Al-Arouri inhumé jeudi, les affrontements entre le Hezbollah et Israël reprennent

Al-Arouri a été tué le 2 janvier avec ses gardes du corps lors d'une frappe d'Israël, qui a juré de détruire le Hamas après les attentats du 7 octobre (Photo, AFP).
Al-Arouri a été tué le 2 janvier avec ses gardes du corps lors d'une frappe d'Israël, qui a juré de détruire le Hamas après les attentats du 7 octobre (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 04 janvier 2024

Al-Arouri inhumé jeudi, les affrontements entre le Hezbollah et Israël reprennent

  • La reprise des opérations du groupe contre l'armée israélienne fait suite à l'assassinat d'un haut responsable du Hamas, Saleh al-Arouri
  • «L'assassinat a été perpétré sur la base de renseignements concernant la personne, le lieu et le moment» exact, a expliqué un député

BEYROUTH: Les «frappes directes» du Hezbollah sur deux sites militaires israéliens – la caserne de Zar'it et le site de Jal al-Alam – mercredi ont rompu le calme précaire qui régnait à la frontière sud du Liban avec Israël.

La reprise des opérations du groupe contre l'armée israélienne fait suite à l'assassinat d'un haut responsable du Hamas, Saleh al-Arouri, dans la banlieue sud de Beyrouth, à Dahieh, dans la nuit de mardi.

Un drone israélien avait pénétré dans le carré de sécurité du Hezbollah quelques heures avant un discours prévu du chef du parti, Hassan Nasrallah, provoquant une explosion qui a tué Al-Arouri et six autres personnes.

La zone frontalière a subi des tirs d'artillerie israéliens dans l'après-midi, visant la zone de Labouneh dans la ville de Naqoura, en plus d'une frappe aérienne sur la ville frontalière de Markaba.

Le lendemain de l'assassinat d'Al-Arouri, l'armée israélienne a annoncé le «renforcement du système Dôme de fer le long des frontières avec le Liban et la Galilée et le relèvement des niveaux d'alerte le long des frontières».

Mercredi matin, l'armée israélienne a tiré sur la périphérie des villes de Boustane et d'Aïta ach-Chab Chaab avec des mitrailleuses lourdes depuis des positions adjacentes à Aïta ach-Chab.

Le bombardement israélien de Markaba a visé une maison à la périphérie orientale de la ville, faisant trois victimes, selon des informations préliminaires.

Le Hezbollah a rendu hommage à deux combattants – Mohammed Hadi Malek Obeid de Baalbek et Abbas Hassan Jammoul de Deir Ez Zahrani – sans préciser où ils ont été tués.

La frappe de drone israélienne sur le bâtiment du Hamas à Beyrouth a transformé les environs de Dahieh en zone de guerre. Les maisons, les voitures et les magasins situés autour du bâtiment ont subi d'importants dégâts.

La zone a été débarrassée des débris et les routes ont été ouvertes pour faciliter les déplacements.

Capacités martiales d’Israël

Les habitants étaient encore sous le choc mercredi. Zainab, qui habite à proximité, a déclaré à Arab News: «Nous avons entendu deux ou trois explosions qui ont secoué nos maisons et nous avons pensé qu'il s'agit de frappes aériennes israéliennes sur le quartier. Nous ne savions pas comment réagir.

«Mes enfants étaient à l'extérieur de la maison, ils rentraient du travail. L'attaque s'est produite à un moment de grande affluence dans le quartier, lorsque les gens étaient sur la route ou s'apprêtaient à fermer leurs magasins, de sorte que la circulation était dense, comme d'habitude», a-t-elle ajouté.

D’après une source sécuritaire, «l'assassinat d'Al-Arouri a révélé les capacités d'Israël en matière de renseignement et de technologie. Cet incident a posé d'importants problèmes de sécurité au Hezbollah, aux dirigeants du Hamas et au Djihad islamique, car il démontre la capacité d'Israël à prendre pour cible n'importe quel endroit du Liban.»

Plusieurs personnes vivant à Dahieh ont signalé à Arab News qu’«avant le raid sur les bureaux du Hamas, il y avait des perturbations dans les câbles de télévision de la région. Les interférences ont cessé une fois le raid terminé, mais ils n'en connaissaient pas la cause.»

