivement critiquée en 2018 après avoir publié des vidéos promotionnelles montrant un mannequin chinois utilisant maladroitement des baguettes pour manger de la cuisine italienne.

En 2023, Dior a également suscité un tollé avec une publicité montrant un mannequin tirant, elle aussi, sur le coin de son oeil.


Une délégation d'entreprises syriennes attend à Riyad

 Les accords d'investissement d'une valeur de 6,4 milliards de dollars ont été annoncés par le ministre de l'investissement Khalid Al-Falih, deuxième à gauche, lors du forum d'investissement syro-saoudien qui s'est tenu à Damas le 24 juillet. (SPA)
Les accords d'investissement d'une valeur de 6,4 milliards de dollars ont été annoncés par le ministre de l'investissement Khalid Al-Falih, deuxième à gauche, lors du forum d'investissement syro-saoudien qui s'est tenu à Damas le 24 juillet. (SPA)
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  • Cette visite fait suite au Forum d'investissement syro-saoudien qui s'est tenu le mois dernier à Damas
  • Les 47 promesses d'investissement concernaient l'immobilier, les infrastructures, la finance, les télécommunications et les technologies de l'information, l'énergie, l'industrie, le tourisme, le commerce et la santé

RIYADH : Une délégation syrienne composée de représentants du secteur privé et de responsables gouvernementaux est attendue à Riyad lundi, l'Arabie saoudite renforçant son engagement à renouer avec ce pays ravagé par le conflit et à soutenir ses efforts de reconstruction.

La délégation sera conduite par Mohammad Nidal Al-Shaar, ministre syrien de l'économie et de l'industrie, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Cette visite fait suite au forum d'investissement syro-saoudien qui s'est tenu le mois dernier à Damas et auquel ont participé plus de 100 entreprises saoudiennes et 20 entités gouvernementales, et qui a débouché sur des contrats d'investissement d'une valeur de 6,4 milliards de dollars.

Les 47 promesses d'investissement concernaient l'immobilier, les infrastructures, la finance, les télécommunications et les technologies de l'information, l'énergie, l'industrie, le tourisme, le commerce et la santé.

Parmi ces promesses d'investissement, on compte 1,07 milliard de dollars de la part d'entreprises de télécommunications saoudiennes, dont Saudi Telecom Co. et GO Telecom, de la société de sécurité numérique Elm et de la société de cybersécurité Cipher, ainsi que 2,93 milliards de dollars pour la construction de trois nouvelles cimenteries destinées à soutenir les efforts de reconstruction de la Syrie.


Partenariat Aramco–BlackRock : cap sur le développement gazier de Jafurah

Jafurah, le plus grand champ de gaz non associé du Royaume, contient environ 229 billions de pieds cubes de gaz brut et 75 milliards de barils de condensat.
Jafurah, le plus grand champ de gaz non associé du Royaume, contient environ 229 billions de pieds cubes de gaz brut et 75 milliards de barils de condensat.
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  • Aramco a signé un accord de cession-bail de 11 milliards de dollars avec un consortium dirigé par BlackRock
  • L’accord soutient le programme d’expansion gazière d’Aramco, avec une montée en puissance de la production prévue à Jafurah et une optimisation de son portefeuille d’actifs

RIYAD : Saudi Aramco a conclu un accord de cession-bail d’une valeur de 11 milliards de dollars avec un consortium dirigé par Global Infrastructure Partners, affilié à BlackRock, portant sur des actifs intermédiaires liés au développement gazier de Jafurah.

Dans le cadre de cet accord, la société nouvellement créée Jafurah Midstream Gas Co. (JMGC) obtiendra les droits de développement et d’exploitation de la Jafurah Field Gas Plant et de l’installation de fractionnement Riyas NGL, avant de les relouer à Aramco pour une période de 20 ans, selon un communiqué de presse.

La société percevra un tarif de la part d’Aramco, qui conserve l’exclusivité de la réception, du traitement et de la valorisation du gaz brut issu du champ.

Cette transaction représente l’un des plus importants investissements directs étrangers dans le secteur énergétique du Royaume et s’inscrit dans la continuité du partenariat stratégique entre Aramco et BlackRock. En 2022, BlackRock avait déjà co-dirigé un consortium d’investisseurs pour une participation minoritaire dans Aramco Gas Pipelines Co.

Dans un communiqué, Amin H. Nasser, président-directeur général d’Aramco, a déclaré :
« Jafurah constitue une pierre angulaire de notre ambitieux programme d’expansion gazière, et la participation du consortium mené par GIP en tant qu’investisseur dans un actif clé de nos opérations gazières non conventionnelles démontre la solidité de notre projet. »

Il a ajouté : « Cet investissement direct étranger reflète également l’attrait de la stratégie à long terme d’Aramco auprès des investisseurs internationaux. Alors que Jafurah s’apprête à démarrer la phase 1 de sa production cette année, le développement des phases suivantes progresse comme prévu. »

Dans le cadre de l’accord, Aramco détiendra 51 % de JMGC, tandis que le groupe dirigé par GIP en possédera les 49 % restants. La transaction, qui ne comporte aucune restriction de volume de production, sera finalisée une fois les conditions habituelles remplies.

Jafurah, le plus grand champ de gaz non associé du Royaume, contient environ 229 000 milliards de pieds cubes de gaz brut et 75 milliards de barils de condensats. Le site est central dans le plan d’Aramco visant à augmenter de 60 % sa capacité de production de gaz entre 2021 et 2030, afin de répondre à la demande croissante.

Bayo Ogunlesi, président-directeur général de GIP, a déclaré : « Nous sommes heureux de renforcer notre partenariat avec Aramco grâce à cet investissement dans les infrastructures gazières d’Arabie saoudite, un pilier clé des marchés mondiaux du gaz naturel. »

L’accord a suscité un fort intérêt auprès des investisseurs internationaux, avec la participation de co-investisseurs d’Asie et du Moyen-Orient. Aramco a indiqué que cet accord contribuera à optimiser son portefeuille d’actifs et à générer davantage de valeur grâce au développement de Jafurah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com