Trump lancé vers l'investiture républicaine

Donald Trump a entrepris mardi de courtiser les électeurs du New Hampshire (Photo, AFP).
Donald Trump a entrepris mardi de courtiser les électeurs du New Hampshire (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 17 janvier 2024

Trump lancé vers l'investiture républicaine

  • Donald Trump a lui fait l'éloge des «patriotes américains qui travaillent dur» et s'est félicité de sa victoire la vieille dans l'Iowa, «la plus grande» qui soit
  • Avec 51% des voix, l'ancien président a largement distancé dans cet Etat rural du Midwest les deux autres prétendants les plus solides des primaires

ATKINSON: Au lendemain d'une victoire écrasante dans la primaire de l'Iowa, Donald Trump a entrepris mardi de courtiser les électeurs du New Hampshire, petit Etat du nord-est où il espère faire, dès la semaine prochaine, un pas de plus vers l'investiture républicaine.

L'ancien président a fait son entrée mardi soir dans une salle bondée de la ville d'Atkinson, acclamé par ses partisans qui ont bravé la neige pour venir et attendu pour certains toute la journée.

Sur scène à ses côtés, le républicain Vivek Ramaswamy, qui a abandonné lundi la course à l'investiture et s'est rangé aux côtés de Donald Trump, a prononcé un discours enflammé en son honneur.

Donald Trump a lui fait l'éloge des "patriotes américains qui travaillent dur" et s'est félicité de sa victoire la vieille dans l'Iowa, "la plus grande" qui soit.

De fait, le magnat de 77 ans a fait un pas de géant vers un nouveau duel en novembre avec Joe Biden pour ravir la Maison Blanche, après avoir raflé lundi 98 des 99 circonscriptions de l'Iowa.

Nikki Haley huée

Avec 51% des voix, l'ancien président a largement distancé dans cet Etat rural du Midwest les deux autres prétendants les plus solides des primaires: le gouverneur de Floride Ron DeSantis et l'ancienne ambassadrice américaine à l'ONU Nikki Haley.

Dans le New Hampshire, la primaire républicaine prévue le 23 janvier sera ouverte aux électeurs qui ne sont pas affiliés à l'un ou l'autre parti, ce qui pourrait bénéficier à une candidate perçue comme plus centriste telle que Nikki Haley.

"Nikki Haley compte particulièrement sur les démocrates et les libéraux pour infiltrer vos primaires républicaines", a lancé mardi Donald Trump sur scène, Vivek Ramaswamy allant même jusqu'à faire huer la candidate.

"Si elle gagne, Biden gagne", a encore asséné l'ancien président.

"C'est contre Trump que je me bats", avait déclaré lundi Nikki Haley, affirmant ne pas se préoccuper plus que ça du gouverneur de Floride. Ron DeSantis, aux positions dures sur l'immigration et l'avortement, est arrivé deuxième en Iowa, loin derrière Donald Trump avec 21% des voix.

La compétition pour l'investiture républicaine s'achèvera formellement en juillet lors de la convention du parti conservateur, mais si l'ancien président l'emporte à nouveau au New Hampshire, il deviendra extrêmement difficile pour Nikki Haley comme pour Ron DeSantis de rester réellement dans la course.

Tribunal

Reste que cette campagne ne sera pas de tout repos pour le grand favori. Inculpé dans quatre affaires au pénal, Donald Trump devra jongler dans les prochains mois entre événements de campagne et rendez-vous judiciaires.

L'ancien président a ainsi assisté plus tôt mardi à l'ouverture à New York de son procès en diffamation, intenté par une autrice qui l'a déjà fait condamner au civil l'an dernier pour agression sexuelle.

Lui qui promet à ses partisans de les "venger" d'une élection de 2020 dont il n'a jamais reconnu le résultat et qui compte bien utiliser les prétoires dans sa campagne, a annoncé son intention d'y retourner dès mercredi matin.

Bien que les poursuites qui le visent lui fassent risquer la prison, cela ne l'a pas desservi en Iowa. Qu'en sera-t-il au New Hampshire? L'Etat est réputé plus modéré.

Ni l'un ni l'autre

L'actuel président, dont la campagne peine à décoller, compte sur un effet repoussoir de son grand rival républicain auprès des électeurs indépendants, grandissant au fur et à mesure que la présidentielle se rapproche.

"Il faut travailler encore plus dur maintenant. Si Donald Trump est notre adversaire, nous devons nous attendre à des attaques mesquines, des mensonges sans fin et des dépenses pharaoniques", a écrit Joe Biden mardi dans un email sollicitant des dons pour une course à la Maison Blanche qui promet de battre tous les records financiers.

"Je reste la seule personne à avoir battu Donald Trump et je m'impatiente de le refaire", a-t-il encore assuré dans une vidéo publiée sur X (anciennement Twitter).

Le démocrate de 81 ans n'a guère de concurrence pour l'investiture de son parti, qui sera décidée en août, malgré l'effet négatif de son âge auprès des électeurs américains.

Les électeurs en question, dans leur grande majorité, disent ne pas vouloir d'un nouveau duel entre le président octogénaire et son prédécesseur septuagénaire. Mais sauf énorme surprise ou grave accident de santé de l'un ou de l'autre d'ici l'automne, ils n'y échapperont pas.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.