Indignation face à la diffusion de vidéos de soldats israéliens admettant avoir pris pour cible des enfants palestiniens

L’armée israélienne fait l’objet d’une surveillance étroite pour ses actions à Gaza, plusieurs vidéos montrant des soldats israéliens se moquant des Palestiniens et soulignant les dures conditions que ces derniers sont contraints d’endurer. (AFP)
L’armée israélienne fait l’objet d’une surveillance étroite pour ses actions à Gaza, plusieurs vidéos montrant des soldats israéliens se moquant des Palestiniens et soulignant les dures conditions que ces derniers sont contraints d’endurer. (AFP)
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Publié le Vendredi 29 décembre 2023

Indignation face à la diffusion de vidéos de soldats israéliens admettant avoir pris pour cible des enfants palestiniens

  • Dans une vidéo, on voit un soldat israélien admettre devant la caméra son intention de nuire à un nourrisson, finissant par tuer une jeune Palestinienne de 12 ans lorsque qu’il n’en trouve pas
  • Une autre vidéo, vivement condamnée, montre un autre soldat admettant fièrement avoir tiré sur deux enfants jouant au football dans la bande de Gaza

LONDRES: Des vidéos de soldats israéliens avouant ouvertement avoir pris pour cible des enfants palestiniens ont suscité une indignation générale sur les réseaux sociaux.

Dans un enregistrement particulièrement troublant, on voit un soldat israélien admettre devant la caméra son intention de nuire à un nourrisson, finissant par tuer une jeune Palestinienne de 12 ans lorsque qu’il n’en trouve pas.

Dans les images qui circulent sur les réseaux sociaux, on entend le soldat dire à un camarade: «Nous cherchons des bébés, mais il n’y en a plus.»

La personne hors champ demande des éclaircissements, ce qui amène le soldat à répondre: «J'ai peut-être tué une fillette de 12 ans, mais nous sommes à la recherche de bébés.»

Une autre vidéo, vivement condamnée, montre un autre soldat admettant fièrement avoir tiré sur deux enfants jouant au football dans la bande de Gaza. Le soldat explique: «Je viens d'aller à Gaza et il y avait deux petites filles qui jouaient au football. Alors, qu'est-ce que j'ai fait? J’ai pris mon arme et je leur ai tiré une balle dans la tête.»

Ces vidéos ont suscité une condamnation généralisée, certains utilisateurs des réseaux sociaux appelant à ce que les responsables des crimes de guerre rendent des comptes.

L’armée israélienne fait l’objet d’une surveillance étroite pour ses actions à Gaza, plusieurs vidéos montrant des soldats des Forces de défense israéliennes se moquant des Palestiniens, et soulignant les dures conditions que ces derniers sont contraints d’endurer.

Début décembre, une vidéo a été diffusée montrant un soldat israélien détruisant les articles restants dans un magasin de jouets du camp de réfugiés de Jabaliya, dans la bande de Gaza. Une autre vidéo, montrant vraisemblablement un soldat de Tsahal célébrant le deuxième anniversaire de sa fille en faisant exploser une maison à Gaza, est devenu virale sur les sites Internet et les réseaux sociaux.

Ces actions ont été condamnées par la communauté internationale comme une tentative d’«humilier» les Palestiniens en guise de «vengeance» pour l’attaque du Hamas du 7 octobre.

«Ces vidéos et leur contenu n’ont aucune valeur militaire pour les Israéliens», a écrit Daoud Kuttab, journaliste palestinien primé, et directeur de Community Media Network, dans une chronique d’Arab News publiée au début du mois de décembre.

Dans le cadre d’une enquête, le journal israélien Haaretz a dénoncé un compte raciste sur les réseaux sociaux qui serait exploité par l’armée israélienne. La chaîne, appelée «72 Virgins – Uncensored», a été utilisée par l’armée israélienne pour partager du contenu graphique illustrant l’assassinat de membres du Hamas et la destruction de la bande de Gaza.

L’armée israélienne a intensifié ses attaques dans les zones du centre et du sud de Gaza, provoquant le désespoir des habitants qui craignent de nouvelles incursions terrestres dans des zones densément peuplées abritant déjà des dizaines de milliers de personnes déplacées par le conflit entre Israël et le Hamas.

