Hyperloop: Un rêve qui peine à devenir réalité

L'hyperloop, concept de train très rapide à sustentation magnétique lancé par Elon Musk (Photo, AFP).
L'hyperloop, concept de train très rapide à sustentation magnétique lancé par Elon Musk (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 03 janvier 2024

Hyperloop: Un rêve qui peine à devenir réalité

  • Ce moyen de transport futuriste consiste à faire circuler des capsules pressurisées à une vitesse qui pourrait atteindre 1.200 km/h
  • Dernier rebondissement en date: Hyperloop One a récemment mis la clef sous la porte, selon l'agence Bloomberg

PARIS: Douze ans de recherche, mais toujours pas de ligne opérationnelle en vue: l'hyperloop, le concept de train très rapide à sustentation magnétique lancé par Elon Musk, peine à se concrétiser, même si plusieurs entreprises travaillent encore sur le sujet.

Ce moyen de transport futuriste consiste à faire circuler des capsules pressurisées, maintenues en l'air grâce à des aimants, dans un tube à basse pression, à une vitesse qui pourrait atteindre 1.200 km/h.

Reprenant une ancienne idée, le concept avait été dépoussiéré en 2012 par le milliardaire Elon Musk, qui ne s'était pas directement lancé dans l'aventure mais avait encouragé des start-up à réaliser son rêve.

"L'hyperloop est passé par un cycle technologique très familier où il y a eu énormément d'excitation" autour de ce mode de transport, analyse Rick Geddes, expert des politiques d'infrastructures à la Cornell University. "Mais il s'est avéré que c'était plus difficile à déployer que ce que l'on pensait."

Dernier rebondissement en date: Hyperloop One a récemment mis la clef sous la porte, selon l'agence Bloomberg. Cette compagnie très active a disparu des radars; sa direction et son actionnaire principal n'ont pas répondu aux sollicitations de l'AFP.

Financée un temps par Richard Branson, fondateur du groupe Virgin, Hyperloop One avait, entre autres, fait des essais dans le désert du Nevada à 387 km/h. En novembre 2020, elle avait transporté des passagers pour la première fois, atteignant seulement 172 km/h.

Plus discrète, la canadienne TransPod planche également depuis plusieurs années sur une ligne de transport de passagers et de fret léger de 300 km entre Calgary et Edmonton, dans l'Ouest du Canada.

Un projet évalué à près de 18 milliards de dollars américains que Sébastien Gendron, cofondateur et PDG de TransPod, espère voir ouvrir "avant 2035".

La société à d'ores et déjà réussi à lever 550 millions de dollars auprès du fonds britannique Broughton Capital Group pour développer un premier tronçon de 7 km visant à "certifier la technologie".

Mais malgré les levées de fonds, les accords de principe, les études de faisabilité ou le développement de prototypes, la situation semble stagner pour les différentes entreprises qui portent le projet, et les experts demeurent sceptiques.

Gueule de bois

Hyperloop Transportation Technologies (HyperloopTT), une autre compagnie californienne s'intéressant au concept, devait créer une piste d'essai sur une ancienne base militaire près de Toulouse avec la bénédiction des autorités locales. Elle est repartie discrètement. Son site internet propose toujours de nouvelles images futuristes.

Une première ligne commerciale devait ouvrir pour l'exposition universelle Dubaï 2020...

TransPod a quant à elle été critiquée pour son retard dans la construction d'un centre à Droux, en Haute-Vienne. Le permis de construire avait été approuvé en 2018 et les premiers "essais à grande vitesse" étaient initialement prévus pour 2020, indique la société sur son site.

A ce jour, les travaux ont à peine commencé, mais la compagnie espère pouvoir faire des annonces dès janvier.

"C'est un peu un réveil difficile qui est en train de s'opérer", commente Julien Joly, spécialiste transports au cabinet de conseil Wavestone. "Ces dernières années, on croyait à cette technologie-là. Aujourd'hui, c'est un petit peu la gueule de bois!"

