CAN: La nouvelle Algérie veut sa revanche

Le joueur algérien Riyad Mahrez et l'entraîneur-chef Djamel Belmadi (Photo, AFP).
Le joueur algérien Riyad Mahrez et l'entraîneur-chef Djamel Belmadi (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 09 janvier 2024

CAN: La nouvelle Algérie veut sa revanche

  • Outre Aïssa Mandi et Youcef Atal, Belmadi s'appuie toujours sur d'autres vieux soldats, à commencer par l'étoile Riyad Mahrez
  • L'année 2022 a été maudite pour les Fennecs

BOUAKÉ: Pour prendre sa revanche d'une Coupe d'Afrique catastrophique il y a deux ans, l'Algérie de Djamel Belmadi doit assurer la transition entre la génération dorée championne d'Afrique en 2019 et ses jeunes pousses, avec Ryad Mahrez en trait d'union.

L'année 2022 a été maudite pour les Fennecs. Éliminés dès le premier tour de la CAN, un camouflet pour les vainqueurs de l'édition 2019, ils ont en outre perdu le barrage pour la Coupe du monde contre le Cameroun (1-0/1-2 a.p.), à la toute dernière seconde du temps additionnel.

Avec cette élimination, Belmadi a perdu ses nerfs, mais le coach qui a replacé l'Algérie au sommet du football africain a depuis repris ses esprits et son travail.

Tour d'horizon de son effectif.

La jeunesse de la défense

Les Verts avancent avec une défense rajeunie, autour des expérimentés Youcef Atal et Aïssa Mandi. Mohamed-Amine Tougai, qui joue à l'Espérance Tunis et aura 24 ans le 22 janvier, forme la charnière avec l'ancien Mandi.

Sur le côté gauche, Belmadi alterne entre Yasser Larouci (23 ans), prêté cette saison par Troyes à Sheffield United où il ne joue guère (6 matches) et Ryan Aït-Nouri, 22 ans, qui évolue à Wolverhampton après avoir fait le bonheur du SCO d'Angers.

Les grands espoirs Chaïbi et Amoura

L'Algérie couve aussi deux joueurs pleins de promesses, Farès Chaïbi, le milieu créatif de l'Eintracht Francfort, âgé de seulement 21 ans, et Mohamed Amoura, buteur de l'Union Saint-Gilloise, 23 ans.

Chaïbi a découvert la sélection en mars, Amoura est là depuis plus longtemps (2021), mais en apprentissage. A la CAN précédente, il n'avait pas joué une minute.

Mais les deux brillent dans des bons clubs européens, Amoura a déjà marqué 17 buts en 25 matches toutes compétitions confondues et le passeur Chaïbi a réalisé 9 "assists" en 22 matches.

Les anciens, Mahrez toujours là

Outre Aïssa Mandi et Youcef Atal, Belmadi s'appuie toujours sur d'autres vieux soldats, à commencer par l'étoile Riyad Mahrez. Le guide de l'équipe en 2019 a désormais 32 ans, il ne joue plus à Manchester City au sommet du foot européen, mais au Al-Ahli Djeddah, en Arabie Saoudite, mais il a gardé sa vista et son influence sur le jeu de l'Algérie.

Belmadi peut toujours aussi compter sur la soif de but jamais étanchée d'Islam Slimani, qui marque désormais en 2e division brésilienne pour Coritiba, à 35 ans, et sur Baghdad Bounedjah (32 ans), le buteur de la finale 2019 contre le Sénégal (1-0). Amoura est en concurrence avec ces anciens.

Les nouveaux binationaux, Aouar, Aït-Nouri et Mandrea

Enfin Belmadi est allé dénicher de nouveaux binationaux pour renouveler son équipe.

Le Rennais Amine Gouiri s'est blessé et ne pourra pas découvrir la CAN, après avoir connue ses quatre premières sélections entre octobre et novembre.

Mais Houssem Aouar (AS Rome) sera bien de la partie. Après 15 sélections pour les Espoirs français, le joueur formé à Lyon a fini par céder aux sirènes de l'Algérie en juin dernier.

Rayan Aït-Nouri aussi a rejoint les Verts il y a peu, comme Farès Chaïbi.

Mais la trouvaille franco-algérienne la plus précieuse de Belmadi semble être le gardien de Caen Anthony Mandrea, son nouveau titulaire dans les cages, après quatorze ans de bons et loyaux services de Raïs Mbolhi. Le champion d'Afrique 2019 est toujours dans le groupe, mais il a laissé la place à la nouvelle Algérie.

