Algérie-Turquie: vers un partenariat dans le domaine de la pêche et de l’aquaculture

Plusieurs mesures incitatives ainsi que des avantages fiscaux ont été mis en place au profit des investisseurs dans le secteur de la pêche et l’aquaculture. (Photo fournie).
Plusieurs mesures incitatives ainsi que des avantages fiscaux ont été mis en place au profit des investisseurs dans le secteur de la pêche et l’aquaculture. (Photo fournie).
Ministre algérien de la Peche et des produits halieutiques en visite de travail. (Photo fournie).
Ministre algérien de la Peche et des produits halieutiques en visite de travail. (Photo fournie).
Ahmed Badani, ministre algérien de la Pêche et des produits halieutiques (à d) et Abdulkadir Uraloglu, ministre turc des Transports et des Infrastructures lors de leur rencontre à Alger. (Photo fournie).
Ahmed Badani, ministre algérien de la Pêche et des produits halieutiques (à d) et Abdulkadir Uraloglu, ministre turc des Transports et des Infrastructures lors de leur rencontre à Alger. (Photo fournie).
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Publié le Lundi 01 janvier 2024

Algérie-Turquie: vers un partenariat dans le domaine de la pêche et de l’aquaculture

  • Le ministre algérien a appelé les investisseurs et les entreprises turques à participer à la 9e édition du Salon international de la pêche et de l’aquaculture (Sipa 2024)
  • Ahmed Badani indique que l’État accompagnera les entrepreneurs qui s’investissent dans la création de projets innovants et de start-up dans ce secteur

PARIS: En septembre dernier, lors de leur rencontre à Alger, le ministre algérien de la Pêche et des Productions halieutiques, Ahmed Badani, et le ministre turc des Transports et des Infrastructures, Abdulkadir Uraloglu, ont examiné les opportunités de renforcement de la coopération entre l’Algérie et la Turquie dans le domaine de la pêche et de l’aquaculture.

Selon les informations recueillies auprès du ministère de tutelle, les deux parties souhaitent une «coopération conjointe dans divers domaines de la pêche et de l’aquaculture, notamment dans la construction, l’entretien et la réparation des navires de pêche, l’engraissement du thon rouge, l’échange de connaissances et d’expériences en matière de formation et de recherche scientifique appliquée».

Elles souhaitent mettre en place «un groupe de travail technique composé des cadres des deux ministères pour permettre l’établissement «d’un partenariat stratégique à travers des visites entre professionnels et opérateurs économiques pour l’échange des expériences et des connaissances».

Soutenir et accompagner

Lors de sa rencontre avec Mujahid Kucuk Yilmaz, ambassadeur de Turquie à Alger, en novembre dernier, le ministre algérien a souligné que son département était prêt «à soutenir et à accompagner les entreprises turques intéressées par l'investissement en Algérie dans le domaine de la pêche et de l'aquaculture ainsi qu’à leur fournir les facilités nécessaires».

Il a mis en avant l’expertise des entreprises turques et l’efficacité de leur contribution, notamment dans le domaine de la construction et la maintenance des navires. De son côté, Mujahid Kucuk Yilmaz, il a indiqué encourager «les investisseurs turcs vers les domaines de l’industrie navale, l’industrie de transformation des produits halieutiques et l’engraissage du thon rouge en Algérie».

Le ministre algérien a appelé les investisseurs et les entreprises turques à participer à la 9e édition du Salon international de la pêche et de l’aquaculture (Sipa 2024), prévu en février prochain à Oran.

Le ministre affirme que son département a enregistré une augmentation du nombre de chantiers d’aquaculture – marine et continentale – au cours de l’année 2023, avec quelque 127 projets.

Plusieurs mesures incitatives ainsi que des avantages fiscaux ont été mis en place au profit des investisseurs dans le secteur de la pêche et l’aquaculture. Dans une déclaration publique, Ahmed Badani confirme que la loi de finances 2024 contient des exonérations des droits douaniers et l’application du taux réduit de 9% sur la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), qui sera appliqué pour l’importation des aliments destinés à l’aquaculture.

Le ministre affirme que son département a enregistré une augmentation du nombre de chantiers d’aquaculture – marine et continentale – au cours de l’année 2023, avec quelque 127 projets. La majorité d’entre eux sont dirigés par des jeunes. Ahmed Badani rappelle que plus de 12 000 étudiants ont été formés dans les différentes filières de la pêche et l’aquaculture. Plus de 2 000 sont spécialisés dans la filière pisciculture, qui, intégrée à l’agriculture, concerne par exemple la production de tilapias.

Ahmed Badani indique que l’État accompagnera les entrepreneurs qui s’investissent dans la création de projets innovants et de start-up dans ce secteur, notamment à travers la commercialisation de la production. Il précise que dans le cadre du projet de loi de finances 2024, une prime évaluée à 50 dinars algériens/kg de tilapia produit localement sera octroyée aux jeunes entrepreneurs dans cette filière (1 dinar algérien = 0,0068 euro). Il rappelle que les objectifs du secteur sont de produire d’ici à 2030 100 000 tonnes de poissons issus de l’aquaculture, dont 40 000 tonnes en eau de mer et 60 000 en eau douce.

Impulser des partenariats

Selon les données officielles, les investissements turcs en Algérie avoisinent 6 milliards de dollars (1 dollar = 0,91 euro), avec 1 550 entreprises implantées sur le marché dans divers domaines tels que l’énergie, le commerce, l’industrie du textile, le bâtiment et l’agroalimentaire. Lors du Forum économique algéro-turc organisé il y a un mois à Alger, les deux partenaires avaient indiqué que cette coopération était appelée à se développer davantage en 2024.

