FarixTube: «Nous sommes tous des influenceurs»

Farid Hobeiche. (Photo fournie).
Farid Hobeiche. (Photo fournie).
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Publié le Jeudi 11 janvier 2024

FarixTube: «Nous sommes tous des influenceurs»

  • Le sujet fétiche de ses débuts? La mode ou plutôt le monde absurde de la mode, une thématique qui revient souvent dans ses vidéos
  • Comment faire rire quand l’atmosphère de tout un pays est plus que morose? Farid Hobeiche pense que les Libanais sont «les rois du divertissement» et feraient tout pour passer un bon moment

BEYROUTH: «Je n’aime pas le terme “influenceur”», affirme tout de go Farid Hobeiche, alias FarixTube, à Arab News en français. «Chacun d’entre nous influence son entourage, à son échelle, nous sommes tous des influenceurs», note-t-il. Il se dit «comique» et il utilise l’humour pour critiquer de manière acerbe et amère les politiciens libanais ainsi que les différents phénomènes sociaux au Liban.

FarixTube est en réalité l’un des premiers à avoir utilisé la vidéo comme vecteur d’expression, en 2015. À l’époque, il est encore à Dubaï en train de s’occuper de sa société de publicité. Une vidéo sur les poubelles non ramassées au Liban devient soudainement virale sur Facebook.

Il se retrouve avec plus de cent mille abonnés sur Facebook et il choisit de revenir au Liban alors que le pays s’engouffre dans sa pire crise économique. «En 2019, je débarque en pleine crise des déchets, en pleine crise sociale», se souvient-il.

Le sujet fétiche de ses débuts? La mode ou plutôt le monde absurde de la mode, une thématique qui revient souvent dans des vidéos où il parodie un défilé de mode. 

@farixtube

Fashion in 2022

♬ Satisfaction - Benny Benassi Presents the Biz, Isak Original Extended - Benny Benassi & The Biz

Mais il n’hésite pas non plus à prêter son image aux organisations non gouvernementales (ONG) libanaises, comme Bassma, qui s’engage pour les plus démunis au quotidien. Pour celle-ci, il tourne un clip qui aborde la santé mentale et dans lequel il affirme que les Libanais vont très bien et qu’il ne comprend pas pourquoi «il faudrait une campagne pour promouvoir la santé mentale». 

Alors comment faire rire quand l’atmosphère de tout un pays est plus que morose? Farid Hobeiche pense que les Libanais sont «les rois du divertissement» et feraient tout pour passer un bon moment. «On est du genre à refuser de débourser 20 dollars (1 dollar = 0,91 euro) pour une réparation, mais on ne rechigne pas à mettre une grosse somme pour aller à une soirée.» Et c’est justement ce trait sociétal qu’il met en relief dans une de ses vidéos, dans laquelle il joue un DJ faisant la fête tout en énumérant «la pénurie de pain», d’essence et d’autres produits de première nécessité. 

Aujourd’hui, près de neuf ans après ses débuts sur Facebook, il est également présent sur Instagram et il envisage de créer une chaîne YouTube. «Le show télévisé que j’ai commencé sur la chaîne libanaise Al Jadeed, je pense le migrer sur une chaîne YouTube pour ne plus être soumis aux restrictions qui vont de pair avec le monde de la télévision», explique-t-il.

Ses conseils pour durer sur les réseaux? L’endurance, la créativité et surtout la persévérance. Ne pas se laisser décourager par le nombre de «likes». Au Liban, il est une star sur les réseaux et c’est sa modestie ainsi que sa «normalité», paradoxalement, qui lui ont assuré son succès. «Les gens me reconnaissent dans la rue. Et comme en ce moment je tourne moins de vidéos qu’avant, ils me disent que je leur manque, ils me réclament du contenu», confie-t-il à Arab News en français.

Pour 2024, il a une idée qui commence à prendre forme: se produire à l’international. «Mais c’est difficile, car il faut tout faire soi-même», concède-t-il.

«Je passe énormément de temps sur mon portable, cela m’évite de rester au bureau, mais ça me pose aussi beaucoup de problèmes dans mes relations amoureuses», conclut-il dans un sourire timide.


