Exposé à Angoulême, le making of de «  L'Arabe du futur  » de Riad Sattouf

Des visiteurs regardent les créations exposées par Riad Sattouf au Vaisseau Moebius lors du 51e Festival international de la bande dessinée d'Angoulême, à Angoulême, dans l'ouest de la France, le 24 janvier 2024. (AFP)
Des visiteurs regardent les créations exposées par Riad Sattouf au Vaisseau Moebius lors du 51e Festival international de la bande dessinée d'Angoulême, à Angoulême, dans l'ouest de la France, le 24 janvier 2024. (AFP)
Des visiteurs regardent les créations exposées par Riad Sattouf au Vaisseau Moebius lors du 51e Festival international de la bande dessinée d'Angoulême, à Angoulême, dans l'ouest de la France, le 24 janvier 2024. (AFP).
Des visiteurs regardent les créations exposées par Riad Sattouf au Vaisseau Moebius lors du 51e Festival international de la bande dessinée d'Angoulême, à Angoulême, dans l'ouest de la France, le 24 janvier 2024. (AFP).
Des visiteurs regardent les créations exposées par Riad Sattouf au Vaisseau Moebius lors du 51e Festival international de la bande dessinée d'Angoulême, à Angoulême, dans l'ouest de la France, le 24 janvier 2024. (AFP).
Des visiteurs regardent les créations exposées par Riad Sattouf au Vaisseau Moebius lors du 51e Festival international de la bande dessinée d'Angoulême, à Angoulême, dans l'ouest de la France, le 24 janvier 2024. (AFP).
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Publié le Jeudi 25 janvier 2024

Exposé à Angoulême, le making of de «  L'Arabe du futur  » de Riad Sattouf

  • L'exposition "L'Arabe du futur, œuvre-monde" sera montrée au Vaisseau Moebius, sur les bords de la Charente.
  • Une carte blanche est traditionnellement accordée au lauréat du Grand Prix couronné un an auparavant. Succès garanti pour celle-ci, vu la popularité immense de Riad Sattouf.

ANGOULEME: Comment est né "L'Arabe du futur"? Une exposition du Festival international de la bande dessinée d'Angoulême livre jusqu'au 5 mai quelques secrets de fabrication de ce best-seller du Franco-Syrien Riad Sattouf.

L'exposition "L'Arabe du futur, œuvre-monde" sera montrée au Vaisseau Moebius, sur les bords de la Charente.

Une carte blanche est traditionnellement accordée au lauréat du Grand Prix couronné un an auparavant. Succès garanti pour celle-ci, vu la popularité immense de Riad Sattouf.

Les chiffres de cette BD autobiographique parlent d'eux-mêmes: six tomes, 1.080 pages dans "l'édition intégrale" en un volume, 3,5 millions d'exemplaires vendus dans le monde, des traductions dans 23 langues.

"C'est une œuvre qui parle du monde, du temps, de l'Histoire, de la société, de la famille (...) Une œuvre gigogne qui en contient plein", explique la commissaire d'exposition, la journaliste Caroline Broué.

Dos au mur

Riad Sattouf a dû d'abord échouer avant de se lancer dans ce récit d'"une jeunesse au Moyen-Orient", le sous-titre de cette saga qui couvre les 34 premières années de sa vie.

C'était après son deuxième film, "Jacky au royaume des filles" en 2014, "un énorme four" selon ses propres mots.

"Ça me faisait peur de me lancer. Pourquoi? Parce qu'il y avait un truc très intime, familial", raconte-t-il dans un entretien filmé visible dans l'exposition. "Je me rendais bien compte que le cinéma, c'était un petit peu terminé. Et j'ai eu très peur de ne plus pouvoir faire de BD aussi. Que les éditeurs commencent à me dire: tiens, mais en fait, c'est pas terrible".

Dos au mur, sans autre projet, il se lance dans l'histoire de sa vie, au crayon et à l'encre de Chine. Les quatre premières planches du tome 1 (1978-1984) sont exposées à Angoulême.

Avec le papier, le procédé est assez lourd: crayonnage, encrage, lettrage, corrections à la gomme et au correcteur liquide blanc, mise en couleur, numérisation, transmission. Riad Sattouf comprend qu'il n'aura pas le temps, s'il veut que le livre paraisse vite. Très vite, il passe au numérique, avec tablette graphique, stylet et gomme électroniques.

Ce premier volet est écrit dans une certaine frénésie. "Je n'ai jamais autant travaillé de ma vie (...) Je me levais à six heures du mat', je crois, je me couchais à deux heures du mat'. Je dormais quatre heures...", se souvient le dessinateur.

« Subversif », « à part »

L'exposition offre un condensé de l'univers de l'auteur. Sa "double culture", entre la Bretagne de sa famille maternelle et la région d'Homs, aux portes du désert, berceau de sa famille paternelle. Ses modèles en bande dessinée, depuis l'illustrateur Gus Bofa au début du XXe siècle jusqu'à Moebius, Enki Bilal et Philippe Druillet, en passant par Hergé. Ses références d'adolescent des années 1990: des jeux vidéo sur Amiga et Atari, des musiques qui vont de Georges Brassens au trash metal, des films comme "Top Gun".

Sur ces références culturelles, "je n'ai pas eu besoin de poser de questions à Riad. Tout est dans +L'Arabe du futur+!", souligne la commissaire d'exposition.

Le public et la critique seront conquis par ce début brillant, où le père de Riad Sattouf emmène sa famille dans la Libye du colonel Kadhafi.

"Il y avait quelque chose de fou, de subversif, dans l'idée que l'Arabe puisse être lié avec le futur. (...) Pour le monde arabe, c'est un objet culturel tout à fait à part", estime la romancière franco-marocaine Leïla Slimani, dans une vidéo projetée dans l'exposition.

L'épilogue (1994-2011) est paru en français fin 2022. La bande dessinée reste entièrement à traduire en arabe. Mais, d'après Caroline Broué, "ça va venir".


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com