Washington donne son feu vert aux F-16 réclamés par la Turquie

Le président américain Joe Biden (Photo, AFP).
Le président américain Joe Biden (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 27 janvier 2024

Washington donne son feu vert aux F-16 réclamés par la Turquie

  • Les Etats-Unis ont attendu pour ce faire que les instruments de ratification par la Turquie de l'adhésion suédoise à l'Otan soient physiquement déposés à Washington
  • Le président turc Recep Tayyip Erdogan a mené un bras de fer exigeant d'abord de la Suède une série de réformes

WASHINGTON: Mettant fin à des mois de tractations, le gouvernement américain a donné vendredi son feu vert à la vente d'avions de chasse F-16 à la Turquie, pour un montant de 23 milliards de dollars, dans la foulée de la ratification par Ankara de l'adhésion de la Suède à l'Otan.

La vente prévoit l'acquisition par la Turquie de 40 nouveaux F-16 et par la Grèce de 40 F-35 pour un montant de 8 milliards de dollars, a fait savoir le département d'Etat vendredi.

Ce dernier a formellement notifié, comme l'exige la loi américaine, le Congrès de cette double vente vendredi en fin de journée.

Les Etats-Unis ont attendu pour ce faire que les instruments de ratification par la Turquie de l'adhésion suédoise à l'Otan soient physiquement déposés à Washington, a précisé un responsable américain s'exprimant sous couvert d'anonymat, témoignant du caractère ultra-sensible des négociations qui ont prévalu à cet accord.

En tant que dépositaires du Traité de l'Atlantique nord, tous les instruments de ratification doivent être déposés dans la capitale fédérale, qui accueillera en juillet un sommet pour les 75 ans de l'Alliance atlantique.

La loi américaine exige par ailleurs que le Congrès soit notifié de toute vente d'armement américain à un gouvernement étranger.

L'affaire des F-16 pour la Turquie, qui en a besoin pour moderniser sa force aérienne, est l'histoire d'une longue saga qui a émaillé les discussions entre les Etats-Unis et la Turquie dans le sillage de la candidature suédoise à l'Alliance atlantique.

Le Parlement turc a approuvé mardi l'adhésion de Stockholm, mettant fin à 20 mois de tractations qui ont testé la patience des alliés occidentaux d'Ankara, désireux de faire front uni face à Moscou dans le contexte de l'invasion de l'Ukraine.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a mené un bras de fer exigeant d'abord de la Suède une série de réformes et posant ensuite comme condition cette vente simultanée d'avions F-16 américains.

Pour satisfaire les exigences d'Ankara, la Suède a réformé sa Constitution et adopté une nouvelle loi antiterroriste, la Turquie accusant la Suède de mansuétude envers des militants kurdes réfugiés sur son sol, considérés pour certains comme terroristes par Ankara.

La Suède avait annoncé en mai 2022, dans la foulée de l'invasion russe de l'Ukraine en février, sa candidature à l'Otan, en même temps que la Finlande, devenue en avril le 31e membre de l'organisation.

Intense séquence 

Si le gouvernement américain a toujours été favorable à la vente de F-16 à la Turquie, des élus au Congrès notamment démocrates s'y étaient opposés et bloquaient le dossier arguant du bilan négatif des droits de l'homme en Turquie et des tensions avec la Grèce.

Et ils avaient directement liés ce contrat à la ratification turque.

De ce fait, l'administration Biden s'était retenue jusqu'à ce vendredi d'en notifier le Congrès.

L'influent président démocrate de la commission des Affaires étrangères du Sénat, Ben Cardin, a fait part, dans un communiqué diffusé vendredi soir, de son accord pour la vente, soulignant n'avoir "pas pris cette décision à la légère".

Le Congrès a le pouvoir de la bloquer en votant une résolution conjointe mais personne ne s'y attend, la condition de la ratification de l'adhésion suédoise étant à présent levée.

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a mené une intense séquence diplomatique entre Athènes et Ankara pour obtenir cet accord, allant jusqu'à répéter par trois fois au président turc lors d'un déplacement à Ankara juste après le séisme en février 2023, qu'il n'y aurait pas d'avions sans ratification, selon le responsable.

L'accord a nécessité au préalable qu'Athènes s'engage à ne pas faire obstruction à la vente, et Athènes se voit accorder de façon simultanée des F-35 plus perfectionnés.

Grèce: Mitsotakis se félicite du feu vert américain à la vente des F-35 à Athènes

Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis s'est félicité samedi du feu vert de Washington à la vente d'avions de chasse F-35 à la Grèce, une décision du gouvernement américain qui a également annoncé la vente d'avions de chasse F-16 à la Turquie voisine.

