Algérie: programme quinquennal 2025-2030 dédié au secteur agricole

L’Algérie et la Tunisie souhaitent établir une coopération économique et commerciale accrue dans le domaine agricole. (Photo fournie).
L’Algérie et la Tunisie souhaitent établir une coopération économique et commerciale accrue dans le domaine agricole. (Photo fournie).
Culture céréalière dans la wilaya de Batna. (Photo fournie).
Culture céréalière dans la wilaya de Batna. (Photo fournie).
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Publié le Vendredi 05 janvier 2024

Algérie: programme quinquennal 2025-2030 dédié au secteur agricole

  • 270 textes de loi relatifs à la promotion de l’investissement, la libération des initiatives, l’assainissement du foncier agricole et la protection du patrimoine forestier ont été mis en œuvre
  • L’Algérie et la Tunisie souhaitent établir une coopération économique et commerciale accrue dans le domaine agricole

PARIS: Dans un contexte géopolitique marqué par l’incertitude, le gouvernement algérien prévoit la mise en œuvre d’un un programme quinquennal 2025-2030, axé sur le secteur de l'agriculture, avec pour objectif de relever le défi de la souveraineté alimentaire. «Ce contexte nous interpelle et nécessite un renforcement des efforts en vue d'assurer la sécurité alimentaire, en prenant en considération tous les facteurs», avait souligné Mohammed Abdelhafid Henni, ancien ministre de l’Agriculture et du Développement rural, lors d’une réunion ministérielle consacrée aux secteurs agricoles stratégiques il y a un mois.

Selon le ministère de tutelle, 270 textes de loi relatifs à la promotion de l’investissement, la libération des initiatives, l’assainissement du foncier agricole et la protection du patrimoine forestier ont été mis en œuvre dans le cadre de ce programme quinquennal. De plus, la stratégie adoptée par les autorités repose également sur la valorisation du Grand Sud, ainsi que sur des appels à projets pour les investissements agricoles et agro-industriels.

Souveraineté alimentaire

Afin de garantir sa souveraineté alimentaire, l’État algérien mise sur la valorisation de son grand territoire, en mettant particulièrement l'accent sur les wilayas du sud et du Grand Sahara. Confiée à l’Office de développement de l’agriculture en terres sahariennes (Odas), cette stratégie a permis le lancement de quatre appels à projets d’investissements agricoles et agro-industriels, ainsi qu’à l’octroi d’un nouveau portefeuille de foncier agricole dédié aux cultures stratégiques au profit des investisseurs sélectionnés dans le cadre de cette opération. Cette initiative englobera dix wilayas, couvrant une superficie totale de 164 000 hectares répartis sur 30 périmètres.

Le ministère de tutelle opte pour le lancement de plusieurs plans concernant diverses filières, parmi lesquels figurent celui axé sur la protection et la multiplication du cheptel, un deuxième dédié à la filière des dattes et un troisième à la filière oléiculture. «La réalisation de la sécurité alimentaire est tributaire du renforcement du secteur de l'agriculture et de l'industrie agroalimentaire», explique à Arab News en français Amine Boutalbi, président du Centre arabo-africain d’investissement et de développement (Caaid).

Afin de garantir sa souveraineté alimentaire, l’État algérien mise sur la valorisation de son grand territoire, en mettant particulièrement l'accent sur les wilayas du sud et du Grand Sahara

Ce dernier affirme que le pays s’efforce d’élaborer des règles et une stratégie pour construire l’intégration économique, tout en encourageant les investissements de toutes sortes dans le secteur agricole, considéré comme vital et stratégique. «Pour parvenir à la sécurité alimentaire et au développement durable, le gouvernement a alloué des sommes importantes à l’industrie manufacturière et à l’industrie alimentaire, et accordé des facilités significatives inclues dans la loi sur les investissements, dont bénéficient les investisseurs agricoles. Elles sont avantageuses pour les investissements dans les zones agricoles du sud du pays, en ce qui concerne notamment les grandes concessions et les investissements dans la technologie agricole.»

