Une audition parlementaire sur le fils de Biden vire à la foire d'empoigne

Hunter Biden, fils du président américain Joe Biden, et son avocat Abbe Lowell assistent à commission de la Chambre des représentants le 10 janvier 2024 à Washington (Photo, AFP).
Hunter Biden, fils du président américain Joe Biden, et son avocat Abbe Lowell assistent à commission de la Chambre des représentants le 10 janvier 2024 à Washington (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 11 janvier 2024

Une audition parlementaire sur le fils de Biden vire à la foire d'empoigne

  • «Qui a soudoyé Hunter Biden pour qu'il soit ici aujourd'hui?», a lancé Nancy Mace, élue républicaine de Caroline du Sud
  • Hunter Biden, sous le coup de deux inculpations dont l'une pour fraude fiscale, est accusé par les conservateurs d'avoir fait des affaires douteuses en Ukraine

WASHINGTON: Une audition parlementaire sur le fils du président américain Joe Biden, cible privilégiée de l'opposition républicaine, a tourné mercredi à la foire d'empoigne après l'apparition surprise de Hunter Biden.

Une commission de la Chambre des représentants discutait dans la matinée d'une résolution visant à reconnaître le quinquagénaire coupable d'obstruction aux prérogatives d'enquête du Congrès quand il a fait irruption au Congrès, flanqué de son avocat.

Hunter Biden, sous le coup de deux inculpations dont l'une pour fraude fiscale, est accusé par les conservateurs d'avoir fait des affaires douteuses en Ukraine et en Chine en capitalisant sur les réseaux et le nom de son père.

Il est également étrillé par les républicains pour son refus de participer à une audition à huis clos devant le Congrès sur ses intérêts financiers à l'étranger - Hunter Biden, lui, réclame une audition publique.

«Peur»? 

"Qui a soudoyé Hunter Biden pour qu'il soit ici aujourd'hui?", a lancé Nancy Mace, élue républicaine de Caroline du Sud.

"Vous êtes l'incarnation du privilège blanc, à venir ici devant la commission, à nous cracher au visage, ignorant une assignation parlementaire à comparaître pour être entendu. De quoi avez-vous peur? Vous n'avez pas de couilles", est-elle allée jusqu'à dire au fils du président.

"Nous pouvons l'entendre maintenant. Votons et écoutons Hunter Biden. De quoi avez-vous peur?", a rétorqué un élu démocrate.

L'élu républicain de l'Arizona Andy Biggs est alors intervenu pour exhorter, l'air sévère, ses collègues à cesser de se couper la parole et à ne pas se comporter comme "une bande de débiles".

Peu après, au moment où l'élue trumpiste Marjorie Taylor Greene s'apprêtait à parler, Hunter Biden a quitté la salle.

"Quel lâche", a-t-elle commenté.

A l'extérieur, Abbe Lowell, l'avocat du fils du président, a accusé les républicains de vouloir atteindre son père, candidat à sa réélection, à travers lui. Le scrutin de novembre devrait opposer M. Biden au grand favori de la droite, Donald Trump.

Les républicains tentent de faire adopter une résolution contre "quelqu'un qui a proposé de répondre publiquement à toutes leurs questions. La question ici est: de quoi ont-ils peur?", a dit devant les caméras M. Lowell.

Hostilités

Au même moment, une autre commission tenait une audition sur une éventuelle mise en accusation du ministre de la Sécurité intérieure de M. Biden, Alejandro Mayorkas, accusé par la droite américaine d'être responsable de la "crise migratoire" à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique.

M. Mayorkas n'était pas présent.

"Les éléments dont nous disposons le disent clairement: le ministre Mayorkas est l'architecte de la dévastation à laquelle nous assistons depuis presque trois ans", a dénoncé l'élu républicain du Tennessee, Mark Green, à l'ouverture de l'audition.

Près de 10.000 migrants sont arrivés chaque jour à la frontière américaine depuis le Mexique en décembre, un record et "un désastre humanitaire" selon les conservateurs.

L'exécutif américain souligne, lui, que sa demande d'une rallonge de 14 milliards de dollars pour sécuriser la frontière est bloquée au Congrès depuis des mois.

