The Mayman Show: Reema Juffali, une Saoudienne pilote de course

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Publié le Jeudi 21 décembre 2023

The Mayman Show: Reema Juffali, une Saoudienne pilote de course

  • C’est lors d’un voyage au Royaume-Uni, alors qu’elle était toujours étudiante à l’université, que Reema Juffali découvre la Formule 1
  • «J’aime les voitures. J’ai toujours aimé les voitures. Ce sport automobile regroupe mes deux passions – les voitures et le sport»

RIYAD: Reema Juffali, première femme pilote de course saoudienne, affirme que l’Arabie saoudite est capable d’exceller dans les courses internationales.

 Invitée de la dernière saison de The Mayman Show, la sportive fait part de ses ambitions internationales à Arab News. Au-delà de ses objectifs individuels, elle évoque sa volonté d’aider la communauté des courses automobiles du Royaume. En tant que fondatrice de Theeba Motorsport, elle souhaite utiliser l’entité comme plate-forme pour permettre aux passionnés d’en apprendre davantage et de participer activement à l’industrie du sport automobile.

 Malgré son parcours relativement bref de cinq ans dans le domaine des courses automobiles, Reema Juffali cherche désormais à lancer des initiatives de formation et des programmes de tutorat, en plus de porter les membres de son équipe sur la scène internationale, au-delà de leurs racines saoudiennes.

 C’est lors d’un voyage au Royaume-Uni, alors qu’elle était toujours étudiante à l’université, qu’elle découvre la Formule 1.

 Elle confie: «J’aime les voitures. J’ai toujours aimé les voitures. Ce sport automobile regroupe mes deux passions: les voitures et le sport.»

«J’ai voulu savoir de quoi il était question. Je regardais la Formule 1 sans rien comprendre. Je prenais des notes en regardant.»

 Reema Juffali n’a révélé son intention de participer à une course aux Émirats arabes unis à personne. Elle a été surprise de terminer deuxième puis troisième lors de deux courses.

 En voyant le soutien de tant de personnes, elle décide de prendre la course plus au sérieux. Elle se souvient des 24 Heures du Mans, une compétition automobile d’endurance qui l’inspire toujours. Décrocher la deuxième place lors des 24 Heures de Dubaï en 2022 constitue un exploit pour elle et pour toute son équipe. Cela l’a incitée à redoubler d’efforts.

 C’est un sport majoritairement masculin avec des exigences financières élevées. Son parcours est loin d’être facile, reconnaît la championne. Elle attribue son succès au soutien indéfectible de sa famille et à l’espace qu’ils lui ont accordé pour explorer de nouveaux horizons.

«Je me suis en quelque sorte jetée à l’eau. L’apprentissage s’est fait au fur et à mesure. Petit à petit, je me suis retrouvée sur la bonne voie et j’ai commencé à comprendre l’ensemble de l’industrie. Tout était nouveau pour moi.»

 «Pendant une année entière, j’étais débordée. Puis j’ai commencé à bien comprendre.»

 Grâce à ses aspirations et à ses nouvelles expériences, Reema Juffali sert de source d’inspiration et de modèle pour les pilotes de course automobile du monde entier.

 «Au départ, c’était une expérience personnelle, mais je cherche maintenant à la partager. Je veux que tout le monde participe à cette aventure.»

 Les pilotes apprennent à maîtriser la conduite dès la petite enfance, mais le fait de s’y initier tardivement ne fait qu’intensifier l’esprit de compétitivité, explique Reema Juffali. Elle estime qu’elle est réaliste, n’ayant commencé à se familiariser avec ce sport qu’à l’âge de 26 ans. Elle met en lumière l’importance d’un programme d’entraînement discipliné pour relever les défis.

«J’ai grandi en Arabie saoudite. Quand on voulait quelque chose… il fallait vraiment y croire pour y parvenir. Et cette confiance que j’ai nourrie depuis mon plus jeune âge m’a été d’une grande aide dans ce monde de la course. Je continue à me démarquer et cela ne me semble pas contre nature parce que j’avais vécu cela en grandissant ici.»

