​​Afrique du Sud : Oscar Pistorius remis en liberté conditionnelle

'ex-champion paralympique sud-africain Oscar Pistorius est sorti vendredi de prison, en toute discrétion et en évitant l'œil des caméras. (AFP)
'ex-champion paralympique sud-africain Oscar Pistorius est sorti vendredi de prison, en toute discrétion et en évitant l'œil des caméras. (AFP)
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Publié le Vendredi 05 janvier 2024

​​Afrique du Sud : Oscar Pistorius remis en liberté conditionnelle

  • Dans une déclaration écrite quelques minutes avant la libération de Pistorius, la mère de la victime a déclaré que les proches de Reeva Steenkamp étaient, eux, «condamnés à vie»
  • Dans la nuit du 13 au 14 février 2013, Oscar Pistorius avait tué la mannequin Reeva Steenkamp, 29 ans, en tirant quatre fois à travers la porte de la salle de bain de sa chambre, dans sa maison ultra-sécurisée de Pretoria

JOHANNESBURG: L'ex-champion paralympique sud-africain Oscar Pistorius est sorti vendredi de prison, en toute discrétion et en évitant l'œil des caméras, et se trouve "maintenant chez lui", en liberté conditionnelle, près de onze ans après le meurtre de sa compagne, Reeva Steenkamp.

L'ancien athlète de 37 ans amputé des deux jambes, condamné pour meurtre dans une affaire qui avait passionné la planète et qui a purgé plus de moitié de sa peine, a quitté en début de matinée la prison d'Atteridgeville, dans la banlieue de la capitale Pretoria.

"Il a été admis dans le système correctionnel communautaire et est maintenant chez lui", a déclaré l'administration pénitentiaire dans un communiqué, en confirmant que sa remise en liberté conditionnelle est désormais effective.

Ni l'heure, ni les détails logistiques n'avaient été communiqués au préalable par les autorités qui ont invoqué des raisons de "sécurité". Le sextuple champion paralympique a l'interdiction de s'exprimer dans les médias.

Dans une déclaration écrite reçue par l'AFP quelques minutes avant la libération de Pistorius, la mère de la victime a déclaré que les proches de Reeva Steenkamp étaient, eux, "condamnés à vie".

"Nous, qui sommes encore là, nous sommes condamnés à vie", a regretté June Steenkamp. Demandant si "justice a été rendue à Reeva" et si  "Oscar a purgé une peine suffisante", elle a expliqué qu"'il n'y a jamais de justice dans la mesure où l'être cher ne reviendra jamais".

La famille Steenkamp ne s'était pas formellement opposée à la libération conditionnelle de l'ex-champion. Mais June Steenkamp avait affirmé ne toujours pas croire "à la version des faits d'Oscar" et être convaincue que ce dernier "ne s'est pas réhabilité" en détention.

Oscar Pistorius, de la gloire sportive au meurtre de sa compagne et la prison

Il était entré dans la légende sportive en courant le 400 mètres en 45 secondes et 44 centièmes aux JO de 2012 : une première pour un double amputé. Un an plus tard, Oscar Pistorius tuait sa compagne, Reeva Steenkamp, de quatre balles.

L'ancien athlète sud-africain de 37 ans, condamné pour meurtre, est sorti de prison vendredi. Il bénéficie d'une liberté conditionnelle après avoir purgé plus de la moitié de sa peine et près de onze ans après une affaire qui a captivé la planète.

Dans la nuit du 13 au 14 février 2013, Reeva Steenkamp, mannequin de 29 ans qui entretient une relation amoureuse avec l'athlète, est dans la maison ultra-sécurisée du sportif, dans la capitale sud-africaine Pretoria. En cette nuit d'été austral, Oscar Pistorius tire avec une arme à travers la porte fermée des toilettes de sa chambre et la tue.

Arrêté au petit matin, il nie avoir été pris d'un accès de rage et dit avoir cru en la présence d'un cambrioleur. La machine médiatique s'empare de l'affaire hors norme.

A l'époque, les sponsors se bousculent aux pieds de l'athlète riche et admiré, surnommé "Blade Runner" (le "coureur aux lames"), en référence à ses prothèses de carbone en forme de pattes de félin.

Aux Jeux olympiques de Londres, sa course parmi les valides le place au sommet. Le magazine américain Time classe le sextuple champion paralympique parmi les cent personnalités les plus influentes : "Il est la définition même de l'inspiration mondiale".

Mais lors d'un procès en première instance, retransmis en direct à la télévision, les faiblesses de l'idole déchue sont scrutées. Il se révèle colérique, au bord de la paranoïa.

Face sombre 

Sa passion pour les armes est décortiquée. La justice enquête sur plusieurs incidents : cette fois où il a tiré par erreur en manipulant une arme dans un restaurant ou quand, par agacement, il a tiré à travers le toit ouvrant d'une voiture.

