Théâtre équestre: Le subtil voyage persan de Zingaro prolongé

Le célèbre écuyer metteur en scène, Bartabas (Photo, AFP).
Le célèbre écuyer metteur en scène, Bartabas (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 16 janvier 2024

Théâtre équestre: Le subtil voyage persan de Zingaro prolongé

  • Dans la pénombre où dansent les flammes de photophores, la piste baignée de quelques centimètres d'eau accueille des voltigeuses
  • «Chacun reçoit le message dont il a envie», déclare Shadi Fathi, l'une des quatre musiciennes, Iranienne installée en France qui passe quatre mois par an dans son pays.

AUBERVILLIERS: Une ode aux femmes guerrières et à la liberté: le dernier spectacle du théâtre équestre Zingaro de Bartabas propose un lumineux voyage mêlant voltige, poésie et musique persane, un spectacle "universel" dont les représentations sont prolongées jusqu'à fin 2024, a-t-on appris lundi.

Pour ce troisième volet de la série "Cabaret de l'Exil", l'écuyer metteur en scène et sa compagnie rendent hommage aux "femmes persanes". C'est à un voyage qu'ils invitent, dans l'antre du théâtre en bois du Fort d'Aubervilliers (au nord de Paris), jusqu'à fin mars, puis de nouveau en novembre et décembre.

Ils convoquent pour cela la mémoire de l'antique civilisation scythe, un peuple nomade chez lequel "le cheval fut à l'origine de la remarquable égalité entre les genres", selon la compagnie.

Dans la pénombre où dansent les flammes de photophores, la piste baignée de quelques centimètres d'eau - ce qui provoque un subtil effet miroir - accueille des voltigeuses qui, regard fier et poing levé, sautent, dansent et tournoient sur le dos et la croupe de percherons lancés au galop.

Avant chaque prouesse, elles clament quelques mots de poésie, invoquant passion, amour et liberté.

"Mon visage découvert ne me dénude pas/Pourquoi porterais-je sur ma tête le poids de tes faiblesses/Au lieu de voiler mon visage/Jette un voile sur tes pulsions coupables", lance l'une d'elles, comme un clin d'oeil à la situation en Iran, où un vaste mouvement de contestation a émergé à l'automne 2022 après le décès d'une jeune femme, Mahsa Amini, interpellée pour avoir enfreint le strict code vestimentaire imposant le port du voile.

"Chacun reçoit le message dont il a envie", déclare à l'AFP Shadi Fathi, l'une des quatre musiciennes, Iranienne installée en France qui passe quatre mois par an dans son pays.

En réalité, le spectacle "dépasse la question des femmes persanes", selon elle. "Ce qui est mis en valeur ici, c'est la guerrière qui est dans l'esprit de chaque femme, cette détermination" qui "cohabite avec la douceur". "Tout le monde s'identifie, ça touche un endroit universel", ajoute-t-elle.

Formées à la musique classique persane, Shadi Fathi et trois comparses, dont une chanteuse, interprètent "le répertoire de la grande Perse dans toute sa diversité", indique-t-elle. "Des chants d'Azerbaïdjan, d'Arménie, d'Afghanistan, du Pakistan", accompagnés d'une setâr et d'un shourangiz (deux sortes de luth) ou encore d'un santûr (cythare sur table).

Les hommes sont aussi présents dans cet univers mais... plutôt tournés en dérision, comme ce tableau les montrant juchés sur des ânes, allant et venant fastidieusement. Loin de la grâce d'une derviche tourneuse ou de la sensibilité d'une acrobate capillotractée.


