Corridor humanitaire entre Chypre et Gaza: Israël dit avoir donné son accord «de principe»

Un chauffeur de camion recharge sa cargaison d'aide humanitaire après avoir été inspecté par la sécurité israélienne à son arrivée d'Égypte du côté israélien du poste frontière de Kerem Shalom avec le sud de la bande de Gaza, le 22 décembre 2023, dans le cadre du conflit actuel entre Israël et le groupe militant palestinien Hamas. (AFP)
Un chauffeur de camion recharge sa cargaison d'aide humanitaire après avoir été inspecté par la sécurité israélienne à son arrivée d'Égypte du côté israélien du poste frontière de Kerem Shalom avec le sud de la bande de Gaza, le 22 décembre 2023, dans le cadre du conflit actuel entre Israël et le groupe militant palestinien Hamas. (AFP)
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Publié le Vendredi 29 décembre 2023

Corridor humanitaire entre Chypre et Gaza: Israël dit avoir donné son accord «de principe»

  • Ce projet doit contribuer à accroître significativement l'aide humanitaire pour les 2,4 millions d'habitants de la bande de Gaza
  • L'aide humanitaire est à ce jour acheminée en quantité très insuffisante par voie terrestre via le point de passage de Rafah, entre la bande de Gaza et l'Egypte

JÉRUSALEM: Israël a donné son accord "de principe" à Chypre pour l'ouverture du corridor maritime entre l'île de Méditerranée orientale et la bande de Gaza, territoire palestinien assiégé où les besoins humanitaires sont vitaux, a affirmé jeudi le ministère israélien des Affaires étrangères.

"Il y a une autorisation de principe pour utiliser cette voie (maritime), mais encore quelques problèmes pratiques à résoudre", a dit à l'AFP le porte-parole du ministère, Lior Haiat.

Ce projet doit contribuer à accroître significativement l'aide humanitaire pour les 2,4 millions d'habitants de la bande de Gaza, après vérification des cargaisons à Chypre "sous supervision israélienne", a-t-il rappelé.

La proposition a été formulée il y a déjà plusieurs semaines par Chypre, après que la guerre a éclaté le 7 octobre entre Israël et le Hamas, mouvement islamiste palestinien au pouvoir dans le bande de Gaza.

Cette guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien, qui a fait environ 1 140 morts, pour la plupart des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir des derniers chiffres officiels israéliens.

En représailles, Israël a juré de détruire le Hamas, pilonne la bande de Gaza et y a lancé le 27 octobre une offensive terrestre.

Au total, 21 320 personnes, en majorité des femmes et des enfants, ont été tuées à Gaza depuis le début des opérations militaires israéliennes, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Et la situation humanitaire y est désastreuse. Quelque 1,9 million de personnes, soit 85% des habitants, ont été poussés hors de leur foyer, selon l'ONU. Les produits de première nécessité manquent cruellement dans le territoire, soumis à un siège total par Israël depuis le 9 octobre.

L'aide humanitaire est à ce jour acheminée en quantité très insuffisante par voie terrestre via le point de passage de Rafah, entre la bande de Gaza et l'Egypte.

Chypre est distante d'à peine 400 km des côtes gazaouies.

Citées jeudi par l'agence de presse CNA, des sources officielles chypriotes ont affirmé que Nicosie avaient accompli toutes les procédures en vue de l'instauration du corridor maritime.

Mais des interrogations ont été soulevées quant à la sécurité des navires et de leurs équipages à l'approche des cotes gazaouies, ainsi que sur les modalités du déchargement.

En présentant son plan, Chypre, membre de l'Union européenne, avait expliqué que l'aide serait collectée puis stockée sur l'île, où elle serait inspectée par un comité mixte comprenant des représentants israéliens avant son acheminement par bateau.

Le point sur la guerre entre Israël et le Hamas

La guerre entre Israël et le Hamas, entrée vendredi dans son 84e jour, a été déclenchée par une attaque sanglante et inédite perpétrée par le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien depuis la bande de Gaza.

Environ 1 140 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées dans cette attaque, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir du dernier bilan israélien, et quelque 250 enlevées et emmenées à Gaza.

Parmi ces otages, 129 sont encore à Gaza, d'après l'armée. Une centaine de personnes ont été libérées dans le cadre d'une trêve fin novembre en échange de 240 prisonniers palestiniens incarcérés par Israël.

Après l'attaque du 7 octobre, Israël a juré d'"anéantir" le Hamas, pilonnant le territoire palestinien, l'assiégeant, et y menant une opération terrestre depuis le 27 octobre.