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L'Égypte coordonne avec la Grèce le retour des victimes du bateau de migrants et met en garde contre les itinéraires irréguliers

L'Égypte a intensifié ses efforts pour freiner la migration irrégulière depuis le lancement d'une stratégie nationale en 2016. (File/AFP)
L'Égypte a intensifié ses efforts pour freiner la migration irrégulière depuis le lancement d'une stratégie nationale en 2016. (File/AFP)
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  • Le ministère a ajouté que l'ambassade était en contact avec les familles des personnes décédées afin d'organiser le transfert des dépouilles dans leur pays d'origine
  • Présentant ses condoléances aux familles des victimes, le ministère a renouvelé son avertissement aux citoyens concernant les risques de la migration irrégulière, exhortant les Égyptiens à protéger leur vie en utilisant des moyens de transport légaux

DUBAI: Les mesures prises par l'Égypte ont reçu le soutien de la communauté internationale, l'Union européenne s'étant engagée à verser 200 millions d'euros de subventions en mars 2024 pour renforcer la gestion des frontières.
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a demandé à l'ambassade égyptienne à Athènes de renforcer la coordination avec les autorités grecques, a rapporté Ahram Online mardi.

Cette mesure vise à soutenir les survivants et à accélérer le rapatriement des corps des victimes une fois les procédures légales achevées.

Le ministère a ajouté que l'ambassade était en contact avec les familles des personnes décédées afin d'organiser le transfert des dépouilles dans leur pays d'origine.

Présentant ses condoléances aux familles des victimes, le ministère a renouvelé son avertissement aux citoyens concernant les risques de la migration irrégulière, exhortant les Égyptiens à protéger leur vie en utilisant des moyens de transport légaux et réglementés.

L'Égypte a intensifié ses efforts pour freiner la migration irrégulière depuis le lancement d'une stratégie nationale en 2016, les responsables soulignant que le pays ne sera pas utilisé comme voie de transit vers l'Europe.

Les autorités affirment qu'aucun bateau de migrants n'a quitté les côtes égyptiennes depuis l'introduction de la stratégie, bien que l'Égypte accueille près de 10 millions de ressortissants étrangers, y compris des réfugiés, des demandeurs d'asile et des migrants de 133 pays.

L'approche a continué à évoluer au fil des ans, tout récemment avec l'adoption du plan d'action national 2024-2026 par le Comité national pour la lutte et la prévention de la migration illégale et de la traite des personnes.

Des initiatives antérieures ont également soutenu ces efforts, notamment le programme "Lifeboats" de 2019, qui a alloué 250 millions EGP pour créer des opportunités d'emploi dans les villages considérés comme les plus vulnérables à la migration irrégulière.

Les mesures prises par l'Égypte ont bénéficié d'un soutien international, l'Union européenne s'étant engagée à verser 200 millions d'euros de subventions en mars 2024 pour renforcer la gestion des frontières, les capacités de recherche et de sauvetage et les efforts de lutte contre le trafic de migrants.


Explosion du port de Beyrouth: un juge libanais en Bulgarie pour l'enquête

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  • Un tribunal bulgare avait refusé le 10 décembre d'extrader Igor Grechushkin, un citoyen russo-chypriote de 48 ans, faute d'assurances suffisantes du Liban qu'il n'appliquerait pas la peine de mort
  • Arrêté à l'aéroport de Sofia en septembre sur la base d'une notice rouge d'Interpol, il est accusé par les autorités judiciaires libanaises d'"introduction d'explosifs au Liban"

BEYROUTH: Le juge libanais Tarek Bitar s'est déplacé mercredi en Bulgarie pour interroger le propriétaire du navire lié à l'explosion meurtrière dans le port de Beyrouth en 2020, a indiqué un responsable judiciaire à l'AFP.

Un tribunal bulgare avait refusé le 10 décembre d'extrader Igor Grechushkin, un citoyen russo-chypriote de 48 ans, faute d'assurances suffisantes du Liban qu'il n'appliquerait pas la peine de mort.

M. Grechushkin est désigné par les autorités libanaises comme le propriétaire du Rhosus, le navire qui transportait le nitrate d'ammonium débarqué dans le port de Beyrouth dans un entrepôt, où il avait explosé suite à un incendie, faisant plus de 200 morts, des milliers de blessés et d'importants dégâts.

Arrêté à l'aéroport de Sofia en septembre sur la base d'une notice rouge d'Interpol, il est accusé par les autorités judiciaires libanaises d'"introduction d'explosifs au Liban, acte terroriste ayant entraîné la mort d'un grand nombre de personnes et désactivation de machines dans le but de faire couler un navire", selon le parquet bulgare.

"M. Bitar est parti pour Sofia mercredi" et doit interroger M. Grechushkin jeudi, a précisé sous couvert d'anonymat un responsable de la justice libanaise à l'AFP.

L'ambassade libanaise à Sofia s'est occupée de trouver un traducteur et un huissier chargé de prendre en note l'interrogatoire, qui se fera en présence d'autorités judiciaires bulgares, a précisé la même source.

La justice libanaise espère obtenir des informations sur la cargaison de nitrate d'ammonium et en particulier son commanditaire. Elle veut aussi savoir si Beyrouth était la destination finale du navire.