Elle affirme devoir maintenir une forme physique et mentale optimale pour supporter les exigences de la saison des courses. Ces dernières impliquent de faire face à des températures extrêmes, à des efforts mentaux liés à des prises de décision qui doivent se faire en une fraction de seconde. Pour s’y préparer, elle fait deux à trois séances de musculation et quatre séances de cardio par semaine – course, vélo et natation. Elle insiste également sur l’importance de la concentration.

 Toutefois, la complexité de son métier va au-delà de la course en elle-même. Elle soutient que cet univers est aussi un monde de publicité, de contrôle et de couverture médiatique.

 «Il m’a fallu quelques années pour comprendre les qualités requises pour être pilote de course et se sentir bien dans ce milieu.»

 Voici les conseils qu’elle donne à ses fans: «Sortez de votre zone de confort, expérimentez de nouvelles choses, prenez des risques. Vous n’avez absolument rien à perdre et vous aurez la réponse à vos questions en explorant de nouveaux domaines.»

 Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le chef d'état-major libyen est mort dans un "accident" d'avion en Turquie (officiel)

Photo prise et diffusée par le ministère turc de la Défense le 23 décembre 2025, montrant le chef d'état-major libyen, le général Muhammad Ali Ahmad Al-Haddad. (AFP/ministère turc de la Défense)
Photo prise et diffusée par le ministère turc de la Défense le 23 décembre 2025, montrant le chef d'état-major libyen, le général Muhammad Ali Ahmad Al-Haddad. (AFP/ministère turc de la Défense)
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  • Le chef d’état-major libyen Mohamed al-Haddad et plusieurs hauts responsables militaires sont morts dans un accident d’avion après leur départ d’Ankara
  • Les autorités turques évoquent une urgence liée à un dysfonctionnement électrique ; la Libye observe trois jours de deuil national et a dépêché une délégation pour enquêter

TRIPOLI: Le chef d'état-major libyen et plusieurs autres responsables militaires sont morts dans un "accident" d'avion après avoir quitté la capitale turque Ankara, où ils étaient en visite, a annoncé mardi soir le Premier ministre libyen, Abdelhamid Dbeibah.

"C'est avec une profonde tristesse et une grande affliction que nous avons appris la nouvelle du décès du chef d'état-major général de l'armée libyenne, le général de corps d'armée Mohamed Al-Haddad (...), à la suite d'une tragédie et d'un accident douloureux lors de (son) retour d'une mission officielle dans la ville turque d'Ankara", a déclaré M. Dbeibah sur sa page officielle sur Facebook.

Les autorités turques ont annoncé que l'épave de l'avion qui le transportait avait été retrouvée. Elles avaient auparavant indiqué que le contact avait été perdu avec l'appareil moins de 40 minutes après son décollage d'Ankara.

Le général Mohamad al-Haddad, originaire de Misrata (ouest), avait été nommé à ce poste en août 2020 par l'ancien chef du gouvernement Fayez al-Sarraj.

Plusieurs autres responsables militaires se trouvaient à bord selon le Premier ministre libyen: le chef d'état-major de l'armée de terre, le général Al-Fitouri Ghraybel, le directeur de l'Autorité de l'industrie militaire, Mahmoud Al-Qatioui, et le conseiller du chef d'état-major, Mohamed Al-Assaoui Diab.

Un photographe, Mohamed Omar Ahmed Mahjoub, les accompagnait.

M. Dbeibah a déploré une "grande perte pour la patrie"". "Nous avons perdu des hommes qui ont servi leur pays avec loyauté et dévouement", a-t-il noté.

Le gouvernement d'union nationale (GNU) de M. Dbeibah, basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale, a décrété un deuil national de trois jours.

Il a aussi demandé au ministère de la Défense d'envoyer une délégation officielle à Ankara pour faire la lumière sur les circonstances de l'incident, selon un communiqué du gouvernement.

L'appareil "a signalé une urgence due à un dysfonctionnement électrique au contrôle aérien et a demandé un atterrissage d'urgence", a précisé la présidence turque.

Le maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est libyen, a de son côté présenté ses condoléances et dit sa "profonde tristesse".


