L'Italie accueille un sommet pour l'Afrique pour y présenter son «new deal»

Des accords énergétiques en échange de l'arrêt des migrations: Giorgia Meloni dévoile ce week-end aux pays africains son "new deal" (Photo, AFP).
Des accords énergétiques en échange de l'arrêt des migrations: Giorgia Meloni dévoile ce week-end aux pays africains son "new deal" (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 29 janvier 2024

L'Italie accueille un sommet pour l'Afrique pour y présenter son «new deal»

  • Mme Meloni doit présenter son «plan Mattei», du nom d'Enrico Mattei, fondateur de l'Eni
  • La cheffe du gouvernement italien espère faire de l'Italie un pont entre l'Europe et l'Afrique

ROME: L'Italie accueille lundi à Rome un sommet des dirigeants africains où la Première ministre Giorgia Meloni doit dévoiler des accords énergétiques en échange d'une coopération accrue en matière de migrations, une approche "d'égal à égal" qui peine à convaincre ses détracteurs.

Enjeu de cette conférence: le dévoilement du "plan Mattei", du nom d'Enrico Mattei, fondateur de l'Eni (le géant énergétique public italien), qui, dans les années 1950, préconisait un rapport de coopération avec les pays africains, en les aidant à développer leurs ressources naturelles.

L'Italie, qui préside cette année le G7, s'est engagée à faire du développement de l'Afrique un thème central de son mandat, en partie pour accroître son influence sur un continent où des puissances telles que la Chine, la Russiehttps://arab.news/y43z9, la Turquie, l'Inde et le Japon ont accru leur poids politique.

Des représentants de plus de 25 pays sont attendus au Sénat, aux côtés des représentants des agences des Nations unies, ainsi que d'institutions internationales comme le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale et le Programme alimentaire mondial (PAM) de l'ONU.

Sont notamment annoncés les présidents de la commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, de la Tunisie, Kais Saied, du Sénégal, Macky Sall, mais aussi des Comores, de la République du Congo, de l'Erythrée, du Ghana, du Kenya, de la Mauritanie, du Mozambique et du Zimbabwe. D'autres, comme l'Algérie, le Tchad, l'Egypte et la RDC, ont dépêché des ministres.

Ce sommet se tient après le retrait de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) du Burkina Faso, du Mali et du Niger, où des militaires ont pris le pouvoir par la force.

Ces trois pays ne seront pas représentés au sommet de Rome, qui s'achèvera lundi soir.

Les présidents des institutions européennes, Ursula von der Leyen (Commission), Charles Michel (Conseil européen) et Roberta Metsola (Parlement) sont également attendus.

Les délégués ont commencé à arriver lundi matin, accueillis par le chef de la diplomatie italienne, Antonio Tajani, puis par Giorgia Meloni, selon des journalistes de l'AFP.

Rome espère impliquer tous ces acteurs internationaux dans la mise en place de son plan sur des axes de développement aussi variés que l'éducation, les systèmes de santé ou l'eau.

Mais des experts avancent que l'Italie pourrait avoir du mal à obtenir le soutien de l'Union européenne qui a déjà présenté un plan d'aide à l'Afrique de 150 milliards d'euros en 2022.

Réadmission de migrants 

Arrivée au pouvoir en 2022 sur un programme anti-migrants, la cheffe du gouvernement italien espère faire de l'Italie un pont entre l'Europe et l'Afrique, en assurant à la première de nouvelles voies d'approvisionnement en ressources énergétiques et à la seconde des investissements massifs.

Pour le moment, le gouvernement italien, qui a réduit son aide bilatérale au développement l'an dernier (hors Libye), a fléché 2,8 millions d'euros par an entre 2024 et 2026 au titre du plan Mattei, dont on ne connaît pas ni le montant ni les modalités.

En réalité, selon le quotidien Corriere della Sera, Rome pourrait affecter quatre milliards d'euros à ce plan au cours des cinq à sept prochaines années, dans l'agro-industrie, le transport et les infrastructures - et surtout l'énergie.

Mme Meloni souhaite capitaliser sur la demande des autres pays européens qui cherchent à réduire leur dépendance au gaz russe à la suite de l'invasion de l'Ukraine par Moscou en février 2022.

La France et la Chine en 2021, puis la Russie en 2023, ont également organisé des sommets avec l'Afrique.

Une quarantaine d'organisations de la société civile africaine ont dit craindre que l'objectif de ce plan ne soit simplement "d'accroître l'accès de l'Italie au gaz fossile africain au profit de l'Europe et de renforcer le rôle des entreprises italiennes dans l'exploitation des ressources naturelles et humaines de l'Afrique".

A l'échelle des migrations, le plan Mattei prévoit de s'attaquer aux facteurs dits "incitatifs" et de persuader les pays d'origine de signer des accords de réadmission pour les migrants déboutés.

Malgré les engagements de la dirigeante italienne à stopper les bateaux en provenance d'Afrique du Nord, les débarquements en Italie ont fortement augmenté depuis son entrée en fonction, passant de quelque 105.000 migrants en 2022 à près de 158.000 en 2023.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.