Vers une coopération algéro-tunisienne

L’Algérie et la Tunisie souhaitent établir une coopération économique et commerciale accrue dans le domaine agricole. Cette volonté a été mise en avant lors du Forum algéro-tunisien organisé par le Caaid, le 29 novembre 2023 à Alger, sous le thème «Opportunités et défis du développement durable».

«Nous œuvrons à intensifier les forums agricoles et à attirer ceux qui s’intéressent à ce secteur, dont les revenus devraient prendre une importance croissante au cours des deux prochaines années. Le secteur agricole crée des emplois dans diverses filières, notamment dans les localités et régions isolées. Nous travaillons aujourd’hui à renforcer la stratégie visant à atteindre la sécurité alimentaire et à favoriser le développement des populations», explique Amine Boutalbi.

Rabah Fassih, directeur de la promotion et du soutien aux échanges économiques au ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, a indiqué que le renforcement de la coopération entre les deux pays permettra d’accéder aux marchés extérieurs, en Afrique et dans le Golfe.

Pour lui, l'exploitation des compétences et des capacités économiques dans les deux pays, notamment dans les industries agroalimentaires, contribuera inévitablement à la prospérité de l'économie nationale et à la réalisation du développement durable. «Le secteur agricole en Algérie suscite l'intérêt de nombreux investisseurs étrangers. La collaboration avec la partie tunisienne contribuera à promouvoir les produits algériens et à les commercialiser dans les marchés mondiaux», assure-t-il.


L’Arabie saoudite lève 1,42 milliard de dollars via une émission de sukuk en août

Les sukuk sont des instruments conformes à la charia qui confèrent aux investisseurs une propriété partielle des actifs sous-jacents, offrant ainsi une alternative populaire aux obligations conventionnelles. (Shutterstock)
Les sukuk sont des instruments conformes à la charia qui confèrent aux investisseurs une propriété partielle des actifs sous-jacents, offrant ainsi une alternative populaire aux obligations conventionnelles. (Shutterstock)
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  • Le Centre national de gestion de la dette saoudien a levé 1,42 milliard de dollars en août via une émission de sukuk, poursuivant la hausse entamée depuis plusieurs mois
  • L’Arabie saoudite reste le leader du marché primaire de la dette dans le Golfe, représentant plus de la moitié des émissions de la région au premier semestre 2025

RIYAD : Le Centre national de gestion de la dette d’Arabie saoudite a levé 5,31 milliards de riyals (1,42 milliard de dollars) via son émission de sukuk libellés en riyals pour le mois d’août, soit une hausse de 5,8 % par rapport à juillet.

Le Royaume avait levé 5,02 milliards de riyals en juillet, contre 2,35 milliards en juin et 4,08 milliards en mai.

Les sukuk sont des instruments financiers conformes à la charia, accordant aux investisseurs une propriété partielle d’actifs sous-jacents. Ils constituent une alternative populaire aux obligations traditionnelles.

L’émission d’août a été répartie en quatre tranches : 755 millions de riyals arrivant à échéance en 2029, 465 millions en 2032, 1,12 milliard en 2036, et 2,97 milliards en 2039.

Dans un communiqué, le Centre a déclaré que cette opération s’inscrivait dans les efforts continus de diversification des sources de financement et de renforcement du marché local de la dette.

Un rapport récent du Kuwait Financial Centre (Markaz) indique que l’Arabie saoudite a dominé le marché primaire de la dette dans le Golfe au premier semestre 2025, avec 47,9 milliards de dollars levés via 71 opérations de sukuk et d’obligations — soit 52,1 % du total du CCG.

