L'Ukraine rapporte une nouvelle attaque nocturne russe avec 35 drones

Des habitants et leurs proches font sortir leurs affaires de leur appartement incendié à Donetsk, en Ukraine sous contrôle russe, le 20 décembre 2023. (Photo de STRINGER / AFP)
Des habitants et leurs proches font sortir leurs affaires de leur appartement incendié à Donetsk, en Ukraine sous contrôle russe, le 20 décembre 2023. (Photo de STRINGER / AFP)
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Publié le Samedi 23 décembre 2023

L'Ukraine rapporte une nouvelle attaque nocturne russe avec 35 drones

  • L'Ukraine a annoncé avoir essuyé une nouvelle attaque nocturne de la Russie avec 35 drones Shahed de fabrication iranienne, dont 34 ont été abattus
  • Kiev accuse le Kremlin de chercher à terroriser la population civile et à détruire ses infrastructures énergétiques pour, comme l'hiver dernier, plonger la population dans le noir et le froid

KIEV: Des bombardements russes ont causé la mort de deux femmes et blessé un homme jeudi matin à Nikopol, ville du sud de l'Ukraine, ont annoncé les autorités régionales, après une nouvelle série d'attaques aériennes contre plusieurs régions.

"L'armée russe a bombardé Nikopol dans la matinée à l'aide d'artillerie lourde", a indiqué sur Telegram le gouverneur de la région de Dnipropetrovsk, Serguiï Lyssak.

Les frappes ont tué deux femmes, âgées de 60 et 46 ans, et blessé un homme de 86 ans, a-t-il ajouté, précisant que sept bâtiments avaient été endommagés.

Son message était accompagné de photos montrant notamment une maison aux murs éventrés.

Plus tôt, l'Ukraine avait annoncé avoir essuyé une nouvelle attaque nocturne de la Russie avec 35 drones Shahed de fabrication iranienne, dont 34 ont été abattus.

Les attaques se sont déroulées "par vagues" dans le courant de la nuit et provenaient de Crimée occupée, de la rive orientale de la mer d'Azov, ainsi que de Koursk, ville russe proche de la frontière nord de l'Ukraine, a déclaré l'armée de l'air ukrainienne sur  Telegram.

Le chef de l'administration militaire de la région de Kiev, Rouslan Kravtchenko, a fait état d'un incendie, rapidement éteint, provoqué dans un entrepôt par une attaque de drone.

Le service d'Etat pour les situations d'urgence a publié une vidéo du site touché dans la région de Kiev sur laquelle on peut voir des débris calcinés et des secouristes s'affairant sur place.

Un immeuble résidentiel à Kiev touché par un drone russe, deux blessés

"Un immeuble résidentiel à Kiev touché par un Shahed", drone de fabrication iranienne régulièrement utilisé par Moscou pour ces attaques contre son voisin, a écrit le chef de l'administration présidentielle Andriï Iermak sur Telegram.

L'incident s'est produit dans le quartier Solomiansky dans le sud-ouest de la capitale, faisant état de "flammes sur les étages supérieures" du bâtiment, a ajouté sur Telegram le maire Vitali Klitschko.

Un homme a été hospitalisé dans ce quartier, un autre a reçu les soins médicaux sur place, a-t-il ajouté sans donner plus de détails.

La Russie lance quasiment toutes les nuits des attaques de drones et de missiles contre l'Ukraine.

Kiev accuse le Kremlin de chercher à terroriser la population civile et à détruire ses infrastructures énergétiques pour, comme l'hiver dernier, plonger la population dans le noir et le froid.

Le pays a depuis renforcé ses systèmes de défense aérienne avec des armes occidentales qui permettent de détruire la majorité des drones explosifs ou missiles envoyés par la Russie.

A la même époque l'hiver dernier, des millions de personnes avaient déjà été privées de courant en pleine vague de froid, ce que l'Ukraine veut à tout prix éviter cette année.

12 blessés dans une attaque de drone ukrainien sur Donetsk

Au moins 12 personnes, dont des sauveteurs, ont été blessés vendredi par une attaque de drone ukrainien sur Donetsk, grande ville de l'Est de l'Ukraine sous contrôle russe, ont annoncé les autorités d'occupation.

"Le largage d'un obus par un drone dans le district de Kirov de la capitale régionale a fait 12 blessés aujourd'hui", a indiqué sur Telegram Denis Pouchiline, à la tête de l'occupation dans la région de Donetsk et dans la ville éponyme, sous contrôle russe depuis 2014.

Cinq sauveteurs figurent parmi les blessés, ainsi que des employés des services communaux, a-t-il précisé.

Selon M. Pouchiline, la ville a aussi fait l'objet de tirs d'artillerie ukrainiens qui ont endommagé un immeuble résidentiel et des infrastructures civiles.


