Une ancienne députée irakienne dénonce le harcèlement sexuel au Parlement lors d'une émission en direct

L'ancienne députée irakienne Rizan Al-Sheikh Delir a abordé la question du harcèlement sexuel dans une interview, mettant en lumière les expériences vécues par les femmes irakiennes dans diverses sphères, notamment au sein du Parlement (Photo, Fournie).
L'ancienne députée irakienne Rizan Al-Sheikh Delir a abordé la question du harcèlement sexuel dans une interview, mettant en lumière les expériences vécues par les femmes irakiennes dans diverses sphères, notamment au sein du Parlement (Photo, Fournie).
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Publié le Dimanche 28 janvier 2024

Une ancienne députée irakienne dénonce le harcèlement sexuel au Parlement lors d'une émission en direct

  • «Il faut mettre fin à la perception des femmes comme étant de seconde zone dans la société», recommande Rizan Al-Sheikh Delir
  • Les femmes en quête de justice sont confrontées à la discrimination et à l'obstruction de la part des autorités

LONDRES: L'ancienne députée irakienne Rizan Al-Sheikh Delir a abordé la question du harcèlement sexuel dans une interview, mettant en lumière les expériences vécues par les femmes irakiennes dans diverses sphères, notamment au sein du Parlement.

Lors d'une interview cette semaine dans l'émission irakienne très suivie «Game of Chair», Rizan Al-Sheikh Delir a exprimé son inquiétude face au harcèlement sexuel généralisé, affirmant que même au sein du Parlement, les députées femmes étaient soumises à des violences verbales et à des blagues inappropriées.

Elle a affirmé que la situation s'était aggravée dans de nombreuses institutions du pays, avec des comportements incontrôlés, en raison du manque de mesures de dissuasion.

«Notre société souffre de violence et de haine. Je suis considérée comme étant de seconde zone dans une telle société. Qui m’écoutera? a-t-elle demandé.

Elle a affirmé que la perspective politique des femmes dans la société irakienne était de les considérer comme étant «faibles», incapables de remplir leur rôle, et que les femmes étaient traitées comme des citoyennes de seconde zone.

Le problème du harcèlement sexuel en Irak est répandu, de nombreuses femmes déclarant avoir été confrontées à de tels incidents dans les marchés, les transports publics, et les rues, ainsi que sur les lieux de travail, tant dans le secteur public que privé.

Un rapport de 2021 de la European Union Agency for Asylum a révélé la nature profondément ancrée de la violence contre les femmes et les filles dans la société irakienne, exacerbée par les attitudes discriminatoires au sein des forces de l’ordre, et le manque de sensibilisation aux droits des femmes.

Bien que les femmes députées détiennent près de 30% des sièges parlementaires, un chiffre sans précédent depuis l’invasion américaine de l’Irak en 2003, un silence troublant entoure les femmes occupant des postes de pouvoir.

Des rapports de 2018 indiquent que les femmes participant aux élections ont été victimes d'intimidations, d'abus, et de publication de documents sans équivoque, pour les dissuader de se lancer en politique.

Parmi les cas très médiatisés de violence contre les femmes au cours des deux dernières années, citons le meurtre de la vlogueuse YouTube Tiba Al-Ali, âgée de 22 ans, qui aurait été étranglée par son père, relançant ainsi l'appel en faveur d'une loi sur la violence familiale.

Cependant, les tentatives d’adoption de lois depuis 2015 se sont heurtées à une opposition véhémente au Parlement, avec des arguments faisant référence à la violation des principes islamiques, la divergence par rapport aux «valeurs nationales», et l’incompatibilité avec la culture irakienne.

Dans le secteur des médias, une enquête commandée par l'Association pour la liberté de la presse en Irak a révélé que 41% des femmes journalistes avaient été victimes de harcèlement.

Parmi elles, 15% ont été contraintes de quitter leur emploi, tandis que 5% ont complètement abandonné leur profession.

L’association a souligné le fait que, dans la plupart des cas, les victimes étaient «criminalisées, victimes d’extorsion et soumises à un chantage» de la part des dirigeants des médias, un «phénomène» qui a poussé de nombreuses femmes ayant réussi dans les médias à démissionner.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Reconnaissance de la Palestine: Israël accuse Macron de déstabiliser le Proche-Orient