L’agence de notation S&P a également souligné le rôle moteur du Royaume dans la finance islamique, estimant que les émissions mondiales de sukuk pourraient atteindre entre 190 et 200 milliards de dollars en 2025, dont jusqu’à 80 milliards en devises étrangères.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


SAMI et Amentum s’allient pour renforcer la défense terrestre

La cérémonie de signature avec le leader mondial des solutions d'ingénierie et de technologie avancées s'est déroulée en présence de personnalités des deux entreprises. (SAMI)
La cérémonie de signature avec le leader mondial des solutions d'ingénierie et de technologie avancées s'est déroulée en présence de personnalités des deux entreprises. (SAMI)
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  • L’accord marque une étape clé dans le renforcement de la préparation des systèmes terrestres du Royaume
  • Il consolide la position de SAMI en tant que leader national de la maintenance de défense

DJEDDAH : Saudi Arabian Military Industries (SAMI) a signé un accord de coopération avec l’entreprise américaine Amentum pour renforcer les systèmes de défense terrestre du Royaume, améliorer la maintenance et la remise à niveau, et localiser la production de pièces détachées.

La cérémonie de signature s’est tenue en présence de figures clés des deux entreprises, dont Mohammed Al-Hodaib, vice-président exécutif de SAMI Land, et Feras Al-Hassoun, directeur des ventes opérationnelles pour le Moyen-Orient chez Amentum, un leader mondial des solutions technologiques et d’ingénierie avancées.

Dans le cadre de la Vision 2030, l’Arabie saoudite poursuit activement son objectif d’autosuffisance en matière de défense. SAMI vise à localiser 50 % des dépenses de défense du Royaume en s’appuyant sur des partenariats mondiaux et des coentreprises avec des fabricants internationaux de premier plan.

« Cet accord marque une étape déterminante dans le renforcement de la préparation de nos systèmes terrestres, dans la localisation des pièces détachées et dans la consolidation de notre position de leader national en matière de maintenance et de soutien de défense », déclaré le champion saoudien de la défense et de la sécurité nationale, qui opère sous l'égide du Fonds d'investissement public (PIF), dans un communiqué.

En juillet, SAMI, classé parmi les 100 premières entreprises de défense au monde, avait déjà signé des accords de transfert de technologie avec trois grands groupes turcs — Nurol Makina, FNSS et Aselsan — afin d’accélérer la fabrication localisée de systèmes terrestres avancés en Arabie saoudite.

SAMI Land avait alors réaffirmé son engagement à faire progresser les objectifs stratégiques en localisant les industries de défense, en renforçant les capacités industrielles, et en livrant des produits et services de haute qualité tout au long du cycle de vie des équipements.

SAMI opère à travers cinq divisions principales :

  • SAMI Land : spécialisée dans les capacités de défense terrestre

  • SAMI Aerospace : développe des composants pour aéronefs et drones

  • SAMI Sea : technologies navales, incluant corvettes et systèmes maritimes

  • SAMI Defense Systems : solutions intégrées (radars, systèmes de commandement)

  • SAMI Advanced Electronics : cybersécurité et guerre électronique

Ensemble, ces divisions appuient la mission du PIF de renforcer les capacités de défense du Royaume et de localiser l’industrie militaire.

En avril dernier, Amentum — cotée à la bourse de New York sous le symbole AMTM — a annoncé la vente de sa branche matériel et produits, Rapid Solutions, à Lockheed Martin pour 360 millions de dollars. Cette cession repositionne Amentum comme un acteur dédié aux solutions technologiques et aux services de soutien de mission, tout en accélérant son désendettement.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Arabie saoudite et la Syrie signent un accord de protection des investissements

Le ministre saoudien de l'investissement, Khalid Al-Falih, a déclaré que le Royaume soutient la proposition du secteur privé d'établir un "Fonds de fonds" pour faciliter et gérer les investissements saoudiens en Syrie. (X/@MISA)
Le ministre saoudien de l'investissement, Khalid Al-Falih, a déclaré que le Royaume soutient la proposition du secteur privé d'établir un "Fonds de fonds" pour faciliter et gérer les investissements saoudiens en Syrie. (X/@MISA)
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  • L’Arabie saoudite et la Syrie ont signé un accord pour protéger et promouvoir les investissements bilatéraux
  • Un fonds d’investissement saoudien en Syrie est en préparation, avec la participation de plus de 80 entreprises saoudiennes à la Foire internationale de Damas

RIYAD : L’Arabie saoudite et la Syrie ont signé un accord visant à protéger et à promouvoir les investissements mutuels entre les deux pays.