Donald Trump appelle Iran et Israël à «trouver un accord»

Donald Trump a appelé Israël et l'Iran à "trouver un accord" dimanche, même s'ils vont peut-être devoir se battre auparavant. (AFP)
Donald Trump a appelé Israël et l'Iran à "trouver un accord" dimanche, même s'ils vont peut-être devoir se battre auparavant. (AFP)
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  • Israël a multiplié dimanche ses frappes meurtrières à travers l'Iran, visant la capitale, la ville de Machhad à l'extrémité nord-est du pays ainsi que des installations militaires dans l'ouest, auxquelles Téhéran a riposté par de nouveaux tirs de missiles
  • En fin de journée, avant son départ pour le G7 au Canada, Donald Trump a renouvelé son appel aux deux pays: "Je pense qu'il est temps de conclure un accord et nous verrons ce qui se passera"

WASHINGTON: Donald Trump a appelé Israël et l'Iran à "trouver un accord" dimanche, même s'ils vont peut-être devoir se battre auparavant, a-t-il déclaré au moment où des échanges intenses de tirs entre les deux pays se poursuivent pour la quatrième nuit consécutive.

"L'Iran et Israël devraient trouver un accord, et ils vont trouver un accord", a écrit le président américain sur son réseau Truth Social dimanche matin, ajoutant que "de nombreux appels et rencontres ont lieu en ce moment".

En fin de journée, avant son départ pour le G7 au Canada, Donald Trump a renouvelé son appel aux deux pays: "Je pense qu'il est temps de conclure un accord et nous verrons ce qui se passera. Parfois, ils doivent se battre, mais nous verrons ce qui se passera. Je pense qu'il y a de bonnes chances qu'il y ait un accord", a-t-il déclaré sur le seuil de la Maison Blanche avant d'embarquer dans son hélicoptère Marine One.

Israël a multiplié dimanche ses frappes meurtrières à travers l'Iran, visant la capitale, la ville de Machhad à l'extrémité nord-est du pays ainsi que des installations militaires dans l'ouest, auxquelles Téhéran a riposté par de nouveaux tirs de missiles.

Au troisième jour de l'offensive aérienne israélienne, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a menacé de faire payer à l'Iran "un prix très lourd" après la mort de civils provoquée par les salves de missiles balistiques iraniens tirées en représailles sur Israël, qui ont touché des zones habitées.

L'Iran a de son côté promis dimanche une "réponse dévastatrice" aux attaques israéliennes et affirmé qu'Israël ne serait bientôt "plus habitable".


L'Inde cherche à porter la voix du « Sud global » entre le G7 et le Brics

Cette photographie prise et publiée par le Bureau d'information de la presse indienne (PIB) le 6 juin 2025 montre le Premier ministre indien Narendra Modi tenant le drapeau national lors de l'inauguration du pont ferroviaire de Chenab, qui fait partie de la liaison ferroviaire du Cachemire, à Reasi, dans l'État de Jammu-et-Cachemire. (PIB) / AFP)
Cette photographie prise et publiée par le Bureau d'information de la presse indienne (PIB) le 6 juin 2025 montre le Premier ministre indien Narendra Modi tenant le drapeau national lors de l'inauguration du pont ferroviaire de Chenab, qui fait partie de la liaison ferroviaire du Cachemire, à Reasi, dans l'État de Jammu-et-Cachemire. (PIB) / AFP)
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  • L'Inde n'est pas membre du Groupe des Sept (États-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada), mais elle est devenue une habituée de ses sommets, auxquels elle est régulièrement conviée depuis 2019.
  • « Nous contribuons activement à la diplomatie internationale et si cela peut servir de passerelle, c'est un atout pour la diplomatie internationale dans une période de relations difficiles et de tensions accrues », fait valoir M. Jaishankar.

PARIS : Invitée du G7 qui débute dimanche, mais aussi membre fondateur des Brics, l'Inde souhaite porter la voix du « Sud global », se posant en « passerelle » entre les différents acteurs de la scène internationale, affirme son ministre des Affaires étrangères dans un entretien à l'AFP.

L'Inde n'est pas membre du Groupe des Sept (États-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada), mais elle est devenue une habituée de ses sommets, auxquels elle est régulièrement conviée depuis 2019.

« Nous avons été un pays invité depuis plusieurs années et je pense que ça a été bénéfique pour le G7 », déclare à l'AFP Subrahmanyam Jaishankar depuis Paris, où il a clos samedi une visite en France, se félicitant d'avoir « la capacité de travailler avec différents pays sans qu'aucune relation ne soit exclusive ». 

Avec une population en passe de devenir la quatrième économie mondiale, l'Inde est l'un des pays les plus peuplés du globe. Elle siège à la table de nombreuses organisations, avec les Occidentaux au G7 ou au sein du « Quad » (Dialogue quadrilatéral pour la sécurité, avec les États-Unis, le Japon, l'Australie), mais aussi avec la Chine, la Russie et l'Iran au sein des Brics et du Groupe de Coopération de Shangaï.