Selon les autorités palestiniennes de la Santé, le bilan des attaques israéliennes des dernières vingt-quatre heures s’élève à 210 morts confirmées, portant le bilan des victimes de la guerre à 21 320 personnes, soit près de 1 % de la population de Gaza. On craint que beaucoup d’autres personnes n’aient été piégées sous les décombres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


« Nous nous apprêtons à reconnaître l'État palestinien », annonce le président français à Asharq

Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'Élysée à Paris le 13 juin 2025. (Reuters)
Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'Élysée à Paris le 13 juin 2025. (Reuters)
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  • Le président français a indiqué que la France et l'Arabie saoudite avaient convenu de reporter la conférence, qui devait se tenir la semaine prochaine à New York
  • Le document, dont Asharq a obtenu une copie, stipule que la mise en œuvre de la solution à deux États doit être indépendante du contexte politique local et régional actuel

Dans un entretien accordé à Asharq en marge d'une rencontre avec des journalistes et des représentants d'organisations de la société civile palestinienne et israélienne, le président français Emmanuel Macron s’est engagé à ce que son pays reconnaisse l'« État de Palestine » lors de la conférence que la France et l'Arabie saoudite accueilleront prochainement à New York.

En réponse à une question sur les conditions à la reconnaissance d'un État palestinien, M. Macron a déclaré : « Il n'y a aucune condition. La reconnaissance se fera selon un processus incluant la fin de la guerre, la reprise de l'aide humanitaire à la bande de Gaza, la libération des otages israéliens et le désarmement du Hamas.»

« Il s'agit d'un ensemble de mesures, » a-t-il souligné.

Le président français a indiqué que la France et l'Arabie saoudite avaient convenu de reporter la conférence, qui devait se tenir la semaine prochaine à New York, soulignant que la situation actuelle empêche le président palestinien Mahmoud Abbas de se rendre à New York en raison de la suspension des vols dans la région.

Le président français Emmanuel Macron s’exprime devant la presse à Paris, le 13 juin 2025- Asharq.

M. Macron a expliqué s'être entretenu à plusieurs reprises vendredi avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président palestinien Mahmoud Abbas, et qu'il avait été convenu de « reporter la réunion à une date proche ».

Il a indiqué que le président indonésien lui avait promis de reconnaître Israël si la France reconnaissait l'État palestinien, soulignant « la nécessité de poursuivre cette dynamique ».

Conférence internationale sur le règlement pacifique de la question palestinienne

Le document de la Conférence internationale sur le règlement pacifique de la question palestinienne, prévue à New York du 17 au 20 juin sous la coprésidence de l'Arabie saoudite et de la France, stipule que la conférence se tiendrait sur la base de la « solution à deux États », que sa mise en œuvre s’accompagnerait d’un calendrier précis, que des engagements concrets seraient pris par l’ensemble des parties, et que des mécanismes internationaux seraient instaurés pour en garantir la continuité.

Le document, dont Asharq a obtenu une copie, stipule que la mise en œuvre de la solution à deux États doit être indépendante du contexte politique local et régional actuel, et garantir la pleine reconnaissance de l’État de Palestine comme composante essentielle de la solution politique, tout en assurant le respect des droits des peuples ainsi que de leur aspiration à la paix et à la sécurité.

Le document souligne que les attaques du 7 octobre 2023 et la guerre contre Gaza ont entraîné une escalade de la violence sans précédent, des pertes humaines massives, la pire crise humanitaire jamais enregistrée, des destructions généralisées et d'immenses souffrances pour les civils des deux camps, notamment les détenus, leurs familles et les habitants de Gaza.

Le document indique que les activités de colonisation menacent la solution à deux États, seule voie permettant de parvenir à une paix juste, durable et globale dans la région. Elles ont un impact négatif sur la paix, la sécurité et la prospérité régionales et internationales.

Le document explique également que la conférence vise à changer de cap en s'appuyant sur des initiatives nationales, régionales et internationales et en adoptant des mesures concrètes pour renforcer le respect du droit international et promouvoir une paix juste, durable et globale qui garantisse la sécurité de tous dans la région et favorise l'intégration régionale.

