L’Arabie saoudite répond à l’appel d’urgence pour la santé de l’OMS

Le Dr Abdallah al-Rabeeah, superviseur général de KSrelief, prononçant son discours d’ouverture. (Photo fournie)
Le Dr Abdallah al-Rabeeah, superviseur général de KSrelief, prononçant son discours d’ouverture. (Photo fournie)
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Publié le Mardi 16 janvier 2024

L’Arabie saoudite répond à l’appel d’urgence pour la santé de l’OMS

  • L’objectif de cet appel est de lever 1,5 milliard de dollars pour aider les groupes vulnérables dans le monde entier
  • Le monde doit se mobiliser davantage, a déclaré le Dr Abdallah al-Rabeeah, superviseur général de KSrelief

RIYAD: L’Arabie saoudite a répondu à l’appel de fonds lancé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour faire face aux urgences sanitaires dans le monde.

Le Dr Abdallah al-Rabeeah, superviseur général du Centre d’aide humanitaire et de secours du roi Salmane (KSrelief), a participé virtuellement à la collecte de fonds qui a eu lieu lundi à Genève.

L’objectif de cet appel est de lever 1,5 milliard de dollars (1 dollar = 0,92 euro) pour aider l’OMS à répondre aux urgences sanitaires dans le monde, a indiqué le département médias de KSrelief à Arab News.

Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, a ouvert la conférence, à laquelle ont également participé Martin Griffiths, secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et coordonnateur des secours d’urgence, Susanne Baumann, secrétaire d’État au ministère fédéral des Affaires étrangères de l’Allemagne, et plusieurs représentants de l’OMS dans les pays.

Dans son discours d’ouverture, le Dr Al-Rabeeah a déclaré que «l’OMS est à l’avant-garde de la lutte permanente pour répondre aux besoins de santé de tous ceux qui vivent dans des conditions difficiles».

«Les conflits et les catastrophes naturelles forcent des millions de personnes à fuir leur maison et leur pays, et chaque jour, de plus en plus de gens sont incapables de satisfaire leurs besoins les plus élémentaires», a-t-il ajouté.

«Le partenariat stratégique de KSrelief avec l’OMS permet de fournir une aide complète à tous ceux qui en ont besoin lors de crises sanitaires de toute nature», a souligné le Dr Al-Rabeeah.

Il a ensuite salué l’engagement continu de l’OMS à aider les enfants, les femmes et les autres groupes vulnérables.

Le Dr Al-Rabeeah a par ailleurs insisté sur l’importance d’utiliser des stratégies fondées sur des données probantes afin de renforcer l’impact de l’aide et des mesures de prévention des maladies. Il a mentionné que KSrelief avait récemment mis en œuvre cinq projets en partenariat avec l’OMS, et que plusieurs autres devraient être signés prochainement.

Parmi ces projets figurent la distribution de vaccins, le contrôle et le traitement des maladies infectieuses ainsi que la lutte contre les niveaux croissants de malnutrition et de faim chez les enfants, les femmes et les personnes âgées.

Il a conclu en appelant le monde à «se focaliser sur une action urgente et à mobiliser davantage de donateurs pour sauver plus de vies».

Depuis 2015, KSrelief a fourni plus de 6,6 milliards de dollars d’aide humanitaire globale avec 175 partenaires dans 95 pays, selon l’organisation.

L’OMS est l'un des principaux partenaires de KSrelief dans son travail de soutien aux systèmes de santé des communautés vulnérables et de fourniture de soins vitaux à des millions de personnes dans le besoin.

Selon l’OMS, près de 300 millions de personnes nécessiteront une assistance et une protection humanitaires en 2024, et 166 millions de personnes auront besoin d’une assistance sanitaire.

Les conflits et la crise climatique ont affecté les soins de santé et accentué les menaces dans le monde entier. Au moins cinq régions de l’OMS sont aujourd’hui touchées par une aggravation des conflits et de la sécurité, notamment à Gaza, au Soudan et en Ukraine.

