La plate-forme Sahem témoigne de la générosité des Saoudiens

Les dons peuvent être faits via la plateforme Sahem https://sahem.ksrelief.org/Gaza (Photo, SPA).
Les dons peuvent être faits via la plateforme Sahem https://sahem.ksrelief.org/Gaza (Photo, SPA).
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Publié le Lundi 25 décembre 2023

La plate-forme Sahem témoigne de la générosité des Saoudiens

  • La plate-forme Sahem, qui opère sous l'égide de l'agence d'aide saoudienne KSRelief, est devenue une véritable bouée de sauvetage au milieu du conflit à Gaza
  • La plate-forme Sahem se présente comme un exemple remarquable de la façon dont les plates-formes numériques peuvent mobiliser un soutien et des ressources

RIYAD: La plate-forme Sahem, qui opère sous l'égide de l'agence d'aide saoudienne KSRelief, est devenue une véritable bouée de sauvetage au milieu du conflit à Gaza, marqué par des défis humanitaires.

Cette plate-forme de dons en ligne illustre la convergence de la technologie et de la philanthropie, créant un moyen sûr, sécurisé et efficace pour 1,22 million de donateurs qui ont collectivement contribué à plus de 558 millions de riyals saoudiens (SAR) pour aider le peuple palestinien affecté par la guerre à Gaza (1 SAR = 0,24 euro).

Cet important élan de soutien, orchestré dans l'ombre d'un conflit qui a profondément affecté la bande de Gaza, souligne l'esprit résilient et charitable du peuple saoudien.

En réponse aux directives émises par le roi Salmane et par le prince héritier, Mohammed ben Salmane, en novembre dernier, la plate-forme a mobilisé une gamme diversifiée de contributeurs. Il s'agit non seulement d'individus, mais aussi de sociétés, de fondations caritatives et de membres de la communauté saoudienne, tous unis dans leurs efforts pour apporter un soulagement et un soutien aux personnes affectées par le conflit.

«Sahem a offert aux Saoudiens un moyen sûr – d'un simple clic – de faire des dons à des projets à l'étranger, en particulier dans les zones déchirées par la guerre. Les images que nous voyons aujourd'hui en provenance de Gaza sont extrêmement difficiles et déchirantes. Nous avons toujours été aux côtés de nos frères et sœurs palestiniens et nous le serons toujours en cette période de besoin», confie un donateur anonyme.

Contributions 

Le succès de la plate-forme Sahem repose sur son engagement envers la sécurité des contributions. Cet aspect est crucial compte tenu de la nature sensible des fonds et du besoin critique d'atteindre les destinataires prévus sans compromis.

Samer al-Jutaili, porte-parole de KSRelief, explique à Arab News que 32 avions de secours transportant 695 tonnes de nourriture, d'abris et de fournitures médicales ont été envoyés aux Palestiniens de Gaza jusqu'au 18 décembre.

Il ajoute que quatre navires chargés de 3 787 tonnes d'articles similaires sont également en route vers Gaza.

«Ces envois comprenaient 514 conteneurs remplis de médicaments, de fournitures d'urgence et de soins critiques. 137 grands conteneurs remplis d'aliments et d'abris ont également été envoyés. De plus, 20 ambulances ont été envoyées vers la zone sinistrée en Palestine, où les gens ont un besoin urgent d'aide médicale», indique-t-il, ajoutant que le total de l'aide fournie par les ponts aériens et maritimes atteint jusqu'à présent 4 481 tonnes d'articles.

La collaboration de Sahem avec des organisations internationales de renom ajoute une caution supplémentaire. 40 millions de dollars (1 dollar = 0,91 euro) ont été fournis par l'intermédiaire des partenaires de KSRelief, l'Office de secours et de travaux des nations unies, l'Organisation mondiale de la santé, le Comité international de la Croix-Rouge et le Programme alimentaire mondial. Ainsi, la plate-forme garantit que l'aide fournie est non seulement opportune, mais qu’elle répond également aux normes les plus élevées de l'aide humanitaire.

