La nouvelle compagnie aérienne saoudienne veut relier Riyad au monde

Short Url
Publié le Jeudi 18 janvier 2024

La nouvelle compagnie aérienne saoudienne veut relier Riyad au monde

  • Le directeur de l’exploitation de Riyadh Air, Peter Bellew, est l’invité du podcast d’Arab News The Mayman Show
  • Il a indiqué que les premiers vols opérationnels du transporteur public sont prévus pour le deuxième trimestre de 2025

RIYAD: La nouvelle compagnie aérienne, Riyadh Air, reliera la capitale saoudienne au monde: c’est ce qu’a déclaré son directeur de l’exploitation, Peter Bellew.

 Invité du podcast d’Arab News The Mayman Show, il a indiqué que les premiers vols opérationnels du transporteur public sont prévus pour le deuxième trimestre de 2025.

Le nouveau service aérien, soutenu par le Fonds public d’investissement saoudien, proposera plus de 100 destinations d’ici à 2030, reliant ainsi à l’Arabie saoudite les grandes villes d’Europe, d’Asie et d’Amérique du Nord.

Établir une connexion entre Riyad et le monde va de pair avec l’initiative Vision 2030 et l’exposition universelle de 2030, a précisé M. Bellew.

«Je pense que les Saoudiens sous-estiment considérablement l’ampleur que prendra le tourisme. Ce que nous construisons ici, à Riyad, sera extraordinaire et incitera des gens de toute la planète à s’y rendre. Les innovations sont, en grande partie, inventées et mises en place par l’homme», a-t-il affirmé.

En ce qui concerne le succès précoce de la création de la deuxième compagnie aérienne nationale en Arabie saoudite, M. Bellew a confié à l’animateur de l’émission: «Je pense que les gens veulent s’associer à nous.»

«Je crois que d’autres compagnies aériennes et organisations aéronautiques souhaitent établir des partenariats avec nous. C’est d’ailleurs ce qui se passe depuis l’annonce publique que nous avons faite à la mi-mars», a-t-il ajouté.

Au Salon aéronautique de Dubaï, au mois de novembre, il avait été impressionné par l’intérêt manifesté par des personnes souhaitant collaborer avec Riyadh Air, ce qui a conduit à des partenariats avec des sociétés d’aviation et de développement de logiciels en provenance du monde entier, notamment Microsoft, Lufthansa Systems, Emas et CAE.

 La compagnie Riyadh Air s’est récemment associée à Turkish Airlines, l’un des plus grands opérateurs mondiaux.

«Cela nous donnera la possibilité de garantir la distribution de notre produit, d’attirer les gens en Arabie saoudite et de leur permettre de se déplacer dans le pays sans doute beaucoup plus rapidement que si nous devions le faire nous-mêmes. Je suis sûr que nous pourrons aussi apprendre beaucoup de choses grâce à eux au cours des prochaines années», a souligné M. Bellew.

La flotte comprendra trente-neuf Boeing 787-9 ainsi que quelques petits porteurs. Des détails et des partenariats supplémentaires devraient être dévoilés au cours des douze prochains mois.

Riyadh Air exploite un système existant avec des compagnies aériennes comme Saudia et Flynas, qui opère à partir du Royaume.

M. Bellew a soutenu que beaucoup de gens ignoraient que voyager en Arabie saoudite était déjà une chose aisée en raison de la simplicité des réglementations et des processus en matière de visa. Il attribue cette simplicité au rôle historique que joue le Royaume en tant que véritable carrefour pour les voyageurs.

«Si d’autres compagnies aériennes se joignent à nous aussi, c’est formidable. Plus il y en a, mieux c’est. Plus il y en aura, plus la connexion sera facile pour nous», a-t-il poursuivi.

M. Bellew a mis en lumière la contribution de Riyadh Air à la croissance de l’industrie aéronautique et de l’écosystème global du pays. L’entreprise attire non seulement un nombre important de talents locaux, mais elle met également l’accent sur les établissements d’enseignement.

Le directeur de l’exploitation de Riyadh Air a expliqué: «La soif de connaissances parmi les jeunes Saoudiens et ceux qui sont plus âgés est extraordinaire. Les gens veulent apprendre, ils veulent progresser. Nous semons donc nos graines dans un terrain très fertile.»

M. Bellew a noté que Riyadh Air visait à remodeler l’ensemble de l’expérience de voyage en introduisant des pratiques de durabilité inédites, des expériences numériques et des innovations sans précédent en termes de confort.

«De nos jours, beaucoup de gens trouvent les voyages un peu compliqués. Nous voulons faire en sorte que votre téléphone, voire votre visage, devienne votre billet, que vous n’ayez pas à avoir beaucoup d’interactions si vous ne le souhaitez pas et que votre voyage soit entièrement numérique», a-t-il précisé.

