Washington appelle Israël à mener une «enquête urgente» sur la mort d'un Américano-Palestinien de 17 ans

Les funérailles du jeune homme ont eu lieu samedi (Photo, AFP).
Les funérailles du jeune homme ont eu lieu samedi (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 23 janvier 2024

Washington appelle Israël à mener une «enquête urgente» sur la mort d'un Américano-Palestinien de 17 ans

  • Tawfiq Abdeljabar Ajaq a été tué vendredi par des tirs israéliens à Al-Mazraa Al-Sharqiya, à l'est de Ramallah, en Cisjordanie
  • L'armée israélienne a fait état d'un «policier qui n'était pas en service et (d')un civil qui ont tiré en direction d'un Palestinien soupçonné de lancer des pierres»

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont appelé lundi Israël à mener une "enquête urgente" sur les circonstances de la mort d'un Américano-Palestinien de 17 ans, tué vendredi par des tirs israéliens en Cisjordanie occupée.

"Nous continuons à collaborer étroitement avec le gouvernement israélien afin d'obtenir autant d'informations que possible et nous avons demandé l'ouverture d'une enquête urgente afin de déterminer les circonstances de sa mort et d'établir les responsabilités", a déclaré à la presse un porte-parole du département d'Etat américain, Vedant Patel.

Tawfiq Abdeljabar Ajaq, 17 ans, a été tué vendredi par des tirs israéliens à Al-Mazraa Al-Sharqiya, à l'est de Ramallah, en Cisjordanie, selon l'agence palestinienne Wafa et des proches du jeune homme.

Ses funérailles ont eu lieu samedi.

Le porte-parole s'est dit "dévasté" par la mort de cet adolescent palestinien qui possède également la nationalité américaine, et a réitéré un appel à la désescalade.

"Nous avons été clairs sur l'escalade tragique de la violence en Cisjordanie et nous appelons toutes les parties à éviter les escalades", a-t-il affirmé.

Il a encore précisé que le bureau des affaires palestiniennes, ainsi que l'ambassade des Etats-Unis à Jerusalem avaient été en contact avec la famille de l'adolescent.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a fait état d'un "policier qui n'était pas en service et (d')un civil qui ont tiré en direction d'un Palestinien soupçonné de lancer des pierres".

L'armée précise qu'un "soldat était dans la zone" et que "l'affirmation selon laquelle (il) a tiré sur le Palestinien est en cours d'examen".

La Cisjordanie occupée est le théâtre d'une escalade des violences en marge de la guerre dans la bande de Gaza.

Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien menée depuis la bande de Gaza qu'il contrôle, les forces de sécurité israéliennes ont intensifié leurs raids en Cisjordanie.

La Cisjordanie est occupée par Israël depuis 1967. Dans ce territoire séparé de la bande de Gaza par le territoire israélien, plus de 360 Palestiniens ont été tués depuis le 7 octobre par l'armée israélienne ou des colons juifs, selon le ministère palestinien de la Santé.


Un ministre israélien veut accélérer un plan de colonisation en Cisjordanie

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  • Un ministre israélien d'extrême droite a appelé jeudi à accélérer un projet clé de construction de 3.400 logements en Cisjordanie et à annexer ce territoire palestinien occupé par Israël

Jérusalem: Un ministre israélien d'extrême droite a appelé jeudi à accélérer un projet clé de construction de 3.400 logements en Cisjordanie et à annexer ce territoire palestinien occupé par Israël, en riposte aux annonces de plusieurs pays de reconnaître un Etat palestinien.

L'ONU et l'Union européenne ont appelé Israël à ne pas appliquer ce projet, baptisé E1, qui selon ses détracteurs couperait la Cisjordanie en deux et empêcherait définitivement la création d'un éventuel Etat palestinien disposant d'une continuité territoriale.

A Berlin, soutien historique d'Israël, le ministère des Affaires étrangères a dit s'opposer "fermement" à la poursuite par Israël de son projet en Cisjordanie occupée.

"La construction de colonies viole le droit international", les résolutions "du Conseil de sécurité des Nations unies" et "complique une solution négociée à deux États", souligne la diplomatie allemande.

"Ceux qui veulent aujourd'hui reconnaître un Etat palestinien recevront une réponse de notre part sur le terrain.(...) Par des faits concrets: des maisons, des quartiers, des routes et des familles juives qui construisent leur vie", a déclaré le ministre israélien des Finances Bezalel Smotrich.

"En ce jour important, j'appelle le Premier ministre Benjamin Netanyahu à appliquer la souveraineté israélienne en Judée-Samarie, à abandonner définitivement l'idée d'une partition du pays et à faire en sorte que d'ici septembre, les dirigeants hypocrites européens n'aient plus rien à reconnaître", a-t-il dit.

