Algérie: production de nouveaux champs gaziers, exportations vers l’Europe renforcées

Une installation gazière Sonatrach. (Photo fournie).
Une installation gazière Sonatrach. (Photo fournie).
Short Url
Publié le Mardi 23 janvier 2024

Algérie: production de nouveaux champs gaziers, exportations vers l’Europe renforcées

  • «L'Algérie compte augmenter ses exportations de gaz vers l'Europe en hiver»
  • Le projet de la nouvelle raffinerie de Hassi Messaoud (coût d’investissement estimé à près de 3,7 milliards de dollars) revêt une importance capitale pour le gouvernement algérien

PARIS: Durant l’année 2023, plusieurs nouveaux champs gaziers sont entrés en production en Algérie, ce qui permettra au pays, selon Mohamed Arkab, ministre de l’Énergie et des Mines, d'augmenter sa production annuelle de gaz de 4 milliards de m3 et d'accroître les capacités d'exportation du gaz algérien vers les marchés européens.

«L'Algérie compte augmenter ses exportations de gaz vers l'Europe en hiver», a indiqué le ministre lors d’un entretien accordé à la presse. Une augmentation annuelle de 2% en termes de production des hydrocarbures sera effective en Algérie pour la période 2023-2027, portant le volume de production à près de 209 millions de tonnes d’équivalent pétrole (Mtep). Dans le même temps, 42 milliards de dollars (1 dollar = 0,92 euro) seront investis, dont 14 milliards pour le développement des projets de gaz; 3,5 milliards pour le développement de projets pétrochimiques, un secteur stratégique pour le pays. Toujours selon le ministre, 77% des investissements concerneront l’extraction des matières premières pour élargir les réserves.

EN BREF

  • Les pays membres permanents du GECF

Algérie, Bolivie, Égypte, Guinée équatoriale, Iran, Libye, Nigeria, Qatar, Russie, Trinité-et-Tobago, Émirats arabes unis, Venezuela.

 

  • Les sept pays observateurs

Angola, Azerbaïdjan, Irak, Malaisie, Mauritanie, Mozambique, Pérou.

Exploration et production

Selon M. Arkab, l’Algérie compte bien préserver ses parts sur le marché international de l’énergie, en misant sur l’augmentation de la production et la mise en œuvre de nouvelles opérations d’exploration des ressources que le pays souhaite mener avec ses partenaires étrangers, détenteurs de savoir-faire et d’expertise dans ce domaine. Mohamed Arkab appelle les entreprises européennes à «investir davantage dans les technologies d'extraction et de production de gaz naturel et à mutualiser les risques et les coûts avec l'Algérie».

Le projet de la nouvelle raffinerie de Hassi Messaoud (coût d’investissement estimé à près de 3,7 milliards de dollars) revêt une importance capitale pour le gouvernement algérien. Lors du Conseil des ministres du 7 janvier 2024, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé «l’importance économique du projet» et il a appelé à en accélérer la réalisation afin d’entamer son exploitation pour renforcer la production nationale, notamment en essence et en gasoil, tout en s’orientant vers leur exportation.

Selon Mohamed Arkab, l’Algérie compte bien préserver ses parts sur le marché international de l’énergie, en misant sur l’augmentation de la production et la mise en œuvre de nouvelles opérations d’exploration des ressources que le pays souhaite mener avec ses partenaires étrangers, détenteurs de savoir-faire et d’expertise dans ce domaine.

Selon Rachid Nadil, président de l’Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH), la consommation interne en produits pétroliers a atteint 18,1 millions de tonnes en 2023, contre 17,3 millions en 2022, soit une augmentation de 3,5%. «Les capacités de production nationales sont capables de satisfaire cette demande, d’autant plus que l’Algérie a réalisé une autosuffisance en produits pétroliers ces quatre dernières années, grâce aux efforts des hautes autorités, notamment à travers la réhabilitation des raffineries et l’augmentation de la capacité de production de ces produits», assure-t-il à Algérie presse service (APS).

Optimiser les ressources en gaz

Rappelons que l’Algérie abritera, du 29 février au 2 mars 2024, le 7e Sommet des chefs d’États et de gouvernements du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), un rendez-vous qui aborde diverses thématiques autour du marché mondial du gaz, dans un contexte de fortes tensions géopolitiques, dont le conflit maritime en mer Rouge, la voie empruntée par les transporteurs de gaz naturel liquéfié (GNL) vers les marchés asiatiques et européens.

Selon M. Arkab, ce sommet a pour objectif «d’appuyer les intérêts des États membres à investir dans leurs ressources en gaz naturel, la concrétisation d’un développement durable et efficace et la prise en compte de l’environnement». De son côté, Mohamed Khodja, directeur de recherche à l’Institut algérien du pétrole (IAP), estime qu’il est important pour les pays membres de renforcer l’investissement dans la valorisation du gaz, en développant davantage l’industrie de la pétrochimie, le stockage de gaz ainsi que le développement technologique pour améliorer la productivité.

M. Khodja souligne que l’Afrique est devenue un acteur majeur en matière d’exportation du gaz, principalement en raison des récentes découvertes en Algérie, en Mauritanie, au Sénégal et au Mozambique. Cette position s'est renforcée grâce à la connexion de leur production avec le réseau de gazoducs algériens qui s’étendent sur une distance de 23 000 km, reliant l’Algérie à plusieurs pays européens.