Le député Jamil al-Sayyed, ancien directeur général de la sécurité publique libanaise, a utilisé les réseaux sociaux pour mettre en évidence les menaces proférées par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, à l'encontre d’Al-Arouri en août de l'année dernière.

Selon Al-Sayyed, «l'assassinat a été perpétré sur la base de renseignements concernant la personne, le lieu et le moment. Ces informations ont pu être obtenues grâce à des technologies de pointe ou par des agents sur le terrain.»

Il a conseillé aux dirigeants palestiniens au Liban, qui pourraient également être pris pour cible, «d'éviter de s'exposer par le biais de transports, de communications ou d'entretiens avec les médias depuis leurs bureaux».

Outre al-Arouri, six autres personnes affiliées au Hamas ont été tuées lors de la frappe de drone: Azzam al-Aqra', Samir Fandi, Ahmad Mahmoud (réfugié palestinien résidant dans le camp de Burj, au nord de Tyr), Mahmoud Zaki Chaheen (citoyen libanais de la région de la Bekaa), Mohammed Bachacha (citoyen libanais résidant à Sidon) et Mohammed al-Rayes (citoyen libanais de la vallée de la Bekaa).

L'enterrement de Mahmoud a eu lieu mercredi au camp de Burj el-Chemali, tandis que les funérailles de Mahmoud Chaheen se sont déroulées à Taalabaya du gouvernorat de la Bekaa.

Le Hamas a déclaré que les funérailles d'Al-Arouri, d'Al-Aqra' et d'Al-Rayes auront lieu jeudi de la mosquée Imam Ali sur la nouvelle route au cimetière des martyrs dans le camp de Chatila à Beyrouth.

Les funérailles de Fandi sont prévues vendredi prochain dans le camp de Rachidieh après la prière du vendredi, et les funérailles de Bachacha sont prévues à la mosquée des martyrs dans la ville de Sidon après la prière du vendredi.

Candice Ardell, directrice adjointe du bureau des médias de la Finul, a déclaré dans un communiqué que les responsables de la Finul se sentaient «profondément préoccupés par toute possibilité d'escalade qui pourrait avoir des conséquences dévastatrices pour les populations des deux côtés de la Ligne bleue».

«Nous continuons à appeler toutes les parties à cesser le feu et nous demandons également à tous les interlocuteurs influents d'appeler à la retenue», a-t-insisté.

Le général de division Mohammed Khair, secrétaire général de la Haute Commission de secours, a inspecté le site de l'attaque israélienne et a annoncé «le début du processus d'évaluation des dommages afin d'indemniser les personnes touchées, conformément aux lignes directrices établies par le Cabinet».

Il a ajouté: «Plusieurs parties doivent procéder à des enquêtes complémentaires et les dommages sont limités.»

En réponse à l'escalade israélienne, les évêques maronites du Liban ont mis en garde «contre les répercussions de l'escalade sur le terrain au Liban-Sud», lors de leur réunion mensuelle de mercredi.

Ils ont indiqué que les frappes israéliennes avaient «fait des victimes parmi la population et causé de grandes destructions dans de nombreux villages et villes, en plus de l'incendie de forêts et de vergers par des bombes au phosphore. Cette escalade a même atteint la banlieue sud de Beyrouth».

Les évêques ont demandé que «les personnes impliquées dans la communauté locale et les partisans du Liban du monde entier participent activement à l'application de la résolution 1701».

«Cette résolution empêchera Israël de lancer des attaques et garantira une base solide et efficace pour la paix dans la région méridionale.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'écrivain Boualem Sansal ne se pourvoira pas en cassation en Algérie

L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal pose après avoir reçu le Grand Prix du Roman à l'Académie française à Paris, le 29 octobre 2015. (Photo de FRANCOIS GUILLOT / AFP)
L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal pose après avoir reçu le Grand Prix du Roman à l'Académie française à Paris, le 29 octobre 2015. (Photo de FRANCOIS GUILLOT / AFP)
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  • « D'après nos informations, il ne fera pas de pourvoi en cassation », a d'abord assuré Noëlle Lenoir, présidente du comité de soutien international à l'écrivain franco-algérien, sur la station de radio publique française France Inter.
  • Ses proches, qui précisent qu'il est « bien traité », espèrent néanmoins qu'il obtiendra une « grâce humanitaire à titre personnel ».

