Le Yémen accuse Téhéran dans l’attaque meurtrière contre l’aéroport d’Aden

Des explosions ont secoué l'aéroport d'Aden au Yémen mercredi peu après l'arrivée d'un avion transportant des membres d'un nouveau gouvernement d'unité (Photo, AFP).
Des explosions ont secoué l'aéroport d'Aden au Yémen mercredi peu après l'arrivée d'un avion transportant des membres d'un nouveau gouvernement d'unité (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 01 janvier 2021

Le Yémen accuse Téhéran dans l’attaque meurtrière contre l’aéroport d’Aden

  • Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a confirmé que trois de ses employés sont morts dans l'attaque, deux Yéménites et un Rwandais
  • Un journaliste yéménite a également été tué dans l'attaque, et 10 autres blessés

AL-MUKALLA: Le Yémen a accusé des experts militaires iraniens d’avoir orchestré l’attaque meurtrière de mercredi contre l’aéroport d’Aden. Il a promis de vaincre les Houthis, une milice soutenue par Téhéran, de rétablir la paix et la stabilité à Aden et dans d’autres zones libérées, et de résoudre les griefs du peuple.

Lors de la première réunion de son gouvernement à Aden, le premier ministre yéménite Maeen Abdul Malik Saeed a indiqué que les premières informations pointent des experts militaires iraniens du doigt. Ils auraient lancé les missiles guidés qui ont atteint l'aéroport d'Aden, tuant et blessant des dizaines de personnes.

«Lorsque nous parlons des Houthis, nous parlons du plan destructeur iranien dans la région», a révélé le premier ministre lors de sa visite de l’hôpital pour voir les blessés. Il estime que cette attaque n’a fait qu’inciter son gouvernement à être «encore plus déterminé» à vaincre les Houthis, et à poursuivre avec vigueur la mise en œuvre de l'accord de Riyad, afin de résoudre les principaux problèmes du pays.

«Cette attaque terroriste se servira jamais les objectifs de ceux qui l'ont exécutée et qui ont entravé la mise en place de l'accord de Riyad», a annoncé l'agence de presse officielle, citant le premier ministre.

Le Dr Qasem Buhaibeh, ministre de la Santé du Yémen, a déclaré sur Twitter que 25 personnes ont été tuées et que ce nombre pourrait augmenter, car parmi les 110 blessés, plusieurs sont dans un état critique.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a confirmé que trois de ses employés sont morts dans l'attaque, deux Yéménites et un Rwandais. «Cette triste journée ne fait qu’ajouter au chagrin de la famille de la Croix-Rouge et des familles yéménites dont des proches ont été tués ou blessés dans cette explosion», se désole Dominik Stillhart, directeur des opérations au sein du CICR.

Le syndicat des journalistes yéménites a de son côté signalé qu'un journaliste yéménite a également été tué dans l'attaque, et 10 autres blessés.

Le Ministère des affaires étrangères du Yémen accuse pour sa part les Houthis, et il rappelle que la même technologie et les mêmes techniques ont été utilisées lors des attaques précédentes imputées à la milice à travers le pays.

Le major-général İbrahim Ali Haydan, le nouveau ministre de l'Intérieur, a déclaré que les Houthis sont les vrais auteurs de ce crime, et que l'enquête qu'il dirige révélerait sans aucun doute plus de détails.

Les médias officiels ont rapporté que la Yéménia, le transporteur aérien national, a détourné des vols d’Aden vers l’aéroport de Seiyun, dans la province sud-est de Hadramout.

Mercredi soir, la coalition arabe a lancé en représailles des frappes contre les sites militaires houthis de la capitale Sanaa et ses environs, y compris la base aérienne d'Al-Dailami.

Cale Brown, porte-parole adjoint du département d’État américain, a condamné l’attaque contre l’aéroport d’Aden, et a exprimé sa sympathie et le soutien de son pays au peuple yéménite et à son gouvernement.

«Ces attaques ont été programmées avec l'arrivée des nouveaux leaders du gouvernement légitime du Yémen, mais elles ne contrarieront certainement pas les efforts qui visent à instaurer une paix durable au Yémen. Nous restons du côté du peuple yéménite », a indiqué Brown sur Twitter.

«Les principaux bénéficiaires de cette attaque sont effectivement les Houthis et les ennemis de l'Accord de Riyad», a déclaré Yasser Al-Yafae, un analyste politique installé à Aden, à Arab News. «L’Iran veut envoyer un message à l’Arabie saoudite par le biais de ses dispositifs au Yémen selon lequel il est encore fort et capable de faire échouer les gains du Royaume dans ce pays».