Le ministère de la Santé du Hamas a fait état jeudi de 21 320 morts et 55 603 blessés depuis le début des bombardements israéliens.

Voici les derniers développements:

Nouvelles frappes israéliennes

Dans la nuit de jeudi à vendredi, les forces israéliennes ont multiplié les frappes sur la bande de Gaza, notamment sur Rafah et Khan Younès, dans le sud. Des frappes meurtrières ont également visé des camps de réfugiés du centre du territoire, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Déplacés à Rafah

Avec l'intensification des opérations à Khan Younès et dans le centre de Gaza, "au moins 100 000 personnes" ont été déplacées ces derniers jours vers Rafah, a déclaré l'Ocha, le bureau de coordination de l'aide humanitaire de l'ONU, citant les estimations "d'acteurs humanitaires sur le terrain".

"Ce qu'Israël fait aux Palestiniens, et principalement à Gaza, est +la monstruosité de notre siècle+. La complaisance de l'Occident devient de la complicité", a déclaré sur X (ex-Twitter) Francesca Albanese, la rapporteuse de l'ONU sur la situation des droits humains dans les Territoires palestiniens.

Délégation du Hamas vendredi en Egypte

Une délégation du Hamas est attendue vendredi au Caire pour discuter d'un plan égyptien en trois étapes qui prévoit des trêves renouvelables, des libérations échelonnées d'otages et de prisonniers palestiniens et, à terme, un cessez-le-feu mettant fin aux hostilités.

Doyenne des otages

Présentée comme la femme la plus âgée retenue en otage dans la bande de Gaza, l'Israélo-Américaine Judith Weinstein Haggai, 70 ans, a été annoncée morte jeudi par son kibboutz, Nir Oz, situé à la lisière du territoire.

Cette grand-mère de sept petits-enfants et enseignante d'anglais pour enfants à besoins éducatifs particuliers, selon son kibboutz, a grandi à Toronto et possédait aussi la citoyenneté canadienne.

"Cette nouvelle tragique nous touche profondément, car elle fait suite à la nouvelle de la semaine dernière selon laquelle le mari bien-aimé de Judy, Gad Haggai, aurait été tué par le Hamas", a déclaré M. Biden dans un communiqué.

Attaque au couteau près de Jérusalem

Au sud de Jérusalem, un Palestinien a blessé deux Israéliens dans une attaque au couteau avant d'être abattu, selon la police et les secouristes israéliens. Le Hamas a salué une "opération héroïque" menée en "réponse" à la situation à Gaza.

Attaques dans le sud du Liban

L'armée israélienne a déclaré vendredi avoir attaqué, avec des avions, des chars et des tirs d'artillerie, des infrastructures du Hezbollah à Aïta al-Chaab, Ramia et dans d'autres localités dans le sud du Liban, depuis lesquelles des roquettes avaient été tirées.

Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le Hezbollah libanais multiplie les tirs depuis le sud du Liban frontalier d'Israël pour soutenir son allié palestinien et l'armée israélienne riposte par des bombardements.


Turquie: le chef kurde Öcalan veut agir avec «sérieux et responsabilité»

 Le chef emprisonné de la guérilla kurde Abdullah Öcalan appelle à agir avec "sérieux et sens des responsabilités" pour mener le processus de paix en cours avec la Turquie à son terme, dans un message publié mardi par des députés turcs. (AFP)
Le chef emprisonné de la guérilla kurde Abdullah Öcalan appelle à agir avec "sérieux et sens des responsabilités" pour mener le processus de paix en cours avec la Turquie à son terme, dans un message publié mardi par des députés turcs. (AFP)
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  • "Pour passer à une phase positive, il est essentiel que chacun agisse avec sensibilité, sérieux et sens des responsabilités"
  • Abdullah Öcalan, qui a appelé en février son mouvement à se dissoudre, est détenu à l'isolement depuis 1999 sur l'île prison d'Imrali, au large d'Istanbul

ISTANBUL: Le chef emprisonné de la guérilla kurde Abdullah Öcalan appelle à agir avec "sérieux et sens des responsabilités" pour mener le processus de paix en cours avec la Turquie à son terme, dans un message publié mardi par des députés turcs.

"Pour passer à une phase positive, il est essentiel que chacun agisse avec sensibilité, sérieux et sens des responsabilités", écrit le leader historique du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), auquel une délégation du parti prokurde DEM a rendu visite lundi.

Abdullah Öcalan, qui a appelé en février son mouvement à se dissoudre, est détenu à l'isolement depuis 1999 sur l'île prison d'Imrali, au large d'Istanbul.