PARIS : L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, condamné à cinq ans de prison pour « atteinte à l'unité nationale » en Algérie, ne fera pas de pourvoi en cassation, a appris l'AFP de sources concordantes samedi.

« D'après nos informations, il ne fera pas de pourvoi en cassation », a d'abord assuré Noëlle Lenoir, présidente du comité de soutien international à l'écrivain franco-algérien, sur la station de radio publique française France Inter.

« Cela signifie que la condamnation est définitive. D'ailleurs, compte tenu de l'état de la justice en Algérie, il n'a aucune chance en cassation pour faire requalifier son infraction », a ajouté l'ancienne ministre.

Des proches de l'écrivain ont ensuite indiqué à l'AFP qu'il avait « renoncé à un recours ».

Sollicité par l'AFP, son avocat français, Me Pierre Cornut-Gentille, a refusé de faire tout commentaire.

Emprisonné depuis plus de sept mois, le romancier et essayiste de 80 ans a vu sa condamnation confirmée en appel mardi. Il dispose en principe de huit jours pour introduire un pourvoi en cassation.

Parmi les faits qui lui sont reprochés par la justice algérienne, figurent notamment des déclarations faites en octobre 2024 au média d'extrême droite français Frontières, dans lesquelles l'écrivain estimait que l'Algérie avait hérité de territoires appartenant jusque-là au Maroc sous la colonisation française.

Selon ses proches, M. Sansal, atteint d'un cancer de la prostate, ne figurait pas parmi les milliers de personnes graciées par la présidence algérienne vendredi, à la veille de la fête de l'indépendance du pays, et rien ne laissait présager une grâce imminente ce week-end.

Ses proches, qui précisent qu'il est « bien traité », espèrent néanmoins qu'il obtiendra une « grâce humanitaire à titre personnel ».

Noëlle Lenoir estime également qu'il ne faut pas s'attendre à une grâce à l'occasion de la fête de l'indépendance, même si elle a assuré à France Inter « garder l'espoir ». 

« Nous pensons qu'il sera libéré. Il est impossible que l'Algérie prenne la responsabilité de sa mort en prison », a-t-elle avancé.

L'écrivain fait l'objet d'une âpre lutte diplomatique entre l'Algérie et la France depuis son arrestation à son arrivée à Alger, le 16 novembre.


334 000 citoyens saoudiens ont reçu une formation à intelligence artificielle

Le président de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a participé au Forum du secteur à but non lucratif sur l'éducation et la formation 2025 le 2 juillet, en compagnie du ministre de l'Éducation, Yousef Al-Benyan, et du vice-ministre de l'Environnement, de l'Eau et de l'Agriculture, Mansour Al-Mushaiti. (SPA)
Le président de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a participé au Forum du secteur à but non lucratif sur l'éducation et la formation 2025 le 2 juillet, en compagnie du ministre de l'Éducation, Yousef Al-Benyan, et du vice-ministre de l'Environnement, de l'Eau et de l'Agriculture, Mansour Al-Mushaiti. (SPA)
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  • Lancé en septembre 2024, ce programme de formation s'adresse aux citoyens de tous âges et de tous horizons professionnels.
  • Lors de la session plénière du Forum, le directeur de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a souligné les principales caractéristiques du programme.

RIYAD : Selon l'Autorité saoudienne des données et de l'intelligence artificielle, 334 000 citoyens saoudiens ont bénéficié d'un programme gouvernemental leur permettant d'acquérir des compétences en intelligence artificielle.

Intitulé « Un million de Saoudiens dans l'IA », il a été mis en place en septembre 2024 en partenariat avec le ministère de l'Éducation et le ministère des Ressources humaines et du Développement social.

Lors de la session plénière du Forum du secteur à but non lucratif dans l'éducation et la formation 2025, qui s'est tenue à Riyad le 2 juillet, le directeur de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a souligné les principales caractéristiques du programme.

