Nouvelle attaque des rebelles Houthis contre des navires au large du Yémen

Un camion passe devant des conteneurs portant le logo du géant danois du transport maritime Maersk, empilés dans une station de transbordement de l'ouest de l'Allemagne, le 23 janvier 2024 (Photo, AFP).
Un camion passe devant des conteneurs portant le logo du géant danois du transport maritime Maersk, empilés dans une station de transbordement de l'ouest de l'Allemagne, le 23 janvier 2024 (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 26 janvier 2024

Nouvelle attaque des rebelles Houthis contre des navires au large du Yémen

  • Cette nouvelle attaque est intervenue après des frappes des forces américaines avant l'aube contre des positions des Houthis
  • Selon un porte-parole de la Maison Blanche à Washington, John Kirby, les rebelles ont tiré «trois missiles contre deux navires»

SANAA: Les rebelles yéménites Houthis ont tiré mercredi des missiles contre deux navires américains au large du Yémen, les forçant à rebrousser chemin, sur fond de multiplication de ces attaques et des frappes de représailles des Etats-Unis.

Cette nouvelle attaque est intervenue après des frappes des forces américaines avant l'aube contre des positions des Houthis au Yémen, où les rebelles en guerre contre le pouvoir depuis 2014 contrôlent de vastes territoires.

Selon un porte-parole de la Maison Blanche à Washington, John Kirby, les rebelles ont tiré "trois missiles contre deux navires" de la filiale américaine du géant danois du transport maritime Maersk, dont deux ont été interceptés par un navire militaire américain et un a manqué sa cible.

Il a averti que les Etats-Unis continueraient à "faire le nécessaire pour protéger" le transport maritime en mer Rouge, dans le détroit de Bab el-Mandeb et dans le Golfe d'Aden, situés au large du Yémen, pays pauvre de la péninsule arabique.

Maersk a confirmé que deux bateaux de sa filiale américaine qui transitaient dans le détroit pour se rendre en mer Rouge avaient rebroussé chemin après des explosions à proximité.

Le Maersk Detroit et le Maersk Chesapeake étaient escortés par l'US Navy quand ils ont entendu les explosions, a indiqué la société dans un communiqué, précisant que la cargaison et l'équipage n'avaient pas été touchés.

"La marine américaine a fait faire demi-tour aux deux navires et les escorte jusqu'au golfe d'Aden", a ajouté le géant danois.

L'agence de sécurité maritime britannique (UKMTO) a elle aussi fait état d'une "explosion à environ 100 mètres" d'un navire, à 50 milles au sud du port yéménite de Mokha (sud).

«Protéger» le trafic maritime

Dans un communiqué sur X, les Houthis, proches de l'Iran, ennemi juré des Etats-Unis, ont revendiqué l'attaque.

Ils ont fait état d'un "affrontement avec des navires de guerre américains qui assuraient la protection de deux navires commerciaux américains dans le golfe d'Aden et à Bab al-Mandab", affirmant avoir "ciblé avec des missiles balistiques un navire de guerre".

A New York, l'ONU a annoncé que les Houthis avaient donné un mois aux Nations unies pour que leurs employés de nationalité britannique et américaine quittent les zones sous leur contrôle au Yémen, après des frappes menées Washington et Londres sur les positions des rebelles.

Depuis novembre, les Houthis disent viser les navires en mer Rouge et dans le golfe d'Aden qu'ils estiment liés à Israël, en "solidarité" avec les Palestiniens à Gaza, en proie à la guerre entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste Hamas.

Environ 12% du commerce maritime mondial passe normalement par le détroit de Bab el-Mandeb, qui contrôle l'accès au sud de la mer Rouge, mais depuis le début des attaques des Houthis, le nombre de conteneurs a chuté de 70%, selon les experts maritimes.

Face à la multiplication des attaques, les Américains, parfois avec leur allié britannique, ont lancé depuis le début janvier des frappes contre des positions Houthis au Yémen afin de "protéger" le trafic maritime des attaques des Houthis proches de l'Iran.

Mercredi avant l'aube, les forces américaines "ont frappé deux missiles anti-navire des Houthis qui étaient dirigés vers le sud de la mer Rouge et étaient prêts à être tirés", selon le Commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom).

Une délégation des rebelles yéménites en visite à Moscou

Une délégation de Houthis a discuté jeudi, lors d'une visite à Moscou, de la "nécessité d'intensifier les efforts pour faire pression" sur les Etats-Unis et Israël pour mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza, selon un porte-parole de ces rebelles yéménites.

Le porte-parole des Houthis, Mohammed Abdelsalam, a écrit sur X (anciennement Twitter) que sa délégation avait rencontré dans l'après-midi à Moscou le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov.

Les deux parties ont discuté de la "nécessité d'intensifier les efforts internationaux pour exercer une pression sur les Etats-Unis et Israël afin de mettre fin" à la guerre dans la bande de Gaza et d'"acheminer de l'aide humanitaire plutôt que de militariser la mer Rouge", a dit M. Abdelsalam.

De son côté, le ministère russe des Affaires étrangères a "fortement condamné" les frappes américaines et britanniques lors des discussions avec les Houthis, estimant qu'elles étaient "capables de déstabiliser la situation régionale".