Pour qu'Alejandro Mayorkas soit démis de ses fonctions, une majorité de parlementaires de la Chambre des représentants doit d'abord voter sa mise en accusation devant le Sénat, qui doit à son tour trouver une majorité des deux tiers pour achever le processus.

Un scénario pratiquement impossible étant donné que les républicains ne détiennent qu'une très fine majorité à la Chambre des représentants et que le Sénat est à majorité démocrate.

Avec ces auditions, les républicains intensifient les hostilités contre le président démocrate en cette année électorale.

Les conservateurs à la Chambre ont aussi lancé une enquête en destitution contre Joe Biden qu'ils accusent d'avoir usé de son influence lorsqu'il était vice-président de Barack Obama (2009-2017) pour permettre à son fils Hunter de faire des affaires en Chine et en Ukraine.

Le président, son fils et les démocrates nient ces accusations en bloc.


Trump reçoit Netanyahu en Floride et veut avancer sur la trêve à Gaza

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu rencontre une nouvelle fois son allié Donald Trump, lundi en Floride, le président américain étant déterminé à avancer vers la deuxième phase de son plan de cessez-le-feu à Gaza. (AFP)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu rencontre une nouvelle fois son allié Donald Trump, lundi en Floride, le président américain étant déterminé à avancer vers la deuxième phase de son plan de cessez-le-feu à Gaza. (AFP)
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  • Benjamin Netanyahu devrait chercher à concentrer les regards sur l'Iran et pourrait plaider pour de nouvelles frappes américaines contre le programme nucléaire de Téhéran, selon des informations de presse
  • Cette rencontre est la cinquième aux Etats-Unis entre les deux hommes depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump il y a près d'un an

PALM BEACH: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu rencontre une nouvelle fois son allié Donald Trump, lundi en Floride, le président américain étant déterminé à avancer vers la deuxième phase de son plan de cessez-le-feu à Gaza.

Benjamin Netanyahu devrait lui chercher à concentrer les regards sur l'Iran et pourrait plaider pour de nouvelles frappes américaines contre le programme nucléaire de Téhéran, selon des informations de presse.

Cette rencontre est la cinquième aux Etats-Unis entre les deux hommes depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump il y a près d'un an.

Elle intervient au moment où Washington et des médiateurs régionaux souhaitent accélérer la cadence pour lancer la deuxième phase du fragile cessez-le-feu en vigueur depuis octobre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza.

Cette deuxième étape prévoit le désarmement du Hamas, un retrait progressif de l'armée israélienne de Gaza, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale de stabilisation dans le territoire palestinien.

Donald Trump doit recevoir le dirigeant israélien à 13H00 (18H00 GMT) dans sa résidence Mar-a-Lago, à Palm Beach, où il passe les fêtes et a déjà accueilli la veille le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Plus tôt dans la journée, Benjamin Netanyahu s'est entretenu avec le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio et le ministre américain de la Défense Pete Hegseth, ont indiqué des responsables des deux pays.

Dernier otage 

Succès majeur de la première année du mandat du président américain, la fragile trêve à Gaza, prévue par un plan supervisé par Donald Trump, a mis fin en octobre à deux années de guerre dévastatrice, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023. Israël et le Hamas s'accusent néanmoins mutuellement de violations.

Le passage à la deuxième phase piétine, malgré la volonté américaine d'obtenir de nouvelles avancées.

Le média américain Axios rapporte, en citant des responsables de la Maison Blanche, que Washington veut annoncer le plus rapidement possible un gouvernement palestinien de technocrates comme autorité de transition pour Gaza et que Donald Trump souhaite réunir un nouveau "comité de la paix" chargé de superviser ce gouvernement transitoire en janvier lors du forum de Davos en Suisse.

Mais avant d'entamer les tractations sur la deuxième phase, Israël veut insister sur l'importance de la restitution du corps du dernier otage retenu à Gaza, selon une porte-parole du bureau du Premier ministre, Shosh Bedrosian. Le Hamas assure ne pas avoir réussi à le localiser jusqu'à présent.

Benjamin Netanyahu veut s'assurer que "le Hamas est désarmé, que Gaza est démilitarisé" dans cette phase suivante, a-t-elle ajouté.

Or la branche armée du mouvement islamiste palestinien a réaffirmé lundi qu'il "ne renoncera pas à ses armes tant que l'occupation perdurera".

 


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".