"Aujourd'hui est un jour important pour notre défense nationale et pour la diplomatie grecque", "la Grèce est officiellement sur la bonne voie pour acquérir jusqu'à 40 avions de combat F-35 de dernière génération", s'est félicité Kyriakos Mitsotakis dans un communiqué.

Le Premier ministre grec a indiqué avoir reçu une lettre du secrétaire d'État américain Antony Blinken sur ce sujet qui prouve "la profondeur stratégique des relations gréco-américaines".

Dans la foulée de la ratification par Ankara cette semaine de l'adhésion de la Suède à l'Otan, le département d'Etat a formellement notifié, comme l'exige la loi américaine, le Congrès la vente à la Grèce et à la Turquie des avions de chasse, mettant fin à de longues tractations.

Outre les F-35, la Grèce "acquiert gratuitement un très grand nombre d'équipements qui renforcent de manière décisive les trois branches des forces armées, ainsi que les garde-côtes grecs", a souligné Kyriakos Mitsotakis.

Il s'agit de frégates, d'avions de transport C-130, de chars et de véhicules blindés, mais aussi de nombreux autres équipements de défense, selon le Premier ministre.

La Grèce cherche à acheter aux États-Unis depuis longtemps des jets F-35 plus perfectionnés dans le cadre de sa politique de défense face à la Turquie voisine avec laquelle elle entretient souvent des relations tendues.

Athènes avait vivement contesté la possible vente d'avions de combat américains F-16 à Ankara en raison des différends territoriaux qui l'opposent depuis longtemps à la Turquie dans la région de la Méditerranée orientale, riche en ressources énergétiques.

 

Athènes avait vivement contesté la vente d'avions de combat F-16 à Ankara en raison des différends territoriaux qui l'opposent depuis longtemps à la Turquie dans la région de la Méditerranée orientale, riche en ressources énergétiques.

Ce nouvel élargissement de l'Otan n'est cependant pas tout à fait terminé.

Il reste à la Hongrie de ratifier l'adhésion suédoise malgré les promesses de Budapest qu'elle ne serait pas le dernier pays à donner son feu vert.

"Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a une fois de plus montré qu'il était le membre le moins fiable de l'Otan", a déploré le sénateur Ben Cardin.

A Washington, on dit s'attendre à ce que cela prenne encore quelques semaines mais que la Hongrie s'est engagée à aller de l'avant, ce qui permet d'envisager une cérémonie de levée de drapeaux lors d'une prochaine ministérielle de l'Otan, à son siège de Bruxelles en avril.


Rubio promet un soutien "indéfectible" à Israël, avant une visite à Doha

Le secrétaire d'État américain Marco Rubio et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu visitent le Mur occidental, le lieu de prière le plus sacré du judaïsme, dans la vieille ville de Jérusalem. (AP)
Le secrétaire d'État américain Marco Rubio et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu visitent le Mur occidental, le lieu de prière le plus sacré du judaïsme, dans la vieille ville de Jérusalem. (AP)
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  • En visite à Jérusalem, le secrétaire d’État Marco Rubio a réaffirmé le soutien « indéfectible » des États-Unis à Israël dans sa guerre contre le Hamas à Gaza
  • Alors que les offensives israéliennes se poursuivent, causant de lourdes pertes civiles à Gaza, les critiques internationales s’intensifient

Jérusalem: Le secrétaire d'Etat Marco Rubio a promis lundi à Jérusalem le "soutien indéfectible" des Etats-Unis à Israël pour éliminer le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza, à la veille d'un déplacement à Doha.

Durant la visite de M. Rubio, l'armée israélienne a poursuivi son offensive dans la bande de Gaza assiégée et affamée, la Défense civile locale faisant état d'au moins 49 morts, dont des enfants.

Lancée en riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, cette offensive a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste a pris le pouvoir en 2007.

Le déplacement de M. Rubio a coïncidé avec un sommet arabo-islamique à Doha, quelques jours après une attaque israélienne inédite le 9 septembre au Qatar contre des chefs du Hamas.

"Les habitants de Gaza méritent un avenir meilleur, mais cet avenir meilleur ne pourra commencer que lorsque le Hamas sera éliminé", a déclaré M. Rubio après une rencontre à Jérusalem avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

"Vous pouvez compter sur notre soutien indéfectible et notre engagement à voir cela se concrétiser", a-t-il ajouté.

M. Rubio se rend mardi au Qatar, en route pour Londres, afin de "réaffirmer le soutien total des Etats-Unis à la sécurité et la souveraineté du Qatar après l'attaque israélienne", selon le département d'Etat.

La frappe aérienne au Qatar, un médiateur entre Israël et le Hamas, a contrarié le président Donald Trump.

"Le Qatar a été un très grand allié. Israël et tous les autres, nous devons faire attention. Quand nous attaquons des gens, nous devons être prudents", a-t-il dit dimanche.

