Les troupes du Yémen repoussent une «grande» attaque des Houthis sur Bayhan

Des combattants de la Brigade des géants patrouillent près de la ville de Zinjibar, dans le gouvernorat d’Abyan, dans le sud du Yémen, le 2 septembre 2019 (Photo, AFP).
Des combattants de la Brigade des géants patrouillent près de la ville de Zinjibar, dans le gouvernorat d’Abyan, dans le sud du Yémen, le 2 septembre 2019 (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 25 janvier 2024

Les troupes du Yémen repoussent une «grande» attaque des Houthis sur Bayhan

  • Selon la Brigade des géants, les Houthis ont lancé une attaque sur trois fronts depuis la province voisine d’Al-Bayda contre leurs positions à l’extérieur de la ville de Bayhan
  • La Brigade des géants, soutenue par la Coalition pour restaurer la légitimité au Yémen, a repris Bayhan, Ouselan et Aïn aux Houthis dans la province de Chabwa en janvier 2022

AL-MOUKALLA: Mardi, les troupes gouvernementales yéménites ont repoussé une attaque majeure des Houthis soutenus par l’Iran sur la ville de Bayhan dans la province méridionale de Chabwa, la dernière d’une série d’escalades militaires de la milice dans le pays.

La Brigade des géants, une unité de forces spéciales du gouvernement, a déclaré mercredi que les Houthis avaient lancé une attaque sur trois fronts depuis la province voisine d’Al-Bayda contre leurs positions à l’extérieur de la ville de Bayhan. De violents combats ont fait des dizaines de morts et de blessés parmi les Houthis, les obligeant à battre en retraite et à mettre fin à l’attaque après avoir échoué à avancer dans la ville.

La Brigade des géants, soutenue par la Coalition pour restaurer la légitimité au Yémen, a repris Bayhan, Ouselan et Aïn aux Houthis dans la province de Chabwa en janvier 2022, après plus de dix jours de combats acharnés.

Malgré le calme relatif qui règne sur les principaux fronts du pays depuis avril 2022, date d’entrée en vigueur du cessez-le-feu négocié par l’ONU, les Houthis ont lancé des offensives contre les troupes gouvernementales à Marib, Taïz, Ad-Dali’ et dans d’autres districts contestés.

L’attaque des Houthis à Chabwa a eu lieu un jour après que le gouvernement yéménite a accusé la milice yéménite d’avoir empêché deux avions d’atterrir dans les ports de Marib et de Taïz, contrôlés par le gouvernement.

Selon le ministre de l’Information yéménite, Mouammar al-Eryani, les Houthis, par l’intermédiaire de l’Autorité de l’aviation de Sanaa, ont menacé d’abattre un avion de l’ONU s’il atterrissait dans un petit aéroport de Marib, entraînant l’annulation du vol à l’aéroport d’Aden. Il a ajouté que les Houthis, également via l’Autorité de l’aviation de Sanaa, avaient empêché un avion soudanais qui se dirigeait vers l’aérodrome de Mokha, sur la mer Rouge, à Taïz, d’entrer dans l’espace aérien du pays cette semaine.

L’avion transportant plus de 100 Yéménites qui étaient bloqués dans la ville soudanaise de Port-Soudan a été contraint de retourner au Soudan après la menace des Houthis. «Ils continuent de servir d’outil à l’Iran pour déstabiliser la sécurité et la stabilité au Yémen et dans la région, ainsi que pour menacer les intérêts internationaux», a noté M. Al-Eryani, décrivant l’interdiction d’accès aux deux avions comme une «escalade dangereuse».

Le ministre yéménite des Affaires étrangères, Ahmed ben Moubarak, a indiqué qu’il avait rencontré l’envoyé de l’ONU pour le Yémen, Hans Grundberg, à Riyad pour discuter de l’impact de l’obstruction des deux vols par les Houthis sur l’aggravation de la crise humanitaire au Yémen, sur les efforts de paix et sur les attaques des Houthis en mer Rouge.

Lors d’une autre réunion à Riyad mercredi, M. Ben Moubarak a informé l’ambassadeur américain au Yémen, Steven Fagin, que les attaques des Houthis contre les navires en mer Rouge avaient entraîné une baisse du nombre de cargaisons commerciales arrivant dans les ports de la mer Rouge ainsi qu’une augmentation des coûts d’expédition et d’assurance, menaçant ainsi de perturber l’acheminement des denrées alimentaires au Yémen.

