L'Afghanistan s'inquiète de l'absence de neige

Un agent de sécurité taliban surveille une plantation d'opium dans un champ du district d'Arghandab, dans la province de Kandahar, le 15 janvier 2024 (Photo, AFP).
Un agent de sécurité taliban surveille une plantation d'opium dans un champ du district d'Arghandab, dans la province de Kandahar, le 15 janvier 2024 (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 16 janvier 2024

L'Afghanistan s'inquiète de l'absence de neige

  • Il s'agit essentiellement de blé, qui représente 66% des rations caloriques des Afghans
  • Quant à la pluie, elle tombe surtout au printemps

KABOUL: L'Afghanistan, pays montagneux habitué aux très rudes hivers, n'a quasiment pas vu la neige tomber à la mi-janvier, nouveau signe du très fort impact du réchauffement climatique sur ce pays d'Asie centrale.

Le niveau exceptionnellement faible des précipitations dans ce pays essentiellement agricole a poussé les cultivateurs à retarder les semailles.

"En janvier, les années précédentes on avait beaucoup de pluie et de neige", explique à l'AFP Rohullah Amin, un responsable du NEPA, l'Agence nationale de la protection de l'environnement. Mais "là on n'en a pas assez, ou pas du tout. (...) Nous sommes très inquiets, de sérieuses sécheresses peuvent rendre la vie des gens plus difficile (...) et affecter l'économie".

Des membres de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) ont survolé il y a quelques jours le pays, de la province du Helmand (sud) jusqu'à Kaboul.

"Sur les montagnes il n'y a pas de neige du tout", a déclaré à l'AFP Robert Kluijver, porte-parole de la FAO. "C'est très grave".

"C'est dans le Sud-Ouest que les paysans sont le plus affectés par la sécheresse, puis le Sud. Le Nord connaît une semi-sécheresse", précise M. Amin.

Dans les provinces de Ghazni et de Paktika (centre-est), seuls quelques centimètres de neige sont tombés récemment. La province montagneuse du Badakshan (nord-est) vient de recevoir ses premiers flocons.

«Sols trop secs»

Kaboul n'a pas encore vu la neige, qui a un mois et demi de retard.

Dans l'ouest du massif de l'Hindou Kouch, le col de Salang (3.800 mètres) était à peine enneigé il y a quelques jours, a constaté une journaliste de l'AFP - une aberration mi-janvier.

En décembre dernier, des "Namaz-e Istisqa", des prières pour la pluie, ont été organisées dans les campagnes par des religieux aux quatre coins du pays, dans les provinces de Herat (ouest), Balkh (nord), Kandahar (sud) et du Panshir (centre).

En attendant neige ou pluie, de nombreux fermiers n'ont pas semé comme prévu en octobre ou novembre.

"On n'a toujours pas semé. Si ça continue, on va être paralysés", déplore Nazeer Ahmad, un paysan de 25 ans interrogé par l'AFP à Herat, dans le district de Karukh. "Tout le monde attend les précipitations (mais) s'il ne pleut pas dans les 10 ou 15 jours, on ne pourra pas semer le blé parce que les sols seront trop secs".

Mais les météorologistes afghans ne prévoient pas de précipitations dans les deux prochaines semaines.

"Si l'Emirat islamique (d'Afghanistan) ne s'occupe pas des cultivateurs, on sera forcé d'émigrer vers d'autres pays, comme l'Iran, faute de revenus", s'inquiète le jeune fermier.

«C'est mal parti»

Pour le porte-parole de la FAO, "c'est seulement à la mi-février qu'on pourra dire si les récoltes sont perdues ou pas". "Pour l'instant on peut juste dire que c'est mal parti", estime M. Kluijver.

Il s'agit essentiellement de blé, qui représente 66% des rations caloriques des Afghans.

"En général, la récolte de blé d'hiver se fait en avril et mai, et plus ils attendent, plus les rendements seront faibles", prévient-il. Mais "s'il commence à neiger début février, on pourra avoir des récoltes, avec moins de rendement, mais tout de même une activité agricole".

Les experts avaient prévu l'arrivée de la neige en décembre. "Les températures élevées et le manque de précipitations sont clairement un effet des changements climatiques", ajoute M. Kluijver, pour qui "il est clair que l'Afghanistan est l'un des pays les plus touchés" de la planète.

C'est le déficit de neige, plutôt que de pluie, qui est préoccupant pour ce pays qui vit sa troisième année de sécheresse. Car la neige reste sur les sols plus longtemps et alimente les eaux souterraines.

En hiver, normalement, "on devrait pouvoir récupérér les manteaux de neige (des montagnes) pour utiliser l'eau en début d'été, dans l'agriculture notamment", dit de son côté M. Amin.

Quant à la pluie, elle tombe surtout au printemps.

