Dans le sud du Liban, d'étranges appels précèdent des frappes israéliennes

Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors d'un bombardement israélien le 18 janvier 2024, dans un contexte de tensions transfrontalières persistantes alors que la guerre entre Israël et le groupe palestinien du Hamas à Gaza se poursuit. (AFP)
Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors d'un bombardement israélien le 18 janvier 2024, dans un contexte de tensions transfrontalières persistantes alors que la guerre entre Israël et le groupe palestinien du Hamas à Gaza se poursuit. (AFP)
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Publié le Vendredi 19 janvier 2024

Dans le sud du Liban, d'étranges appels précèdent des frappes israéliennes

  • Le Hezbollah a demandé aux rares habitants des villages frontaliers, pour la plupart désertés en raison des violences, de ne pas répondre aux questions provenant de numéros libanais inconnus
  • Les services de renseignements de l'armée libanaise et de la police attribuent ces appels à Israël qui aurait réussi à pénétrer le réseau de télécommunications libanais

BEYROUTH: "Bonjour madame, c'est la banque, vous êtes à la maison?". Depuis le début des violences entre Israël et le mouvement libanais Hezbollah, des habitants du sud du Liban reçoivent d'étranges appels, juste avant des frappes israéliennes ciblées.

Les interlocuteurs prétendent réaliser un recensement, distribuer des aides ou travailler pour des institutions publiques, mais les appels sont attribués par des responsables sécuritaires libanais et du Hezbollah à Israël.

Oum Hussein, une septuagénaire originaire du village de Khiam, a reçu un appel d'une banque la semaine dernière, lui demandant de venir retirer une somme d'argent alors qu'elle n'a aucun compte bancaire, raconte à l'AFP son petit-fils, Hassan Choukeir.

"On lui a demandé si elle était à Khiam et l'appel s'est terminé lorsqu'elle répondu qu'elle était à Beyrouth", ajoute-t-il. Peu après, une frappe israélienne a visé la maison voisine de la sienne dans le village, selon son petit-fils.

Des incidents similaires se sont répétés ces dernières semaines dans le sud du Liban, d'où le Hezbollah lance quotidiennement des attaques contre Israël depuis le début de la guerre à Gaza le 7 octobre, pour soutenir le Hamas palestinien.

Israël réplique en bombardant des villages frontaliers, et les violences ont fait plus de 190 morts au Liban, dont au moins 141 combattants du Hezbollah, fortement implanté dans le sud du pays.

Côté israélien, 15 personnes sont mortes, dont neuf soldats et six civils, selon l'armée israélienne.

«Aveugler l'ennemi»

Dans un communiqué, le Hezbollah a demandé aux rares habitants des villages frontaliers, pour la plupart désertés en raison des violences, de ne pas répondre aux questions provenant de numéros libanais inconnus.

"L'ennemi exploite ces informations pour s'assurer de la présence de nos frères combattants dans des maisons qu'il compte cibler", a averti le parti.

Selon une source sécuritaire, les services de renseignements de l'armée libanaise et de la police attribuent ces appels à Israël qui aurait réussi à pénétrer le réseau de télécommunications libanais.

Selon la source, Israël a utilisé cette tactique à plusieurs reprises avant de cibler des combattants du Hezbollah retranchés dans des habitations.

Le 22 novembre, une frappe a ainsi visé une maison du village de Beit Yahoun, tuant cinq combattants du Hezbollah, dont le fils du chef du bloc parlementaire du parti, Mohamed Raad.

Le propriétaire de la maison avait reçu un appel peu avant la frappe, l'interlocuteur s'assurant que la famille n'était pas chez elle, indique la source sécuritaire.

A la question de savoir si ces appels sont le fait d'Israël, une porte-parole de l’armée israélienne a indiqué "ne pas pouvoir répondre".

Israël a également piraté des caméras de surveillance privées devant des maisons ou des commerces dans des villages frontaliers, selon le Hezbollah.

Le parti a demandé aux habitants de les éteindre pour "aveugler l'ennemi".

Un habitant du sud a déclaré à l'AFP sous couvert d'anonymat avoir déconnecté d'internet les caméras installées autour de sa maison à la demande du Hezbollah.

Manque de protection

Selon la source sécuritaire, trois Libanais soupçonnés d'espionnage ont été récemment arrêtés. L'un d'eux aurait scanné les réseaux wifi de domiciles dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah.

Les combattants du puissant mouvement chiite ont dit avoir ciblé des dizaines de dispositifs d'espionnage et de caméras installés sur des tours et dans des centres militaires israéliens à la frontière avec le Liban après le début du conflit.

Depuis, Israël a davantage recours aux appels et au piratage des caméras de surveillance selon la formation pro-iranienne.