Le procès s'étale de mars à octobre 2014. L'ex-champion fond en larmes et vomit à plusieurs reprises. La silhouette raide, le regard fixe, il évite l'œil des caméras. Adoptant une attitude butée, il répète n'avoir jamais eu l'intention de tuer Reeva Steenkamp.

Il présente des excuses aux parents de la victime, qui diront "ne pas croire à son histoire".

A la barre en juin 2016, lors d'un procès en appel, un psychologue mandaté par la défense décrit "un homme brisé", atteint de dépression sévère.

Lâché par ses sponsors, privé de revenus sportifs, Pistorius écope finalement en appel d'une peine de 13 ans et cinq mois de réclusion. Ruiné, il vend sa maison pour payer ses avocats.

Désormais placé en conditionnelle jusqu'à la fin de sa peine en 2029, il doit suivre une thérapie sur la gestion de la colère et les violences faites aux femmes. Il ne peut quitter un périmètre restreint d'une banlieue de Pretoria.

Oscar Pistorius est né en 1986 avec des pieds mais sans péroné. A l'âge de onze mois, ses parents décident de le faire amputer juste en dessous des genoux. Il grandit avec l'envie d'être un enfant comme les autres, accro au water-polo, au cricket et à la boxe.

Le décès de sa mère, l'année de ses 15 ans, est un autre choc. L'année suivante, après une grave blessure au rugby, il découvre l'athlétisme. Ses 18 ans pas encore atteints, il glane déjà ses premières médailles mondiales, dans la catégorie des amputés des deux jambes.

Peu à peu, ses performances et son ambition le poussent à demander son admission dans les compétitions pour valides. Sa participation aux JO de Londres a été l'apogée de sa carrière.

Gestion de la colère

Dans la nuit du 13 au 14 février 2013, Oscar Pistorius avait tué la mannequin Reeva Steenkamp, 29 ans, en tirant quatre fois à travers la porte de la salle de bain de sa chambre, dans sa maison ultra-sécurisée de Pretoria.

Un an auparavant, le sportif était entré dans la légende en s'alignant avec les valides aux 400 mètres des Jeux olympiques de Londres, une première pour un double amputé.

Arrêté au petit matin de la Saint-Valentin 2013, Pistorius nie avoir fait feu dans un accès de rage, affirmant avoir cru à la présence d'un cambrioleur. Une version qu'il maintient tout au long de la saga judiciaire qui tient les médias en haleine pendant les quatre années suivantes.

Au terme de son premier procès ouvert en 2014 et retransmis en direct à la télévision, le coureur surnommé "Blade runner", en référence à ses prothèses de carbone, écope de cinq ans de prison pour homicide involontaire.

Mais le parquet estime la peine "scandaleusement clémente" et réclame une requalification en meurtre. Après plusieurs appels et la lecture crue d'un rapport d'autopsie de la victime qui provoqua les vomissements de l'accusé, ce dernier est finalement condamné fin 2017 à 13 ans et cinq mois de réclusion pour meurtre.

La loi sud-africaine prévoit qu'un condamné est éligible à un aménagement de peine une fois la moitié de sa peine écoulée. Fin novembre, l'administration pénitentiaire a annoncé la remise en liberté anticipée d'Oscar Pistorius.

Dans le cadre de son placement en conditionnelle jusqu'à la fin de sa peine en 2029, Oscar Pistorius doit suivre une thérapie sur la gestion de la colère et un programme sur les violences faites aux femmes.

Il doit aussi accomplir des travaux d'intérêt général, mais doit être présent à un domicile désigné dans une banlieue de Pretoria à certaines heures de la journée.


De fortes explosions à Tel-Aviv et Jérusalem après des tirs de missiles iraniens

Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
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  • « Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.
  • Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

JERUSALEM : De fortes explosions ont été entendues au-dessus de Tel-Aviv et Jérusalem mardi matin par des journaliste de l'AFP après le retentissement des sirènes d'alerte dans certaines régions d'Israël à la suite de tirs de missiles depuis l'Iran, selon l'armée.

« Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.

Elle a ajouté que l'armée de l'air « opérait pour intercepter et frapper là où c'était nécessaire pour éliminer la menace ».

Une vingtaine de minutes plus tard, l'armée a publié un communiqué indiquant que la population était autorisée à quitter les abris dans plusieurs régions du pays, ajoutant que des équipes de secours étaient à l'œuvre dans plusieurs endroits où des informations sur la chute de projectiles avaient été reçues.

Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

Les services d'incendie et de secours ont indiqué de leur côté avoir reçu les premières indications concernant un « tir de missile et un incendie » dans une ville du district de Dan, une zone entourant Tel-Aviv.

« Vers 8 h 45 (5 h 45 GMT), de nombreux appels ont été reçus concernant un tir de missile et un incendie dans la région de Gush Dan. Les équipes de lutte contre les incendies se rendent sur les lieux », ont-ils indiqué dans un communiqué.


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."