Be the champion, une formation pour les futures dirigeantes du mouvement sportif saoudien

Ce cycle de formation, préparé conjointement par l’Arabie saoudite et la France, met avant tout l’accent sur l’élimination des obstacles, la promotion de la qualité de genre et le développement d’une culture de leadership et d’excellence. (AFP)
Ce cycle de formation, préparé conjointement par l’Arabie saoudite et la France, met avant tout l’accent sur l’élimination des obstacles, la promotion de la qualité de genre et le développement d’une culture de leadership et d’excellence. (AFP)
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Publié le Vendredi 22 décembre 2023

Be the champion, une formation pour les futures dirigeantes du mouvement sportif saoudien

  • Cette formation de trois jours constitue une initiative unique qui a été exclusivement conçue pour le développement et l’autonomisation des femmes dans le secteur sportif
  • Les participantes de Be The Champion bénéficieront de cours en présentiel du 18 au 20 décembre et en ligne à partir du 22 janvier prochain

RIYAD: Lundi, l’ambassade de France en Arabie saoudite et ses partenaires français, Terre de jeux 2024 et Skema Business School, ont organisé à l’hôtel Marriott, dans le quartier diplomatique de Riyad, une formation intitulée «Be the champion», en collaboration avec le ministère saoudien des Sports et l’Institut pour le développement des leaders (LDI)

Cette formation de trois jours constitue une initiative unique qui a été exclusivement conçue pour le développement et l’autonomisation des femmes dans le secteur sportif. Elle vise essentiellement à promouvoir leur participation dans les différents sports et les postes de direction au sein du mouvement sportif saoudien. 

LDI est un institut éducatif sportif placé sous l’égide du ministère des Sports. Il a pour but de développer et d’améliorer les capacités des professionnels du sport, des gestionnaires et des dirigeants en Arabie saoudite. Il fournit des programmes de développement, d’éducation et de formation pour les talents et les professionnels locaux.

Ce cycle de formation, préparé conjointement par l’Arabie saoudite et la France, met avant tout l’accent sur l’élimination des obstacles, la promotion de la qualité de genre et le développement d’une culture de leadership et d’excellence.

Il a pour ambition de créer une plate-forme destinée à développer les compétences des femmes en termes de direction et de prise de décision dans les domaines inhérents au sport et à la diversité de ce secteur clé.

Les participantes de Be The Champion bénéficieront de cours en présentiel du 18 au 20 décembre et en ligne à partir du 22 janvier prochain. Les futures dirigeantes auront accès à un programme de formation complet qui couvre une large gamme de sujets, y compris le développement de la direction, la gestion sportive et l’autonomisation personnelle. Les modules de formation sont soigneusement conçus afin de fournir des connaissances et des compétences pratiques qui peuvent être appliquées à la fois sur le terrain et en dehors. 

Stéphanie Chasserio, docteure en philosophie et professeure agrégée dans la gestion des ressources humaines à la Skema Business School, confie à Arab News en français: «On va se voir pendant trois jours et, durant cette période, l'objectif est de parler de divers sujets, de leadership, de la façon de prendre les bonnes décisions et de la manière d’éviter d'en prendre de mauvaises.»

Pendant ces trois jours, l'idée est à la fois d'apporter du contenu, de les faire parler ensemble, de travailler ensemble, donc de développer des compétences communes ainsi que de faire intervenir des femmes qui sont des modèles inspirants.

EN BREF

Skema Business School est une école de commerce en France et à l’étranger. Elle offre un large éventail de programmes: baccalauréat en administration des affaires (BBA), master en science, master exécutif en administration des affaires (Emba).

«L’objectif est de leur offrir un bagage qui va les aider à s’investir dans des positions de leadership. C'est la première fois que je me trouve ici, donc je suis très curieuse à l’idée d’échanger avec elles», explique Stéphanie Chasserio.

«Ce qui est intéressant, ce sont les situations vécues qui ne sont pas différentes de celles que j’ai pu observer chez des femmes qui sont ménagères dans des groupes en Europe, par exemple. Il y a une relative similitude entre la situation des femmes dans le monde, avec des difficultés à se faire entendre, parfois des tensions avec des collègues masculins ou des positions de pouvoir», ajoute-t-elle. 