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Short Url
  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
Short Url
  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Beautyworld Middle East : le savoir-faire français entre innovation, luxe et clean beauty

Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
Short Url
  • Le pavillon français à Beautyworld Middle East 2025 a mis en avant 86 marques, illustrant l’excellence et l’innovation françaises dans le secteur de la beauté et des cosmétiques
  • Face à un marché du Golfe en forte croissance, les entreprises françaises — entre tradition, technologie et durabilité — confirment leur capacité à répondre aux nouvelles attentes d’un secteur en expansion

DUBAÏ : Du 27 au 29 octobre, Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. Organisé par Business France, le pavillon met en lumière le savoir-faire français dans les domaines de la beauté, des cosmétiques et du bien-être, allant des soins de la peau et de la parfumerie aux produits en marque blanche et innovations technologiques.

Dans ce cadre, cinq marques françaises se distinguent par leur approche innovante et leur capacité à séduire le marché du Golfe, en pleine expansion.

Atelier du Savon : l’excellence des ingrédients naturels

Frédéric Brunel-Acquaviva, PDG de l’Atelier du Savon, dirige une manufacture spécialisée dans les savons et cosmétiques naturels, située dans le sud de la France. L’entreprise commercialise ses propres marques, mais réalise également des productions en marque blanche pour des hôtels et distributeurs au Moyen-Orient.

« La cosmétique française est reconnue pour sa qualité ; nos partenaires souhaitent intégrer des ingrédients locaux comme la luffa, l’huile de figue de barbarie ou l’huile de date », précise-t-il.

--
L’Atelier du Savon (Photo: ANFR)

Trois ans après sa première participation à Dubaï, l’entreprise continue d’innover grâce à un laboratoire de R&D interne.

Le Laboratoire des Granions : le collagène au cœur de l’innovation

Créé en 1948, le Laboratoire des Granions est un acteur majeur des compléments alimentaires en France. Ilias Kadi, responsable export, met en avant le succès du Collagène Eternity, un collagène à bas poids moléculaire pour une meilleure assimilation.

Présent dans plus de 16 000 pharmacies en France et exporté dans 50 pays, le laboratoire combine expertise pharmaceutique et innovation afin de répondre aux besoins d’un marché international exigeant.

--
Le Laboratoire des Granions (Photo: ANFR)

Onérique : le skincare émotionnel

Fondée par Glorimar Primera-Riedweg, Onérique se distingue par une approche sensorielle et émotionnelle du soin. « Chaque produit doit éveiller des sensations positives dès le premier contact », explique la fondatrice. La marque présente trois produits phares au salon : des perles de soin à base d’algues marines, un exfoliant et une crème mousse hydratante.

Présente à Beautyworld Middle East, Onérique cherche à développer des partenariats aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

--
Onérique ​​​​​​(Photo: ANFR)

L’Officine du Monde : la nigelle au service du bien-être

La marque française, fondée par Olivier Decazes et par la Dr Rita Massoud, pharmacienne franco-égyptienne, exploite les vertus millénaires de la nigelle pour concevoir des compléments alimentaires et cosmétiques. Grâce à la thymoquinone, principe actif anti-inflammatoire de la plante, l’entreprise propose des solutions pour la peau, le confort articulaire ou la régulation de la glycémie entre autres.

« Tout est formulé par un pharmacien, avec des ingrédients importés d’Inde, d’Égypte, d’Éthiopie et de Tunisie. Et Tous les produits sont fabriqués en France », souligne Mr. Decazes.

--
L’Officine du Monde (Photo: ANFR)

Creation Parfums Paris 26 : la passion du parfum sur mesure

Virginie Smadja, fondatrice de Creation Parfums Paris 26, conçoit des parfums en private label pour des clients dans le monde entier, notamment dans les pays du Golfe.

« Chaque client peut avoir des demandes différentes, ce qui rend le métier fascinant », explique-t-elle.

--
"Just Together" (Photo: Instagram)

Dernièrement, elle a lancé son propre parfum, Just Together, alliant la tradition de l’Oud à des fragrances plus fraîches et sucrées, inspirées de la French touch. Pour Virginie, « ce n’est plus un métier, mais une véritable passion.»

Un marché régional en pleine expansion

Le salon met en évidence le rôle stratégique du Moyen-Orient, et plus particulièrement des Émirats arabes unis, dans l’univers de la beauté et du luxe. Évalué à 8,5 milliards USD en 2024, le marché des cosmétiques dans la région affiche une croissance soutenue de près de 6 % par an, portée par une demande accrue en innovation, qualité et durabilité.

Véritable plateforme de rayonnement pour l’ensemble du Golfe, les Émirats s’imposent comme un carrefour incontournable pour les marques internationales.

La présence française à Beautyworld Middle East illustre parfaitement cette dynamique : entre parfumerie, soins high-tech et cosmétiques écoresponsables, les entreprises tricolores confirment leur savoir-faire unique et leur capacité à allier héritage, excellence et innovation au service des nouvelles attentes du marché.