L'artiste saoudienne Bdour Al-Maliki peint avec passion et douleur

Un portrait du prince héritier Mohammed bin Salman par l'artiste Bdour Al-Maliki. (Photo Fournie)
Un portrait du prince héritier Mohammed bin Salman par l'artiste Bdour Al-Maliki. (Photo Fournie)
(Photo Fournie)
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  • Bdour Al-Maliki a parlé avec optimisme de l'état de la scène artistique saoudienne, notant qu'elle est témoin d'un boom sans précédent grâce aux initiatives de Saudi Vision 2030 en faveur de la culture et des arts.
  • "Aujourd'hui encore, j'ai l'impression que chaque tableau sur lequel je travaille porte une partie de son esprit artistique", a-t-elle déclaré. 

LA MECQUE : L'artiste visuelle saoudienne Bdour Al-Maliki s'est imposée comme une voix distincte sur la scène artistique locale, transformant sa douleur personnelle et son expérience vécue en œuvres colorées.

L'enfance de Bdour Al-Maliki a été façonnée par son père artiste, qui a nourri sa conscience visuelle dès son plus jeune âge. 

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"Le fait que mon père soit un artiste a eu un impact profond sur mes premières années", dit-elle. "Je le regardais peindre avec passion, maniant les couleurs et les outils avec amour. Cela m'a permis de comprendre que la peinture n'est pas seulement un passe-temps, mais une forme d'expression et un mode de vie".

Son père ne lui a pas imposé l'art, souligne-t-elle. Au contraire, sa présence inspirante l'a poussée à se tourner naturellement vers l'art, comme s'il faisait partie de son identité : "Aujourd'hui encore, j'ai l'impression que chaque tableau sur lequel je travaille porte une partie de son esprit artistique", a-t-elle déclaré. 

(Photo Fournie)

Je m'inspire de l'environnement, des histoires et des sentiments que nous éprouvons, et j'essaie de les exprimer à ma manière. Mon art porte l'esprit du lieu auquel j'appartiens. Bdour Al-Maliki, artiste visuel saoudien

La peinture, qui était un compagnon d'enfance pour Al-Maliki, est devenue la quête de toute une vie. 

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"La première fois que j'ai réalisé que la peinture n'était pas un simple passe-temps, c'est lorsque j'ai vu comment mes tableaux touchaient les émotions des gens", a-t-elle déclaré. "À partir de ce moment-là, j'ai su que c'était ma passion et ma façon de m'exprimer.

Mme Al-Maliki est convaincue que l'art a le pouvoir profond de toucher l'âme, ce qui alimente son sens des responsabilités dans les œuvres qu'elle crée. Elle explique qu'elle a tendance à explorer des sujets tristes et douloureux, en particulier des histoires humaines qui "secouent le cœur des gens". Elle estime que ces émotions sont porteuses d'une énergie qui mérite d'être transmise aux gens par l'art. 

Mme Al-Maliki explique qu'elle ne suit pas une école artistique spécifique, mais qu'elle s'efforce de créer son propre style dans chaque tableau - un style qui sert les émotions de l'histoire et transmet le sentiment dans sa forme la plus authentique, même s'il change d'une œuvre à l'autre. "L'expression est plus importante que l'adhésion à une école artistique", dit-elle. "Mon identité saoudienne est présente dans mes sentiments avant tout. Je m'inspire de l'environnement, des histoires et des sentiments que nous avons vécus, et j'essaie de les exprimer à ma manière. Mon art porte l'esprit de l'endroit auquel j'appartiens".

M. Al-Maliki a parlé avec optimisme de l'état de la scène artistique saoudienne, notant qu'elle connaît un essor sans précédent grâce aux initiatives de Saudi Vision 2030 en faveur de la culture et des arts, qui ont offert aux artistes de plus grandes possibilités de réaliser leur potentiel. À ses débuts, avant que de telles initiatives ne soient mises en place, Mme Al-Maliki a estimé qu'il y avait un manque notable de soutien pour les artistes. 

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Mais elle a transformé ces défis - ainsi que des défis personnels, dont son divorce - en carburant pour sa créativité, considérant chaque peinture qu'elle réalise comme une victoire sur l'adversité.

Mme Al-Maliki prépare actuellement une exposition internationale d'œuvres qui, selon elle, reflètent son identité et son histoire.

