Indonésie: protestations dans une usine de nickel après une explosion meurtrière

Les travailleurs du parc industriel indonésien Morowali (IMIP) protestent contre leurs conditions de travail à l'extérieur de l'usine de Bungku, dans le sud de Sulawesi, le 27 décembre 2023, après qu'au moins 18 personnes ont été tuées par une explosion dans l'usine de transformation de nickel financée par la Chine le 23 décembre. (AFP)
Les travailleurs du parc industriel indonésien Morowali (IMIP) protestent contre leurs conditions de travail à l'extérieur de l'usine de Bungku, dans le sud de Sulawesi, le 27 décembre 2023, après qu'au moins 18 personnes ont été tuées par une explosion dans l'usine de transformation de nickel financée par la Chine le 23 décembre. (AFP)
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Publié le Mercredi 27 décembre 2023

Indonésie: protestations dans une usine de nickel après une explosion meurtrière

  • "Aucune production ne vaut une vie!", ont crié des manifestants dans des hauts-parleurs, réunis devant le complexe industriel de Morowali (Est)
  • Leurs doléances comprennent l'amélioration de l'entretien des fonderies et du dispositif de soins d'urgence, ainsi que l'obligation pour les travailleurs chinois d'apprendre la langue indonésienne

JAKARTA: Des centaines d'ouvriers indonésiens ont protesté mercredi au sujet de leurs conditions de travail dans l'usine chinoise de traitement de nickel où une explosion a tué 18 personnes le 24 décembre, selon des images consultées par l'AFP.

"Aucune production ne vaut une vie!", ont crié des manifestants dans des hauts-parleurs, réunis devant le complexe industriel de Morowali (Est).

Ils ont transmis une liste de 23 demandes à la direction de l'usine, d'après une lettre envoyée à la police par les syndicats d'ouvriers.

Leurs doléances comprennent l'amélioration de l'entretien des fonderies et du dispositif de soins d'urgence, ainsi que l'obligation pour les travailleurs chinois d'apprendre la langue indonésienne.

Dedy Kurniawan, un porte-parole du parc industriel de Morowali, a assuré auprès de l'AFP que l'usine avait "fait ce qu'ils (les manifestants) avaient demandé il y a deux jours", sans donner de détails.

"Nous espérons que les protestations ne continueront pas", a-t-il poursuivi.

L'accident s'est produit dans une usine d'Indonesia Tsingshan Stainless Steel (ITSS), une filiale du numéro un mondial du nickel, le chinois Tsingshan Holding Group, sur l'île de Sulawesi (Est).

Sulawesi, à environ 1 800 kilomètres de la capitale Jakarta, est un grand centre de production de nickel, un métal utilisé notamment dans les batteries des voitures électriques et pour la fabrication de l'acier inoxydable.

La Chine a fortement investi dans des usines sur place mais les conditions de travail et de sécurité y sont souvent décriées.

L'explosion du 24 décembre a été provoquée par l'embrasement d'un liquide inflammable lors de travaux de réparation d'un haut-fourneau, selon les premiers éléments de l'enquête.

La police locale a précisé mardi que trente personnes étaient toujours hospitalisées.

Parmi les victimes décédées se trouvait Muhammad Taufik, un soudeur âgé de 40 ans, qui laisse derrière lui deux enfants et sa femme.

La famille "espère qu'il n'y aura plus d'accidents comme ça dans le futur, qu'il en soit la dernière victime", a déclaré à l'AFP Parlin Hidayat, un cousin de M. Taufik, ajoutant qu'ITSS a offert une compensation de 600 millions de roupies (plus de 30.000 euros) à la famille.

Une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning, a indiqué mercredi que huit Chinois avaient été tués par l'explosion.

"J'aimerais souligner que la Chine a toujours accordé la plus haute importance à la sécurité de la production dans les projets financés à l'étranger par des fonds chinois", a-t-elle expliqué.

En janvier, deux travailleurs, dont un citoyen chinois, avaient été tués dans une usine de fusion de nickel située dans le même complexe industriel pendant une émeute déclenchée à cause des conditions salariales et de sécurité au travail.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.