Le PKK a annoncé le 26 octobre le retrait vers le nord de l'Irak de ses derniers combattants présents en Turquie, complétant ainsi la première phase du processus de paix initié un an auparavant par Ankara.

Lors d'une cérémonie en juillet, une trentaine de combattants en treillis avaient symboliquement brûlé leurs armes.

Le parti prokurde, troisième force au Parlement, a appelé à "passer à la deuxième phase, à savoir les étapes juridiques et politiques".

"Nous nous efforçons de développer une phase positive, et non une phase destructrice et négative", poursuit M. Öcalan. "L'intégration du phénomène kurde dans toutes ses dimensions dans le cadre légal de la République et un processus de transition solide doivent en constituer le fondement", écrit-il.

Une commission parlementaire transpartisane planche depuis août sur une traduction légale et encadrée de cette transition vers la paix.

Elle doit notamment décider du sort d'Abdullah Öcalan et de possibles garanties de sécurité pour ses combattants.

La libération du leader kurde âgé de 76 ans est au cœur des demandes du PKK. Il a été autorisé en septembre à rencontrer ses avocats pour la première fois en six ans.

Selon des analystes, le PKK est affaibli par des décennies de guérilla qui ont fait au moins 50.000 morts, selon un bilan officiel. Et la communauté kurde, qui représente selon des estimations 20% de la population turque sur 86 millions d'habitants, est épuisée par un long conflit.


Un hôpital de Gaza déclare avoir reçu les corps de 15 prisonniers palestiniens

L'hôpital Nasser, dans le sud de la bande de Gaza, a annoncé mercredi avoir reçu les corps de 15 prisonniers palestiniens dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu avec Israël. (AFP)
L'hôpital Nasser, dans le sud de la bande de Gaza, a annoncé mercredi avoir reçu les corps de 15 prisonniers palestiniens dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu avec Israël. (AFP)
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  • Sur les 28 otages décédés que le Hamas avait accepté de remettre à Israël dans le cadre de l'accord, 21 ont été restitués à ce jour. Israël exige toujours la restitution des sept dernières dépouilles
  • Le mouvement islamiste palestinien a également libéré le 13 octobre les 20 derniers otages vivants retenus dans la bande de Gaza, en échange de la libération de près de 2.000 prisonniers palestiniens

KHAN YOUNES: L'hôpital Nasser, dans le sud de la bande de Gaza, a annoncé mercredi avoir reçu les corps de 15 prisonniers palestiniens dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu avec Israël.

"La dixième série de dépouilles de martyrs palestiniens, soit 15 martyrs", est arrivée "dans le cadre de l'échange de dépouilles entre la partie palestinienne et l'occupation israélienne", a déclaré l'hôpital en précisant que 285 dépouilles ont été reçues dans la bande de Gaza depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu le 10 octobre.

Sur les 28 otages décédés que le Hamas avait accepté de remettre à Israël dans le cadre de l'accord, 21 ont été restitués à ce jour. Israël exige toujours la restitution des sept dernières dépouilles.

Le mouvement islamiste palestinien a également libéré le 13 octobre les 20 derniers otages vivants retenus dans la bande de Gaza, en échange de la libération de près de 2.000 prisonniers palestiniens.

Mardi, la branche armée du Hamas a fait parvenir aux autorités israéliennes la dépouille d'une personne, identifiée mercredi comme Itay Chen, un soldat israélo-américain tué à l'âge de 19 ans.

Dans la bande de Gaza, des proches de personnes arrêtées par Israël et qui attendent leur retour ont dit lors de plusieurs remises de dépouilles par Israël que les corps étaient très difficiles à identifier.

Le service de presse du gouvernement du Hamas à Gaza a de nouveau accusé mercredi les autorités israéliennes de refuser de transmettre des listes de noms des personnes dont les dépouilles arrivent dans le territoire palestinien.


Soudan: 40 morts au Kordofan, les combats s'intensifient dans la région

Une attaque dans la ville stratégique d'El-Obeid, capitale régionale du Kordofan-Nord au Soudan, a fait au moins 40 morts, a annoncé mercredi l'ONU, pendant que les violences continuent dans la région voisine du Darfour. (AFP)
Une attaque dans la ville stratégique d'El-Obeid, capitale régionale du Kordofan-Nord au Soudan, a fait au moins 40 morts, a annoncé mercredi l'ONU, pendant que les violences continuent dans la région voisine du Darfour. (AFP)
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  • L'attaque, qui a visé un enterrement, s'est produite mardi sur la ville assiégée par les paramilitaires des Forces de Soutien Rapide (FSR), alors que les combats pour le contrôle de cette région du centre du Soudan se sont intensifiés ces derniers jours
  • "Des sources locales rapportent qu'au moins 40 civils ont été tués et des dizaines de blessés hier dans une attaque sur un rassemblement lors de funérailles"

PORT-SOUDAN: Une attaque dans la ville stratégique d'El-Obeid, capitale régionale du Kordofan-Nord au Soudan, a fait au moins 40 morts, a annoncé mercredi l'ONU, pendant que les violences continuent dans la région voisine du Darfour.