"Ma prochaine ambition est que le monde entende ma voix à travers mon art", a-t-elle déclaré. "L'art est ma voix et ma patrie. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Forum des Arts de la Calligraphie Arabe s’ouvre à Djeddah

Le deuxième Forum des Arts de la Calligraphie Arabe a débuté à Djeddah, avec la participation de calligraphes arabes et internationaux, ainsi que d’artistes visuels. (SPA)
Le deuxième Forum des Arts de la Calligraphie Arabe a débuté à Djeddah, avec la participation de calligraphes arabes et internationaux, ainsi que d’artistes visuels. (SPA)
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  • Le forum s’inscrit dans le cadre de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, dans le cadre d’une initiative nationale en faveur des arts visuels, un pilier de l’identité culturelle du Royaume

DJEDDAH : Le deuxième Forum des Arts de la Calligraphie Arabe a débuté à Djeddah, avec la participation de calligraphes arabes et internationaux, ainsi que d’artistes visuels.

L’événement, qui se tient jusqu’au 28 août, vise à mettre en lumière la beauté et la diversité de cet art ancien, tout en soutenant les artistes et en valorisant la culture de la calligraphie arabe.

Saud Khan, coordinateur du forum, a souligné qu’il s’agissait de l’un des événements les plus prestigieux de son genre, avec 138 œuvres exposées, réalisées par 105 calligraphes venus de 13 pays, dont un groupe d’élite de calligraphes saoudiens.

Un comité de maîtres calligraphes a supervisé un processus de sélection rigoureux afin de garantir la qualité des œuvres présentées.

Le programme comprend également des performances artistiques en direct et des ateliers spécialisés destinés à accompagner les jeunes talents.

Le forum s’aligne sur la Vision 2030 du Royaume, en tant qu’initiative nationale visant à promouvoir les arts visuels, essentiels à l’identité culturelle saoudienne.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Anglaise doyenne de l'humanité fête ses 116 ans

La supercentenaire et sa famille sont "reconnaissants pour tous les gentils messages et l'intérêt manifesté à son égard". (AFP)
La supercentenaire et sa famille sont "reconnaissants pour tous les gentils messages et l'intérêt manifesté à son égard". (AFP)
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  • Née le 21 août 1909 dans un village du Hampshire, dans le sud de l'Angleterre, Ethel Caterham est devenue la doyenne de l'humanité début mai après le décès de la nonne brésilienne Inah Canabarro Lucas à l'âge de 116 ans
  • "Ethel a une nouvelle fois choisi de ne pas accorder d'interviews, préférant passer la journée tranquillement avec sa famille pour qu'elle puisse en profiter à son rythme"

LONDRES: La doyenne du monde, la Britannique Ethel Caterham, fête jeudi ses 116 ans, a annoncé la maison de retraite dans laquelle elle vit.

Née le 21 août 1909 dans un village du Hampshire, dans le sud de l'Angleterre, Ethel Caterham est devenue la doyenne de l'humanité début mai après le décès de la nonne brésilienne Inah Canabarro Lucas à l'âge de 116 ans.

Elle vit dans une maison de retraite du Surrey, un comté au sud de Londres.

"Ethel a une nouvelle fois choisi de ne pas accorder d'interviews, préférant passer la journée tranquillement avec sa famille pour qu'elle puisse en profiter à son rythme", a indiqué un porte-parole de la maison de retraite.

La supercentenaire et sa famille sont "reconnaissants pour tous les gentils messages et l'intérêt manifesté à son égard", a précisé la même source.

Ethel Caterham est le dernier sujet vivant du roi Édouard VII, dont le règne s'est achevé en 1910. Elle est aussi la Britannique la plus âgée de tous les temps, selon la base de données Oldest in Britain.

L'année dernière, elle avait reçu une lettre du roi Charles III la félicitant d'avoir atteint cette "étape remarquable".