Les entreprises doivent selon lui faire face à de nombreux "freins technologiques", mais également à des questions de sécurité. "Pour moi, le futur de l'hyperloop, ça s'appelle le TGV", grince-t-il.

Selon Sébastien Gendron, l'hyperloop présente une "difficulté initiale: celle du financement".

"Malgré tout ce que l'on entend de la part des gouvernements et dans la presse, financer l'innovation de rupture reste très difficile", confie-t-il. "Quand on ne sait pas si ça marche, personne ne veut mettre de l'argent."

Tous n'ont pas jeté l'éponge et des pays montrent toujours des "signes d'intérêt" pour cette technologie, notamment au Moyen-Orient, souligne le PDG de Transpod.

En 2023, sept entreprises se sont réunies en association afin de "faire progresser l'industrie émergente de l'hyperloop vers la commercialisation". L'objectif étant de "standardiser" et "d'uniformiser" les demandes auprès de l'Union Européenne, précise-t-il.

"J'ai toujours de l'espoir" mais "je pense que le développement de l'hyperloop se fera très lentement et à petits pas", estime Rick Geddes. "Il faudra des années avant d'avoir une route viable."


Prévisions Moody's 2025-2027: Le PIB non pétrolier de l'Arabie saoudite devrait croître de 5,5%

Moody's a clairement indiqué que des dépenses publiques soutenues seront essentielles pour soutenir les initiatives de diversification économique. Shutterstock
Moody's a clairement indiqué que des dépenses publiques soutenues seront essentielles pour soutenir les initiatives de diversification économique. Shutterstock
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  • Dans son dernier rapport, l'agence de notation Moody's, basée aux États-Unis, a déclaré que cette croissance marque une amélioration par rapport à la croissance de 4,6 pour cent enregistrée en 2022-2023
  • Les efforts du Royaume pour renforcer son secteur non pétrolier s'alignent sur les objectifs stratégiques de la Vision 2030, qui vise à diversifier l'économie et à réduire la dépendance à l'égard des revenus du pétrole brut

RIYAD: Le produit intérieur brut réel hors hydrocarbures de l'Arabie saoudite devrait croître de 5 à 5,5 pour cent entre 2025 et 2027, grâce à l'augmentation des dépenses publiques, selon une nouvelle analyse.

Dans son dernier rapport, l'agence de notation Moody's, basée aux États-Unis, a déclaré que cette croissance marque une amélioration par rapport à la croissance de 4,6 pour cent enregistrée en 2022-2023 et à la modeste croissance de 1,5 pour cent observée entre 2017 et 2019.

Les efforts du Royaume pour renforcer son secteur non pétrolier s'alignent sur les objectifs stratégiques de la Vision 2030, qui vise à diversifier l'économie et à réduire la dépendance à l'égard des revenus du pétrole brut.

Moody's a souligné que des dépenses publiques soutenues seront essentielles pour soutenir les initiatives de diversification économique.

"Bien que nous nous attendions à ce que l'activité économique hors hydrocarbures reste robuste, les risques de baisse des prix du pétrole et des niveaux de production amplifieront l'arbitrage entre la mise en œuvre de projets de diversification et le maintien d'une position budgétaire et d'un bilan souverain robustes", a noté Moody's dans le rapport.

La récente déclaration prébudgétaire de l'Arabie saoudite, publiée le 30 septembre, souligne l'importance accordée à la diversification de l'économie et aux programmes sociaux, en particulier dans le cadre de la Vision 2030 et de divers giga-projets.

Les dépenses publiques devraient rester élevées, aux alentours de 30 à 32 pour cent du PIB au cours de la période 2025-2027, conformément aux tendances récentes.

"Le niveau relativement élevé des dépenses, qui comprendra probablement une allocation accrue aux dépenses d'investissement, soutiendra la croissance économique hors hydrocarbures et la réduction progressive de l'exposition du royaume à la transition carbone mondiale à long terme", a ajouté l'agence de notation.

