L'Iran accuse Israël et les Etats-Unis d'être à l'origine de l'explosion lors de l'hommage à Soleimani

Le commandant de la Force Quds du Corps des gardiens de la révolution islamique, Esmail Qaani, s'exprime lors d'une cérémonie de commémoration marquant l'anniversaire de l'assassinat en 2020 du général Qasem Soleimani (à l'écran) à Téhéran, le 3 janvier 2024. (AFP)
Le commandant de la Force Quds du Corps des gardiens de la révolution islamique, Esmail Qaani, s'exprime lors d'une cérémonie de commémoration marquant l'anniversaire de l'assassinat en 2020 du général Qasem Soleimani (à l'écran) à Téhéran, le 3 janvier 2024. (AFP)
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Publié le Jeudi 04 janvier 2024

L'Iran accuse Israël et les Etats-Unis d'être à l'origine de l'explosion lors de l'hommage à Soleimani

  • Une double explosion a eu lieu près de la mosquée Saheb al-Zaman, où se trouve la tombe du général Soleimani
  • Il avait été tué en janvier 2020 lors d'une attaque de drone américain en Irak

TÉHÉRAN: L'Iran a accusé Israël et les Etats-Unis d'être derrière l'attentat qui a fait au moins 95 morts mercredi près de la tombe de Qassem Soleimani, architecte des opérations militaires iraniennes au Moyen-Orient dont l'Iran commémorait la mort il y a quatre ans, ont rapporté des médias d'Etat.

L'agence de presse officielle Irna avait évoqué dans un premier temps un bilan de 103 morts, la télévision d'Etat faisant état de 211 blessés, dont certains dans un état critique.

Le ministre de la santé, Bahram Eynollahi, a ensuite révisé à 95 "le nombre exact de personnes tuées dans l'incident terroriste", entraînant que certains noms "avaient été enregistrés deux fois par erreur".

Une double explosion a eu lieu près de la mosquée Saheb al-Zaman, où se trouve la tombe du général Soleimani, à Kerman, dans le sud de l'Iran. Une foule compacte composée de représentants du régime et d'anonymes y était rassemblée pour une cérémonie.

Un conseiller politique du président iranien a accusé Israël et les États-Unis d'être derrière cet attentat.

"Washington affirme que les États-Unis et Israël n'ont joué aucun rôle dans l'attentat terroriste de Kerman, en Iran. Vraiment ? Un renard ne sent pas sa propre odeur", a écrit mercredi Mohammad Jamshidi sur X (ex-Twitter ).

"La responsabilité de ce crime incombe aux régimes américains et sionistes, et le terrorisme n'est qu'un outil", a-t-il affirmé.

Washington juge «absurde» toute suggestion que les Etats-Unis ou Israël seraient impliqués

"Les Etats-Unis n'ont été impliqués en aucune façon. Toute affirmation contraire est absurde", a déclaré à la presse le porte-parole du département d'Etat Matthew Miller.

Il n'a pas précisé à qui il faisait référence, parlant simplement d'avoir vu "des allégations qui circulent" et indiqué ne pas disposer d'informations "indépendantes" sur l'attentat.

"Nous n'avons aucune raison de croire qu'Israël est impliqué dans cette explosion", a-t-il ajouté en déplorant aussi les morts civiles.

L'attentat "ressemble à une attaque terroriste, le genre de chose que l'EI a fait dans le passé", a affirmé un haut responsable américain sous couvert de l'anonymat.

Ennemi juré de l'Iran, Israël n'a pas commenté l'attentat. "Nous sommes concentrés sur les combats avec le Hamas", a déclaré le porte-parole de l'armée, Daniel Hagari, en réponse à une question.

L'attaque qui n'a pas été revendiquée dans l'immédiat, survient dans un contexte régional très tendu depuis le début du conflit il ya près de trois mois entre Israël et le Hamas à Gaza, et au lendemain de l'élimination d' un haut responsable du mouvement islamiste palestinien dans une frappe aérienne près de Beyrouth.

Selon Irna, une première explosion s'est produite à 700 mètres de la tombe de Soleimani et la seconde à un kilomètre plus loin.

Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux ont montré des participants tentant désespérément de quitter le site alors que le personnel de sécurité bouclait la zone. Sur d'autres vidéos, on peut voir des personnes courantes, paniquées et désorientées.

Le gouvernement iranien a décrété jeudi "journée de deuil national dans tout le pays" après l'attaque, la plus meurtrière en Iran depuis 1978, quand un incendie criminel avait fait au moins 377 morts dans un cinéma d'Abadan selon les archives de l'Iran. 'AFP.

