Le chef des Houthis affirme avoir lancé 250 drones et missiles contre Israël et des navires en mer Rouge

Un combattant houthi brandit un lance-roquettes lors d’un rassemblement de protestation contre les frappes américaines et de soutien aux Palestiniens de Gaza, près de Sanaa, au Yémen, le 25 janvier 2024 (Photo, Reuters).
Un combattant houthi brandit un lance-roquettes lors d’un rassemblement de protestation contre les frappes américaines et de soutien aux Palestiniens de Gaza, près de Sanaa, au Yémen, le 25 janvier 2024 (Photo, Reuters).
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Publié le Vendredi 26 janvier 2024

Le chef des Houthis affirme avoir lancé 250 drones et missiles contre Israël et des navires en mer Rouge

  • Le chef de la milice promet de poursuivre ses opérations jusqu’à ce que tous les habitants de Gaza aient accès à la nourriture et aux médicaments
  • Abdel Malek al-Houthi: L’escalade des États-Unis et du Royaume-Uni sera improductive et n’aura aucune incidence sur nos décisions ou nos positions

AL-MUKALLA: Abdel Malek al-Houthi, chef de la milice yéménite houthie, a révélé jeudi qu’elle avait lancé plus de 200 drones chargés d’explosifs et 50 missiles balistiques contre Israël et contre des navires depuis le début de ses frappes en mer Rouge, promettant de continuer malgré l’indignation de la communauté internationale.

M. Al-Houthi a assuré que les frappes des armées américaine et britannique sur les régions qu’elles contrôlent au Yémen ne les dissuaderaient pas de poursuivre leurs opérations en mer Rouge, affirmant que leurs attaques de missiles et de drones n’avaient pas d’incidence sur le commerce maritime international en mer Rouge, puisque 4874 navires avaient emprunté ce couloir commercial essentiel.

«Notre pays poursuivra ses opérations jusqu’à ce que tous les habitants de Gaza aient accès à la nourriture et aux médicaments, et que l’atrocité israélienne cesse (...) L’escalade des États-Unis et du Royaume-Uni sera improductive et n’aura aucune incidence sur nos décisions ou nos positions», a déclaré M. Al-Houthi lors d’un discours radiodiffusé. 

Il a une nouvelle fois exhorté ses partisans à manifester en grand nombre vendredi dans les rues de Sanaa et d’autres localités sous son contrôle pour condamner les attaques des États-Unis et du Royaume-Uni et manifester leur solidarité avec les habitants de Gaza.

Le discours du dirigeant houthi a été prononcé alors que ni l’UK Maritime Trade Operations ni le Commandement central des États-Unis n’ont signalé de nouveaux incidents en mer Rouge, à Bab Al-Mandab ou dans le golfe d’Aden jeudi, et que la milice yéménite n’a pas non plus revendiqué d’attaques de navires.

Depuis novembre, les Houthis se sont emparés d’un navire commercial et ont lancé plus de 25 attaques de drones et de missiles contre des navires commerciaux et militaires, alors qu’ils imposent un embargo sur tous les navires à destination d’Israël.

Les États-Unis et le Royaume-Uni ont répondu aux raids des Houthis en mer Rouge en lançant des dizaines de frappes sur des cibles militaires dans les territoires contrôlés par les Houthis. Les Houthis disent qu’ils veulent qu’Israël mette fin à son siège de Gaza.

Mercredi soir, le porte-parole militaire des Houthis, Yahiya Sarae, a indiqué que la milice avait tiré des missiles sur des contre-torpilleurs de la marine américaine qui escortaient deux navires commerciaux américains dans le golfe d’Aden et à Bab Al-Mandab. L’un des missiles a touché directement un navire de la marine et a forcé les deux navires commerciaux à faire demi-tour et à éviter d’entrer en mer Rouge.

Le Commandement central des États-Unis a précisé que les Houthis avaient tiré, mercredi après-midi, trois missiles balistiques sur le porte-conteneurs M/V Maersk Detroit, battant pavillon américain et exploité par les États-Unis, dans le golfe d’Aden. Deux missiles ont été interceptés et un autre a atterri dans l’eau.

Par ailleurs, les membres de la famille d’Abdel Wahab Qatran, un célèbre juge yéménite enlevé par les Houthis au début du mois à Sanaa, ont renouvelé leur demande aux Houthis de le libérer ou de leur permettre de lui téléphoner ou de le voir.

Mohammed, le fils de M. Qatran, est apparu dans une nouvelle vidéo mercredi, affirmant que son père était toujours détenu par les Houthis, et que ces derniers avaient refusé à plusieurs reprises de lui accorder le droit de le voir.