Le juge indépendant Tarek Bitar avait repris en début d'année l'enquête qu'il avait dû interrompre en janvier 2023, se heurtant à l'hostilité d'une grande partie de la classe politique, notamment du Hezbollah qui l'accusait d'impartialité, avant d'être poursuivi pour insubordination.

Son enquête a pu reprendre après l'entrée en fonction du président Joseph Aoun et de son Premier ministre, qui ont promis de préserver l'indépendance de la justice, à la suite de la guerre entre Israël et le Hezbollah dont le mouvement chiite soutenu par l'Iran est sorti très affaibli à l'automne 2024.


«Des habitants meurent de froid»: Gaza frappé par de nouvelles intempéries

Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, un nouveau-né est décédé lundi des suites d'une hypothermie sévère causée par un froid extrême. Le ministère ajoute qu'il avait été admis à l'hôpital il y a deux jours et placé en soins intensifs. (AFP)
Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, un nouveau-né est décédé lundi des suites d'une hypothermie sévère causée par un froid extrême. Le ministère ajoute qu'il avait été admis à l'hôpital il y a deux jours et placé en soins intensifs. (AFP)
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  • "Avec les fortes pluies et le froid apportés par la tempête Byron, des habitants de la bande de Gaza meurent de froid", a écrit lundi sur X Philippe Lazzarini, le chef de l'agence de l'ONU chargée des réfugiés palestiniens (Unrwa)
  • "Nos aides attendent depuis des mois d'entrer à Gaza. Elles permettraient de couvrir les besoins de centaines de milliers de personnes en détresse", a-t-il déploré

GAZA: De nouvelles pluies hivernales se sont abattues cette semaine sur la bande de Gaza, déjà ravagée par la guerre, faisant au moins 18 morts depuis le début des intempéries.

Des Palestiniens poussant une voiture dans une rue inondée, une charrette tirée par un âne progressant difficilement à travers les eaux, des tentes et des abris de fortune de déplacés inondés: la situation s'aggrave dans un territoire palestinien en ruines.

"Avec les fortes pluies et le froid apportés par la tempête Byron, des habitants de la bande de Gaza meurent de froid", a écrit lundi sur X Philippe Lazzarini, le chef de l'agence de l'ONU chargée des réfugiés palestiniens (Unrwa).

"Nos aides attendent depuis des mois d'entrer à Gaza. Elles permettraient de couvrir les besoins de centaines de milliers de personnes en détresse", a-t-il déploré.

Si un cessez-le-feu est entré en vigueur en octobre après deux années de guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas, l'ONU estime que l'aide humanitaire arrive en quantité insuffisante face à l'ampleur des besoins de la population démunie.

Nourrissons «en danger»

Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, un nouveau-né est décédé lundi des suites d'une hypothermie sévère causée par un froid extrême. Le ministère ajoute qu'il avait été admis à l'hôpital il y a deux jours et placé en soins intensifs.

Trois enfants étaient décédés dans des conditions similaires la semaine dernière, d'après la Défense civile, organisation de premiers secours opérant sous l'autorité du mouvement islamiste.

Si un cessez-le-feu est entré en vigueur en octobre, l'ONU estime que l'aide humanitaire arrive en quantité insuffisante face à l'ampleur des besoins de la population démunie.

Environ 1,3 million de personnes, sur une population de plus de deux millions d'habitants dans le territoire, ont actuellement besoin d'un hébergement d'urgence, selon les Nations unies, qui mettent en garde contre un risque croissant d'hypothermie.

Les nourrissons encourent particulièrement un "grand danger" avec les conditions hivernales, avertit l'organisation.

«Reconstruire le territoire»

La Défense civile de Gaza avait indiqué vendredi qu'au moins 16 personnes étaient mortes en 24 heures des suites de l'effondrement de bâtiments ou des effets du froid.

Outre le nourrisson, le porte-parole de l'organisation, Mahmoud Bassal, a fait état mardi d'un autre décès après l'effondrement du toit d'un bâtiment à la suite de fortes pluies dans le nord-ouest de la ville de Gaza.

Il a précisé que la maison avait déjà été endommagée par des frappes aériennes pendant la guerre.

Des images de l'AFP montrent des secouristes extraire le corps d'un Palestinien des décombres d'un bâtiment. Non loin, des proches en deuil pleurent.

"Nous appelons le monde à résoudre nos problèmes et à reconstruire le territoire afin que nous puissions avoir des maisons au lieu (...) de vivre dans la rue", a déclaré Ahmed al-Hossari, qui a perdu un membre de sa famille.

La bande de Gaza connaît généralement un épisode de fortes pluies à la fin de l'automne et en hiver, mais l'état de dévastation du territoire, des conséquences de la guerre, a rendu ses habitants plus vulnérables.