A la tombée de la nuit, de nombreuses personnes sont revenus au cimetière de Kerman en scandant "Mort à Israël !" et "Mort à l'Amérique!". A Téhéran, des milliers de personnes se sont rassemblées pour rendre hommage à Soleimani.

"Nous condamnons le terrible attentat terroriste d'aujourd'hui (...) J'espère que les auteurs de ce crime seront identifiés et punis pour leurs actes", a déclaré Zeinab, la fille du général Soleimani.

«Réponse sévère»

Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a quant à lui promis une "réponse sévère" à l'attentat, condamné comme un acte "odieux et lâche" par le président Ebrahim Raïssi qui a annulé un déplacement prévu jeudi en Turquie après l'attaque, selon un média d'Etat.

Le mouvement islamiste palestinien Hamas, soutenu par l'Iran, a de son côté fustigé un "acte terroriste (...) qui cherche à déstabiliser la sécurité de la République islamique au service de l'agenda de l'entité sioniste (Israël) ".

De son côté, le président russe Vladimir Poutine a dénoncé un attentat "choquant par sa cruauté et son cynisme", et le secrétaire général de l'ONU, de l'Union européenne, de la France, de l'Allemagne, de la Jordanie et de l'Arabie. Dubaï ont eux aussi été condamnés à l'attaque.

"J'ai condamné cette attaque terroriste dans les termes les plus forts et j'ai exprimé (ma) solidarité avec le peuple iranien", a communiqué le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, après un appel avec le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian.

«Martyr vivant»

Qassem Soleimani avait été tué en janvier 2020, à 62 ans, dans une attaque de drone américain en Irak. Homme clé du régime iranien, il était également l'une des personnalités publiques les plus populaires du pays.

Selon l'agence iranienne Tasnim, qui cite des sources bien informées, les explosions ont été provoquées par des "bombes dissimulées dans deux sacs". "Les auteurs des faits ont apparemment activé les bombes via une télécommande", selon la même source.

"Nous marchions vers le cimetière lorsqu'une voiture s'est soudainement arrêtée derrière nous et qu'une poubelle contenant une bombe a explosé", a indiqué un témoin cité par l'agence de presse Isna.

Selon la même agence, qui cite le maire de Kerman Said Tabrizi, les explosions se produisent à dix minutes d'intervalle.

Longtemps considéré comme un ennemi juré des Etats-Unis et de leurs alliés, Qassem Soleimani dirigeait la Force Qods, la branche des opérations extérieures du Corps des gardiens de la révolution islamique d'Iran, supervisant les opérations militaires dans l'ensemble du Moyen-Orient. Orient.

Déclaré « martyr vivant » par l'ayatollah Ali Khamenei, alors qu'il était encore en vie, Soleimani était considéré comme un héros pour son rôle dans la défaite du groupe jihadiste État islamique en Irak et en Syrie.

L'Iran a déjà été le théâtre d'attaques et d'attentats à la bombe qui ont fait des dizaines de morts, dont plusieurs ont été revendiqués par des groupes qualifiés de "terroristes" par Téhéran.

En 2019, un attentat suicide à la voiture piégée contre un bus des Gardiens de la révolution, ensuite revendiqué par Jaish al-Adl, un groupe jihadiste formé en 2012, avait tué 27 soldats dans le sud-est du pays.


Centre de coordination militaro-civile pour Gaza: beaucoup de discussions, peu de résultats

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  • "Il y a des moments où on se dit qu'on a touché le fond mais qu'on creuse encore" ironise un humanitaire qui s'y est rendu plusieurs fois pour parler des abris fournis aux centaines de milliers de Palestiniens de Gaza déplacés
  • "Au départ, personne ne savait ce que c'était, mais tout le monde voulait en être", raconte un diplomate européen à l'AFP, "maintenant les gens déchantent un peu, ils trouvent que rien n'avance, mais on n'a pas le choix"

JERUSALEM: Lancé par les Etats-Unis dans le sillage du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas pour surveiller la trêve et favoriser l'afflux d'aide humanitaire, le Centre de coordination militaro-civile (CMCC) pour Gaza peine à tenir ses promesses.

"Au départ, personne ne savait ce que c'était, mais tout le monde voulait en être", raconte un diplomate européen à l'AFP, "maintenant les gens déchantent un peu, ils trouvent que rien n'avance, mais on n'a pas le choix, il n'y a aucune autre initiative, c'est ça ou continuer à discuter dans le vent avec des Israéliens".

"Il y a des moments où on se dit qu'on a touché le fond mais qu'on creuse encore", ironise un humanitaire qui s'y est rendu plusieurs fois pour parler des abris fournis aux centaines de milliers de Palestiniens de Gaza déplacés par la campagne militaire israélienne.