«Ils ne nous ont pas autorisés à lui rendre visite ni à lui donner ses vêtements», a-t-il confié. 

Le 2 janvier, après avoir assiégé sa maison à Sanaa et avoir brutalisé et temporairement arrêté sa famille, les Houthis ont enlevé M. Qatran, un juriste militant qui avait publiquement critiqué le gouvernement draconien des Houthis ainsi que leur incapacité à payer les fonctionnaires.

Les Houthis n’ont pas publié de déclaration officielle sur l’enlèvement, mais selon la famille de M. Qatran, la milice l’a accusé de consommer et de fabriquer de l’alcool.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: Netanyahu promet qu'Israël entrera dans Rafah, «avec ou sans accord» de trêve avec le Hamas

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis de remporter une « victoire totale » dans la guerre (Photo, Reuters).
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis de remporter une « victoire totale » dans la guerre (Photo, Reuters).
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  • «L'idée que nous allons arrêter la guerre avant d'avoir atteint tous nos objectifs est hors de question»
  • «Nous allons entrer dans Rafah et y éliminer les bataillons du Hamas, avec ou sans accord»

JÉRUSALEM: Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a promis mardi que l'armée israélienne entrerait dans Rafah, localité du sud de la bande de Gaza, qu'un accord de trêve pressenti soit conclu ou non avec le mouvement islamiste palestinien Hamas.

"L'idée que nous allons arrêter la guerre avant d'avoir atteint tous nos objectifs est hors de question. Nous allons entrer dans Rafah et y éliminer les bataillons du Hamas, avec ou sans accord (de trêve), afin d'obtenir une victoire totale", a déclaré M. Netanyahu, cité dans un communiqué publié par son cabinet, à des représentants de familles d'otages à 


Selon David Cameron, le Hamas doit accepter l’accord de trêve et être exclu de la direction de Gaza  

Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Cameron, a exhorté lundi le Hamas à accepter une offre de cessez-le-feu de quarante jours et la libération «potentielle de milliers» de prisonniers palestiniens en échange de la remise en liberté des otages israéliens. (Forum économique mondial)
Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Cameron, a exhorté lundi le Hamas à accepter une offre de cessez-le-feu de quarante jours et la libération «potentielle de milliers» de prisonniers palestiniens en échange de la remise en liberté des otages israéliens. (Forum économique mondial)
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  • Une délégation du Hamas est attendue lundi en Égypte, où elle devrait répondre à la dernière proposition de trêve à Gaza et de libération des otages
  • «Le monde ne connaîtra pas la tranquillité sans une paix permanente à Gaza. Je vous le dis très franchement», a affirmé le Premier ministre pakistanais

RIYAD: Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Cameron, a exhorté lundi le Hamas à accepter une offre de cessez-le-feu de quarante jours et la libération «potentielle de milliers» de prisonniers palestiniens en échange de la remise en liberté des otages israéliens.

S’exprimant lors d’une réunion spéciale du Forum économique mondial à Riyad, l’ancien Premier ministre britannique a déclaré que le groupe militant palestinien avait reçu «une offre très généreuse de cessez-le-feu soutenu de quarante jours, ainsi que la libération de milliers de prisonniers palestiniens potentiels, en échange de la libération de ces otages».

Une délégation du Hamas est attendue lundi en Égypte, où elle devrait répondre à la dernière proposition de trêve à Gaza et de libération des otages, dans le cadre d’une guerre qui dure dans l’enclave depuis sept mois environ et qui a éclaté après que des militants ont tué près de 1 200 personnes dans le sud d’Israël le 7 octobre.

«J’espère que les dirigeants du Hamas accepteront cet accord. À vrai dire, tous les regards devraient être rivés sur eux aujourd’hui et toute la pression mondiale exercée pour leur demander d’accepter cet accord», a soutenu M. Cameron. Ce dernier a jouté que la proposition conduirait à «l’arrêt des combats, tant souhaité par nous tous».

L’Égypte, le Qatar et les États-Unis tentent depuis des mois de négocier un accord entre Israël et le Hamas, mais, ces derniers jours, une certaine effervescence diplomatique semble suggérer un nouvel élan vers l’arrêt des hostilités.

Le ministre britannique des Affaires étrangères a déclaré qu’un changement radical de mentalité était nécessaire, tant du côté israélien que palestinien, pour que l’État palestinien puisse voir le jour.

Pour que naisse un «horizon politique en faveur d’une solution à deux États», avec une Palestine indépendante coexistant avec Israël, «les responsables du 7 octobre et la direction du Hamas devront quitter Gaza et il faudra démanteler les infrastructures du groupe terroriste à Gaza», a-t-il indiqué.