L’appel d’urgence pour la santé aidera l’OMS à répondre aux situations d’urgence actuelles et nouvelles dans le monde entier.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban assure ne pas vouloir de guerre avec Israël, après de premières discussions directes

Le Premier ministre Nawaf Salam a souligné la nécessité d'une force internationale pour soutenir l'armée lorsque la FINUL mettra fin à son mandat dans le sud du Liban. (Fourni)
Le Premier ministre Nawaf Salam a souligné la nécessité d'une force internationale pour soutenir l'armée lorsque la FINUL mettra fin à son mandat dans le sud du Liban. (Fourni)
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  • Le Liban, par la voix du président Joseph Aoun, réaffirme qu’il ne veut pas d’une nouvelle guerre avec Israël et mise sur la diplomatie pour faire cesser les frappes israéliennes dans le sud du pays
  • Le Hezbollah soutient l’approche diplomatique de Beyrouth mais critique l’inclusion d’un civil libanais dans le comité de surveillance du cessez-le-feu

BEYROUTH: Le Liban ne veut pas d'une nouvelle guerre avec Israël, a assuré vendredi son président, Joseph Aoun, deux jours après de premières discussions directes, depuis plusieurs décennies, entre des représentants des deux pays.

Le Hezbollah pro-iranien a de son côté assuré soutenir l'approche diplomatique de Beyrouth "pour faire cesser l'agression" israélienne. Mais il a  qualifié d'"erreur" l'inclusion, pour la première fois, d'un civil libanais dans le comité de surveillance du cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à sa dernière guerre avec Israël.

Alors qu'Israël a multiplié ces dernières semaines ses frappes aériennes au Liban, disant viser le Hezbollah, des responsables civils libanais et israélien ont participé mercredi à une réunion de cet organisme, une rencontre inédite depuis plusieurs décennies entre les deux pays, toujours en état de guerre.

Israël justifie ses frappes en accusant le Hezbollah de se réarmer en violation du cessez-le-feu, ce que le mouvement chiite dément.

Beyrouth pour sa part accuse régulièrement Israël de violer la trêve en poursuivant ses raids et en maintenant une présence militaire dans cinq positions dans le sud du Liban.

Les Libanais "ne veulent pas d'une nouvelle guerre, ils ont assez souffert et il n'y aura pas de retour en arrière", a déclaré M. Aoun à une délégation du Conseil de sécurité de l'ONU en visite dans son pays, selon un communiqué de la présidence.

- "Sous les bombes" -

Auprès de ses interlocuteurs, il "a insisté sur la nécessité de faire pression sur la partie israélienne pour mettre en oeuvre le cessez-le-feu et son retrait" du sud du Liban.

Mettant en avant "l'engagement de la partie libanaise à appliquer les résolutions internationales", il a aussi appelé la communauté internationale à "soutenir l'armée libanaise dans sa mission" de désarmement du Hezbollah.

Beyrouth a choisi "la diplomatie pour faire cesser l'agression israélienne" et "nous soutenons cette approche", a de son côté déclaré le chef du Hezbollah, Naïm Qassem dans une allocution télévisée.

Le groupe invoque notamment le maintien par Israël de cinq postes dans le sud du Liban pour s'opposer à son désarmement, pour la mise en oeuvre duquel les Etats-Unis et Israël exercent une forte pression sur Beyrouth.

Arrivée de Damas, la délégation des 15 diplomates onusiens doit rencontrer plusieurs responsables libanais vendredi. Elle se rendra samedi dans la région frontalière du sud, accompagnée de l'émissaire américaine pour le Proche-Orient Morgan Ortagus.

Le Liban a qualifié de "positives" les discussions directes avec Israël, mais le pays voisin a de nouveau bombardé le lendemain, jeudi, le sud du Liban, disant viser des infrastructures militaires du Hezbollah.

"Il est inacceptable de négocier sous les bombes", a souligné le président du Parlement Nabih Berri, proche allié du Hezbollah, après avoir rencontré la délégation onusienne.

L'issue de ces pourparlers "dépend principalement de la position d'Israël, qui déterminera si les négociations aboutiront à des résultats concrets ou échoueront", a prévenu M. Aoun.

La commission chargée de superviser le cessez-le-feu tiendra de nouvelles sessions avec la participation de délégués civils libanais et israélien à partir du 19 décembre.


