Eye on Palestine: Une initiative qui vise à «rapprocher les Marocains de la Palestine»

Avec le soutien de différentes institutions culturelles, chaque vendredi, les films sont projetés simultanément à Tanger, Fès, Marrakech, Rabat, Tiznit et Casablanca. (Photo fournie).
Avec le soutien de différentes institutions culturelles, chaque vendredi, les films sont projetés simultanément à Tanger, Fès, Marrakech, Rabat, Tiznit et Casablanca. (Photo fournie).
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Publié le Mardi 19 décembre 2023

Eye on Palestine: Une initiative qui vise à «rapprocher les Marocains de la Palestine»

  • «Je pense qu’on se demande tous ce qu'on peut faire face au génocide en cours en Palestine»
  • Pour faire entendre leurs voix, les membres d’Eye on Palestine ont misé sur les réseaux sociaux

CASABLANCA: L’art palestinien est à l’honneur au Maroc. À travers l’événement baptisé «Eye on Palestine», depuis plusieurs semaines, les Marocains découvrent ou redécouvrent la Palestine, son peuple, son Histoire grâce à des films réalisés par des cinéastes originaires de ce pays du Proche-Orient.

À l’origine, c’est une idée, «née de manière spontanée», qui a inspiré quatre amis, dans le but d’apporter leur soutien à la Palestine. Soraya el-Kahlaoui est l’une d’entre eux. La réalisatrice, chercheuse et spécialiste «des questions de dépossessions et de conflits de propriété dans le monde arabe», voulait apporter sa pierre à l’édifice.

palestine
À l’origine, c’est une idée, «née de manière spontanée», qui a inspiré quatre amis, dans le but d’apporter leur soutien à la Palestine. (Photo fournie).

«Je pense qu’on se demande tous ce qu'on peut faire face au génocide en cours en Palestine. Au Maroc, de grandes manifestations sont organisées. On s'est dit qu’il serait bien d'essayer de mobiliser les acteurs et institutions culturelles en organisant, de manière hebdomadaire, des rencontres autour de projections-débats, avec des films réalisés par des Palestiniens», explique Mme El-Kahlaoui.

Ainsi, avec le soutien de différentes institutions culturelles, chaque vendredi, les films sont projetés simultanément à Tanger, Fès, Marrakech, Rabat, Tiznit et Casablanca. Les fictions et documentaires diffusés sont «proposés et validés» par une artiste palestinienne. Une étape «nécessaire» selon les organisateurs qui ont à cœur de «s'assurer que le film est réalisé par un(e) Palestinien(ne) et qu'il n’existe pas de problème dont on n’aurait pas pu avoir connaissance au sujet de sa production».

Une autre forme d'esthétique

«On essaie de mêler de la comédie, du drame, du documentaire, du nouveau, de l'ancien… Nous sommes tous assommés par les images très violentes qui circulent et nous voulions donner de la visibilité à une autre forme d'esthétique issue de Palestine. Le public qui vient est hétéroclite. Il n’y a pas d’étiquette politique, toutes les tranches d’âge sont représentées, et il y a autant d’hommes que de femmes.»

Ces rendez-vous cinématographiques et citoyens, organisés spontanément, ont contribué à générer des échanges riches et à «retisser des liens culturels entre la Palestine et le Maroc».

«L’un des objectifs principaux est de rapprocher les Marocains de la réalité palestinienne. Nous avons cherché à dissocier la perception de la Palestine du prisme des images de guerre. Une observation qui m'a particulièrement marquée à la fin de la projection du premier documentaire fut: “Finalement, ils sont comme nous!” J’ai alors compris que ces projections étaient utiles», souligne la réalisatrice.

Lieux de projection

  • Think Tanger, Tanger
  • FMD, Rabat
  • L'Fadae, Casablanca
  • Medina social club, Fès
  • Le 18, Marrakech
  • L'Blend, Tiznit

Pour faire entendre leurs voix, les membres d’Eye on Palestine ont misé sur les réseaux sociaux. Ils partagent stories et publications sur la réalité du terrain et sur les actions mises en place au Maroc. «On ne peut pas manifester dans la rue de manière régulière, on a tous des obligations de vie, donc l’une des manières de maintenir une présence et un soutien continus, c'est avec le flux du digital», précise Soraya el-Kahlaoui.

En marge du Festival international du film de Marrakech, une action a d’ailleurs été menée dans la ville ocre. Plusieurs professionnels du septième art ont appelé les organisateurs de l’événement «à prendre une position plus claire quant à leur soutien à la Palestine».

Un sit-in a également été organisé, ainsi que la projection du documentaire Bank of Targets, du journaliste Rushdi Saraaj, relatant la situation chaotique et les bombardements subis par les Gazaouis depuis plusieurs années. Le réalisateur a lui-même été tué par l’une de ces attaques le 22 octobre dernier, à Gaza.

«Le cessez-le-feu n'a pas tenu très longtemps et je crains qu’Israël n'arrête pas les bombardements. On se demande comment maintenir la solidarité dans la durée, face à une guerre qui persiste. Nous suivons l'évolution des frappes sur Gaza, et nous devrons réfléchir à la définition de nos actions à venir», conclut la réalisatrice.


Kehlani réagit à l'annulation de son concert en raison de sentiments «anti-Israël»

Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
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  • La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël"
  • "Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert

DUBAI : La chanteuse américaine Kehlani s'est exprimée sur les médias sociaux après l'annulation de sa participation au concert annuel de l'université de Cornell en raison de sa position pro-palestinienne.

La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël".

"Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert.

"Pour cette raison, j'annule l'invitation de Kehlani et je m'attends à ce qu'une nouvelle programmation pour un grand Slope Day 2025 soit annoncée sous peu".

Il poursuit : "Dans les jours qui ont suivi l'annonce de Kehlani, j'ai entendu de graves préoccupations de la part de notre communauté : beaucoup sont en colère, blessés et confus que le Slope Day présente un artiste qui a épousé des sentiments antisémites et anti-israéliens dans ses spectacles, ses vidéos et sur les médias sociaux. Dans notre pays, tout artiste a le droit d'exprimer des opinions haineuses, mais le Slope Day a pour but d'unir notre communauté, et non de la diviser.

Dans une nouvelle vidéo Instagram réagissant à l'annulation, Kehlani a déclaré : "On me demande et on m'appelle à clarifier et à faire une déclaration encore une fois pour la millionième fois, que je ne suis pas antisémite ni antijuive. Je suis contre le génocide, je suis contre les actions du gouvernement israélien, je suis contre l'extermination d'un peuple entier, je suis contre le bombardement d'enfants innocents, d'hommes, de femmes... c'est ce que je suis contre".

Le jeune homme de 30 ans, qui collabore fréquemment avec le groupe Jewish Voice for Peace, a ajouté une légende : "Je sais que vous avez vu que l'université Cornell a annulé mon spectacle, et maintenant il y a des tentatives d'autres annulations qui s'ajoutent à celles que j'ai déjà subies au cours de l'année écoulée. Si vous voulez me priver d'une opportunité, dites-vous que c'est à cause de votre sionisme. n'en faites pas une question antijuive. c'est un jeu joué. tout cela parce que nous voulons que les gens arrêtent de mourir. J'espère que cela vous aidera.


Comment Netflix fait voyager l'humour français d'Astérix et d'Alain Chabat

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
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  • Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme
  • Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga

PARIS: "C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René.

Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme.

Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga, a assuré à l'AFP Céleste Surugue, le directeur général des Editions Albert René, qui détiennent les droits des albums.

Le géant du streaming, qui n'a pas répondu à l'AFP à ce sujet, s'est notamment appuyé sur les traductions existantes de l’œuvre originale, qui ne manquent pas: avec 120 langues et dialectes au compteur, "Astérix" est la bande dessinée la plus traduite au monde.

"On a travaillé main dans la main, que ce soit sur les noms des personnages (...) certaines phrases célèbres", l'éditeur ayant fait "relire et valider" les scripts avec une société spécialisée partenaire et donné accès à ses traducteurs "quand il y avait des interrogations, des difficultés", selon Céleste Surugue.

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver.

Fastanfurious 

De même, en anglais, Idéfix s'appelle toujours Dogmatix, comme l'a baptisé la traductrice britannique historique d'Astérix Anthea Bell, tout comme Abraracourcix conserve le nom Vitalstatistix.

Quid des ajouts d'Alain Chabat, connu pour son humour ultra-référencé? Sur "un certain nombre d'endroits", le réalisateur et scénariste "est très fidèle, voire très proche dans les dialogues à ce qu'on a dans l'album" sorti en 1966, souligne Céleste Surugue.

Pour les nouveaux personnages, "des noms fonctionnant dans plein de pays" ont souvent été choisis, comme Metadata, Potus (abréviation de "President of the United States") ou encore Fastanfurious (en référence à la franchise centrée sur les voitures).

Quant aux "références culturelles locales", les traducteurs "ont pris soin d'essayer de trouver des équivalents à chaque fois".

Pour autant, certaines blagues semblent impossibles à transposer, comme une allusion au duo français Omar et Fred (Omar Sy et Fred Testot) impliquant... homard et fraises.

Une "problématique" commune aux albums, relève Céleste Surugue, citant l'exemple des Romains "déplaçant des bornes" dans "Astérix et la Transitalique".

Connu dans le monde entier, avec plus de 400 millions d'exemplaires vendus, Astérix "est particulièrement fort en Europe continentale", et est, en langue anglaise, surtout prisé dans "les pays du Commonwealth" comme l'Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande, l'Australie ou l'Inde, selon M. Surugue.

Son adaptation sur Netflix devrait permettre de le faire découvrir à un public plus large que les films dédiés au cinéma, notamment aux Etats-Unis et en Angleterre, où ses aventures sont généralement cantonnées aux salles d'art et essai, en version originale, d'après M. Surugue.

Succès public en France en 2023 avec 4,6 millions d'entrées, le long-métrage de l'acteur et metteur en scène français Guillaume Canet, "L'empire du milieu", doublé dans "une petite trentaine de langues", avait bénéficié d'une sortie dans plus de 50 pays.


Le prince héritier jordanien célèbre le 31e anniversaire de la princesse Rajwa

Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
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  • La famille royale partage un nouveau portrait officiel de la princesse.
  • La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière

DUBAI : Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi sur les réseaux sociaux ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire.

"Joyeux anniversaire Rajwa ! Reconnaissant pour l'amour, la gentillesse et la chaleur que tu apportes dans la vie d'Iman et la mienne", a-t-il écrit, faisant référence à leur petite fille, la Princesse Iman.

La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière.

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La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire (Instagram).

La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire. On la voit porter un ensemble composé d'un haut à col bénitier et d'un pantalon à jambe large de la marque Simkhai, basée à Los Angeles. Elle a accessoirisé son look avec le collier lariat two letters de Joy Jewels, qui reprend les premières lettres arabes des noms du prince héritier et de la princesse Rajwa.