Il a en outre affirmé que le point central de la compagnie aérienne serait ses passagers, qui s’adapteraient à l’évolution des attentes et des préférences des clients.

«Quand vous monterez à bord de l’avion, vous direz que c’est vraiment cool, que vous êtes content, que vous appréciez ce moment. Vous aurez votre connexion, votre divertissement, des plats exquis et vous trouverez autour de vous des gens formidables», s’est félicité M. Bellew.

Ce dernier a promis «un accueil saoudien remarquable pour les gens et nos invités à bord», suggérant que la marque pourrait devenir le reflet de Riyad avec, en son cœur, l’hospitalité.

En dehors du travail, M. Bellew profite de son séjour en Arabie saoudite.

«Vous apprenez, vous observez, vous expérimentez. Les gens vous parlent d’un endroit différent. Vous enquêtez, vous explorez des voies inconnues, et puis quelqu’un vous présente à quelqu’un d’autre. C’est fascinant!», a-t-il déclaré, enthousiaste.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


La coalition arabe met en garde contre toute action militaire compromettant la désescalade au Yémen

Des membres yéménites des tribus Sabahiha de Lahj lors d'un rassemblement pour manifester leur soutien au Conseil de transition du Sud (STC) dans la ville portuaire côtière d'Aden, le 14 décembre 2025. (AFP)
Des membres yéménites des tribus Sabahiha de Lahj lors d'un rassemblement pour manifester leur soutien au Conseil de transition du Sud (STC) dans la ville portuaire côtière d'Aden, le 14 décembre 2025. (AFP)
Short Url
  • Le porte-parole de la coalition, le général de division Turki Al-Maliki, a indiqué que cet avertissement fait suite à une demande du Conseil présidentiel yéménite pour prendre des mesures urgentes

DUBAÏ : La coalition arabe soutenant le gouvernement yéménite internationalement reconnu a averti samedi que tout mouvement militaire compromettant les efforts de désescalade serait traité immédiatement afin de protéger les civils, a rapporté l’Agence de presse saoudienne.

Le porte-parole de la coalition, le général de division Turki Al-Maliki, a déclaré que cet avertissement fait suite à une demande du Conseil présidentiel yéménite visant à prendre des mesures urgentes pour protéger les civils dans le gouvernorat de Hadramout, face à ce qu’il a qualifié de graves violations humanitaires commises par des groupes affiliés au Conseil de transition du Sud (CTS).

Le communiqué précise que ces mesures s’inscrivent dans le cadre des efforts conjoints et continus de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis pour réduire les tensions, faciliter le retrait des forces, remettre les camps militaires et permettre aux autorités locales d’exercer leurs fonctions.

Al-Maliki a réaffirmé le soutien de la coalition au gouvernement yéménite internationalement reconnu et a appelé toutes les parties à faire preuve de retenue et à privilégier des solutions pacifiques, selon l’agence.

Le CTS a chassé ce mois-ci le gouvernement internationalement reconnu de son siège à Aden, tout en revendiquant un contrôle étendu sur le sud du pays.

L’Arabie saoudite a appelé les forces du CTS à se retirer des zones qu’elles ont prises plus tôt en décembre dans les provinces orientales de Hadramout et d’Al-Mahra.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les Émirats arabes unis saluent les efforts de l’Arabie saoudite pour soutenir la stabilité au Yémen

Les Émirats arabes unis ont également réaffirmé leur engagement à soutenir toutes les initiatives visant à renforcer la stabilité et le développement au Yémen. (WAM)
Les Émirats arabes unis ont également réaffirmé leur engagement à soutenir toutes les initiatives visant à renforcer la stabilité et le développement au Yémen. (WAM)
Short Url
  • Les Émirats arabes unis ont salué le rôle constructif du Royaume dans la promotion des intérêts du peuple yéménite

DUBAÏ : Les Émirats arabes unis ont salué vendredi les efforts de l’Arabie saoudite pour soutenir la sécurité et la stabilité au Yémen, a rapporté l’agence de presse officielle WAM.

Dans un communiqué, les Émirats ont loué le rôle constructif du Royaume dans la promotion des intérêts du peuple yéménite et dans le soutien de leurs aspirations légitimes à la stabilité et à la prospérité.