«Il faudrait garantir un avenir politique pour le peuple palestinien, mais assurer à tout prix également la sécurité d’Israël. Ces deux objectifs doivent aller de pair», a-t-il ajouté.

Le Premier ministre pakistanais, Shehbaz Sharif, qui a rejoint Cameron au sein du panel, a évoqué ce que les décideurs politiques devaient faire pour dynamiser la croissance mondiale. Il est même allé plus loin et a déclaré que, sans paix, le monde ne pourrait se concentrer sur le développement économique.

«Je tiens à être très clair: le monde ne connaîtra pas la tranquillité sans une paix permanente à Gaza. Je vous le dis très franchement», a-t-il insisté.

M. Sharif a précisé que le conflit entre la Russie et l’Ukraine avait déjà mis en garde contre l’incidence du conflit sur la croissance. Selon lui, cette guerre a provoqué une montée en flèche des prix des produits de première nécessité, exacerbé l’inflation et entraîné des répercussions sur les importations ainsi que sur les exportations de produits alimentaires et de matières premières.

Le ministre saoudien de l’Économie et de la Planification, Faisal Alibrahim, a fait écho aux propos du dirigeant pakistanais. Il a fait savoir que les niveaux de croissance économique actuels étaient inférieurs à ceux qui étaient souhaités. Il a ajouté qu’une productivité accrue et une collaboration mondiale étaient indispensables pour améliorer la situation.

«La productivité doit augmenter. Nous devons nous concentrer sur les outils et sur les interventions qui nous aideront à accroître notre productivité», a-t-il souligné.

«Ensuite, la question est de savoir si nous préférons la collaboration ou la fragmentation. Un monde plus fragmenté est un monde à faible croissance et la fragmentation entraîne des coûts élevés. Sans collaboration, nous ne pouvons atteindre des taux de croissance plus élevés pour l’économie mondiale.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Blinken se rend en Jordanie pour discuter de l'aide humanitaire à Gaza

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken salue alors qu'il monte à bord d'un avion alors qu'il part pour la Jordanie dans le cadre de la dernière opération diplomatique à Gaza, dans la capitale saoudienne Riyad (Photo, AFP).
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken salue alors qu'il monte à bord d'un avion alors qu'il part pour la Jordanie dans le cadre de la dernière opération diplomatique à Gaza, dans la capitale saoudienne Riyad (Photo, AFP).
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  • En Jordanie, le chef de la diplomatie américaine doit rencontrer le roi Abdallah II et son homologue jordanien, Ayman Safadi
  • Malgré des critiques à l'étranger et la colère grandissante sur les campus universitaires américains, l'administration du président Joe Biden soutient Israël dans sa campagne contre le Hamas

RIYAD: Le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, se rend mardi en Jordanie pour discuter des moyens d'accroître l'aide humanitaire à la bande de Gaza, et remercier discrètement le royaume pour son aide lors de l'attaque iranienne sans précédent contre Israël à la mi-avril.

M. Blinken s'est envolé dans la matinée pour Amman après s'être entretenu avec les dirigeants des pays arabes du Golfe à Ryad, en Arabie saoudite, dans le cadre de sa septième tournée dans la région depuis le début de la guerre le 7 octobre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.

En Jordanie, le chef de la diplomatie américaine doit rencontrer le roi Abdallah II et son homologue jordanien, Ayman Safadi, ainsi que Sigrid Kaag, la coordinatrice humanitaire de l'ONU pour la bande de Gaza.

M. Blinken se rendra ensuite en Israël où il abordera les négociations en cours visant à instaurer une trêve dans la bande de Gaza et obtenir une libération des otages qui y sont retenus depuis le 7 octobre.

Colère grandissante  

Malgré des critiques à l'étranger et la colère grandissante sur les campus universitaires américains, l'administration du président Joe Biden soutient Israël dans sa campagne contre le Hamas, tout en exhortant son proche allié à faire plus pour protéger les civils.

"Le président Biden a insisté pour qu'Israël prenne des mesures spécifiques, concrètes et mesurables, afin de mieux répondre aux souffrances humanitaires, aux dommages causés aux civils et à la sécurité des travailleurs humanitaires à Gaza", a affirmé M. Blinken à ses homologues du Golfe à Ryad.

"Nous avons constaté des progrès mesurables au cours des dernières semaines, notamment l'ouverture de nouveaux points de passage, une augmentation du volume des livraisons d'aide vers Gaza et à l'intérieur de Gaza, et la construction du couloir maritime américain, qui sera ouvert dans les semaines à venir", a-t-il déclaré.