Mais l'Afghanistan reçoit moins de pluies et "quand il y en a, ce sont des trombes d'eau qui emportent la couche fertile du sol et provoquent des dégâts", selon le porte-parole de la FAO.


Frappes israéliennes au Qatar: réunion extraordinaire des dirigeants arabes et musulmans à Doha

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
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  • Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha
  • "Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani

DOHA: Un sommet convoqué en urgence, face à une situation inédite: les principaux dirigeants arabes et musulmans se réunissent ce lundi à Doha dans un rare moment d'unité, après les frappes israéliennes sans précédent ayant visé la semaine dernière des membres du Hamas au Qatar.

Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha, capitale du pays médiateur dans les négociations en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

"Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA.

Selon le projet de déclaration finale consulté par l'AFP, la cinquantaine de pays représentés devraient dénoncer l'attaque israélienne en soulignant qu'elle mettait en péril les efforts de normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

Israël et les États-Unis, son principal allié, cherchent à étendre les accords d'Abraham qui ont vu les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc, reconnaître Israël en 2020.

"Pas que des discours" 

L'attaque israélienne et "la poursuite des pratiques agressives d'Israël, notamment les crimes de génocide, le nettoyage ethnique, la famine et le blocus, ainsi que les activités de colonisation et d'expansion minent les perspectives de paix et de coexistence pacifique dans la région", affirme le texte.

Elles "menacent tout ce qui a été accompli sur la voie de l'établissement de relations normales avec Israël, y compris les accords existants et futurs", ajoute-il.

Le projet souligne également "le concept de sécurité collective (...) et la nécessité de s'aligner pour faire face aux défis et menaces communs".

Avant l'ouverture du sommet, le président iranien Massoud Pezeshkian a exhorté les pays musulmans à rompre "leurs liens avec ce régime factice", en référence à Israël.

L'attaque israélienne, qui a tué cinq membres du Hamas et un membre des forces de sécurité qataries, a suscité une vague de condamnations dans la communauté internationale, notamment des riches monarchies du Golfe, alliées de Washington. Ainsi qu'une rare réprobation des Etats-Unis, allié numéro un d'Israël mais également un proche allié du Qatar.

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio est en ce moment en visite à Jérusalem - un voyage prévu avant les frappes sur le Qatar -, pour montrer son soutien à Israël avant la reconnaissance prochaine par plusieurs pays occidentaux d'un Etat palestinien, lors de l'Assemblée générale de l'ONU à la fin du mois.

"Beaucoup de gens attendent des actes, pas que des discours. Nous avons épuisé toutes les formes de rhétorique. Il faut désormais passer à l'action", a commenté le chercheur saoudien Aziz Alghashian au sujet du sommet.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a également annoncé une réunion en urgence ce mardi pour débattre des frappes israéliennes au Qatar.

Un sommet exceptionnel du Conseil de coopération du Golfe est également prévu lundi à Doha, selon l'agence de presse saoudienne SPA.


Le navire humanitaire des Émirats arabes unis pour Gaza arrive en Égypte

Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
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  • La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées
  • En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte

DUBAI : Le navire humanitaire Hamdan des Émirats arabes unis, qui a quitté le port de Khalifa le 30 août, est arrivé au port d'Al-Arish, en Égypte, où des denrées alimentaires et des fournitures médicales seront déchargées puis livrées aux habitants de la bande de Gaza assiégée.

Le navire, qui fait partie de l'initiative humanitaire "Operation Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis pour Gaza, qui fournit une aide essentielle par le biais de convois terrestres, d'expéditions maritimes et de largages aériens, a été chargé de 7 000 tonnes de nourriture, de matériel médical et d'aide d'urgence, a rapporté l'agence de presse nationale WAM.

La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées.

Les Émirats ont jusqu'à présent envoyé 20 navires d'aide à Gaza et ont livré environ 90 000 tonnes d'aide humanitaire, pour un coût de 1,8 milliard de dollars, depuis le lancement de l'opération "Chivalrous Knight 3".

En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte. Le pipeline a une capacité d'environ 2 millions de gallons par jour et pourrait desservir plus d'un million de personnes.


L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis visite le bureau de l'attaché militaire à Washington

L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
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  • La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché militaire
  • Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire

RIYADH : La princesse Reema bint Bandar, ambassadrice saoudienne aux Etats-Unis, a visité lundi le bureau de l'attaché militaire saoudien à Washington.

La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché au cours de sa visite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire.

La princesse Reema a été reçue par le ministre adjoint saoudien de la Défense pour les affaires exécutives, Khaled Al-Biyari, qui est en visite officielle à Washington, ainsi que par l'attaché militaire saoudien à Washington et Ottawa, le général de division Abdullah bin Khalaf Al-Khathami, et les chefs des départements de l'attaché.