Royaume-Uni: Enquête pour fraude dans le scandale des postiers poursuivis à tort

Les habitants s'arrêtent et discutent devant le bureau de poste d'Ampthill, dans le centre du Bedfordshire, au nord de Londres (Photo, AFP).
Les habitants s'arrêtent et discutent devant le bureau de poste d'Ampthill, dans le centre du Bedfordshire, au nord de Londres (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 06 janvier 2024

Royaume-Uni: Enquête pour fraude dans le scandale des postiers poursuivis à tort

  • Entre 1999 et 2015, quelque 700 responsables d'agence du Post Office ont été poursuivis
  • En décembre 2019, un juge de la Haute Cour a conclu que ce système contenait un certain nombre de «bugs»

LONDRES: La police de Londres enquête sur de "potentielles fraudes" dans le scandale des anciens directeurs d'agences postales poursuivis à tort pour vol, l'une des pires erreurs judiciaires de l'histoire récente au Royaume-Uni, a indiqué Scotland Yard vendredi soir.

Entre 1999 et 2015, quelque 700 responsables d'agence du Post Office ont été poursuivis, au point d'avoir parfois leur vie brisée, sur la base des informations d'un logiciel de comptabilité baptisé Horizon, installé par Fujitsu.

Vendredi soir, la police de Londres a annoncé qu'elle enquêtait "sur de potentiels délits de fraude découlant de ces poursuites", par exemple des sommes d'argent récupérées à la suite de poursuites ou d'actions civiles.

Scotland Yard enquêtait déjà sur de possibles faits de parjure et de détournement du cours de la justice. Deux personnes ont été interrogées par les enquêteurs mais aucune arrestation n'a eu lieu depuis le lancement de cette enquête en janvier 2020.

A partir de la fin des années 1990, l'entreprise Post Office a commencé à installer le système Horizon, mais des défauts dans sa programmation ont entraîné des déficits dans les comptes des succursales.

Les dirigeants du service postal, refusant de reconnaître des problèmes avec le logiciel, avaient forcé des postiers à rembourser les manques à gagner comptables, entraînant pour beaucoup leur ruine.

Bugs 

En décembre 2019, un juge de la Haute Cour a conclu que ce système contenait un certain nombre de "bugs, erreurs et défauts" et qu'il existait un "risque important" qu'il soit la cause de déficits dans les comptes des succursales postales.

Déjà 86 condamnations ont été annulées dans cette affaire et 21 millions de livres sterling (24 millions d'euros) ont été versés en compensation aux employés concernés.

En septembre dernier, le gouvernement a annoncé que les responsables d'agences condamnés à tort pourraient recevoir chacun 600.000 livres (près de 700.000 euros) chacun en compensation.

Les responsables d'agence concernés peuvent choisir de refuser l'offre et poursuivre les procédures judiciaires et ceux qui auraient déjà reçu des indemnités ou conclu un accord avec Post Office d'un montant inférieur à 600.000 livres recevront la différence.

Le gouvernement britannique avait annoncé dès décembre 2021 qu'il prendrait en charge l'indemnisation des anciens employés de la poste concernés et a déjà déboursé 120 millions de livres pour dédommager, outre les directeurs d'agence, 2.600 personnes affectées par ce scandale.

Post Office est une entreprise publique qui gère les bureaux de poste depuis la séparation en 2012 de Royal Mail, qui a de son côté été privatisée et introduite en Bourse et gère la distribution du courrier.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.