Au sujet de l’intervention des participantes tout au long de la matinée, Mme Chasserio a confié à Arab News en français: «Je sens que j’ai vraiment envie de partager et d'apprendre. Et je les trouve très engagées, elles ont le désir d'échanger. Elles sont fantastiques, d'autant plus que ce sont des pionnières; elles ouvrent les portes pour les autres.»

Les femmes qui participent à cette formation bénéficieront d’un échange interculturel unique qui leur permettra de mieux comprendre les diverses perspectives et approches du sport et du leadership en France et en Arabie saoudite. Le programme leur offre également des possibilités de tutorat qui leur permettra d’entrer en contact avec des leaders expérimentés. Ces derniers pourront les guider vers l’excellence dans leur domaine respectif. Le programme met l’accent sur la formation pratique, dotant les participantes des compétences et des connaissances nécessaires pour relever les défis du leadership dans le monde du sport.

Au cours de ces dernières années, les femmes saoudiennes ont entrepris avec beaucoup de détermination d’aller à la conquête du mouvement sportif saoudien. Beaucoup d’entre elles se sont largement imposées en tant qu’athlètes capables de se confronter à des sportives étrangères de haut niveau et de décrocher des titres.


Israël approuve la création de 19 nouvelles colonies en Cisjordanie

Cette photo montre des moutons dans un champ à Kafr al-Labad, avec la colonie israélienne d'Avnei Hefetz en arrière-plan, près de la ville de Tulkarem, en Cisjordanie occupée, le 18 décembre 2025. (FICHIER/AFP)
Cette photo montre des moutons dans un champ à Kafr al-Labad, avec la colonie israélienne d'Avnei Hefetz en arrière-plan, près de la ville de Tulkarem, en Cisjordanie occupée, le 18 décembre 2025. (FICHIER/AFP)
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  • Israël a approuvé l’installation de 19 nouvelles colonies en Cisjordanie, portant à 69 le nombre de colonies validées en trois ans, dans une démarche visant selon le gouvernement à empêcher la création d’un État palestinien
  • Cette décision, critiquée par l’ONU et de nombreux pays, intervient dans un contexte d’intensification de la colonisation et de fortes violences depuis le 7 octobre 2023

JÉRUSALEM: Les autorités israéliennes ont annoncé dimanche avoir approuvé l'installation de 19 colonies en Cisjordanie, une mesure visant selon elles à "bloquer l'établissement d'un Etat palestinien terroriste", dans un contexte d'intensification de la colonisation depuis le 7-octobre.

Cette annonce porte à 69 le nombre total de colonies ayant obtenu un feu vert ces trois dernières années, d'après un communiqué publié par les services du ministre des Finances d'extrême droite Bezalel Smotrich, lui-même colon et partisan d'une annexion de ce territoire occupé par Israël depuis 1967.

Elle intervient quelques jours après un rapport du secrétaire général des Nations unies faisant état d'une croissance record des colonies israéliennes depuis le début du suivi en 2017.

"La proposition du ministre des Finances Bezalel Smotrich et du ministre de la Défense Israël Katz de déclarer et formaliser 19 nouvelles colonies en Judée et Samarie (la Cisjordanie, NDLR) a été approuvée par le cabinet" de sécurité du gouvernement, ont annoncé les services de M. Smotrich.

Selon lui, cette initiative doit permettre d'empêcher l'émergence d'un Etat palestinien.

"Sur le terrain, nous bloquons l'établissement d'un Etat palestinien terroriste. Nous continuerons à développer, construire et à nous implanter sur la terre de notre patrimoine ancestral", est-il écrit dans le communiqué.

Hormis Jérusalem-Est, occupée et annexée par Israël, plus de 500.000 Israéliens vivent aujourd'hui en Cisjordanie dans des colonies que l'ONU juge illégales au regard du droit international, au milieu de quelque trois millions de Palestiniens.

Sur les colonies dévoilées dimanche, cinq sont des avant-postes qui existent déjà depuis plusieurs années, c'est-à-dire des colonies déjà implantées en territoire palestinien, sans avoir obtenu les autorisations nécessaires des autorités israéliennes.

Ces 19 colonies se trouvent dans des zones "hautement stratégiques", ont précisé les services du ministre. Deux d'entre elles, Ganim et Kadim, dans le nord de la Cisjordanie, seront réinstallées après avoir été démantelées il y a deux décennies.

- "Expansion implacable" -

La colonisation s'est poursuivie sous tous les gouvernements israéliens, de gauche comme de droite depuis 1967, et s'est nettement intensifiée sous l'exécutif actuel, en particulier depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël.