Abed Qataya, directeur des contenus numériques à SMEX, une organisation s'occupant des droits numériques, explique à l'AFP que le piratage est dû au fait que la communication via internet et les appels téléphoniques sont rarement cryptés.

Selon lui, les caméras de surveillance privées sont reliées à une application mobile téléchargée par l'utilisateur et la connexion internet est souvent "non cryptée, ce qui facilite son piratage".

"Israël a une longue histoire dans les techniques d’espionnage", rappelle-t-il, ajoutant que les infrastructures de communications au Liban, en plein effondrement économique, sont mal protégées.

Le 7 janvier, les écrans de terminaux de l'aéroport de Beyrouth ont subi une cyberattaque, les pirates ayant affiché des messages hostiles au Hezbollah. Les auteurs n'ont pas été identifiés.

"L'Etat libanais ne possède aucune expertise en matière de cybersécurité", avait alors reconnu le ministre des Travaux publics et des Transports, Ali Hamié.


Les autorités saoudiennes accueillent le premier groupe de pèlerins du Hajj arrivant à Médine

Les pèlerins ont été accueillis avec des cadeaux, des exemplaires du Coran et des brochures d’orientation dans leurs langues
Les pèlerins ont été accueillis avec des cadeaux, des exemplaires du Coran et des brochures d’orientation dans leurs langues
Les pèlerins ont été accueillis avec des cadeaux, des exemplaires du Coran et des brochures d’orientation dans leurs langues
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Les pèlerins ont été accueillis avec des cadeaux, des exemplaires du Coran et des brochures d’orientation dans leurs langues
Les pèlerins ont été accueillis avec des cadeaux, des exemplaires du Coran et des brochures d’orientation dans leurs langues
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  • Le vice-président des Affaires religieuses de la mosquée du prophète, le cheikh Mohammed Al-Khudairi, a souligné que la présidence était soucieuse d’enrichir l'expérience religieuse des pèlerins,
  • La présidence des Affaires religieuses a affirmé viser à développer ses services religieux à travers des initiatives ciblant les pèlerins en utilisant la technologie, la numérisation, les médias modernes, l'intelligence artificielle et la traduction

RIYAD : La présidence des Affaires religieuses en Arabie saoudite a accueilli le premier groupe de pèlerins arrivés à Médine à la Mosquée du Prophète pour accomplir le pèlerinage du Hajj, comme l’a rapporté vendredi l'agence de presse saoudienne.

Les pèlerins ont été accueillis avec des cadeaux, des exemplaires du Coran et des brochures d'orientation dans leurs langues respectives.

Le vice-président des Affaires religieuses de la mosquée du prophète, le cheikh Mohammed Al-Khudairi, a souligné que la présidence était soucieuse d’enrichir l'expérience religieuse des pèlerins, de créer une atmosphère de dévotion religieuse et de garantir le succès de leur voyage de foi.

La présidence des Affaires religieuses a affirmé viser à développer ses services religieux à travers des initiatives ciblant les pèlerins en utilisant la technologie, la numérisation, les médias modernes, l'intelligence artificielle et la traduction, conformément aux aspirations et aux directives des dirigeants saoudiens.


La Royal Saudi Air Force a achevé sa participation à l'exercice « Desert Flag » aux Émirats arabes unis

La Royal Saudi Air Force a conclu l'exercice « Desert Flag » aux Émirats arabes unis (X/@modgovksa)
La Royal Saudi Air Force a conclu l'exercice « Desert Flag » aux Émirats arabes unis (X/@modgovksa)
La Royal Saudi Air Force a conclu l'exercice « Desert Flag » aux Émirats arabes unis (X/@modgovksa)
La Royal Saudi Air Force a conclu l'exercice « Desert Flag » aux Émirats arabes unis (X/@modgovksa)
La Royal Saudi Air Force a conclu l'exercice « Desert Flag » aux Émirats arabes unis (X/@modgovksa)
La Royal Saudi Air Force a conclu l'exercice « Desert Flag » aux Émirats arabes unis (X/@modgovksa)
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  • Le lieutenant-colonel Adel Abou Malha, commandant du groupe de la force aérienne participant à l'exercice, a déclaré que celui-ci avait atteint ses objectifs
  • L'exercice de trois semaines comprenait des opérations aériennes offensives, défensives et stratégiques contre l'air, ainsi que le soutien aux forces terrestres dans de nouveaux scénarios complexes

RIYAD : Les Forces aériennes royales saoudiennes ont achevé vendredi leur participation à l'exercice multinational « Desert Flag » sur la base aérienne d'Al-Dhafra aux Émirats arabes unis, a annoncé le ministère saoudien de la Défense.

La RSAF a pris part à cet exercice aux côtés des forces d’un certain nombre de pays alliés.