L'Anglaise doyenne de l'humanité fête ses 116 ans

La supercentenaire et sa famille sont "reconnaissants pour tous les gentils messages et l'intérêt manifesté à son égard". (AFP)
La supercentenaire et sa famille sont "reconnaissants pour tous les gentils messages et l'intérêt manifesté à son égard". (AFP)
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  • Née le 21 août 1909 dans un village du Hampshire, dans le sud de l'Angleterre, Ethel Caterham est devenue la doyenne de l'humanité début mai après le décès de la nonne brésilienne Inah Canabarro Lucas à l'âge de 116 ans
  • "Ethel a une nouvelle fois choisi de ne pas accorder d'interviews, préférant passer la journée tranquillement avec sa famille pour qu'elle puisse en profiter à son rythme"

LONDRES: La doyenne du monde, la Britannique Ethel Caterham, fête jeudi ses 116 ans, a annoncé la maison de retraite dans laquelle elle vit.

Née le 21 août 1909 dans un village du Hampshire, dans le sud de l'Angleterre, Ethel Caterham est devenue la doyenne de l'humanité début mai après le décès de la nonne brésilienne Inah Canabarro Lucas à l'âge de 116 ans.

Elle vit dans une maison de retraite du Surrey, un comté au sud de Londres.

"Ethel a une nouvelle fois choisi de ne pas accorder d'interviews, préférant passer la journée tranquillement avec sa famille pour qu'elle puisse en profiter à son rythme", a indiqué un porte-parole de la maison de retraite.

La supercentenaire et sa famille sont "reconnaissants pour tous les gentils messages et l'intérêt manifesté à son égard", a précisé la même source.

Ethel Caterham est le dernier sujet vivant du roi Édouard VII, dont le règne s'est achevé en 1910. Elle est aussi la Britannique la plus âgée de tous les temps, selon la base de données Oldest in Britain.

L'année dernière, elle avait reçu une lettre du roi Charles III la félicitant d'avoir atteint cette "étape remarquable".

 


Immersion avec Laura Smet dans la série policière «Surface»

Laura Smet joue Noémie, sombre et teigneuse, à la moitié du visage ravagée. Pas besoin de forcer le trait : "la faille est apparente", soulignait l'actrice lors d'une conférence de presse en juin. (AFP)
Laura Smet joue Noémie, sombre et teigneuse, à la moitié du visage ravagée. Pas besoin de forcer le trait : "la faille est apparente", soulignait l'actrice lors d'une conférence de presse en juin. (AFP)
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  • Haletant et puissant, le polar dont sont tirés les six épisodes, est paru en 2019 (éd. Michel Lafon)
  • Gros succès de librairie, il a pour personnage central la policière parisienne Noémie Chastain, grièvement blessée au visage après un tir en pleine tête

PARIS: Faire remonter la mémoire d'un village et revenir une flic à la vie: le roman policier "Surface" d'Olivier Norek est décliné en série à partir de jeudi sur france.tv et de lundi sur France 2, avec une touche fantastique et Laura Smet dans le rôle titre.

Haletant et puissant, le polar dont sont tirés les six épisodes, est paru en 2019 (éd. Michel Lafon). Gros succès de librairie, il a pour personnage central la policière parisienne Noémie Chastain, grièvement blessée au visage après un tir en pleine tête.

Sa hiérarchie la met au placard en l'envoyant dans l'Aveyron dans un village sans histoires. Mais les eaux du lac au fond duquel a été noyé le vieux village imaginaire d'Avalone font remonter à la surface un fût contenant le squelette d'un enfant disparu vingt-cinq ans auparavant. La capitaine de police n'a d'autre choix que de s'atteler à l'enquête, qui sera aussi sa rédemption.

C'est le premier polar d'Olivier Norek, 50 ans, à être adapté en série.

Laura Smet joue Noémie, sombre et teigneuse, à la moitié du visage ravagée. Pas besoin de forcer le trait : "la faille est apparente", soulignait l'actrice lors d'une conférence de presse en juin.

Elle est entourée notamment de Théo Costa-Marini dans le rôle du collègue bousculé par son arrivée, et de Tomer Sisley dans celui du plongeur de la brigade fluviale, obstiné et sensible.

L'équipe du commissariat local est particulièrement attachante, avec le trio Otis Ngoi, Quentin Laclotte Parmentier et Pauline Serieys.

Les co-scénaristes Marie Deshaires et Catherine Touzet ont dû opérer des choix radicaux pour faire tenir l'intrigue en six fois 52 minutes, et captiver le téléspectateur.

Olivier Norek, lui-même scénariste à ses heures ("Engrenages", "Les Invisibles"...), convient qu'il n'aurait pu écrire lui-même cette adaptation: "Le job est de faire exploser le livre et d'en prendre toutes les parties pour reconstruire".