La plate-forme Sahem, surtout dans le contexte de la guerre à Gaza, se présente comme un exemple remarquable de la façon dont les plates-formes numériques peuvent mobiliser un soutien et des ressources pour des causes humanitaires. Elle met l’accent sur la sécurité des contributions et dispose d’un modèle opérationnel transparent et efficace, ce qui a non seulement suscité un immense soutien, mais a fait d’elle une référence pour les plates-formes de charité en ligne dans le monde entier.

L'efficacité de la plate-forme est également renforcée par son interface conviviale, qui simplifie le processus de don. Que ce soit via le site Internet ou les applications mobiles, les donateurs peuvent contribuer facilement, avec la garantie que 100% de leur don sera utilisé aux fins prévues. L'absence de déductions de frais administratifs témoigne de l'engagement de KSRelief à veiller à ce que chaque centime soit utilisé pour aider ceux qui sont dans le besoin.

Les dons peuvent être faits à la campagne via la plate-forme Sahem à l'adresse suivante: https://sahem.ksrelief.org/Gaza

Les donateurs peuvent également envoyer leurs contributions directement au compte bancaire de la campagne (SA5580000504608018899998) à l’Al Rajhi Bank ou télécharger l'application Sahem sur des appareils mobiles via Apple ou Google Play.

 


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".


Liban: incursion israélienne dans un village frontalier, un employé municipal tué

Un employé municipal a été tué jeudi, selon le ministère libanais de la Santé, lors d'une incursion israélienne nocturne dans un village du sud du Liban, confirmée par Israël qui a affirmé agir contre le Hezbollah pro-iranien. (AFP)
Un employé municipal a été tué jeudi, selon le ministère libanais de la Santé, lors d'une incursion israélienne nocturne dans un village du sud du Liban, confirmée par Israël qui a affirmé agir contre le Hezbollah pro-iranien. (AFP)
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  • En vertu d'un cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce pays a retiré ses troupes du sud du Liban mais continue d'occuper cinq points sur le territoire libanais, frontalier du nord d'Israël
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BEYROUTH: Un employé municipal a été tué jeudi, selon le ministère libanais de la Santé, lors d'une incursion israélienne nocturne dans un village du sud du Liban, confirmée par Israël qui a affirmé agir contre le Hezbollah pro-iranien.

En vertu d'un cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce pays a retiré ses troupes du sud du Liban mais continue d'occuper cinq points sur le territoire libanais, frontalier du nord d'Israël.

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".

L'armée israélienne a confirmé avoir mené cette incursion, affirmant qu'elle intervenait dans le cadre de ses "activités visant à détruire une infrastructure terroriste" du Hezbollah.

Elle a ajouté que l'unité avait "repéré un suspect à l'intérieur du bâtiment" de la municipalité et ouvert le feu après avoir identifié "une menace directe" sur les soldats.

L'incident "fait l'objet d'une enquête", selon l'armée.

Dans un autre village frontalier, Adaissé, une unité israélienne a dynamité un bâtiment servant à abriter des cérémonies religieuses, selon l'Ani.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Mardi, le porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme, Jeremy Laurence, a indiqué que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour qu'il livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

Le mécanisme de surveillance du cessez-le-feu, qui regroupe outre le Liban et Israël, les Etats-Unis, la France et l'ONU, s'est réuni mercredi dans la localité frontalière de Naqoura, qui abrite le quartier général des forces de l'ONU.

L'émissaire américaine Morgan Ortagus a déclaré au cours de la réunion que "l'armée libanaise doit à présent exécuter entièrement son plan" visant à "placer toutes les armes sous le contrôle de l'Etat d'ici la fin de l'année".


Soudan: l'ONU appelle à mettre un terme au siège d'El-Facher après une tuerie dans une maternité

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  • Le chef des paramilitaires soudanais Mohamed Daglo a reconnu mercredi soir une "catastrophe" dans la ville, assurant: "La guerre nous a été imposée"
  • Antonio Guterres s'est dit "gravement préoccupé par l'escalade militaire récente" à El-Facher, appelant à "mettre un terme immédiatement au siège et aux hostilités"

PORT-SOUDAN: Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a appelé jeudi à mettre un terme à l'"escalade militaire" au Soudan, après le meurtre de plus de 460 personnes dans une maternité à El-Facher, ville clé prise par les forces paramilitaires.