Malgré cette critique, M. Netanyahu a estimé que M. Trump était "le plus grand ami" qu'Israël ait jamais eu à la Maison Blanche.

- "Animaux barbares" -

Au sommet de Doha, l'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, s'en est prix à Israël, l'accusant de "vouloir faire échouer les négociations" en vue d'un cessez-le-feu à Gaza et d'une libération des otages enlevés durant l'attaque du 7-Octobre.

Un communiqué final du sommet a appelé "tous les Etats à revoir les relations diplomatiques et économiques avec Israël", alors que les six monarchies du Golfe ont appelé les Etats-Unis à "user de leur influence" pour contenir Israël.

A Jérusalem, M. Rubio s'est montré pessimiste quant à la possibilité d'une solution "diplomatique" à Gaza, qualifiant le Hamas d'"animaux barbares".

"Même si nous souhaitons vivement qu'il existe un moyen pacifique et diplomatique pour mettre fin (à la guerre) -et nous continuerons à explorer cette voie-, nous devons également nous préparer à la possibilité que cela ne se produise pas", a-t-il dit.

M. Rubio a aussi affiché la solidarité des Etats-Unis avec Israël avant un sommet coprésidé par la France et l'Arabie saoudite le 22 septembre à l'ONU, destiné à promouvoir la reconnaissance d'un Etat de Palestine, au côté d'Israël.

Une initiative largement symbolique dans la mesure où Israël s'oppose fermement à la création d'un tel Etat auquel aspirent les Palestiniens.

Les Etats-Unis sont également hostiles à cette démarche, qui selon M. Rubio, a "enhardi" le Hamas.

En soirée, le secrétaire d'Etat a rencontré à Jérusalem des familles d'otages, selon un responsable du département d'Etat. Sur les 251 personnes enlevées durant l'attaque du 7-Octobre, 47 sont encore retenues à Gaza, dont 25 décédées selon l'armée israélienne.

- "Un corps sans âme" -

Dans le territoire palestinien, la Défense civile a indiqué que plus de la moitié des 49 Palestiniens tués l'avaient été à Gaza-ville, où l'armée a intensifié ses attaques avec l'objectif de s'en emparer.

Compte-tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.

L'armée israélienne, qui présente Gaza-ville comme l'un des derniers bastions du Hamas dans le territoire palestinien, y a détruit plusieurs tours d'habitation en accusant le Hamas de s'y cacher.

Les Palestiniens continuent de fuir, en grand nombre, la ville et ses environs, qui comptaient un million d'habitants selon l'ONU.

"Je me sens comme un corps sans âme", dit Susan Annan, une Palestinienne qui habitait dans l'une de tours détruites. "Nous avons quitté notre maison avec seulement nos vêtements. Nous n'avons rien pu emporter."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts à Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire. L'ONU y a déclaré la famine, ce que Israël dément.


La flottille pour Gaza quitte la Tunisie, direction le territoire palestinien

Après plusieurs reports, la flottille internationale pour Gaza a quitté lundi la Tunisie pour mettre le cap sur le territoire palestinien assiégé par Israël, dans le but de "briser le blocus israélien" et d'ouvrir un "corridor" humanitaire. (AFP)
Après plusieurs reports, la flottille internationale pour Gaza a quitté lundi la Tunisie pour mettre le cap sur le territoire palestinien assiégé par Israël, dans le but de "briser le blocus israélien" et d'ouvrir un "corridor" humanitaire. (AFP)
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  • Une vingtaine de bateaux venus de Barcelone (Espagne) ont quitté Bizerte, les derniers étant partis à l'aube lundi, selon un photographe de l'AFP sur place
  • Yasemin Acar, du comité de coordination de la partie maghrébine de la flottille, a posté sur Instagram des images de bateaux tunisiens prenant aussi la mer ces dernières heures, avec le message "le blocus de Gaza doit cesser"

BIZERTE: Après plusieurs reports, la flottille internationale pour Gaza a quitté lundi la Tunisie pour mettre le cap sur le territoire palestinien assiégé par Israël, dans le but de "briser le blocus israélien" et d'ouvrir un "corridor" humanitaire.

"Nous essayons d'envoyer un message à la population de Gaza, (de lui dire) que le monde ne l'a pas oubliée", a dit à l'AFP la militante écologiste suédoise Greta Thunberg avant d'embarquer dans le port de Bizerte, dans le nord de la Tunisie.

"Lorsque nos gouvernements ne prennent pas leurs responsabilités, nous n'avons pas d'autre choix que de prendre les choses en main", a-t-elle ajouté.

Une vingtaine de bateaux venus de Barcelone (Espagne) ont quitté Bizerte, les derniers étant partis à l'aube lundi, selon un photographe de l'AFP sur place.