Fantômes et cicatrices 

"Ce qui m'intéresse, c'est de voir la vision de quelqu'un d'autre: de scénaristes, d'un réalisateur, d'acteurs et d'actrices", confie l'écrivain dont le dernier roman paru en 2024, "Les Guerriers de l'hiver" (éd. Michel Lafon) sur la guerre entre la Finlande et l'URSS en 1939-40, sera porté sur grand écran.

Dans "Surface", le réalisateur Slimane-Baptiste Berhoun, déjà aux manettes de la série "Vortex", a ajouté une dimension hypnotique voire fantastique à la série.

Les images sous-marines sont bluffantes. "C'était notre challenge: arriver à raconter cette histoire dans un décor englouti qui devait évoluer au fur et à mesure", dit-il.

La série a été tournée dans une piscine géante à Bruxelles, et entre les départements Tarn et Hérault, non loin de l'Aveyron qu'affectionne Olivier Norek.

Même si le personnage de Noémie s'y immerge à reculons, le monde rural est dépeint sans caricature, comme dans le livre où Olivier Norek a voulu "ne pas donner l'impression que c'est la ville qui regarde la campagne".

Son roman, qui s'est vendu à 500.000 exemplaires en langue française, est paru en six langues. Une traduction anglaise est en cours de négociation, et le livre doit être republié le 21 août, le jour de la mise en ligne de la série.

Norek, ancien policier lui-même et adepte d'une veine réaliste, s'est spécialement attaché à la reconstruction intime de l'enquêtrice. "Elle veut se cacher mais va devoir aller vers les gens, se révéler. C'est ce chemin-là, bien plus que l'intrigue de police, qui m'a intéressé", dit-il.

Un personnage avec lequel Laura Smet s'est mis au diapason: "Cette cicatrice, je la connais. Elle me parle", dit-elle.

"Noémie est quelqu'un d'extrêmement entier, qui a soif de justice. C'est une guerrière", décrit l'actrice qui, à 41 ans, avoue avoir "l'impression d'avoir passé (s)a vie sur un ring".

La fille de Johnny Hallyday et Nathalie Baye est rompue aux transformations, depuis son premier rôle dans "Les Corps impatients" de Xavier Giannoli en 2003, où elle apparaissait la tête rasée. Elle assure qu'il a été "difficile" de "quitter" le personnage de Noémie.


Un atelier à Riyad met en valeur le patrimoine culturel dans les réserves naturelles

En présence de divers spécialistes et experts, l'atelier a exploré les moyens d'exploiter le patrimoine culturel immatériel dans les réserves naturelles. (SPA)
En présence de divers spécialistes et experts, l'atelier a exploré les moyens d'exploiter le patrimoine culturel immatériel dans les réserves naturelles. (SPA)
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  • La réserve mène d’importants travaux de restauration, avec la plantation de centaines de milliers d’arbres, notamment des acacias, sur ses 91 500 km²

RIYAD : L’Autorité de développement de la Réserve royale Imam Abdulaziz ben Mohammed, en collaboration avec la Commission du patrimoine, a organisé un atelier consacré au patrimoine culturel dans les réserves naturelles.

Selon l’Agence de presse saoudienne, cette initiative s’inscrit dans le cadre des efforts nationaux visant à intégrer les dimensions culturelles et environnementales, tout en promouvant l’identité nationale par la préservation et le développement des réserves naturelles.

L’atelier, auquel ont participé de nombreux spécialistes et experts, a exploré les moyens de valoriser le patrimoine culturel immatériel dans les réserves, en soulignant le rôle essentiel des communautés locales dans sa préservation et sa transmission aux générations futures.

Cette initiative reflète les efforts conjoints d’organismes nationaux mobilisés pour préserver le patrimoine culturel, protéger la biodiversité naturelle et créer une expérience touristique intégrée mettant en lumière la richesse de l’identité saoudienne à travers ses dimensions environnementale et culturelle.

Par ailleurs, la réserve mène de vastes travaux de restauration écologique, avec la plantation de centaines de milliers d’arbres — principalement des acacias — sur une superficie de 91 500 km².

Ces efforts s’inscrivent dans le cadre de l’Initiative verte saoudienne, qui vise à revitaliser la végétation de la réserve et à rétablir l’équilibre écologique, selon la SPA.

Les acacias jouent un rôle clé dans cette mission, grâce à leur résistance aux conditions désertiques extrêmes et à leur contribution écologique : pâturage, ombrage, habitat pour la faune, stabilisation des sols, et source de nectar pour un miel de grande qualité.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com