Les informations se multiplient sur des exactions massives depuis que les Forces de soutien rapide (FSR, paramilitaires) ont pris dimanche, après 18 mois de siège, cette dernière grande ville qui échappait à leur contrôle dans la vaste région du Darfour, où "les massacres continuent" selon des images satellite analysées par le Humanitarian Research Lab (HRL) de l'université Yale.

Le chef des paramilitaires soudanais Mohamed Daglo a reconnu mercredi soir une "catastrophe" dans la ville, assurant: "La guerre nous a été imposée".

Antonio Guterres s'est dit "gravement préoccupé par l'escalade militaire récente" à El-Facher, appelant à "mettre un terme immédiatement au siège et aux hostilités".

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'est dite "consternée par les informations faisant état du meurtre tragique de plus de 460 patients et accompagnateurs à la maternité saoudienne d'El-Facher". Selon l'institution, cette maternité était le seul hôpital encore partiellement opérationnel dans la ville.

Après la prise d'El-Facher à leurs rivaux, l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane, les FSR contrôlent désormais l'ensemble du Darfour, vaste région de l'ouest du Soudan couvrant le tiers du pays.

Les communications satellite restent coupées -sauf pour les FSR qui contrôlent le réseau Starlink-, les accès d'El-Facher restent bloqués malgré les appels à ouvrir des corridors humanitaires. Dans ce contexte, il est extrêmement compliqué de joindre des sources locales indépendantes.

Maîtres du Darfour 

"Plus de 2.000 civils ont été tués au cours de l'invasion de la milice (des FSR) à El-Facher, ciblant les mosquées et les volontaires du Croissant-Rouge", a pour sa part affirmé Mona Nour Al-Daem, chargée de l'aide humanitaire au gouvernement pro-armée.

A El-Facher, le comité de résistance local, qui documente les exactions depuis le début du conflit, a rapporté mercredi soir avoir entendu des tirs dans l'ouest de la ville, "où quelques soldats restants combattent avec (...) ténacité".

Depuis dimanche, plus de 36.000 personnes ont fui les violences, majoritairement vers la périphérie d'El-Facher et vers Tawila, cité située à 70 km plus à l'ouest et qui était déjà la plus importante zone d'accueil du Soudan, selon l'ONU, avec plus de 650.000 déplacés.

De rares images de l'AFP en provenance de Tawila montrent des déplacés portant leurs affaires sur leur dos ou sur leur tête. Certains montent des tentes, d'autres, parfois blessés, sont assis dans des conditions précaires.

Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a alerté sur le "risque croissant d'atrocités motivées par des considérations ethniques" en rappelant le passé du Darfour, ensanglanté au début des années 2000 par les massacres et les viols des milices arabes Janjawid, dont sont issues les FSR, contre les tribus locales Massalit, Four ou Zaghawa.

"Unité" 

Les FSR, qui ont installé au Darfour une administration parallèle, contrôlent désormais l'ouest du Soudan et certaines parties du sud, avec leurs alliés. L'armée contrôle le nord, l'est et le centre du troisième plus vaste pays d'Afrique, ravagé par plus de deux ans de guerre.

Des experts craignent une nouvelle partition du Soudan, après l'indépendance du Soudan du Sud en 2011. Mais le chef des FSR a affirmé mercredi que la prise complète du Darfour par ses forces favoriserait "l'unité" du pays.

"La libération d'El-Facher est une opportunité pour l'unité du Soudan et nous disons : l'unité du Soudan par la paix ou par la guerre", a déclaré M. Daglo mercredi.

Les pourparlers menés depuis plusieurs mois par le groupe dit du "Quad", qui réunit les Etats-Unis, l'Egypte, les Emirats arabes Unis et l'Arabie saoudite, sont restés dans l'impasse, selon un responsable proche des négociations.

Leurs propositions de trêve se heurtent, selon lui, "à l'obstructionnisme continu" du pouvoir de M. Burhane, qui a refusé en septembre une proposition prévoyant à la fois son exclusion et celle des FSR de la transition politique post-conflit.