Placé sous le slogan «Pour un partenariat économique productif et durable» et coprésidé par le président turc, Recep Tayyip Erdogan, et le Premier ministre algérien, Nadir Larbaoui, cet événement a réuni des hommes d’affaires, des chefs d’entreprises et des investisseurs des deux pays. Son objectif est de faire fructifier davantage les partenariats dans de nombreux domaines d’activités pour atteindre, à moyen terme, 10 milliards de dollars d’investissement.


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Beautyworld Middle East : le savoir-faire français entre innovation, luxe et clean beauty

Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
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  • Le pavillon français à Beautyworld Middle East 2025 a mis en avant 86 marques, illustrant l’excellence et l’innovation françaises dans le secteur de la beauté et des cosmétiques
  • Face à un marché du Golfe en forte croissance, les entreprises françaises — entre tradition, technologie et durabilité — confirment leur capacité à répondre aux nouvelles attentes d’un secteur en expansion

DUBAÏ : Du 27 au 29 octobre, Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. Organisé par Business France, le pavillon met en lumière le savoir-faire français dans les domaines de la beauté, des cosmétiques et du bien-être, allant des soins de la peau et de la parfumerie aux produits en marque blanche et innovations technologiques.

Dans ce cadre, cinq marques françaises se distinguent par leur approche innovante et leur capacité à séduire le marché du Golfe, en pleine expansion.

Atelier du Savon : l’excellence des ingrédients naturels

Frédéric Brunel-Acquaviva, PDG de l’Atelier du Savon, dirige une manufacture spécialisée dans les savons et cosmétiques naturels, située dans le sud de la France. L’entreprise commercialise ses propres marques, mais réalise également des productions en marque blanche pour des hôtels et distributeurs au Moyen-Orient.

« La cosmétique française est reconnue pour sa qualité ; nos partenaires souhaitent intégrer des ingrédients locaux comme la luffa, l’huile de figue de barbarie ou l’huile de date », précise-t-il.

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L’Atelier du Savon (Photo: ANFR)

Trois ans après sa première participation à Dubaï, l’entreprise continue d’innover grâce à un laboratoire de R&D interne.

Le Laboratoire des Granions : le collagène au cœur de l’innovation

Créé en 1948, le Laboratoire des Granions est un acteur majeur des compléments alimentaires en France. Ilias Kadi, responsable export, met en avant le succès du Collagène Eternity, un collagène à bas poids moléculaire pour une meilleure assimilation.

Présent dans plus de 16 000 pharmacies en France et exporté dans 50 pays, le laboratoire combine expertise pharmaceutique et innovation afin de répondre aux besoins d’un marché international exigeant.

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Le Laboratoire des Granions (Photo: ANFR)

Onérique : le skincare émotionnel

Fondée par Glorimar Primera-Riedweg, Onérique se distingue par une approche sensorielle et émotionnelle du soin. « Chaque produit doit éveiller des sensations positives dès le premier contact », explique la fondatrice. La marque présente trois produits phares au salon : des perles de soin à base d’algues marines, un exfoliant et une crème mousse hydratante.

Présente à Beautyworld Middle East, Onérique cherche à développer des partenariats aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

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Onérique ​​​​​​(Photo: ANFR)

L’Officine du Monde : la nigelle au service du bien-être

La marque française, fondée par Olivier Decazes et par la Dr Rita Massoud, pharmacienne franco-égyptienne, exploite les vertus millénaires de la nigelle pour concevoir des compléments alimentaires et cosmétiques. Grâce à la thymoquinone, principe actif anti-inflammatoire de la plante, l’entreprise propose des solutions pour la peau, le confort articulaire ou la régulation de la glycémie entre autres.

« Tout est formulé par un pharmacien, avec des ingrédients importés d’Inde, d’Égypte, d’Éthiopie et de Tunisie. Et Tous les produits sont fabriqués en France », souligne Mr. Decazes.

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L’Officine du Monde (Photo: ANFR)

Creation Parfums Paris 26 : la passion du parfum sur mesure

Virginie Smadja, fondatrice de Creation Parfums Paris 26, conçoit des parfums en private label pour des clients dans le monde entier, notamment dans les pays du Golfe.

« Chaque client peut avoir des demandes différentes, ce qui rend le métier fascinant », explique-t-elle.

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"Just Together" (Photo: Instagram)

Dernièrement, elle a lancé son propre parfum, Just Together, alliant la tradition de l’Oud à des fragrances plus fraîches et sucrées, inspirées de la French touch. Pour Virginie, « ce n’est plus un métier, mais une véritable passion.»

Un marché régional en pleine expansion

Le salon met en évidence le rôle stratégique du Moyen-Orient, et plus particulièrement des Émirats arabes unis, dans l’univers de la beauté et du luxe. Évalué à 8,5 milliards USD en 2024, le marché des cosmétiques dans la région affiche une croissance soutenue de près de 6 % par an, portée par une demande accrue en innovation, qualité et durabilité.

Véritable plateforme de rayonnement pour l’ensemble du Golfe, les Émirats s’imposent comme un carrefour incontournable pour les marques internationales.

La présence française à Beautyworld Middle East illustre parfaitement cette dynamique : entre parfumerie, soins high-tech et cosmétiques écoresponsables, les entreprises tricolores confirment leur savoir-faire unique et leur capacité à allier héritage, excellence et innovation au service des nouvelles attentes du marché.