Najeeb Ghallab, sous-secrétaire au ministère de l'Information du Yémen et analyste politique, a déclaré à Arab News que les Houthis ont rapidement nié leur implication dans cette attaque   afin de créer de l'incertitude et les conflits internes parmi les forces yéménites. «Les Houthis ne sont pas dupes, si le gouvernement réussit à contrôler la situation et à unifier les forces, ils savent qu’ils seront inévitablement isolés», a-t-il soutenu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne annonce mener une offensive sur le sud du Liban

Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
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  • "Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant
  • Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi mener une "action offensive" sur le sud du Liban, où elle affirme que son aviation et son artillerie ont frappé 40 cibles du Hezbollah libanais et tué la moitié de ses commandants dans ce secteur.

"Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant dans un communiqué.

"La moitié des commandants du Hezbollah dans le sud du Liban ont été éliminés, l'autre moitié se cache et laisse le champ libre aux opérations" militaires israéliennes.

Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi.

Le mouvement libanais pro-iranien n'a pas réagi dans l'immédiat aux déclarations israéliennes.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le Hezbollah mène des attaques quasi-quotidiennes contre Israël pour soutenir le mouvement islamiste palestinien, son allié.

L'armée israélienne riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais et en menant des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah.

"Il y a peu de temps, les avions de combat et l'artillerie israélienne ont frappé environ 40 cibles terroristes du Hezbollah" autour d'Aïta el-Chaab dans le sud du Liban, y compris des sites de stockage d'armes, a affirmé plus tôt l'armée israélienne dans un communiqué.

Le Hezbollah "a mis en place des dizaines de moyens et d'infrastructures terroristes dans la région" pour attaquer Israël, a-t-elle ajouté.

L'agence officielle libanaise ANI a fait état de son côté de 13 frappes israéliennes près d'Aïta el-Chaab.

"Des avions militaires israéliens ont effectué plus de 13 frappes aériennes ciblant la périphérie des villes d'Aïta el-Chaab, Ramya, Jabal Balat et Khallet Warda", a déclaré l'agence.

Le Hezbollah avait annoncé mardi avoir tiré des dizaines de roquettes sur le nord d'Israël, en représailles à la mort de deux civils dans le sud du Liban dans une frappe imputée à Israël.

Ces violences entre Hezbollah et Israël ont fait depuis le 7 octobre 380 morts du côté libanais, en majorité des combattants du mouvement libanais ainsi que 72 civils, selon un décompte de l'AFP.

Dans le nord d'Israël, onze soldats et huit civils ont été tués d'après l'armée.

 

 


L'Égypte nie avoir discuté avec Israël d’une offensive à Rafah

Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
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  • Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains
  • L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah

LE CAIRE: L’Égypte nie avoir tenu des discussions avec Israël au sujet d’une offensive dans la ville palestinienne de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains, selon lequel l’Égypte a discuté avec Israël de ses projets d’offensive à Rafah.

M. Rashwan a réaffirmé l’opposition totale de l’Égypte à cette opération, position annoncée à plusieurs reprises par les responsables politiques du pays, qui estiment que cette opération conduira à de nouveaux massacres, à des pertes humaines massives et à une destruction généralisée.

Il a ajouté que les avertissements répétés de l’Égypte sont parvenus à la partie israélienne par tous les moyens depuis qu’Israël a proposé de mener une opération militaire à Rafah. Ces avertissements mentionnent les pertes attendues et les répercussions négatives sur la stabilité de l’ensemble de la région.

Alors qu’Israël envisage de mener cette opération à laquelle l’Égypte, la plupart des pays du monde et leurs institutions internationales s’opposent, les efforts de l’Égypte depuis le début de l’agression israélienne se focalisent sur la conclusion d’un accord de cessez-le-feu et sur l’échange de prisonniers et de détenus, a précisé M. Rashwan.

Ce dernier a indiqué que l’Égypte cherchait à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, en particulier dans le nord et dans la ville de Gaza, ainsi que l’évacuation des blessés et des malades pour qu’ils soient soignés en dehors de cette région.

L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le roi Salmane d’Arabie saoudite admis à l’hôpital pour un contrôle de routine

Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
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  • Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA
  • Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres

DJEDDAH: Le roi Salmane d’Arabie saoudite a été admis au King Faisal Specialist Hospital and Research Centre à Djeddah pour un contrôle de routine, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA.

Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com