Yasemin Acar, du comité de coordination de la partie maghrébine de la flottille, a posté sur Instagram des images de bateaux tunisiens prenant aussi la mer ces dernières heures, avec le message "le blocus de Gaza doit cesser", "nous partons par solidarité, dignité et pour la justice".

Les embarcations arrivées d'Espagne s'étaient transférées à Bizerte après un séjour mouvementé à Sidi Bou Saïd, près de Tunis.

La "Global Sumud Flotilla", accueillie par des rassemblements de soutien, a indiqué que deux de ses bateaux avaient été visés par des attaques de drones deux nuits de suite la semaine passée, publiant des vidéos à l'appui. Après la deuxième annonce, les autorités tunisiennes ont dénoncé "une agression préméditée" et dit mener une enquête.

L'eurodéputée franco-palestinienne Rima Hassan qui, comme Greta Thunberg, avait été détenue à bord du "Madleen" lors d'une précédente traversée vers Gaza, a dit à l'AFP redouter "bien entendu" de nouvelles attaques, ajoutant: "on se prépare aux différents scénarios".

Selon elle, les personnalités les plus en vue - dont l'actrice française Adèle Haenel - ont été réparties entre les deux plus gros bateaux de coordination "de manière à équilibrer et (ne) pas concentrer toutes les personnalités visibles dans un seul et même bateau".

Le départ de Tunisie a été repoussé à plusieurs reprises en raison de motifs de sécurité, de retard dans les préparatifs pour certains bateaux et de la météo.

La Global Sumud Flotilla ("sumud" signifie "résilience" en arabe), qui comprend aussi des embarcations parties ces derniers jours de Corse (France), Sicile (Italie) et Grèce, avait initialement prévu d'atteindre le territoire palestinien à la mi-septembre, après deux tentatives bloquées par Israël en juin et juillet.

 


Les ministres du Groupe E3 condamnent les frappes israéliennes à Doha

Cette photo satellite obtenue le 10 septembre auprès de Planet Labs PBC et datée du 24 janvier 2025 montre le complexe qui abritait les membres du bureau politique du groupe militant palestinien Hamas et qui a été pris pour cible par une frappe israélienne le 9 septembre, dans la capitale du Qatar, Doha. (AFP)
Cette photo satellite obtenue le 10 septembre auprès de Planet Labs PBC et datée du 24 janvier 2025 montre le complexe qui abritait les membres du bureau politique du groupe militant palestinien Hamas et qui a été pris pour cible par une frappe israélienne le 9 septembre, dans la capitale du Qatar, Doha. (AFP)
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  • Selon eux, cette action militaire compromet également les négociations en cours visant à la libération des otages encore détenus et à la conclusion d’un accord de cessez-le-feu à Gaza
  • Les trois pays européens ont exprimé leur solidarité avec le Qatar, soulignant son rôle clé dans la médiation menée avec l’Égypte et les États-Unis entre Israël et le Hamas

PARIS: Les ministres des Affaires étrangères de l’Allemagne, de la France et du Royaume-Uni ont condamné, dans une déclaration conjointe, les frappes israéliennes ayant visé Doha le 9 septembre. Ils estiment que ces attaques constituent une violation de la souveraineté du Qatar et représentent un risque d’escalade supplémentaire dans la région.

Selon eux, cette action militaire compromet également les négociations en cours visant à la libération des otages encore détenus et à la conclusion d’un accord de cessez-le-feu à Gaza. « Nous appelons toutes les parties à intensifier leurs efforts pour parvenir à un cessez-le-feu immédiat », ont-ils insisté.

Les trois pays européens ont exprimé leur solidarité avec le Qatar, soulignant son rôle clé dans la médiation menée avec l’Égypte et les États-Unis entre Israël et le Hamas. Ils appellent les parties à « faire preuve de retenue » et à saisir l’opportunité de rétablir la paix.

Les ministres ont réaffirmé que la priorité devait rester la mise en place d’un cessez-le-feu permanent, la libération des otages et l’acheminement massif d’aide humanitaire à Gaza pour enrayer la famine. Ils demandent l’arrêt immédiat des opérations militaires israéliennes dans la ville de Gaza, dénonçant les déplacements massifs de civils, les pertes humaines et la destruction d’infrastructures vitales.

Ils exhortent par ailleurs à garantir aux Nations unies et aux ONG humanitaires un accès sûr et sans entrave à l’ensemble de la bande de Gaza, y compris dans le Nord.

Enfin, le Groupe E3 a rappelé sa condamnation « sans équivoque » des crimes commis par le Hamas, qualifié de mouvement terroriste, qui doit, selon eux, « libérer immédiatement et sans condition les otages, être désarmé et écarté définitivement de la gouvernance de la bande de Gaza ».