La guerre au Yémen, qui a débuté fin 2014 lorsque les Houthis ont pris le contrôle du pays par la force, a fait des milliers de morts et de déplacés, entraînant ce que l’ONU a précédemment qualifié de «plus grande catastrophe humanitaire au monde».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Netanyahu annonce l'envoi d'un représentant israélien pour une rencontre avec des responsables au Liban

Cette photographie prise lors d'une visite de presse organisée par l'armée libanaise montre un soldat libanais debout près d'un mur à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban, le 28 novembre 2025. (AFP)
Cette photographie prise lors d'une visite de presse organisée par l'armée libanaise montre un soldat libanais debout près d'un mur à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban, le 28 novembre 2025. (AFP)
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  • M. Netanyahu "a chargé le directeur par intérim du Conseil de sécurité nationale d'envoyer un représentant de sa part à une réunion avec des responsables gouvernementaux et économiques au Liban"
  • Cette annonce survient après le passage d'une émissaire américaine, Morgan Ortagus, à Jérusalem, sur fond de tensions croissantes entre Israël et le Liban

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mercredi l'envoi d'un représentant pour une rencontre avec des responsables politiques et économiques au Liban, "première tentative pour établir une base de relations et de coopération économique entre Israël et le Liban".

M. Netanyahu "a chargé le directeur par intérim du Conseil de sécurité nationale d'envoyer un représentant de sa part à une réunion avec des responsables gouvernementaux et économiques au Liban", indique un communiqué de son bureau.

Le texte ne précise pas quand cette rencontre doit avoir lieu.

Cette annonce survient après le passage d'une émissaire américaine, Morgan Ortagus, à Jérusalem, sur fond de tensions croissantes entre Israël et le Liban.

Accusant le mouvement islamiste Hezbollah de violer le cessez-le-feu entré en vigueur il y a un an en se réarmant dans le sud du pays, l'armé israélienne a multiplié les frappes sur le sud du Liban la semaine dernière sur ce qu'elle a présenté comme des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Depuis plusieurs semaines, la presse israélienne multiplie les articles sur la possible imminence d'une nouvelle campagne militaire israélienne contre le Hezbollah au Liban.


Le pape appelle à «de nouvelles approches» au Moyen-Orient pour rejeter la violence

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  • Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage"
  • "Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix"

BEYROUTH: Le pape Léon XIV a appelé mardi, devant 150.000 personnes réunies pour une messe en plein air à Beyrouth, à "de nouvelles approches au Moyen-Orient" meurtri par les conflits, pour y faire prévaloir la paix.

Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage".

"Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix", a déclaré le souverain pontife.

Affirmant "prier spécialement pour le Liban bien-aimé", il a demandé "à la communauté internationale de ne ménager aucun effort pour promouvoir des processus de dialogue et de réconciliation" dans cette région meurtrie par les conflits.

La visite du chef de l'église catholique a donné un souffle d'espoir au Liban, qui a connu une guerre meurtrière avec Israël il y a un an et craint une nouvelle escalade malgré le cessez-le-feu.

Léon XIV a également appelé les dirigeants "dans tous les pays marqués par la guerre et la violence" à "écouter le cri" des "peuples qui appellent à la paix".

S'adressant aux "chrétiens du Levant, citoyens à part entière de ces terres", le pape leur a dit: "ayez du courage. Toute l'Église vous regarde avec affection et admiration".


Une plainte en France pour «entrave» au travail des reporters à Gaza

Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
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  • "Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination"
  • "Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse"

PARIS: Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza.

Ces faits pourraient selon ces organisations constituer des "crimes de guerre", pour lesquels le parquet national antiterroriste à Paris peut enquêter, dès lors qu'ils sont commis contre des Français.

"Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination dans un contexte international où les atteintes à la liberté de la presse sont devenues structurelles", soulignent les plaignants dans la centaine de pages de leur requête, rendue publique par franceinfo.

"Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse", a commenté Me Louise El Yafi, l'une des avocates à l'origine de la plainte.

Elle "souligne aussi l'insécurité croissante visant les journalistes français en Cisjordanie (...). Ces atteintes, en violation du droit international humanitaire, relèvent également de crimes de guerre", ajoute sa consoeur Me Inès Davau.

Un journaliste français travaillant pour plusieurs rédactions francophones, qui a tenu à garder l'anonymat, porte lui aussi plainte: il dénonce son "agression" par des colons lors d'un reportage dans les territoires occupés.

Reporters sans frontières (RSF) a décompté plus de 210 journalistes tués depuis le début des opérations militaires israéliennes à Gaza, en représailles à l'attaque du 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Depuis le début de la guerre, les autorités israéliennes ont empêché les journalistes de médias étrangers d'entrer de manière indépendante à Gaza, autorisant seulement au cas par cas une poignée de reporters à accompagner leurs troupes.

En France, plusieurs plaintes ont été déposées en lien avec le conflit. Elles visent notamment des soldats franco-israéliens d'une unité d'élite de l'armée israélienne, l'entreprise française d'armement Eurolinks ou encore des Franco-Israéliens qui se rendraient complices du crime de colonisation.

Suite à une plainte, le parquet national antiterroriste a aussi demandé à un juge d'instruction parisien d'enquêter pour "crimes de guerre" dans le dossier de la mort de deux enfants français dans un bombardement israélien à Gaza en octobre 2023.