La Cour suprême américaine va examiner la question de l'inéligibilité de Trump

La Cour suprême américaine a accepté vendredi de se saisir de la question de l'inéligibilité de Donald Trump (Photo, AFP).
La Cour suprême américaine a accepté vendredi de se saisir de la question de l'inéligibilité de Donald Trump (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 06 janvier 2024

La Cour suprême américaine va examiner la question de l'inéligibilité de Trump

  • S'impliquant directement dans un dossier hautement politique, la Cour suprême, à majorité conservatrice, a annoncé qu'elle examinerait cette affaire le 8 février
  • Donald Trump avait demandé mercredi à la haute cour de se saisir du dossier

WASHINGTON: La Cour suprême américaine a accepté vendredi de se saisir de la question de l'inéligibilité de Donald Trump, à propos d'une décision prise par le Colorado qui empêcherait l'ex-président de figurer sur les bulletins de vote dans cet Etat.

S'impliquant directement dans un dossier hautement politique, la Cour suprême, à majorité conservatrice, a annoncé qu'elle examinerait cette affaire le 8 février.

Tant qu'elle n'aura pas rendu sa décision, les bulletins devront encore inclure le nom de Donald Trump dans le Colorado comme dans le Maine, un autre Etat qui a pris une décision similaire.

Donald Trump, grand favori des primaires républicaines pour la présidentielle de novembre prochain, avait demandé mercredi à la haute cour, qu'il a largement remaniée, de se saisir du dossier.

Fin décembre, la cour suprême du Colorado puis la secrétaire d'Etat du Maine ont pris la décision d'interdire Donald Trump d'y être candidat aux primaires républicaines, des décisions historiques.

Dans les deux Etats, des responsables ont estimé que le milliardaire républicain ne pouvait pas retourner à la Maison Blanche, jugeant que le républicain s'est livré lors de l'assaut du Capitole, en 2021, à des actes "d'insurrection" et qu'il est pour cette raison inéligible à la présidence, en vertu du 14ème amendement de la Constitution.

"J'espère bénéficier d'un traitement équitable", a réagi vendredi soir Donald Trump dans un discours depuis l'Iowa, où il bat campagne à quelques jours des caucus de cet Etat du centre du pays, qui ouvre ainsi le 15 janvier le bal des primaires.

Trump en campagne dans l'Iowa, trois ans après l'assaut du Capitole

Le républicain, qui rêve de retourner à la Maison Blanche en novembre malgré ses quatre inculpations au pénal, fera dans huit jours face au jugement des électeurs pour la première fois depuis son départ avec fracas de la présidence des Etats-Unis, le 20 janvier 2021.

Sans dire un mot de l'assaut contre le Capitole par ses partisans le 6 janvier il y a trois ans, Donald Trump est arrivé vendredi dans "le grand Etat de l'Iowa" où il doit s'exprimer samedi en meeting à 13H00 (18H00 GMT) à Newton, près de la capitale Des Moines, puis dans une école à Clinton, à la frontière de l'Illinois.

Dans la ville de Sioux Center vendredi, le milliardaire et tribun politique a accusé le président Joe Biden, "Joe-la-Crapule", d'"attiser les peurs" après un discours de "campagne pathétique" en Pennsylvanie, où le démocrate de 81 ans a comparé la rhétorique du républicain de 77 ans à celle de "l'Allemagne nazie".

Question brûlante

Cet amendement, adopté après la guerre de Sécession américaine, exclut de toute responsabilité publique quiconque, après avoir prêté serment de défendre la Constitution, se serait livré à des actes de "rébellion" ou d'"insurrection".

Cet amendement s'applique-t-il, dans ce contexte, à Donald Trump? C'est la question brûlante à laquelle la cour devra répondre.

Selon Donald Trump et ses avocats, si la décision du Colorado est maintenue, cela "marquera la première fois dans l'histoire des Etats-Unis que le système judiciaire empêche des électeurs de donner leur bulletin au principal candidat d'un grand parti à la présidentielle".

Selon eux, cette compétence relève seulement du pouvoir du Congrès.

Les avocats de M. Trump ont également argué dans leur requête que l'article 3 de cet amendement ne s'appliquait pas à lui en tant que président, que le 6 janvier n'était pas une "insurrection" et que le magnat n'avait "en aucune façon participé à une insurrection".

Le 6 janvier 2021, des centaines de partisans de Donald Trump avaient violemment pris d'assaut le Capitole, sanctuaire de la démocratie américaine, pour tenter d'y empêcher la certification de la victoire de son adversaire, Joe Biden.

Donald Trump et ses plus fervents partisans contestent toujours, sans preuve, les résultats de l'élection de 2020.


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.