Le lieutenant-colonel Adel Abou Malha, commandant du groupe de la force aérienne participant à l'exercice, a déclaré que celui-ci avait atteint ses objectifs, notamment en favorisant l’échange d'expériences militaires, en renforçant la préparation et l'efficacité au combat, ainsi qu’en consolidant les relations avec les forces participantes.

 Il a également souligné le professionnalisme du personnel de la RSAF.

L'exercice de trois semaines comprenait des opérations aériennes offensives, défensives et stratégiques contre l'air, ainsi que le soutien aux forces terrestres dans de nouveaux scénarios complexes.

La force aérienne saoudienne a participé avec six avions de chasse F-15SA, ainsi qu'avec des équipages aériens, techniques et de soutien, tout en effectuant 80 sorties de jour et de nuit en assurant des ravitaillements en vol.


Les troupes israéliennes pénètrent davantage dans Rafah alors que les chars coupent la ville en deux

Cette photo, diffusée par l'armée israélienne le 10 mai 2024, montre des soldats israéliens de la Brigade Givati opérant dans le territoire palestinien à l'est de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. (AFP)
Cette photo, diffusée par l'armée israélienne le 10 mai 2024, montre des soldats israéliens de la Brigade Givati opérant dans le territoire palestinien à l'est de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. (AFP)
Cette photo, fournie par les forces de défense israéliennes, montre un char israélien pénétrant du côté gazaoui du passage frontalier de Rafah le 7 mai 2024. (AP)
Cette photo, fournie par les forces de défense israéliennes, montre un char israélien pénétrant du côté gazaoui du passage frontalier de Rafah le 7 mai 2024. (AP)
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  • Quatre soldats israéliens ont été tués alors que le Hamas et le Djihad islamique opposent une résistance farouche
  • L'incursion d'Israël dans Rafah n'a pas atteint l'ampleur de l'invasion totale dont il menaçait

JEDDAH : Les troupes israéliennes ont pénétré davantage dans Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, vendredi, alors que leurs chars coupaient la ville en deux et encerclaient la partie orientale.

Les forces israéliennes ont fait face à une résistance farouche de la part des combattants du Hamas et du Jihad islamique. Par ailleurs, les combats ont également repris dans le nord de Gaza, où le Hamas s'est regroupé après avoir été chassé plus tôt dans la guerre. Quatre soldats israéliens ont été tués lors de ces combats.

L'incursion d'Israël dans Rafah n'a pas atteint l’ampleur de l’invasion totale dont il menaçait. Les États-Unis et d'autres alliés d'Israël s’opposent vivement à une offensive majeure, et Washington a menacé de suspendre les livraisons d'armes à Israël.

Cependant, les violents combats ont secoué la ville et font craindre l'imminence d'un assaut plus dévastateur à venir.

L'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens a rapporté que plus de 110 000 personnes avaient fui Rafah, et que des familles, déjà contraintes à plusieurs déplacements pendant la guerre, ont dû le faire à nouveau.

« L'invasion totale n'a pas encore commencé et la situation est déjà désastreuse », a témoigné Raëd Al-Fayomi, un réfugié à Rafah. « Il n'y a ni nourriture ni eau. »

Les personnes en fuite ont établi de nouveaux camps de tentes à Khan Younes, partiellement détruite lors d'une précédente offensive israélienne, et dans la ville de Deir Al-Balah. L'organisation caritative Projet Espoir a signalé une augmentation du nombre de personnes de Rafah cherchant des soins pour des blessures par explosion, des infections et des grossesses dans sa clinique à Deir Al-Balah.

« Les gens sont contraints de fuir vers le néant. Il n'y a pas de maisons ni d'abris appropriés où se réfugier », a déploré Moses Kondowe, le chef d'équipe de l'organisation à Gaza à Rafah.

Georgios Petropoulos, un responsable de l'aide de l'ONU, a souligné le manque d'approvisionnement des travailleurs humanitaires pour s'installer dans de nouveaux endroits.

« Nous ne disposons tout simplement pas de tentes, de couvertures, de literie, ni des articles essentiels attendus par une population en mouvement et normalement fournis par le système humanitaire », a-t-il expliqué.

Les combats à Rafah ont rendu les points de passage cruciaux de l'aide inaccessibles, alors que les denrées alimentaires et autres fournitures étaient en quantité critique, selon les agences d'aide. Le Programme alimentaire mondial n'aura plus de nourriture à distribuer dans le sud de Gaza d'ici samedi, a averti Petropoulos.

De plus, les groupes d'aide ont signalé que le carburant sera également bientôt épuisé, ce qui entraînera l'interruption des opérations critiques des hôpitaux et la cessation des livraisons de secours dans le sud et le centre de Gaza.