« Nous contribuons activement à la diplomatie internationale et si cela peut servir de passerelle, c'est un atout pour la diplomatie internationale dans une période de relations difficiles et de tensions accrues », fait valoir M. Jaishankar.

Ancienne colonie britannique, indépendante depuis 1947, l'Inde se pose, avec le Brésil, en héraut du « Sud global », qui réunit « des pays qui ont été victimes de l'ordre mondial ces dernières années, ces derniers siècles ». 

« Dans les pays du Sud, il existe un fort ressentiment face aux inégalités de l'ordre international, une volonté de le changer, et nous en faisons pleinement partie », explique le ministre en poste depuis 2019.

« Aujourd'hui, pour des pays comme les nôtres, il est important de nous exprimer, de mener, de faire sentir notre présence. »

Cette voix passe aussi par les BRICS, devenue « l'une des principales plateformes de rassemblement pour les pays non occidentaux », dont les chefs d'État se réuniront en juillet.

Partisan de « négociations directes » pour résoudre la guerre entre l'Ukraine et la Russie, qui a frappé durement les pays du Sud, M. Jaishankar affiche son scepticisme face aux politiques de sanctions occidentales : « Ça n'a pas vraiment marché jusqu'à présent, non ? » 

Partenaire commercial et allié politique de la Russie, l'Inde pourrait se retrouver exposée en cas de sanctions contre Moscou.

« L'économie mondiale est sous tension. Plus on ajoute des facteurs de tensions, plus les difficultés seront grandes. »

Dans l'ordre mondial actuel, l'Inde doit composer avec la « discontinuité » posée par Donald Trump.

Des négociations en cours sur le sujet ont « bien avancé ».L'Inde doit également chercher « un équilibre » avec la Chine. 

Pékin soutient Islamabad, que New Delhi accuse de soutenir les activités de « terroristes » islamistes sur son sol.

Le 22 avril, une attaque au Cachemire indien a déclenché une confrontation militaire de quatre jours entre les deux pays, la plus grave depuis 1999. Narendra Modi a promis une « riposte ferme » à toute nouvelle attaque « terroriste », renforçant le spectre d'une escalade entre les deux puissances nucléaires.

« En 2008, la ville de Mumbai a été attaquée (plusieurs attentats jihadistes ont fait 166 morts) et nous avons commis l'erreur de ne pas réagir avec fermeté. Nous sommes déterminés à ne pas répéter ces erreurs. Si des terroristes pénètrent en Inde depuis et grâce au soutien d'un pays voisin, nous les poursuivrons et nous les châtierons ».

Mais l'Inde n'a jamais envisagé de recourir à l'arme nucléaire, assure-t-il : « Ces inquiétudes émanaient de personnes mal informées ».

 


Israël appelle les Iraniens à évacuer les zones proches de sites militaires

Des soldats et des membres d'une équipe de recherche et de sauvetage se rassemblent près de voitures endommagées dans la ville de Tamra, dans le nord d'Israël, à la suite d'une attaque à la roquette lancée par l'Iran dans la nuit du 15 juin 2025. (Photo par AHMAD GHARABLI / AFP)
Des soldats et des membres d'une équipe de recherche et de sauvetage se rassemblent près de voitures endommagées dans la ville de Tamra, dans le nord d'Israël, à la suite d'une attaque à la roquette lancée par l'Iran dans la nuit du 15 juin 2025. (Photo par AHMAD GHARABLI / AFP)
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  • L'armée a « demandé à toutes les personnes se trouvant actuellement dans des installations militaires en Iran, ou à proximité, d'évacuer immédiatement les lieux, précisant que leur vie était en danger ».
  • Le communiqué ne précise pas de coordonnées géographiques et n'est accompagné d'aucune carte permettant de localiser ces zones.

JERUSALEM : Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré dimanche dans un communiqué de son bureau avoir ordonné à l'armée israélienne d'émettre des avis d'évacuation à l'intention des habitants de Téhéran vivant à proximité de sites militaires.

Après cet ordre, l'armée israélienne a appelé les Iraniens à évacuer les zones « à proximité d'installations militaires » dans un communiqué publié sur le réseau social X en persan et en arabe.

L'armée a « demandé à toutes les personnes se trouvant actuellement dans des installations militaires en Iran, ou à proximité, d'évacuer immédiatement les lieux, précisant que leur vie était en danger ».

Le communiqué ne précise pas de coordonnées géographiques et n'est accompagné d'aucune carte permettant de localiser ces zones, contrairement aux communiqués de l'armée israélienne adressés aux Palestiniens de la bande de Gaza, où elle est en guerre contre le mouvement islamiste Hamas.

Cette décision fait partie d'un plan « visant à faire pression sur le régime » en créant des déplacements de population, a déclaré à l'AFP une source sécuritaire israélienne.