L'attaque, qui a visé un enterrement, s'est produite mardi sur la ville assiégée par les paramilitaires des Forces de Soutien Rapide (FSR), alors que les combats pour le contrôle de cette région du centre du Soudan se sont intensifiés ces derniers jours.

Le conflit entre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane et les FSR de Mohammed Daglo a éclaté en avril 2023 et se concentre désormais au Kordofan, région stratégique car située entre la capitale Khartoum, contrôlée par les militaires, et le Darfour, aux mains des paramilitaires.

"Des sources locales rapportent qu'au moins 40 civils ont été tués et des dizaines de blessés hier dans une attaque sur un rassemblement lors de funérailles" à El-Obeid, a déclaré le Bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha).

Les violences continuent aussi au Darfour, selon l'Ocha, qui fait état de "multiples frappes aériennes et de drones" survenues dimanche, sans pouvoir donner de bilan du fait de l'accès limité au terrain et des difficultés de communications.

"Viols collectifs" 

Depuis la chute aux mains des paramilitaires le 26 octobre de la ville d'El-Facher, dernier bastion de l'armée au Darfour, l'ONU a fait état de massacres, viols, pillages et déplacements massifs de population.

"Nous nous réveillons en tremblant de peur, les images du massacre nous hantent", a témoigné Amira, mère de quatre enfants réfugiée à Tawila, une ville à environ 70 kilomètres d'El-Facher, où s'entassent les déplacés sous des bouts de tissus transformés en tentes ou en auvent.

"C'étaient des viols collectifs. Des viols collectifs en public, devant tout le monde, et personne ne pouvait les arrêter", a-t-elle raconté.

Des images satellite analysées par le Humanitarian Research Lab (HRL) de l'université américaine de Yale, qui documente la situation à El-Facher depuis le début du siège il y a 18 mois, ont permis de mettre en évidence des atrocités sur place.

Ces rapports ont déclenché l'"indignation générale", a déclaré à l'AFP Nathaniel Raymond, directeur du HRL qui croise les vidéos postées par des paramilitaires "en train de tuer des gens à un volume record" avec les images satellites afin de géolocaliser les exactions.

Le patron de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, s'est indigné des "attaques continues visant le système de santé", affirmant que quatre personnes, dont des enfants, avaient été tuées à l'hôpital pédiatrique de la région de Kernoi, au Darfour, près de la frontière du Tchad.

Pourparlers ou combats ? 

L'émissaire américain pour l'Afrique, Massad Boulos, s'est efforcé ces derniers jours, lors d'un déplacement au Caire, de finaliser une proposition de trêve humanitaire formulée mi-septembre sous son égide par un groupe de médiateurs incluant aussi l'Egypte, l'Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis.

Ce groupe de médiation, dit du Quad, travaille sur un plan global de paix pour le Soudan, mais ses dernières propositions sont restées lettre morte.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, avait pourtant exhorté mardi les belligérants à "venir à la table des négociations" et "mettre fin à ce cauchemar de violence".

Mais après avoir étudié la proposition de cessez-le-feu, les autorités pro-armée ont affirmé que la guerre allait continuer.

"Les préparatifs pour la bataille du peuple soudanais se poursuivent", a déclaré le ministre de la Défense, Hassan Kabroun.

Le Conseil de souveraineté présidé par le chef de l'armée, le général al-Burhane, a néanmoins présenté un plan pour "faciliter l'accès à l'aide humanitaire" et "la restauration de la sécurité et de la paix dans toutes les régions du Soudan", selon le compte-rendu du ministre.

 "Malnutrition sévère" 

"La situation sur le terrain est très compliquée", a reconnu la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt.

Plus de 71.000 civils ont fui El-Facher depuis sa chute et quelque 12.000 arrivées ont été enregistrées à Tawila, selon l'ONU.

La guerre entre l'armée et les FSR a déjà fait des dizaines de milliers de morts et près de 12 millions de déplacés, selon l'ONU.

La situation des populations déplacées reste critique, a averti l'Unicef en soulignant que 14,6% des enfants de moins de cinq ans souffraient de malnutrition sévère.