M. Smotrich faisait référence au nom biblique de la Cisjordanie utilisé par les Israéliens.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967. Quelque trois millions de Palestiniens y vivent, aux côtés d'environ 500.000 Israéliens installés dans des colonies, illégales au regard du droit international.

"Si vous reconnaissez un Etat palestinien en septembre, notre réponse sera l'application de la souveraineté israélienne sur toutes les parties de Judée-Samarie", a-t-il menacé.

Le ministre s'exprimait lors d'un événement organisé dans la colonie de Maalé Adoumim, pour faire le point sur l'avancée du projet E1.

L'Autorité palestinienne basée à Ramallah en Cisjordanie a "condamné fermement" ce projet et "appelé à une intervention internationale et des sanctions pour arrêter sa mise en œuvre".

"La construction dans la zone E1 est une continuation des plans d'occupation visant à anéantir toute possibilité d'établir l'Etat palestinien", a-t-elle affirmé.

L'ONG israélienne anti-colonisation, La Paix maintenant, a dénoncé un "plan fatal pour l'avenir d'Israël et pour toute chance d'une solution à deux Etats" du conflit israélo-palestinien vieux de plusieurs décennies.

Selon elle, un accord final au plan sera discuté mercredi prochain par un comité technique dépendant du ministère de la Défense et, après toutes les étapes bureaucratiques, "il pourrait être mis en place d'ici quelques mois avec des constructions dans un an environ". L'ONG affirme que ce comité a déjà rejeté toutes les objections légales au projet.

Le patron de l'ONU, Antonio Guterres, a averti que ce projet, "s'il se concrétisait" "mettrait fin aux perspectives d'une solution à deux Etats" et couperait le nord du sud de la Cisjordanie".

"La décision des autorités israéliennes de faire avancer le plan de colonisation E1 sape davantage la solution à deux Etats tout en constituant une violation du droit international", a déclaré la cheffe de la diplomatie de l'Union européenne Kaja Kallas.

Face à la poursuite de l'offensive israélienne et du désastre humanitaire à Gaza, ravagée par plus de 22 mois de guerre, plusieurs pays occidentaux dont la France, le Royaume-Uni et le Canada ont dit envisager de reconnaître un Etat de Palestine, à l'occasion de l'Assemblée générale de l'ONU en septembre.

Mais une telle reconnaissance sera largement symbolique en raison du refus d'Israël de la création d'un tel Etat auquel aspirent les Palestiniens. Ces derniers ambitionnent de l'établir sur les territoires de Cisjordanie et de Gaza avec comme capitale Jérusalem-Est, annexé par Israël.

La guerre à Gaza a été déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023.


A Beyrouth, le manque de pluie aggrave les pénuries d'eau

Un camion de livraison d'eau embouteillée roule sur une route à Beyrouth, la capitale du Liban, le 14 août 2025. Les gens achètent de l'eau par camions entiers à Beyrouth, alors que l'approvisionnement de l'État est confronté aux pires pénuries depuis des années. Le secteur public, qui souffre de fuites, est en difficulté après des précipitations record et les puits locaux sont à sec. (AFP)
Un camion de livraison d'eau embouteillée roule sur une route à Beyrouth, la capitale du Liban, le 14 août 2025. Les gens achètent de l'eau par camions entiers à Beyrouth, alors que l'approvisionnement de l'État est confronté aux pires pénuries depuis des années. Le secteur public, qui souffre de fuites, est en difficulté après des précipitations record et les puits locaux sont à sec. (AFP)
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  • Beyrouth subit ses pires pénuries d'eau depuis des décennies, poussant de nombreuses familles à acheter une eau salée et coûteuse faute de distribution publique régulière
  • La crise est aggravée par une pluviométrie exceptionnellement basse, des infrastructures vétustes et une surexploitation des nappes phréatiques entraînant l’intrusion d’eau de mer

BEYROUTH: Avec des pluies au plus bas et des puits à sec, Beyrouth subit ses pires pénuries d'eau depuis des années, contraignant les habitants de la capitale libanaise à s'approvisionner auprès de camions-citernes.

"Avant, l'eau de l'Etat arrivait un jour sur deux, maintenant c'est tous les trois jours", raconte Rima al-Sabaa, 50 ans, en rinçant avec précaution la vaisselle dans le quartier de Bourj el-Barajneh, au sud de Beyrouth. Et le filet qui en sort est "mince".

Lorsque l'eau vient à manquer, sa famille doit en acheter auprès de camions-citernes -- pompée dans des sources et puits privés -- pour plus de 5 dollars le remplissage. Une eau salée qui, précise-t-elle, fait tout rouiller.

Comme beaucoup de Libanais, Mme Sabaa, aide à domicile pour personnes âgées, doit également recourir à l'eau en bouteille pour boire.

