Gaza: bombardements sur le sud, des opérations bientôt moins intenses selon Israël

Des Palestiniens attendent de recevoir de la nourriture préparée par une cuisine caritative au milieu de pénuries alimentaires, dans le contexte du conflit en cours entre Israël et le Hamas, à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 16 janvier 2024. (Reuters)
Des Palestiniens attendent de recevoir de la nourriture préparée par une cuisine caritative au milieu de pénuries alimentaires, dans le contexte du conflit en cours entre Israël et le Hamas, à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 16 janvier 2024. (Reuters)
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Publié le Mardi 16 janvier 2024

Gaza: bombardements sur le sud, des opérations bientôt moins intenses selon Israël

  • Dans la matinée, des explosions et des tirs d'artillerie ont retenti dans le sud de la bande de Gaza
  • Dans la bande de Gaza, où 1,9 million d'habitants ont été déplacés selon l'ONU, la population manque de tout, dans le froid qui s'est abattu sur la région

GAZA: L'armée israélienne a pilonné mardi le sud de la bande de Gaza, au lendemain de l'annonce par Israël d'une fin prochaine de la phase "intensive" des combats contre le mouvement islamiste palestinien Hamas, 102 jours après le début de la guerre qui exacerbe les tensions régionales.

Dans la matinée, des explosions et des tirs d'artillerie ont retenti dans le sud de la bande de Gaza, a constaté un journaliste de l'AFP. Au cours de la nuit, l'armée israélienne y a bombardé le secteur de Khan Younès, épicentre de ses opérations depuis quelques semaines. Ses troupes ont aussi ciblé dans le nord une centaine d'installations de lancement de roquettes à Beit Lahia, tuant des "dizaines de terroristes", a-t-elle indiqué mardi.

Des roquettes ont été tirées dans la matinée de Gaza vers le sud d'Israël sans faire de blessés, ont indiqué les autorités israéliennes. Elles ont pour la plupart été interceptées par le système anti-missiles Dôme de fer au-dessus d'Ofakim, selon des images d'AFPTV.

La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort d'environ 1 140 personnes côté israélien, en majorité des civils tués le jour même, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.

Quelque 250 personnes ont été prises en otages, et 132 sont toujours à Gaza, dont au moins 25 auraient été tuées, selon les autorités israéliennes. Une centaine a été libérée lors d'une trêve fin novembre.

En représailles, Israël a juré d'anéantir le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007.

Dans ce territoire, 24 285 personnes ont tuées par les bombardements et opérations militaires israéliennes en grande majorité des femmes, enfants et adolescents, soit 1% de la population, selon le dernier bilan, mardi, du ministère de la Santé du Hamas, qui recense aussi 61 154 blessés.

L'armée israélienne a fait état de la mort de deux soldats, portant à 190 le nombre de militaires tués depuis son entrée dans la bande de Gaza le 27 octobre.

Au début de la guerre, "nous avons clairement dit que l'étape intensive des opérations durerait approximativement trois mois", a déclaré lundi soir le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant.

"Dans le nord de Gaza, cette phase touche à sa fin. Dans le sud", où des centaines de milliers de Gazaouis ont afflué à la demande d'Israël pour fuir les combats dans le nord, "nous allons y parvenir et cela se terminera bientôt", a ajouté M. Gallant.

L'armée israélienne a annoncé le retrait lundi de Gaza d'une de ses quatre divisions engagées depuis le 27 octobre. Le gouvernement israélien martèle dans le même temps que la guerre sera longue, et a approuvé lundi un budget pour 2024 alourdi de 15 milliards de dollars de dépenses pour faire face à son coût.

«Souffrances et humiliations»

Le Hamas, classé organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne, a fait état lundi de la mort de deux otages israéliens, diffusant une vidéo où l'on voit une jeune femme, également otage et visiblement sous pression, annoncer les décès.

La branche armée du Hamas a imputé leur mort à des bombardements "sionistes", l'armée israélienne rejetant ces "mensonges".

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a pour sa part lancé un nouvel appel à un "cessez-le-feu humanitaire immédiat". "Rien ne peut justifier la punition collective infligée au peuple palestinien", a-t-il aussi pointé.

