Patrimoine versus science: La ministre de la Culture met sur pause une polémique autour de Marie Curie

En suspendant vendredi la démolition d'un bâtiment lié à Marie Curie à Paris, la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, a choisi de mettre en pause une polémique devenue politique (Photo, AFP).
En suspendant vendredi la démolition d'un bâtiment lié à Marie Curie à Paris, la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, a choisi de mettre en pause une polémique devenue politique (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 06 janvier 2024

Patrimoine versus science: La ministre de la Culture met sur pause une polémique autour de Marie Curie

  • Dans un message publié sur X, Mme Abdul Malak a annoncé l'arrêt des travaux de démolition du Pavillon des Sources
  • Parmi les défenseurs du Pavillon des Sources, le célèbre animateur Stéphane Bern, chargé par l'Elysée en 2017 d'une mission pour le patrimoine

PARIS: Démolir d'illustres vieilles pierres pour faire avancer la science ? En suspendant vendredi la démolition d'un bâtiment lié à Marie Curie à Paris, la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, a choisi de mettre en pause une polémique devenue politique.

Dans un message publié sur X (ex-Twitter), Mme Abdul Malak a annoncé l'arrêt des travaux de démolition du Pavillon des Sources, petit bâtiment de pierres et de briques de deux étages appartenant à un ensemble de trois autres qui constituent l'Institut Curie (ex-Institut du radium) dans le quartier Latin, fondé par Marie Curie, double Prix Nobel et première femme à recevoir ce prestigieux titre.

"J'ai échangé ce (vendredi) matin avec Thierry Philip, président de l'Institut Curie. Nous sommes convenus qu'il suspende la démolition du Pavillon des Sources pour se donner le temps d'examiner, avec les parties prenantes et ma collègue @sretailleau (Sylvie Retailleau, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche), toute alternative possible", écrit la ministre, qui sauve in extremis le bâtiment, objet de toutes les passions depuis des mois.

L'Institut Curie veut construire sur le site, situé sur la montagne Sainte-Geneviève et à deux pas du Panthéon, un bâtiment de cinq étages, soit environ 2.000 m2 de surface, pour abriter "le premier centre de chimie biologique sur le cancer en Europe".

Une polémique est née autour du projet entre défenseurs de la science et du patrimoine, ces derniers considérant que la destruction du petit bâtiment historique représenterait une atteinte grave à la mémoire de Marie Curie.

Lieu de stockage ?

"Nous avons échangé avec sérénité sur le débat complexe autour d'un projet scientifique indispensable, qui doit rester sur la montagne Sainte-Geneviève, et sur l'enjeu mémoriel qui suscite aujourd'hui de l'émotion", a indiqué le président de l'Institut Curie dans un communiqué transmis à l'AFP vendredi, confirmant que des travaux de "décontamination prévus le 8 janvier" étaient "suspendus pendant ce temps de réflexion".

Selon ce responsable, le Pavillon des Sources n'est pas un ancien laboratoire de Marie Curie mais un ancien lieu de stockage de déchets radioactifs aujourd'hui vide. Il souligne que le Pavillon Curie, son laboratoire, n'est en revanche pas menacé.

Sauf que le musée Curie lui-même indique sur son site internet que la scientifique y a "formé une équipe destinée à la fabrication des ampoules d'émanation du radium", utilisées dans les "hôpitaux militaires pour aseptiser les blessures de guerre" de 1914-18.

"Il s'agissait d'une partie essentielle du laboratoire historique de Marie Curie", avait soutenu Baptiste Gianeselli, qui milite contre le projet, photos, textes et témoignages à l'appui, interrogé en décembre par l'AFP.

«Dimension mémorielle»

"Si une solution alternative peut être trouvée sur la montagne Sainte-Geneviève, l'Institut Curie l'acceptera. Si ce n'est pas le cas, il faudra trancher sereinement le débat entre mémoire et science vivante", insiste M. Philip, qui assure "mettre à disposition des laboratoires pour les chercheurs dans les mois qui viennent".

Selon lui, le projet "doit s'insérer sur la montagne Sainte-Geneviève", à côté des autres prestigieux établissements du quartier, pour "garder des chercheurs de très haut niveau" en France.

Parmi les défenseurs du Pavillon des Sources, le célèbre animateur Stéphane Bern, chargé par l'Elysée en 2017 d'une mission pour le patrimoine, a estimé sur X en début de semaine que sa destruction "serait une faute grave", en raison de "sa dimension mémorielle et symbolique donc patrimoniale".

Le sujet est devenu politique mi-octobre, lorsque la cheffe de l'opposition LR du Conseil de Paris, Rachida Dati, a demandé à la ministre de la Culture l'inscription du site au titre des monuments historiques.

Selon Anne Biraben, élue LR du Ve arrondissement, l'Institut Curie a déjà détruit cet automne un bâtiment Art déco, malgré les protestations. Afin d'y construire un "nouvel hôpital", justifie M. Philip.

La destruction du Pavillon des Sources était imminente après l'avis favorable des Architectes des bâtiments de France et en dépit des mises en garde de la Commission du Vieux Paris, une instance consultative de la mairie ayant réprouvé "le caractère massif et disproportionné" du projet.


Les astronomes profitent de deux événements rares : les taches solaires et le «point rouge» de Mars

De grandes taches solaires ont été observées sur la planète ardente depuis le nord de l'Arabie saoudite. (SPA)
De grandes taches solaires ont été observées sur la planète ardente depuis le nord de l'Arabie saoudite. (SPA)
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  • Des taches solaires ont été observées sur la surface du soleil mardi, apparaissant sombres mais affichant une brillance rayonnante
  • Selon les astronomes, l'étude de ces taches est essentielle pour comprendre le cycle de 11 ans du soleil, qui régule l'activité solaire

RIYAD : La région de la frontière nord a été témoin de deux événements astronomiques majeurs mardi soir - une conjonction frappante de la Lune avec Mars et l'étoile Chi Virginis, et l'apparition de taches solaires massives.