Dans le rapport de l'ONU consulté mi-décembre par l'AFP, son secrétaire général Antonio Guterres avait "condamné l'expansion implacable de la colonisation israélienne en Cisjordanie occupée, y compris Jérusalem Est, qui continue à alimenter les tensions, empêcher l'accès des Palestiniens à leur terre et menace la viabilité d'un Etat palestinien totalement indépendant, démocratique, continu et souverain".

"Ces développements enracinent encore l'occupation israélienne illégale et viole le droit international et le droit des Palestiniens à l'autodétermination", a-t-il ajouté.

L'avancée de la colonisation s'accompagne en outre d'une augmentation "alarmante" des violences des colons, dénonce-t-il dans le document, évoquant des attaques parfois "en présence ou avec le soutien des forces de sécurité israéliennes".

Depuis le 7-octobre, plus d'un millier de Palestiniens, parmi lesquels des combattants, mais aussi beaucoup de civils, ont été tués en Cisjordanie par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 44 Israéliens, parmi lesquels des civils et des soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Les nouveaux projets de colonies dévoilés par Israël provoquent régulièrement un tollé international, Paris y voyant une "menace existentielle" pour un Etat palestinien.

Fin septembre, le président américain Donald Trump, pourtant un soutien indéfectible d'Israël, avait averti qu'il "ne lui permettrait pas d'annexer la Cisjordanie".


L’Arabie saoudite salue la décision des États-Unis de lever les sanctions contre la Syrie

L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
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  • L’Arabie saoudite estime que la levée des sanctions américaines contre la Syrie soutiendra la stabilité et le développement du pay
  • Riyad salue le rôle des États-Unis et les mesures prises par Damas pour favoriser la reconstruction et le retour des déplacés

RIYAD : L’Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu du Caesar Act, estimant que cette mesure soutiendra la stabilité, la prospérité et le développement du pays, et contribuera à répondre aux aspirations du peuple syrien.

Dans un communiqué publié vendredi, le Royaume a salué le rôle positif joué par le président américain Donald Trump dans ce processus, depuis l’annonce faite lors de sa visite à Riyad en mai 2025 de la décision de lever l’ensemble des sanctions contre la Syrie, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le communiqué précise que le processus a abouti à la signature par le président Trump de la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2026, laquelle inclut l’abrogation du Caesar Act, a ajouté la SPA.

L’Arabie saoudite a également félicité les dirigeants, le gouvernement et le peuple syriens à l’occasion de la levée des sanctions, tout en exprimant sa reconnaissance pour les mesures prises par Damas afin de rétablir la stabilité dans l’ensemble du pays.

Le Royaume a souligné que ces efforts contribueront à créer des conditions favorables à la reconstruction de l’État syrien et de son économie, ainsi qu’à faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées syriennes dans leurs foyers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une fondation caritative saoudienne célèbre la Journée mondiale de la langue arabe avec l’UNESCO à Paris

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
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  • Une célébration à l’UNESCO à Paris a mis en lumière le rôle mondial de la langue arabe et son apport au dialogue interculturel
  • Le partenariat entre l’UNESCO et la fondation saoudienne prévoit plusieurs projets clés pour renforcer la promotion de l’arabe

RIYAD : La fondation caritative Sultan bin Abdulaziz Al-Saud et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont célébré cette semaine à Paris la Journée mondiale de la langue arabe lors d’un événement placé sous le thème : « Des voies innovantes pour l’arabe : politiques et pratiques pour un avenir linguistique plus inclusif ».

Organisée en collaboration avec la délégation permanente du Royaume auprès de l’UNESCO, la rencontre a réuni, selon les organisateurs, un groupe distingué de dirigeants internationaux, de décideurs politiques, d’experts, d’intellectuels et de spécialistes des affaires linguistiques et culturelles venus du monde entier, afin de souligner le rayonnement mondial de la langue arabe et son rôle central dans la promotion de la diversité culturelle et du dialogue entre les civilisations.

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l’UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’organisation, ainsi que Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation.

Dans son discours, El-Enany a mis en avant l’importance du partenariat entre l’UNESCO et la fondation, estimant qu’il permet à l’organisation d’élargir l’ampleur de ses ambitions. Plusieurs projets majeurs sont prévus dans le cadre de cette collaboration, a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com