Dans la bande de Gaza, où 1,9 million d'habitants ont été déplacés selon l'ONU, la population manque de tout, dans le froid qui s'est abattu sur la région.

L'Unicef, le Programme alimentaire mondial et l'Organisation mondiale de la Santé ont mis en garde contre un "risque de famine" et d'"épidémies de maladies mortelles".

Le ministère palestinien de la Santé du Hamas a appelé "les institutions internationales à fournir d'urgence des médicaments pour les patients chroniques", dont 350 000 sont selon lui privés de soins.

"La mort serait préférable à cette vie" faite "de souffrances et d'humiliations", se lamente le trentenaire Abdul Karim Muhammad, réfugié à Rafah près de la frontière égyptienne avec ses trois enfants. "Nous voulons rentrer chez nous, dans le nord" dit-il, même s'il sait que sa maison y a été détruite.


Israël approuve la création de 19 nouvelles colonies en Cisjordanie

Cette photo montre des moutons dans un champ à Kafr al-Labad, avec la colonie israélienne d'Avnei Hefetz en arrière-plan, près de la ville de Tulkarem, en Cisjordanie occupée, le 18 décembre 2025. (FICHIER/AFP)
Cette photo montre des moutons dans un champ à Kafr al-Labad, avec la colonie israélienne d'Avnei Hefetz en arrière-plan, près de la ville de Tulkarem, en Cisjordanie occupée, le 18 décembre 2025. (FICHIER/AFP)
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  • Israël a approuvé l’installation de 19 nouvelles colonies en Cisjordanie, portant à 69 le nombre de colonies validées en trois ans, dans une démarche visant selon le gouvernement à empêcher la création d’un État palestinien
  • Cette décision, critiquée par l’ONU et de nombreux pays, intervient dans un contexte d’intensification de la colonisation et de fortes violences depuis le 7 octobre 2023

JÉRUSALEM: Les autorités israéliennes ont annoncé dimanche avoir approuvé l'installation de 19 colonies en Cisjordanie, une mesure visant selon elles à "bloquer l'établissement d'un Etat palestinien terroriste", dans un contexte d'intensification de la colonisation depuis le 7-octobre.

Cette annonce porte à 69 le nombre total de colonies ayant obtenu un feu vert ces trois dernières années, d'après un communiqué publié par les services du ministre des Finances d'extrême droite Bezalel Smotrich, lui-même colon et partisan d'une annexion de ce territoire occupé par Israël depuis 1967.

Elle intervient quelques jours après un rapport du secrétaire général des Nations unies faisant état d'une croissance record des colonies israéliennes depuis le début du suivi en 2017.

"La proposition du ministre des Finances Bezalel Smotrich et du ministre de la Défense Israël Katz de déclarer et formaliser 19 nouvelles colonies en Judée et Samarie (la Cisjordanie, NDLR) a été approuvée par le cabinet" de sécurité du gouvernement, ont annoncé les services de M. Smotrich.

Selon lui, cette initiative doit permettre d'empêcher l'émergence d'un Etat palestinien.

"Sur le terrain, nous bloquons l'établissement d'un Etat palestinien terroriste. Nous continuerons à développer, construire et à nous implanter sur la terre de notre patrimoine ancestral", est-il écrit dans le communiqué.

Hormis Jérusalem-Est, occupée et annexée par Israël, plus de 500.000 Israéliens vivent aujourd'hui en Cisjordanie dans des colonies que l'ONU juge illégales au regard du droit international, au milieu de quelque trois millions de Palestiniens.

Sur les colonies dévoilées dimanche, cinq sont des avant-postes qui existent déjà depuis plusieurs années, c'est-à-dire des colonies déjà implantées en territoire palestinien, sans avoir obtenu les autorisations nécessaires des autorités israéliennes.

Ces 19 colonies se trouvent dans des zones "hautement stratégiques", ont précisé les services du ministre. Deux d'entre elles, Ganim et Kadim, dans le nord de la Cisjordanie, seront réinstallées après avoir été démantelées il y a deux décennies.

- "Expansion implacable" -

La colonisation s'est poursuivie sous tous les gouvernements israéliens, de gauche comme de droite depuis 1967, et s'est nettement intensifiée sous l'exécutif actuel, en particulier depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël.