Le CMCC doit permettre d'amorcer la suite des étapes du plan de paix pour Gaza après plus de deux ans d'une guerre dévastatrice déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sans précédent du mouvement palestinien Hamas sur Israël.

"Lorsque nous l'avons ouvert, nous avons clairement indiqué qu'il se concentrait sur deux choses: faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire, logistique et sécuritaire vers Gaza et aider à surveiller en temps réel la mise en oeuvre de l'accord", insiste le capitaine Tim Hawkins, porte-parole du Commandement militaire central américain (Centcom), couvrant notamment le Moyen-Orient.

L'initiative a été présentée aux acteurs (ONG, agences des Nations unies, diplomates...) comme un générateur d'idées totalement inédites.

Frustrés par leurs difficultés avec les autorités israéliennes, de nombreux pays et acteurs humanitaires disent s'être jetés dans le projet, impatients d'avoir un nouvel interlocuteur se disant enclin à trouver des solutions: les Etats-Unis.

"Rien n'a changé" 

"Au début, les Américains nous ont dit qu'ils découvraient qu'Israël interdisaient l'entrée de tout un tas de choses dans Gaza, la fameuse liste des biens à double usage, ils avaient l'air choqués et on se disait qu'enfin on allait franchir cet obstacle", raconte un ingénieur humanitaire, "mais force est de constater que strictement rien n'a changé".

Deux mois après l'ouverture, nombre d'humanitaires et diplomates contactés par l'AFP jugent, sous couvert de l'anonymat, que la capacité ou la volonté américaines à contraindre Israël est limitée.

Les visiteurs réguliers ou occasionnels des lieux ont décrit à l'AFP le grand hangar occupé par le CMCC à Kiryat Gat (sud d'Israël), comme un entrepôt où de nombreux militaires, israéliens et américains principalement, rencontrent des humanitaires, diplomates, et consultants.

Le premier des trois étages du bâtiment est réservé aux Israéliens, et le dernier aux troupes américaines. Tous deux sont interdits d'accès aux visiteurs.

Le deuxième, recouvert de gazon artificiel, sert d'espace de rencontres avec le monde extérieur.

"On dirait un espace de coworking, mais avec des gens en uniforme", s'amuse une diplomate qui raconte y croiser des "GIs qui boivent de la bière" au milieu d'une sorte d'open-space, avec des panneaux récapitulant les principaux points du plan Trump.

Plusieurs personnes ont dit à l'AFP avoir vu un tableau blanc barré de l'inscription "What is Hamas?" ("Qu'est-ce que le Hamas?") en lettres capitales, sans éléments de réponse.

"Il y a des tables rondes sur des sujets qui vont de la distribution d'eau ou de nourriture à la sécurité", raconte un humanitaire, "en gros on nous écoute décrire ce qu'on veut faire, et quels problèmes on a rencontrés depuis deux ans".

"Boussole du droit" 

Mais "ce n'est pas là que les décisions sont prises", tranche un diplomate qui cite des canaux de discussions parallèles, notamment une équipe supervisée par Arieh Lighstone, un collaborateur de l'émissaire américain Steve Witkoff, à Tel-Aviv.

Plusieurs diplomates regrettent l'absence d'officiels palestiniens dans les murs.

Un autre problème réside dans l'émergence de concepts largement rejetés par la communauté internationale, notamment celui des "Alternative Safe Communities" (ASC), visant à regrouper des civils "vérifiés", non affiliés au Hamas, dans des communautés créées ex nihilo dans une zone de la bande de Gaza sous contrôle militaire israélien, et où les services de base seraient dispensés.

"On a perdu la boussole du droit", commente une diplomate.

Mais le reproche qui revient le plus souvent est le fait que les questions politiques (gouvernance, maintien de l'ordre...) sont évacuées au profit de questions techniques.

"Ils discutent d'où mettre les stations d'épuration, pas de qui les exploitera ni de qui paiera les employés", résume un autre.

Concédant "certaines frictions", sans plus de détail, le capitaine Hawkins, du Centcom, met en avant certaines avancées comme l'ouverture de nouveaux points de passage pour l'aide à destination de Gaza. "Nous progressons, assure-t-il, tout en reconnaissant pleinement qu'il reste encore beaucoup à faire."


Le Congrès américain approuve la levée définitive des sanctions contre la Syrie

La loi Caesar adoptée en 2019 imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars. (AFP)
La loi Caesar adoptée en 2019 imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars. (AFP)
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  • Le gouvernement américain a indiqué être favorable à l'abrogation de cette loi Caesar
  • Son application avait déjà été suspendue par deux fois pour six mois après l'annonce du président Trump en mai levant les sanctions contre la Syrie dans le cadre de la normalisation des relations entre ce pays et les Etats-Unis

WASIHNGTON: Le Congrès américain a approuvé mercredi la levée définitive des sanctions imposées par les Etats-Unis contre la Syrie du temps de Bachar al-Assad, devant permettre le retour d'investissements dans ce pays ravagé par des années de guerre civile.