L’accord a été signé en marge d’une table ronde à Riyad, à la suite de l’arrivée d’une délégation syrienne composée de responsables gouvernementaux et de dirigeants du secteur privé, conduite par le ministre de l’Économie et de l’Industrie, Mohammad Nidal Al-Shaar.

Cet événement fait suite au Forum syro-saoudien de l’investissement qui s’est tenu le mois dernier à Damas, où plus de 100 entreprises du Royaume et 20 organismes publics ont signé 47 accords d’une valeur de 6,4 milliards de dollars, couvrant l’immobilier, les infrastructures, les finances, les télécommunications, l’énergie et l’industrie.

Dans une publication sur son compte officiel X, le ministère saoudien de l’Investissement a qualifié cet accord de « pas qui reflète la profondeur des liens d’investissement et ouvre la voie à une coopération distinctive entre les deux nations ».

Le ministère a ajouté que l’accord vise à protéger les investisseurs et leurs capitaux, accélérer l’intégration économique, garantir un environnement sûr appuyé par une législation favorable, et renforcer les flux de capitaux vers les secteurs clés.

L’accord traite également des défis auxquels sont confrontés les investisseurs, encourage les investissements croisés dans divers secteurs et vise à créer de nouvelles opportunités d’emploi.

« L’accord souligne la profondeur des liens historiques et économiques entre l’Arabie saoudite et la République arabe syrienne », a ajouté le ministère sur X.

Lors de la table ronde à Riyad, le ministre saoudien de l’Investissement, Khalid Al-Falih, a déclaré que le Royaume soutenait la proposition du secteur privé de créer un « fonds de fonds » pour faciliter et gérer les investissements saoudiens en Syrie.

« Dans le secteur des infrastructures, un accord a été conclu la semaine dernière entre la société saoudienne Khashoggi Holding Co. et l’entreprise syrienne Radiant Structures, en partenariat stratégique avec Sinoma, pour la mise en place d’une cimenterie d’une capacité de 6 000 tonnes par jour », a précisé Al-Falih dans son discours d’ouverture.

Il a également révélé que 80 entreprises saoudiennes se sont inscrites pour participer à la Foire internationale de Damas, qui se tiendra du 27 août au 5 septembre, après une interruption de six ans.

« Notre objectif est de surmonter les défis économiques en Syrie et de soutenir la création d’un fonds d’investissement saoudien à Damas », a-t-il affirmé, cité par Al-Ekhbariya.

Il a également souligné que la nouvelle loi syrienne sur les investissements reflète la volonté du pays de bâtir un avenir axé sur l’investissement.

Cet accord intervient après une rencontre entre Al-Shaar et le ministre saoudien du Commerce, Majid Al-Qasabi, au cours de laquelle les deux parties ont évoqué les moyens de renforcer la coopération et d’élargir les opportunités d’investissement, selon l’agence syrienne SANA.

Les deux responsables ont souligné l’importance de renforcer les liens fraternels entre les deux pays et la nécessité d’une coordination face aux défis économiques mondiaux.

Les discussions ont aussi porté sur le développement de la coopération dans les domaines de l’industrie et du commerce, avec pour objectif d’attirer davantage d’investissements conjoints et de stimuler la croissance économique en Arabie saoudite comme en Syrie.

La visite d’Al-Shaar s’inscrit dans le cadre des efforts continus visant à renforcer les relations économiques et à développer les échanges commerciaux entre les deux pays.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com