Livraisons de gaz menacées

Les rebelles ont menacé de riposter à chaque frappe américaine, faisant craindre une dangereuse escalade.

Les Houthis font partie de ce que l'Iran présente comme "l'axe de la résistance" face à Israël qui réunit dans la région des groupes comme le Hezbollah libanais, le Hamas et d'autres factions en Irak et en Syrie.

A Doha, la compagnie nationale QatarEnergy a affirmé que ses livraisons de gaz naturel liquéfié (GNL) pourraient être retardées par la multiplication des attaques des Houthis.

Mi-janvier, le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, dont le pays est l'un des plus grands producteurs de GNL au monde, a qualifié les attaques en mer Rouge d'"escalade la plus dangereuse" dans la région en raison de l'impact sur le commerce mondial.


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La solution à deux États, "clé de la stabilité régionale", déclare le ministre saoudien des Affaires étrangères à l’ONU

Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
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  • Le prince Faisal a déclaré que la paix régionale doit commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien
  • Le prince Faisal affirme qu'aucune relation ne sera établie avec Israël avant la création de l'État palestinien

NEW YORK: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal ben Farhane, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à deux États dans le cadre du conflit israélo-palestinien constituait « la clé de la stabilité régionale ».

S’exprimant à l’ouverture d’une conférence internationale de haut niveau sur le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux États, qui s’est tenue lundi au siège des Nations Unies, Faisal ben Farhane a souligné :

« Le Royaume considère que la solution à deux États est essentielle à la stabilité régionale. La conférence de New York constitue une étape charnière vers la concrétisation de cette solution. »

Faisal ben Farhane a réaffirmé que la paix dans la région devait commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien. Il a salué l’intention du président français Emmanuel Macron de reconnaître officiellement un État palestinien en septembre.

« Assurer la sécurité, la stabilité et la prospérité pour tous les peuples de la région passe d’abord par la justice envers le peuple palestinien, en lui permettant d’exercer ses droits légitimes, au premier rang desquels la création d’un État indépendant dans les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale », a-t-il déclaré.

Il a présenté l’Initiative de paix arabe comme le cadre fondamental pour toute solution juste et globale.

Le ministre a également appelé à une cessation immédiate de la catastrophe humanitaire à Gaza, et a confirmé que l’Arabie saoudite et la France avaient facilité le transfert de 300 millions de dollars de la Banque mondiale vers la Palestine.

Faisal ben Farhane a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts auprès de plusieurs pays afin d’obtenir une reconnaissance internationale de l’État de Palestine.

Il a catégoriquement rejeté toute idée de conditionner cette reconnaissance à un veto israélien, et a réaffirmé qu’aucune relation ne serait établie avec Israël avant la création d’un État palestinien.

Le ministre a exprimé son soutien aux efforts de réforme de l’Autorité palestinienne, et a noté que le président américain Donald Trump pourrait jouer un rôle majeur dans la résolution des conflits régionaux.

Faisal ben Farhane a également annoncé la signature, prévue mardi, de plusieurs protocoles d’accord avec différents secteurs palestiniens, dans le but de les renforcer.

Il a conclu en soulignant l’importance de maintenir l’élan diplomatique et la coordination internationale pour parvenir à une solution à deux États viable et pacifique.

Le coprésident de la conférence, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, a abondé dans le même sens, déclarant à la presse que d'autres pays pourraient reconnaître la Palestine dans les mois à venir.

« La France affirme le droit du peuple palestinien à la souveraineté sur ses terres », a-t-il affirmé.

Il a ajouté : « D’autres États pourraient reconnaître la Palestine dès septembre. La conférence sur la solution à deux États constitue une étape décisive dans sa mise en œuvre. Des engagements historiques seront pris. Le ciblage des civils à Gaza est inacceptable ; la guerre dans la bande dure depuis trop longtemps et doit cesser. »

Il a insisté sur le rôle de la communauté internationale pour transformer ce cadre en réalité concrète.

« Nous devons œuvrer pour faire de la solution à deux États une réalité tangible », a-t-il déclaré. « Qui répond aux aspirations légitimes du peuple palestinien. Nous avons enclenché une dynamique irréversible vers une solution politique au Moyen-Orient. »

Lors de la première session, le Premier ministre palestinien Mohammad Mustafa a salué la tenue de la conférence, qu’il a qualifiée d’opportunité cruciale pour la paix.

« La solution à deux États est une opportunité historique pour toutes les parties », a-t-il déclaré. « Nous sommes reconnaissants à l’Arabie saoudite et à la France pour avoir organisé cette conférence historique. »

Il a ajouté que la conférence envoyait un message clair de soutien international au peuple palestinien :

« La conférence sur la solution à deux États confirme au peuple palestinien que le monde est à ses côtés. »

Mohammad Mustafa a également appelé à l’unité politique entre la Cisjordanie et la bande de Gaza, exhortant le Hamas à déposer les armes en faveur d’un contrôle par l’Autorité palestinienne :

« Nous devons œuvrer à l’unification de la Cisjordanie et de Gaza. Nous appelons le Hamas à remettre ses armes à l’Autorité palestinienne », a-t-il déclaré.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com