Le ministre israélien de la Défense promet de ne "jamais quitter" Gaza

Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
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  • Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré qu’Israël « ne quitterait jamais Gaza » et évoqué la création d’avant-postes, avant que son ministère ne précise qu’il n’y a aucune intention de recolonisation
  • Ces propos interviennent alors qu’une trêve fragile est en vigueur et que les médiateurs appellent à la mise en œuvre du plan Trump, qui prévoit un retrait complet israélien de Gaza

JERUSALEM: Le ministre de la Défense israélien Israël Katz a affirmé mardi qu'Israël "ne quitterait jamais Gaza", évoquant la possible création d'avant-postes dans le territoire palestinien ravagé par la guerre, avant que ses services ne modèrent ses propos.

"Nous sommes au cœur de Gaza et nous ne quitterons jamais Gaza", a déclaré M. Katz en déplacement dans la colonie de Beit-El en Cisjordanie occupée, lors d'un discours filmé par des médias israéliens.

"Nous sommes là-bas pour empêcher ce qui s'est passé" de se reproduire, a-t-il ajouté, en référence à l'attaque meurtrière du Hamas palestinien en Israël le 7 octobre 2023.

M. Katz a évoqué l'installation d'avant-postes dans le nord de Gaza, pour remplacer des colonies évacuées par Israël lors de son retrait unilatéral de 2005, citant le modèle de "Nahal", associant présence militaire et implantation agricole.

"Au moment opportun (...) nous établirons dans le nord de Gaza, des avant-postes Nahal à la place des communautés (des anciennes colonies) qui ont été déracinées", a-t-il dit.

Ses services ont rapidement tempéré ses propos, assurant qu'ils "s'inscrivaient exclusivement dans un contexte sécuritaire."

"Le gouvernement n'a aucune intention d'établir des colonies dans la bande de Gaza", selon un communiqué.

Les déclarations du ministre interviennent dans le contexte d'une fragile trêve entrée en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas, sous l'égide de Washington et de médiateurs régionaux.

Les pays médiateurs --Qatar et Égypte-- appellent à la mise en œuvre de la deuxième phase du plan de paix du président américain Donald Trump. Cette étape prévoit notamment un retrait complet des forces israéliennes de la bande de Gaza, et le plan stipule qu'"Israël ne va ni occuper ni annexer Gaza."

Les propos de M. Katz ont suscité de vives critiques dans l'opposition.

"Le gouvernement vote d'une main en faveur du plan Trump, et de l'autre il vend des fables sur des centres de peuplement isolés à Gaza", a assené sur X Gadi Eizenkot, ancien ministre et ancien chef d'état-major.

Jeudi dernier, quelques dizaines d'Israéliens ont pénétré illégalement dans la bande de Gaza, en violation des consignes de l'armée, et y ont planté symboliquement un drapeau israélien, pour appeler à la réoccupation et à la recolonisation du territoire palestinien, réclamée notamment par les ministres d'extrême droite du gouvernement Netanyahu.


Liban: l'Italie souhaite maintenir sa présence militaire après le départ de la force de l'ONU

L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
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  • L’Italie confirme qu’elle maintiendra une présence militaire au Liban même après le retrait progressif de la Finul à partir du 31 décembre 2026
  • Rome met en avant le rôle clé des forces armées libanaises pour la stabilité du Liban et de la région, et appelle à des résultats concrets pour éviter toute exploitation de l’instabilité

ROME: L'Italie souhaite maintenir sa présence militaire au Liban, après le départ des Casques bleus de l'ONU qui commence le 31 décembre 2026, a indiqué lundi le ministère italien de la Défense.

"Même après" le départ de la force de maintien de la paix dans le sud du Liban (Finul) de l'ONU, l'Italie continuera à jouer son rôle soutenant avec conviction la présence internationale" dans ce pays, selon les propos du ministre de la Défense Guido Crosetto sur X.

Interrogé par l'AFP pour savoir si cela signifiait une "présence militaire" italienne, un porte-parole du ministère a confirmé que oui.

M. Crosetto a également souligné "le rôle fondamental" des forces armées libanaises "pour garantir la stabilité non seulement au Liban mais dans toute la région".

Le ministre a en outre assuré que Rome œuvrait à ce que les discussions en cours dans la région se traduisent par "des résultats concrets et que personne ne puisse tirer des avantages d'une situation d'instabilité dans le sud du Liban".

L'Italie est, avec 1.099 militaires, le deuxième contributeur de la Finul, derrière l'Indonésie (1.232) et cinq généraux italiens ont été parmi les chefs des Casques bleus au cours des 20 dernières années.