Moody's a souligné le rôle crucial du Fonds d'investissement public de l'Arabie saoudite dans les efforts de diversification économique du royaume, notant que le fonds pourrait atténuer les défis économiques pendant les périodes de baisse des prix du pétrole.

"Le rôle du PIF peut réduire certains des risques de mise en œuvre de la diversification économique en cas de baisse des prix et de la production de pétrole. La poursuite d'une croissance robuste de l'activité du secteur privé hors hydrocarbures donnerait également de l'élan aux efforts de diversification", conclut le rapport.

Dans une analyse distincte, S&P Global a récemment projeté une croissance du PIB de l'Arabie saoudite de 1,4 pour cent pour cette année, avec une accélération à 5,3 pour cent prévue en 2025.

Selon l'analyse, cette croissance devrait être soutenue par la stratégie de diversification du Royaume, qui se concentre sur le développement du secteur privé non pétrolier et la réduction de la dépendance à l'égard des revenus du pétrole brut.

Le rapport note également que les réductions potentielles des taux d'intérêt de la Réserve fédérale américaine pourraient profiter aux marchés émergents comme l'Arabie saoudite, en améliorant les fondamentaux de la croissance et en attirant des flux de capitaux plus importants.


Les visiteurs du Royaume dépensent plus de 24 milliards de dollars au premier semestre de 2024

Le ministère saoudien du Tourisme a déclaré que le Royaume avait enregistré une croissance de 8,2% des dépenses des visiteurs étrangers au cours du premier semestre de 2024, par rapport au premier semestre de 2023. (Shutterstock)
Le ministère saoudien du Tourisme a déclaré que le Royaume avait enregistré une croissance de 8,2% des dépenses des visiteurs étrangers au cours du premier semestre de 2024, par rapport au premier semestre de 2023. (Shutterstock)
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  • Les dépenses totales se sont élevées à environ 92,6 milliards de riyals saoudiens (24,5 milliards de dollars; 1 dollar = 0,91 euro)
  • Le Royaume a également enregistré un excédent dans le compte voyage estimé à environ 41,6 milliards de riyals saoudiens, a rapporté l'Agence de presse saoudienne

RIYAD: Le ministère saoudien du Tourisme a déclaré que le Royaume avait enregistré une croissance de 8,2% des dépenses des visiteurs étrangers au cours du premier semestre de 2024, par rapport au premier semestre de 2023.

Les dépenses totales se sont élevées à environ 92,6 milliards de riyals saoudiens (24,5 milliards de dollars; 1 dollar = 0,91 euro). Le Royaume a également enregistré un excédent dans le compte voyage estimé à environ 41,6 milliards de riyals saoudiens, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

L'augmentation des dépenses des visiteurs du Royaume s'inscrit dans le cadre d'une évolution significative du secteur du tourisme. Le Royaume est arrivé en tête de la liste des pays du G20 en termes de croissance du nombre de visiteurs internationaux et de croissance des recettes touristiques internationales au cours des sept premiers mois de 2024, par rapport à la même période en 2019, selon l'Organisation mondiale du tourisme de l'ONU.

Les données publiées confirment l'efficacité des efforts déployés par le système touristique pour jouer le rôle de leader mondial dans le secteur en appliquant les meilleures pratiques en matière de développement touristique, en améliorant les services et les produits touristiques et en coopérant continuellement avec toutes les entités gouvernementales pour soutenir le développement du secteur touristique dans le Royaume.

Ce résultat reflète l'ampleur des efforts déployés par le ministère du Tourisme et les autres entités du système touristique saoudien pour améliorer le secteur et contribuer à la croissance de l'économie nationale, dans le cadre de la stratégie nationale du tourisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie Saoudite poursuit la croissance de ses activités non pétrolières avec un PMI en hausse à 56,3