"Où suis-je censée trouver l'argent?", soupire-t-elle, dans un pays enlisé depuis des années dans une crise économique qui a appauvri une grande partie de la population et peine encore à se relever de la récente guerre entre Israël et le Hezbollah.

Les pénuries d'eau ne sont pas nouvelles au Liban: selon le plan national pour l'eau, à peine la moitié des habitants "dispose d'un accès régulier et suffisant aux services publics d'eau".

Le stockage en surface, notamment via les barrages, reste insuffisant, et près de la moitié de l'eau du réseau public est qualifiée de "non génératrice de revenus", perdue à cause de fuites ou de branchements illégaux.

Mais cette année, la situation est exacerbée par une pluviométrie historiquement basse.

La période 2024-2025 est "la pire des 80 dernières années" en termes de précipitations, affirme à l'AFP Mohamad Kanj, du département météorologique. Un rapport de la Banque mondiale publié cette année avertit que "le changement climatique pourrait réduire de moitié l'eau disponible pendant la saison sèche d'ici 2040".

– Rationnement –

Le ministre de l'Energie et de l'eau, Joseph Saddi, a reconnu début août que "la situation est très difficile".

Les pénuries se font sentir de façon inégale dans le Grand Beyrouth, où, même en temps normal, les toits sont encombrés de citernes, les rues sillonnées de camions-citernes et où la plupart des usagers du réseau délabré n'ont pas de compteurs.

Le mois dernier, le gouvernement a lancé une campagne pour encourager les économies d'eau, diffusant des images de sources et de lacs asséchés à traves le pays.

Au nord de la capitale, à la station de pompage de Dbayeh, l'eau ne faisait que stagner, là où elle aurait dû jaillir.

"Je suis ici depuis 33 ans et c'est la pire crise que nous ayons connue", constate Zouhair Azzi, employé de la station.

Antoine Zoghbi, de l'Etablissement des eaux de Beyrouth et du Mont-Liban, expliquait en juillet que le rationnement commence habituellement en octobre ou novembre, après l'été et avant les pluies hivernales.

Mais cette année, il a démarré plusieurs mois plus tôt "parce qu'il nous manque 50% de la quantité d'eau" nécessaire dans certaines sources, précise-t-il à l'AFP. Il ajoute que, dans certains puits, le rationnement a même débuté dès juin afin de limiter le risque de surexploitation et d'intrusion d'eau de mer.

En 2020, la Banque mondiale avait annulé un prêt destiné à financer un barrage au sud de la capitale, après l'opposition d'écologistes qui redoutaient la destruction d'une vallée riche en biodiversité.

– Puits à sec –

Bilal Salhab, 45 ans, livre de l'eau avec un petit camion rouillé. La demande a explosé, observe-t-il, les familles passant commande plusieurs fois par semaine.

"La crise de l'eau est très grave", alerte-t-il, ajoutant qu'il peine à remplir son camion car les puits se sont asséchés ou sont devenus salés.

Dans certaines zones du Grand Beyrouth, les puits remplacent ou complètent depuis longtemps le réseau public.

Mais beaucoup sont aujourd'hui épuisés ou dégradés, abîmant les canalisations et laissant aux habitants une eau impropre à la consommation.

Pour Nadim Farajalla, en charge du développement durable à l'Université libano-américaine, la ville a grandi en taille et en population depuis le début de la guerre civile (1975-1990), mais les infrastructures hydrauliques n'ont pas suivi.

Nombreux sont ceux qui ont foré illégalement, notamment à des profondeurs qui exploitent les réserves stratégiques d'eaux souterraines, explique-t-il à l'AFP.

"Les aquifères côtiers souffrent d'intrusions d'eau de mer, parce que nous pompons beaucoup plus que ce qui est rechargé", avertit-il.

Selon lui, le rationnement et les campagnes de sensibilisation auraient dû commencer plus tôt, car "nous savions tous que le manteau neigeux et les précipitations étaient vraiment" en dessous de la moyenne.


A Beyrouth, le manque de pluie aggrave les pénuries d'eau

La période 2024-2025 est "la pire des 80 dernières années" en termes de précipitations. (AFP)
La période 2024-2025 est "la pire des 80 dernières années" en termes de précipitations. (AFP)
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  • "Où suis-je censée trouver l'argent?", soupire-t-elle, dans un pays enlisé depuis des années dans une crise économique qui a appauvri une grande partie de la population et peine encore à se relever de la récente guerre entre Israël et le Hezbollah
  • Les pénuries d'eau ne sont pas nouvelles au Liban: selon le plan national pour l'eau, à peine la moitié des habitants "dispose d'un accès régulier et suffisant aux services publics d'eau"

BEYROUTH: Avec des pluies au plus bas et des puits à sec, Beyrouth subit ses pires pénuries d'eau depuis des années, contraignant les habitants de la capitale libanaise à s'approvisionner auprès de camions-citernes.