Les Émirats ont également réaffirmé leur engagement à soutenir toutes les initiatives visant à renforcer la stabilité et le développement au Yémen, en soulignant leur appui aux efforts contribuant à la sécurité et à la prospérité régionales.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban adopte le projet de loi sur le gap financier malgré l’opposition du Hezbollah et des Forces libanaises

Le Premier ministre libanais Nawaf Salam s'exprimant lors d'une conférence de presse après une réunion du Conseil des ministres à Beyrouth, le 26 décembre 2025. (AFP)
Le Premier ministre libanais Nawaf Salam s'exprimant lors d'une conférence de presse après une réunion du Conseil des ministres à Beyrouth, le 26 décembre 2025. (AFP)
Short Url
  • Le texte vise à trancher le sort de milliards de dollars de dépôts bloqués et devenus inaccessibles pour les citoyens libanais depuis l’effondrement financier du pays

BEYROUTH : Le Conseil des ministres libanais a approuvé vendredi un projet de loi controversé visant à encadrer la relance financière et à restituer les dépôts bancaires gelés aux citoyens. Cette décision est perçue comme une étape clé dans les réformes économiques longtemps retardées et exigées par le Fonds monétaire international (FMI).

Le texte a été adopté par 13 voix pour et neuf contre, à l’issue de discussions marathon autour du projet de loi dit du « gap financier » ou de récupération des dépôts, bloqué depuis des années après l’éclatement de la crise bancaire en 2019. Les ministres de la Culture et des Affaires étrangères étaient absents de la séance.

La législation vise à déterminer le sort de milliards de dollars de dépôts devenus inaccessibles pour les Libanais durant l’effondrement financier du pays.

Le projet a été rejeté par trois ministres des Forces libanaises, trois ministres du Hezbollah et du mouvement Amal, ainsi que par la ministre de la Jeunesse et des Sports, Nora Bayrakdarian, le ministre des Télécommunications, Charles Al-Hajj, et le ministre de la Justice, Adel Nassar.

Le ministre des Finances, Yassin Jaber, a rompu avec ses alliés du Hezbollah et d’Amal en votant en faveur du texte. Il a justifié sa position par « l’intérêt financier suprême du Liban et ses engagements envers le FMI et la communauté internationale ».

Le projet de loi a suscité une vive colère parmi les déposants, qui rejettent toute tentative de leur faire porter la responsabilité de l’effondrement financier. Il a également provoqué de fortes critiques de l’Association des banques et de plusieurs blocs parlementaires, alimentant les craintes d’une bataille politique intense au Parlement, à l’approche des élections prévues dans six mois.

Le Premier ministre Nawaf Salam a confirmé que le Conseil des ministres avait approuvé le texte et l’avait transmis au Parlement pour débat et amendements avant son adoption définitive. Cherchant à apaiser les inquiétudes de l’opinion publique, il a souligné que la loi prévoit des audits judiciaires et des mécanismes de reddition des comptes.

« Les déposants dont les comptes sont inférieurs à 100 000 dollars seront intégralement remboursés, avec intérêts et sans aucune décote », a déclaré Salam. « Les grands déposants percevront également leurs premiers 100 000 dollars en totalité, le reste étant converti en obligations négociables garanties par les actifs de la Banque centrale, estimés à environ 50 milliards de dollars. »

Il a ajouté que les détenteurs d’obligations recevront un premier versement de 2 % après l’achèvement de la première tranche de remboursements.

La loi comprend également une clause de responsabilité pénale. « Toute personne ayant transféré illégalement des fonds à l’étranger ou bénéficié de profits injustifiés sera sanctionnée par une amende de 30 % », a indiqué Salam.

Il a insisté sur le fait que les réserves d’or du Liban resteront intactes. « Une disposition claire réaffirme la loi de 1986 interdisant la vente ou la mise en gage de l’or sans l’approbation du Parlement », a-t-il déclaré, balayant les spéculations sur une utilisation de ces réserves pour couvrir les pertes financières.

Reconnaissant que la loi n’est pas parfaite, Salam l’a néanmoins qualifiée de « pas équitable vers la restitution des droits ».

« La crédibilité du secteur bancaire a été gravement entamée. Cette loi vise à la restaurer en valorisant les actifs, en recapitalisant les banques et en mettant fin à la dépendance dangereuse du Liban à l’économie du cash », a-t-il expliqué. « Chaque jour de retard érode davantage les droits des citoyens. »

Si l’Association des banques n’a pas publié de réaction immédiate après le vote, elle avait auparavant affirmé, lors des discussions, que la loi détruirait les dépôts restants. Les représentants du secteur estiment que les banques auraient du mal à réunir plus de 20 milliards de dollars pour financer la première tranche de remboursements, accusant l’État de se dédouaner de ses responsabilités tout en accordant de facto une amnistie à des décennies de mauvaise gestion financière et de corruption.

Le sort du texte repose désormais sur le Parlement, où les rivalités politiques à l’approche des élections de 2025 pourraient compliquer ou retarder son adoption.

Le secteur bancaire libanais est au cœur de l’effondrement économique du pays, avec des contrôles informels des capitaux privant les déposants de leurs économies et une confiance en chute libre dans les institutions de l’État. Les donateurs internationaux, dont le FMI, conditionnent toute aide financière à des réformes profondes du secteur. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com