Il a déclaré que les partenariats noués par l'autorité avec d'autres agences gouvernementales avaient permis au Royaume de se positionner au niveau mondial en matière d'autonomisation des femmes dans le domaine de l'IA et de sensibilisation de la communauté, a récemment rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Lancée lors du Sommet mondial sur l'IA, l'initiative SAMAI s'adresse aux citoyens de tous âges et de tous horizons professionnels.

Il a également cité plusieurs initiatives nationales issues de cette collaboration, notamment l'Olympiade nationale de programmation et d'intelligence artificielle, ou concours ATHKA.

Plus de 260 000 élèves de collèges et de lycées y ont participé et 10 000 d'entre eux se sont qualifiés pour la finale, a-t-il ajouté.

Le directeur de la SDAIA a également cité le programme « Road to ATHKA », qui a formé plus de 570 000 élèves aux concepts de l'IA.

Une autre initiative, intitulée « Future Intelligence Programmers », a permis de former plus de 10 000 enseignants.

La SDAIA et le ministère de l'Éducation ont également créé le Centre d'excellence en éducation.

Il a été conçu pour « institutionnaliser l'intégration technologique dans le secteur de l'éducation, soutenir les initiatives tournées vers l'avenir et tirer parti de l'IA pour améliorer les résultats scolaires ». 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza : la Défense civile annonce 32 morts dans des raids et tirs israéliens

Des Palestiniens inspectent les dégâts causés par une frappe israélienne dans le camp d'Al-Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, le 4 juillet 2025. (Photo : Eyad BABA / AFP)
Des Palestiniens inspectent les dégâts causés par une frappe israélienne dans le camp d'Al-Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, le 4 juillet 2025. (Photo : Eyad BABA / AFP)
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  • Selon Mahmoud Bassal, porte-parole de l'organisation de premiers secours de Gaza, cinq personnes ont été tuées dans un raid aérien sur une école de Gaza-ville (nord), qui servait de refuge à des déplacés.
  • Une frappe nocturne à proximité d'une autre école de la ville a coûté la vie à trois Palestiniens et fait une dizaine de blessés, dont des enfants, a indiqué la même source.

GAZA, TERRITOIRES PALESTINIENS : La Défense civile locale a fait état de 32 Palestiniens tués samedi dans la bande de Gaza, où Israël a étendu son offensive, près de 21 mois après le début de la guerre contre le mouvement islamiste Hamas.

Selon Mahmoud Bassal, porte-parole de l'organisation de premiers secours de Gaza, cinq personnes ont été tuées dans un raid aérien sur une école de Gaza-ville (nord), qui servait de refuge à des déplacés.

Une frappe nocturne à proximité d'une autre école de la ville a coûté la vie à trois Palestiniens et fait une dizaine de blessés, dont des enfants, a indiqué la même source.

Depuis le début de la guerre, déclenchée par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, de nombreux Gazaouis déplacés par le conflit trouvent refuge dans des bâtiments scolaires, qui ont été à plusieurs reprises la cible d'attaques israéliennes.

Selon l'armée israélienne, ces attaques visent des combattants du Hamas qu'elle accuse de se cacher parmi les civils.

M. Bassal a également fait état de huit Palestiniens tués par des tirs de l'armée israélienne à proximité d'un centre de distribution d'aide humanitaire, dans le sud du territoire assiégé par Israël.

Quatre Palestiniens, membres d'une même famille, ont été tués par une frappe qui a touché leur tente dans le secteur d'Al-Mawassi, dans le sud de la bande de Gaza, d'après la même source.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré ne pas être en mesure de faire de commentaires sur des frappes en particulier, en l'absence de coordonnées géographiques précises.

Compte tenu des restrictions imposées par Israël aux médias et des difficultés d'accès au terrain à Gaza, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les affirmations de la Défense civile.

Vendredi soir, le Hamas a affirmé être prêt à engager « immédiatement » des négociations sur la mise en œuvre d'une proposition de cessez-le-feu parrainée par les États-Unis.

Un responsable gouvernemental israélien a indiqué à l'AFP qu'« aucune décision n'avait été prise à ce stade sur la question ».