L'enquête PMI de la Riyad Bank Saudi Arabia, compilée par S&P Global, a montré que l'indice des directeurs d'achat du Royaume a atteint 56,3 en septembre, contre 54,8 en août. (Shutterstock)
L'enquête PMI de la Riyad Bank Saudi Arabia, compilée par S&P Global, a montré que l'indice des directeurs d'achat du Royaume a atteint 56,3 en septembre, contre 54,8 en août. (Shutterstock)
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  • Les conditions d'affaires du secteur privé non pétrolier de l'Arabie saoudite se sont renforcées en septembre, grâce à l'amélioration de la dynamique des ventes et à l'augmentation des nouvelles commandes
  • S&P Global a noté que toute lecture de l'indice PMI supérieure à 50 indique une croissance dans le secteur non pétrolier

RIYAD: Les conditions d'affaires du secteur privé non pétrolier de l'Arabie saoudite se sont renforcées en septembre, grâce à l'amélioration de la dynamique des ventes et à l'augmentation des nouvelles commandes, selon un observateur économique.

L'enquête PMI de la Riyad Bank Saudi Arabia, compilée par S&P Global, a montré que l'indice des directeurs d'achat du Royaume a atteint 56,3 en septembre, contre 54,8 en août.

S&P Global a noté que toute lecture de l'indice PMI supérieure à 50 indique une croissance dans le secteur non pétrolier, tandis que les lectures inférieures à 50 signalent une contraction.

Soutenir la croissance du secteur non pétrolier est un objectif clé de l'initiative de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite, qui vise à diversifier l'économie et à réduire la dépendance à l'égard des recettes pétrolières.

"La hausse de l'indice PMI de l'Arabie saoudite à 56,3 montre le niveau le plus élevé en quatre mois, soulignant une accélération notable de la croissance du secteur privé non pétrolier. Cette hausse est principalement due à l'augmentation de la production et des nouvelles commandes, ce qui reflète l'expansion de l'activité du secteur", a déclaré Naif Al-Ghaith, économiste en chef à la Riyad Bank.  

Il a ajouté: "Les entreprises répondent à une demande intérieure plus forte, qui joue un rôle essentiel dans la réduction de la dépendance de l'Arabie saoudite à l'égard des recettes pétrolières".  

Al-Ghaith a également souligné l'importance de la croissance du secteur non pétrolier, compte tenu des réductions actuelles de la production de brut et de la baisse des prix mondiaux du pétrole.

Pour stabiliser le marché, l'Arabie saoudite a réduit sa production de pétrole de 500 000 barils par jour en avril 2023, la réduction étant prolongée jusqu'en décembre 2024.

"Alors que les revenus pétroliers sont sous pression, la solide performance du secteur privé non pétrolier sert de tampon, aidant à atténuer l'impact potentiel sur la santé économique du pays. La diversification des sources de revenus est essentielle pour maintenir la croissance dans un contexte de fluctuation des marchés pétroliers", a déclaré Al-Ghaith.  

Le rapport indique également que l'amélioration des conditions commerciales a soutenu la croissance de l'emploi, bien que les entreprises aient eu du mal à trouver des travailleurs qualifiés en septembre.

Malgré le renforcement de la demande, les entreprises ont exprimé des inquiétudes quant aux pressions concurrentielles, ce qui a atténué les prévisions d'activité future.  

S&P Global note que la concurrence accrue a entraîné une réduction des prix de vente pour le troisième mois consécutif, malgré l'augmentation des coûts des entreprises.

"L'augmentation des niveaux de production ne renforce pas seulement la compétitivité des entreprises saoudiennes, mais stimule également les développements visant à accroître la participation du secteur privé à l'économie. Cette évolution fournit une base plus stable pour la croissance à long terme, rendant l'économie moins vulnérable à la volatilité des prix du pétrole", a déclaré Al-Ghaith.  

Selon le rapport, la croissance a été robuste et généralisée dans les segments contrôlés de l'économie non pétrolière, les personnes interrogées citant la hausse de la demande et l'approbation de nouveaux projets.

"En augmentant la production dans les principales industries non pétrolières, l'Arabie saoudite est mieux positionnée pour relever les défis des fluctuations du marché pétrolier, assurant ainsi un avenir économique plus durable et diversifié", a conclu Al-Ghaith.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com