L'abrogation d'une loi dite "Caesar", adoptée en 2019 lors du premier mandat de Donald Trump et qui imposait ces sanctions, figure en effet dans le texte sur la stratégie de défense (NDAA), que le Sénat américain a approuvé mercredi par 77 voix pour et 20 contre.

La Chambre des représentants s'était déjà prononcée la semaine dernière et le texte attend désormais d'être promulgué par le président américain.

Le gouvernement américain a indiqué être favorable à l'abrogation de cette loi Caesar. Son application avait déjà été suspendue par deux fois pour six mois après l'annonce du président Trump en mai levant les sanctions contre la Syrie dans le cadre de la normalisation des relations entre ce pays et les Etats-Unis.

Le chef de la diplomatie syrienne, Assaad al-Chaibani, a salué sur Telegram le vote du Sénat comme "ouvrant de nouveaux horizons pour la coopération et le partenariat entre notre pays et le reste du monde".

La loi Caesar adoptée en 2019 imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars.

Bien que son application soit suspendue, de nombreux responsables américains jugeaient qu'elle pouvait nuire à la confiance des investisseurs tant qu'elle n'était pas abrogée.

Le dirigeant syrien Ahmad al-Chareh a été reçu le 10 novembre à la Maison Blanche par le président Trump, une première pour un chef d'Etat syrien depuis l'indépendance du pays en 1946 et une consécration pour l'ancien jihadiste qui, en moins d'un an au pouvoir, a sorti son pays de l'isolement.

Donald Trump l'avait déjà rencontré lors d'un voyage dans le Golfe en mai, annonçant alors la levée des sanctions américaines.

Après 13 ans de guerre civile, la Syrie cherche à garantir des fonds pour sa reconstruction, dont le coût pourrait dépasser 216 milliards de dollars, selon la Banque mondiale.

"L'abrogation aujourd'hui de la loi Caesar est une étape décisive pour donner au peuple syrien une véritable chance de se reconstruire après des décennies de souffrances inimaginables", s'est félicité la sénatrice démocrate Jeanne Shaheen.


Les principales villes du Soudan privées de courant après des frappes de drones sur une centrale

Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts. (AFP)
Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts. (AFP)
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  • Les frappes ont ciblé les transformateurs de la station électrique d’Al-Muqrin à Atbara, dans l'Etat du Nil, dans l'est du pays, a précisé la compagnie d'électricité nationale
  • Deux secouristes ont été tués par une deuxième frappe de drone survenue alors qu'ils tentaient d'éteindre l'incendie provoqué par la première, a déclaré un responsable de la centrale en attribuant cette frappe aux paramilitaires des FSR

PORT-SOUDAN: Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts, ont indiqué plusieurs témoins à l'AFP.

Les frappes ont ciblé les transformateurs de la station électrique d’Al-Muqrin à Atbara, dans l'Etat du Nil, dans l'est du pays, a précisé la compagnie d'électricité nationale.

Deux secouristes ont été tués par une deuxième frappe de drone survenue alors qu'ils tentaient d'éteindre l'incendie provoqué par la première, a déclaré un responsable de la centrale en attribuant cette frappe aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).

Le gouvernement de l’État du Nil a confirmé la mort des deux secouristes dans un communiqué officiel.

Cette station est un nœud stratégique du réseau électrique soudanais, recevant l’électricité produite par le barrage de Merowe — la plus grande source d'énergie hydroélectrique du pays — avant sa redistribution vers plusieurs régions.

Des témoins ont également indiqué qu’aux alentours de 02H00 (minuit GMT), les forces de l’armée régulière avaient activé leurs systèmes de défense antiaérienne, rapportant avoir vu des flammes et de la fumée s'élever au-dessus de la ville contrôlée par l'armée en guerre depuis avril 2023 contre les FSR.

Les coupures d’électricité se sont étendues à plusieurs États, notamment ceux du Nil, de la mer Rouge — où se trouve Port-Soudan, siège provisoire du gouvernement pro-armée — ainsi qu’à la capitale Khartoum, selon des témoins, l'incendie n'étant toujours pas maitrisé.

Les FSR n’ont jusqu'à présent pas commenté l'attaque.

Ces derniers mois, les FSR ont été accusées de lancer des attaques de drones sur de vastes zones contrôlées par l’armée, visant des infrastructures civiles et provoquant des coupures de courant affectant des millions de personnes.

La guerre, qui a éclaté en avril 2023, a fait plusieurs dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et provoqué "la pire crise humanitaire au monde", selon l'ONU.