"Avant, l'eau de l'Etat arrivait un jour sur deux, maintenant c'est tous les trois jours", raconte Rima al-Sabaa, 50 ans, en rinçant avec précaution la vaisselle dans le quartier de Bourj el-Barajneh, au sud de Beyrouth. Et le filet qui en sort est "mince".

Lorsque l'eau vient à manquer, sa famille doit en acheter auprès de camions-citernes -- pompée dans des sources et puits privés -- pour plus de 5 dollars le remplissage. Une eau salée qui, précise-t-elle, fait tout rouiller.

Comme beaucoup de Libanais, Mme Sabaa, aide à domicile pour personnes âgées, doit également recourir à l'eau en bouteille pour boire.

"Où suis-je censée trouver l'argent?", soupire-t-elle, dans un pays enlisé depuis des années dans une crise économique qui a appauvri une grande partie de la population et peine encore à se relever de la récente guerre entre Israël et le Hezbollah.

Les pénuries d'eau ne sont pas nouvelles au Liban: selon le plan national pour l'eau, à peine la moitié des habitants "dispose d'un accès régulier et suffisant aux services publics d'eau".

Le stockage en surface, notamment via les barrages, reste insuffisant, et près de la moitié de l'eau du réseau public est qualifiée de "non génératrice de revenus", perdue à cause de fuites ou de branchements illégaux.

Mais cette année, la situation est exacerbée par une pluviométrie historiquement basse.

La période 2024-2025 est "la pire des 80 dernières années" en termes de précipitations, affirme à l'AFP Mohamad Kanj, du département météorologique. Un rapport de la Banque mondiale publié cette année avertit que "le changement climatique pourrait réduire de moitié l'eau disponible pendant la saison sèche d'ici 2040".

Rationnement 

Le ministre de l'Energie et de l'eau, Joseph Saddi, a reconnu début août que "la situation est très difficile".

Les pénuries se font sentir de façon inégale dans le Grand Beyrouth, où, même en temps normal, les toits sont encombrés de citernes, les rues sillonnées de camions-citernes et où la plupart des usagers du réseau délabré n'ont pas de compteurs.

Le mois dernier, le gouvernement a lancé une campagne pour encourager les économies d'eau, diffusant des images de sources et de lacs asséchés à traves le pays.

Au nord de la capitale, à la station de pompage de Dbayeh, l'eau ne faisait que stagner, là où elle aurait dû jaillir.

"Je suis ici depuis 33 ans et c'est la pire crise que nous ayons connue", constate Zouhair Azzi, employé de la station.

Antoine Zoghbi, de l'Etablissement des eaux de Beyrouth et du Mont-Liban, expliquait en juillet que le rationnement commence habituellement en octobre ou novembre, après l'été et avant les pluies hivernales.

Mais cette année, il a démarré plusieurs mois plus tôt "parce qu'il nous manque 50% de la quantité d'eau" nécessaire dans certaines sources, précise-t-il à l'AFP. Il ajoute que, dans certains puits, le rationnement a même débuté dès juin afin de limiter le risque de surexploitation et d'intrusion d'eau de mer.

En 2020, la Banque mondiale avait annulé un prêt destiné à financer un barrage au sud de la capitale, après l'opposition d'écologistes qui redoutaient la destruction d'une vallée riche en biodiversité.

Puits à sec 

Bilal Salhab, 45 ans, livre de l'eau avec un petit camion rouillé. La demande a explosé, observe-t-il, les familles passant commande plusieurs fois par semaine.

"La crise de l'eau est très grave", alerte-t-il, ajoutant qu'il peine à remplir son camion car les puits se sont asséchés ou sont devenus salés.

Dans certaines zones du Grand Beyrouth, les puits remplacent ou complètent depuis longtemps le réseau public.

Mais beaucoup sont aujourd'hui épuisés ou dégradés, abîmant les canalisations et laissant aux habitants une eau impropre à la consommation.

Pour Nadim Farajalla, en charge du développement durable à l'Université libano-américaine, la ville a grandi en taille et en population depuis le début de la guerre civile (1975-1990), mais les infrastructures hydrauliques n'ont pas suivi.

Nombreux sont ceux qui ont foré illégalement, notamment à des profondeurs qui exploitent les réserves stratégiques d'eaux souterraines, explique-t-il à l'AFP.

"Les aquifères côtiers souffrent d'intrusions d'eau de mer, parce que nous pompons beaucoup plus que ce qui est rechargé", avertit-il.

Selon lui, le rationnement et les campagnes de sensibilisation auraient dû commencer plus tôt, car "nous savions tous que le manteau neigeux et les précipitations étaient vraiment" en dessous de la moyenne.