La première était visible pour les visiteurs et offrait des conditions idéales pour les astrophotographes, avec Mars identifiable par sa teinte rouge-orange.

Adnan Khalifah, membre du club d'astronomie et d'espace, a déclaré que la lune semblait alignée avec Mars, visible au-dessus de l'étoile Chi Virginis dans la constellation de la Vierge.

Par ailleurs, plusieurs taches solaires ont été observées à la surface du soleil mardi, apparaissant sombres mais affichant une brillance rayonnante. Ces taches sont parmi les plus grandes enregistrées cette année, chacune s'étendant sur des dizaines de milliers de kilomètres et étant visible à l'aide de petits télescopes.

Selon les astronomes, l'étude de ces taches est essentielle pour comprendre le cycle de 11 ans du soleil, qui régule l'activité solaire. Les taches solaires peuvent déclencher des éruptions solaires ou des tempêtes géomagnétiques susceptibles d'affecter les systèmes de navigation et de communication par satellite.


Le savoir-faire des artisans du Qassim mis à l’honneur

La région de Qassim est réputée pour son artisanat traditionnel, notamment dans l'industrie de l'osier de palme. (SPA)
La région de Qassim est réputée pour son artisanat traditionnel, notamment dans l'industrie de l'osier de palme. (SPA)
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  • Un art transmis de génération en génération continue de prospérer, alors que les artisans mêlent patrimoine culturel et créativité au Festival des dattes de Buraidah
  • Le tressage de palmes remonte à l’Antiquité, servant à l’origine aux besoins essentiels du foyer

RIYAD : La région de Qassim est réputée pour son artisanat traditionnel, en particulier dans le domaine du tressage de palmes. Cet art ancestral, transmis de génération en génération, continue de prospérer grâce aux artisans qui allient patrimoine culturel et créativité lors du Festival des dattes de Buraidah.

L'artisane Umm Abdullah a démontré le processus minutieux du tressage de palmes : les feuilles sont d’abord trempées et séchées, puis habilement transformées en divers objets comme des paniers, des nattes ou des sets de table.

Elle a expliqué que l’abondance de palmiers dans la région a fait de cet artisanat une source de revenus essentielle pour de nombreuses familles travaillant dans l’industrie artisanale locale, selon l’Agence de presse saoudienne.

Umm Abdullah a ajouté que les objets en feuilles de palmier sont très recherchés pour leur valeur culturelle et leur lien précieux avec le patrimoine.

Remontant à l’Antiquité, le tressage de palmes répondait aux besoins domestiques du quotidien. Avec le temps, l’innovation a permis de diversifier les produits et les designs, affirmant cet artisanat comme un véritable pilier du patrimoine.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


De Cannes au Casino du Liban, le flûtiste Daniel Alhaiby revient au Liban

Ce spectacle fait suite à ses années d'expérience dans des lieux et événements prestigieux, notamment le Festival de Cannes, où il a partagé sa musique avec un public international. (Fichier/ Fourni)
Ce spectacle fait suite à ses années d'expérience dans des lieux et événements prestigieux, notamment le Festival de Cannes, où il a partagé sa musique avec un public international. (Fichier/ Fourni)
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  • "Se produire au Liban, c'est comme boucler la boucle pour moi. C'est là que tout a commencé, et c'est tellement important", a-t-il déclaré
  • "Partager ma musique dans mon pays d'origine est comme une célébration de mon voyage, de Paris à la scène mondiale et de retour à la maison

DUBAI : Flûte en main, Daniel Alhaiby, profondément attaché à l'Orient et à l'Occident, se prépare à donner son premier concert solo au Casino du Liban le 10 septembre.

Ce concert fait suite à ses années d'expérience dans des lieux et événements prestigieux, notamment le Festival de Cannes, où il a partagé sa musique avec un public international.
"Cannes, c'est de la magie à l'état pur. Chaque fois que je joue, j'ai l'impression de représenter non seulement moi-même, mais aussi toute une culture, toute une histoire", a déclaré M. Alhaiby à Arab News.

Le retour au Liban pour son concert solo est un moment profondément personnel pour Alhaiby.

"Se produire au Liban, c'est comme boucler la boucle pour moi. C'est là que tout a commencé, et c'est tellement important", a-t-il déclaré.


"Partager ma musique dans mon pays d'origine est comme une célébration de mon voyage, de Paris à la scène mondiale et de retour à la maison.

"Le Casino du Liban a toujours été un lieu de rêve pour moi... Le public peut s'attendre à une expérience vraiment spéciale. J'ai soigneusement élaboré la liste des morceaux pour les emmener dans un voyage musical qui mêle mes compositions originales à des classiques revisités."

Les influences musicales d'Alhaiby sont diverses, allant de Piazzolla et Rimsky-Korsakov à Fairuz, Hans Zimmer, Pink Floyd et Bach.

"Je suis plus influencé par l'émotion que par le genre. Tout ce qui me touche, qu'il s'agisse d'une partita de Bach ou d'une improvisation orientale, se retrouve dans ma musique", a-t-il déclaré.

Le musicien a expliqué qu'il avait été attiré par la flûte dès son "plus jeune âge" : "Sa sonorité a toujours été proche de mon âme, il y a quelque chose dans son souffle, dans sa tonalité expressive, qui se connecte profondément à mes émotions. Au fil du temps, elle est devenue plus qu'un simple instrument ; elle est devenue ma voix, ma façon d'exprimer tout ce que les mots ne peuvent pas exprimer".