2021 démarre comme elle a terminé, sous les auspices sombres du virus

«Je suis plus optimiste que jamais (...) nous avons les équipes les plus efficaces au monde», avait aussi déclaré la veille le démocrate qui prendra ses fonctions le 20 janvier (Photo, AFP).
«Je suis plus optimiste que jamais (...) nous avons les équipes les plus efficaces au monde», avait aussi déclaré la veille le démocrate qui prendra ses fonctions le 20 janvier (Photo, AFP).
Au Brésil, Rio de Janeiro accueille généralement l'une des plus grandes fêtes du Nouvel An au monde, mais les autorités ont annulé les festivités cette année alors que Covid-19 ravageait le pays (Photo, AFP).
Au Brésil, Rio de Janeiro accueille généralement l'une des plus grandes fêtes du Nouvel An au monde, mais les autorités ont annulé les festivités cette année alors que Covid-19 ravageait le pays (Photo, AFP).
Le bal du réveillon du Nouvel An tombe dans un Times Square presque vide le 1er janvier 2021, à New York (Photo, AFP).
Le bal du réveillon du Nouvel An tombe dans un Times Square presque vide le 1er janvier 2021, à New York (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Samedi 02 janvier 2021

2021 démarre comme elle a terminé, sous les auspices sombres du virus

  • Une partie des difficultés tient au nombre relativement faible de commandes effectuées par l'UE pour ses 27 pays membres
  • En attendant, la pandémie a fait au moins 1 820 970 morts dans le monde pour plus de 83 millions de personnes contaminées.

WASHINGTON: 2021 commence sous de mauvais auspicesles Etats-Unis ont franchi vendredi le cap des 20 millions de cas recensés de Covid-19 et les campagnes de vaccination enregistrent des retards dans de nombreux pays, repoussant l'embellie tant attendue en cette nouvelle année.

La flambée de l'épidémie ne donne aucun signe de ralentissement au sein de la première puissance mondiale, pays le plus endeuillé avec plus de 346 400 morts du virus

Les Etats-Unis avaient atteint la barre des 10 millions de cas détectés le 9 novembre. Le rythme des nouvelles infections s'est emballé depuis: le pays a passé la barre des 19 millions dimanche, l'équivalent de la population de l'Etat de New York.

Ce spectaculaire rebond de l'épidémie depuis l'automne a été aggravé par les déplacements de millions d'Américains pour la grande fête familiale de Thanksgiving fin novembre et les réjouissances de fin d'année, malgré les nombreux appels des autorités à rester chez soi. 

Les espoirs d'une éradication de la maladie nourris par l'arrivée des vaccins ont de leur côté été refroidis par la lenteur de la campagne de vaccination américaine, plombée par des difficultés logistiques et des hôpitaux débordés.  

Seuls 2,8 millions d'Américains avaient reçu vendredi la première dose de leur vaccin contre le Covid-19, loin de l'objectif affiché par l'administration Trump, de 20 millions de personnes vaccinées d'ici la fin de l'année. 

Un retard déploré par le président élu Joe Biden, qui s'est toutefois montré déterminé à accélérer la cadence. «Soyons clairs: l'administration Biden-Harris ne va pas ménager ses efforts pour faire en sorte que les gens soient vaccinés», a-t-il assuré vendredi. 

«Je suis plus optimiste que jamais (...) nous avons les équipes les plus efficaces au monde», avait aussi déclaré la veille le démocrate qui prendra ses fonctions le 20 janvier. 

Célébrations en sourdine

Les campagnes de vaccination font aussi l'objet de critiques en Europe. Des médecins allemands ont déploré que le personnel hospitalier ne soit pas prioritaire dans leur pays. En France, c'est la lenteur du processus qui alarme.

Une partie des difficultés tient au nombre relativement faible de commandes effectuées par l'UE pour ses 27 pays membres, avec un contrat signé seulement en novembre, plus tard que d'autres pays.

La société allemande BioNTech a expliqué prévoir d'augmenter rapidement en Europe la production de son vaccin développé avec son partenaire américain Pfizer, afin d'y combler un «manque» en l'absence d'autres vaccins approuvés.

BioNTech compte notamment faire tourner dès février une nouvelle unité de fabrication à Marburg en Allemagne.

En attendant, la pandémie a fait au moins 1 820 970 morts dans le monde pour plus de 83 millions de personnes contaminées. 

En conséquence les festivités du Nouvel An se sont faites discrètes cette année, marquée en grande partie par des célébrations virtuelles. A Paris, l'avenue des Champs-Elysées, habituellement noire de monde le 31 décembre, est restée vide, à l'exception de rares véhicules ou livreurs à vélo.

Le couvre-feu a été globalement respecté à travers la France à part plusieurs fêtes clandestines et surtout une immense rave-party en Bretagne (ouest) qui a rassemblé jusqu'à 2 500 personnes venues de tout le pays et de l'étranger.

A New York, où Times Square déborde habituellement de gens euphoriques sous une pluie de confettis, le quartier de Manhattan était bouclé. Au Brésil, les festivités ont été annulées à Rio de Janeiro, qui accueille habituellement l’une des plus grandes fêtes du Nouvel An au monde. 

La mutation se propage 

Malgré ces précautions de nombreux pays craignent un nouvel embrasement passé le réveillon.  

En Russie, le président Vladimir Poutine a reconnu dans son discours de vœux pour la nouvelle année qu'une deuxième vague d'infections frappait la nation. «Malheureusement, l'épidémie n'a pas encore été complètement arrêtée. La lutte contre l'épidémie ne s'arrête pas une minute», a-t-il déclaré. 

Le président français Emmanuel Macron s'est lui voulu rassurant en exprimant son «espoir» pour 2021 avec le vaccin, tout en avertissant que les premiers mois de l’année seraient «difficiles», avec une épidémie qui pèsera «au moins jusqu’au printemps».

Pour endiguer une potentielle flambée, le couvre-feu sera avancé de 20H à 18H dans quinze départements de la partie Est de la France dès samedi a indiqué le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal.

«Le virus continue à circuler en France (...) avec une disparité entre les territoires», a-t-il expliqué. 

L'inquiétude est d'autant plus grande que le variant britannique du virus, considéré comme plus contagieux que la souche d'origine, continue à se propager sur la planète. 

Il a été détecté pour la première fois cette semaine aux Etats-Unis dans le Colorado, la Californie et désormais la Floride. Mais le célèbre immunologue américain Anthony Fauci a assuré «ne pas être surpris» ni particulièrement inquiet, estimant qu'elle circulait déjà «probablement dans d'autres Etats».

La souche mutante britannique a aussi été repérée en Turquie a annoncé vendredi le ministre turc de la Santé Fahrettin Koca, chez 15 personnes ayant récemment voyagé au Royaume-Uni. Les vols en provenance du Royaume-Uni ont été suspendus jusqu'à nouvel ordre. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.