Dans le rapport de l'ONU consulté mi-décembre par l'AFP, son secrétaire général Antonio Guterres avait "condamné l'expansion implacable de la colonisation israélienne en Cisjordanie occupée, y compris Jérusalem Est, qui continue à alimenter les tensions, empêcher l'accès des Palestiniens à leur terre et menace la viabilité d'un Etat palestinien totalement indépendant, démocratique, continu et souverain".

"Ces développements enracinent encore l'occupation israélienne illégale et viole le droit international et le droit des Palestiniens à l'autodétermination", a-t-il ajouté.

L'avancée de la colonisation s'accompagne en outre d'une augmentation "alarmante" des violences des colons, dénonce-t-il dans le document, évoquant des attaques parfois "en présence ou avec le soutien des forces de sécurité israéliennes".

Depuis le 7-octobre, plus d'un millier de Palestiniens, parmi lesquels des combattants, mais aussi beaucoup de civils, ont été tués en Cisjordanie par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 44 Israéliens, parmi lesquels des civils et des soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Les nouveaux projets de colonies dévoilés par Israël provoquent régulièrement un tollé international, Paris y voyant une "menace existentielle" pour un Etat palestinien.

Fin septembre, le président américain Donald Trump, pourtant un soutien indéfectible d'Israël, avait averti qu'il "ne lui permettrait pas d'annexer la Cisjordanie".


L’Arabie saoudite salue la décision des États-Unis de lever les sanctions contre la Syrie

L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
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  • L’Arabie saoudite estime que la levée des sanctions américaines contre la Syrie soutiendra la stabilité et le développement du pay
  • Riyad salue le rôle des États-Unis et les mesures prises par Damas pour favoriser la reconstruction et le retour des déplacés

RIYAD : L’Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu du Caesar Act, estimant que cette mesure soutiendra la stabilité, la prospérité et le développement du pays, et contribuera à répondre aux aspirations du peuple syrien.

Dans un communiqué publié vendredi, le Royaume a salué le rôle positif joué par le président américain Donald Trump dans ce processus, depuis l’annonce faite lors de sa visite à Riyad en mai 2025 de la décision de lever l’ensemble des sanctions contre la Syrie, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le communiqué précise que le processus a abouti à la signature par le président Trump de la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2026, laquelle inclut l’abrogation du Caesar Act, a ajouté la SPA.

L’Arabie saoudite a également félicité les dirigeants, le gouvernement et le peuple syriens à l’occasion de la levée des sanctions, tout en exprimant sa reconnaissance pour les mesures prises par Damas afin de rétablir la stabilité dans l’ensemble du pays.

Le Royaume a souligné que ces efforts contribueront à créer des conditions favorables à la reconstruction de l’État syrien et de son économie, ainsi qu’à faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées syriennes dans leurs foyers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une fondation caritative saoudienne célèbre la Journée mondiale de la langue arabe avec l’UNESCO à Paris

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
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  • Une célébration à l’UNESCO à Paris a mis en lumière le rôle mondial de la langue arabe et son apport au dialogue interculturel
  • Le partenariat entre l’UNESCO et la fondation saoudienne prévoit plusieurs projets clés pour renforcer la promotion de l’arabe

RIYAD : La fondation caritative Sultan bin Abdulaziz Al-Saud et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont célébré cette semaine à Paris la Journée mondiale de la langue arabe lors d’un événement placé sous le thème : « Des voies innovantes pour l’arabe : politiques et pratiques pour un avenir linguistique plus inclusif ».

Organisée en collaboration avec la délégation permanente du Royaume auprès de l’UNESCO, la rencontre a réuni, selon les organisateurs, un groupe distingué de dirigeants internationaux, de décideurs politiques, d’experts, d’intellectuels et de spécialistes des affaires linguistiques et culturelles venus du monde entier, afin de souligner le rayonnement mondial de la langue arabe et son rôle central dans la promotion de la diversité culturelle et du dialogue entre les civilisations.

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l’UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’organisation, ainsi que Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation.

Dans son discours, El-Enany a mis en avant l’importance du partenariat entre l’UNESCO et la fondation, estimant qu’il permet à l’organisation d’élargir l’ampleur de ses ambitions. Plusieurs projets majeurs sont prévus dans le cadre de cette collaboration, a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com