L’Arabie saoudite et ses partenaires régionaux rejettent tout déplacement forcé des Palestiniens de Gaza

Les ministres des Affaires étrangères d'Arabie saoudite, d'Égypte, de Jordanie, des Émirats arabes unis, d'Indonésie, du Pakistan, de Turquie et du Qatar ont exprimé vendredi leur profonde inquiétude face aux déclarations israéliennes concernant l'ouverture du passage de Rafah dans un seul sens. (AFP)
Les ministres des Affaires étrangères d'Arabie saoudite, d'Égypte, de Jordanie, des Émirats arabes unis, d'Indonésie, du Pakistan, de Turquie et du Qatar ont exprimé vendredi leur profonde inquiétude face aux déclarations israéliennes concernant l'ouverture du passage de Rafah dans un seul sens. (AFP)
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  • Les ministres ont exprimé une profonde inquiétude face aux déclarations israéliennes sur l’ouverture du passage de Rafah dans un seul sens

RIYAD : Les ministres des Affaires étrangères d’Arabie saoudite, d’Égypte, de Jordanie, des Émirats arabes unis, d’Indonésie, du Pakistan, de Turquie et du Qatar ont exprimé vendredi une profonde inquiétude face aux déclarations israéliennes concernant l’ouverture du passage de Rafah dans un seul sens, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

Dans une déclaration conjointe, les ministres ont estimé que cette mesure pourrait faciliter le déplacement des Palestiniens de la bande de Gaza vers l’Égypte.

Ils ont fermement rejeté toute tentative de forcer les Palestiniens à quitter leurs terres, soulignant la nécessité d’une pleine application du plan proposé par le président américain Donald Trump, qui prévoyait l’ouverture du passage de Rafah dans les deux sens et garantissait la liberté de circulation sans coercition.

Les ministres ont insisté sur la création de conditions permettant aux Palestiniens de rester sur leurs terres et de participer à la reconstruction de leur pays, dans le cadre d’un plan global visant à restaurer la stabilité et à répondre à la crise humanitaire à Gaza.

Ils ont réitéré leur appréciation pour l’engagement de Trump en faveur de la paix régionale et ont souligné l’importance de la mise en œuvre complète de son plan, sans entrave.

La déclaration a également mis en avant l’urgence d’un cessez-le-feu durable, de la fin des souffrances des civils, de l’accès humanitaire sans restriction à Gaza, ainsi que du lancement d’efforts de relèvement et de reconstruction précoces.

Les ministres ont en outre demandé la mise en place de conditions permettant à l’Autorité palestinienne de reprendre ses responsabilités dans l’enclave.

Les huit pays ont réaffirmé leur volonté de continuer à coordonner leurs actions avec les États-Unis et les partenaires internationaux pour assurer la pleine mise en œuvre de la résolution 2803 du Conseil de sécurité de l’ONU et des autres résolutions pertinentes, en vue d’une paix juste et durable fondée sur le droit international et la solution à deux États, incluant la création d’un État palestinien indépendant selon les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Nouveaux bombardements israéliens au Liban malgré des discussions «positives»

Israël a de nouveau bombardé jeudi le sud du Liban, disant viser des sites du Hezbollah pro-iranien qu'elle accuse de se réarmer, au lendemain des premières discussions directes depuis plusieurs décennies entre des représentants des deux pays. (AFP)
Israël a de nouveau bombardé jeudi le sud du Liban, disant viser des sites du Hezbollah pro-iranien qu'elle accuse de se réarmer, au lendemain des premières discussions directes depuis plusieurs décennies entre des représentants des deux pays. (AFP)
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  • Le président libanais Joseph Aoun, saluant les réactions "positives" à la réunion de mercredi, a annoncé que les discussions reprendraient le 19 décembre afin d'éloigner "le spectre d'une deuxième guerre" au Liban
  • "Il n'y a pas d'autre option que la négociation", a-t-il ajouté

JBAA: Israël a de nouveau bombardé jeudi le sud du Liban, disant viser des sites du Hezbollah pro-iranien qu'elle accuse de se réarmer, au lendemain des premières discussions directes depuis plusieurs décennies entre des représentants des deux pays.

L'armée israélienne, qui a multiplié ses frappes ces dernières semaines, a encore frappé jeudi le sud du Liban après avoir appelé des habitants de plusieurs villages à évacuer.

Les bombardements ont touché quatre localités, où des photographes de l'AFP ont vu de la fumée et des maisons en ruines.

Dans le village de Jbaa, Yassir Madir, responsable local, a assuré qu'il n'y avait "que des civils" dans la zone. "Quant aux dégâts, il n'y a plus une fenêtre à 300 mètres à la ronde. Tout le monde est sous le choc", a-t-il ajouté.