La conférence réaffirme l’engagement indéfectible de la communauté internationale en faveur d’un règlement pacifique de la question palestinienne et de la solution à deux États, ainsi que l’urgence d’agir pour atteindre ces deux objectifs.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Asharq.com


Le ministre saoudien et l'envoyé américain ont discuté des événements récents lors d'un appel téléphonique

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, lors d'une réunion avec l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack, à Riyad, le 28 mai 2025. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, lors d'une réunion avec l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack, à Riyad, le 28 mai 2025. (SPA)
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  • les deux diplomates ont discuté des mesures à prendre pour soutenir le peuple syrien sur les plans humanitaire et économique.

RIYAD : L'agence de presse saoudienne rapporte que le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a reçu samedi un appel téléphonique de l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack.

Au cours de cet appel, les deux diplomates ont discuté des mesures à prendre pour soutenir le peuple syrien sur les plans humanitaire et économique.

Leurs discussions ont également porté sur l'actualité régionale et internationale.  

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Égypte : une marche internationale vers Gaza avortée, des militants restent retenus par les forces de l'ordre

Des Tunisiens se rassemblent à un point de rendez-vous à Tunis le 9 juin 2025, avant le départ d'un convoi terrestre baptisé « Steadfastness » (Fermeté) pour briser le siège de Gaza. (Photo de FETHI BELAID / AFP)
Des Tunisiens se rassemblent à un point de rendez-vous à Tunis le 9 juin 2025, avant le départ d'un convoi terrestre baptisé « Steadfastness » (Fermeté) pour briser le siège de Gaza. (Photo de FETHI BELAID / AFP)
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  • Selon les organisateurs, les autorités égyptiennes ont contrecarré une action du collectif Global March vers Gaza
  • « Nous avons été bloqués pendant six à sept heures, avant que les forces de l’ordre ne dispersent violemment le groupe », a déclaré un organisateur. 

LE CAIRE, EGYPTE : Selon les organisateurs, les autorités égyptiennes ont contrecarré une action du collectif Global March vers Gaza en bloquant plusieurs dizaines d'activistes pro-palestiniens à la sortie du Caire pendant plusieurs heures, avant de relâcher certains d'entre eux.

Selon la même source, certains sont toujours retenus par les forces de l'ordre.

Vendredi, plusieurs groupes avaient quitté le Caire en voiture pour se diriger vers la ville d'Ismailia, première étape vers la bande de Gaza, leur destination finale.

Ils ont été interceptés, bloqués, leurs passeports confisqués, parfois molestés, avant d'être embarqués de force dans des bus, selon des vidéos publiées sur les réseaux sociaux ou adressées à l'AFP.

« Nous avons été bloqués pendant six à sept heures, avant que les forces de l’ordre ne dispersent violemment le groupe », a déclaré un organisateur. 

« Beaucoup de rumeurs circulaient sur les réseaux sociaux, affirmant que nous voulions créer le désordre dans la capitale », a déclaré Seif Abu Kishk, l'un des organisateurs de la Global March to Gaza.

Des dizaines de participants ont été refoulés ou expulsés ces derniers jours.

Les autorités égyptiennes n’ont fait aucun commentaire sur ces interpellations ni sur ces expulsions.

La Global March comptait traverser le Sinaï, une région désertique sous haute surveillance militaire, pour rallier la ville d'al-Arich, à environ 350 km à l'ouest du Caire, puis marcher sur les 50 derniers kilomètres jusqu’à la partie égyptienne de Rafah.

M. Abu Kishk a précisé que la marche comptait parmi ses participants plusieurs personnalités publiques, dont des parlementaires étrangers, ainsi que le petit-fils de Nelson Mandela.

Malgré les signaux négatifs des autorités, les responsables du collectif soulignent que « leur objectif reste Gaza » et qu’ils entendent continuer « à agir de manière pacifique ».

En Libye voisine, le convoi « Soumoud », réunissant selon les organisateurs un millier de participants tunisiens, algériens, marocains et mauritaniens, est bloqué depuis vendredi matin à l'entrée de la ville libyenne de Syrte, sous le contrôle des forces du maréchal Khalifa Haftar, au pouvoir dans l’Est libyen.