Un colon israélien pénètre dans une maison située à l'entrée du marché palestinien dans la vieille ville d'Hébron, qui aurait été confisquée la nuit précédente par des colons, le 3 septembre 2025, dans la ville divisée d'Hébron, en Cisjordanie occupée. (AFP)
Un colon israélien pénètre dans une maison située à l'entrée du marché palestinien dans la vieille ville d'Hébron, qui aurait été confisquée la nuit précédente par des colons, le 3 septembre 2025, dans la ville divisée d'Hébron, en Cisjordanie occupée. (AFP)
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  • "Macron tente d'intervenir de l'extérieur dans un conflit auquel il n'est pas partie, d'une manière complètement déconnectée de la réalité sur le terrain après le 7 octobre" 2023
  • "Macron sape la stabilité de la région avec ses actions", ajoute M. Saar, pour qui "ses actions sont dangereuses [et] n'apporteront ni la paix ni la sécurité"

JERUSALEM: Emmanuel Macron "sape la stabilité" du Proche-Orient et ses actions sont "dangereuses", a accusé Israël après une mise en garde du président français contre toute tentative israélienne d'annexer des territoires en riposte à la reconnaissance de la Palestine envisagée par Paris.

"Macron tente d'intervenir de l'extérieur dans un conflit auquel il n'est pas partie, d'une manière complètement déconnectée de la réalité sur le terrain après le 7 octobre" 2023, date de l'attaque du Hamas sur Israël ayant déclenché la guerre en cours à Gaza, a écrit le chef de la diplomatie israélienne Gideon Saar dans un message sur X publié mardi soir.

"Macron sape la stabilité de la région avec ses actions", ajoute M. Saar, pour qui "ses actions sont dangereuses [et] n'apporteront ni la paix ni la sécurité".

"Aucune offensive, tentative d’annexion et de déplacement des populations n'enrayera la dynamique que nous avons créée avec le Prince héritier [saoudien et dirigeant de facto de l'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane] et à laquelle de nombreux partenaires se sont déjà joints", avait déclaré un peu plus tôt le président français sur X.

Dans ce message, M. Macron rappelle qu'il coprésidera le 22 septembre avec le prince saoudien une conférence au siège de l'ONU à New York sur la "solution à deux Etats" au cours de laquelle Paris doit formaliser, de concert avec plusieurs autres pays comme l'Australie, la Belgique ou le Canada, sa reconnaissance de l'Etat de Palestine.

Selon plusieurs médias israéliens, le gouvernement israélien a débattu récemment de l'opportunité d'annexer des territoires en Cisjordanie (territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967) en réponse à cette initiative.

Israël considère que reconnaître un Etat palestinien revient à accorder "une récompense au Hamas", après les massacres du 7 octobre 2023 commis par le mouvement islamiste palestinien, quand M. Macron affiche l'objectif de "rassembler la plus large contribution internationale à la solution à deux Etats, seule à même de répondre aux aspirations légitimes des Israéliens et des Palestiniens".

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles.

La campagne de représailles israéliennes a fait au moins 63.633 morts dans la bande de Gaza, en majorité des femmes et des enfants, selon des chiffres du ministère de la Santé de Gaza, placé sous l'autorité du Hamas. Le ministère, dont les chiffres sont jugés fiables par l'ONU, ne précise pas le nombre de combattants tués.


Un ministre israélien d'extrême droite appelle à l'annexion de la Cisjordanie

Le ministre israélien des Finances d'extrême droite, Bezalel Smotrich, a appelé mercredi à l'annexion de larges portions de la Cisjordanie occupée, après l'annonce par plusieurs pays de leur intention de reconnaître un Etat palestinien. (AFP)
Le ministre israélien des Finances d'extrême droite, Bezalel Smotrich, a appelé mercredi à l'annexion de larges portions de la Cisjordanie occupée, après l'annonce par plusieurs pays de leur intention de reconnaître un Etat palestinien. (AFP)
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  • "Le moment est venu d'appliquer la souveraineté israélienne en Judée-Samarie", a déclaré M. Smotrich, utilisant le nom qu'Israël emploie pour désigner la Cisjordanie, un territoire palestinien qu'il occupe depuis 1967
  • Il a ajouté que l'administration des colonies au sein du ministère de la Défense dont il est chargé avait, ces derniers mois, élaboré des cartes qui permettraient d'appliquer la souveraineté israélienne à environ 82% de la Cisjordanie

JERUSALEM: Le ministre israélien des Finances d'extrême droite, Bezalel Smotrich, a appelé mercredi à l'annexion de larges portions de la Cisjordanie occupée, après l'annonce par plusieurs pays de leur intention de reconnaître un Etat palestinien.

Mardi, la Belgique a annoncé qu'elle reconnaîtrait l'Etat de Palestine lors de l'Assemblée générale de l'ONU ce mois-ci, ajoutant son nom à la liste des pays partageant ce projet, comme l'Australie ou le Canada et la France.

"Le moment est venu d'appliquer la souveraineté israélienne en Judée-Samarie", a déclaré M. Smotrich, utilisant le nom qu'Israël emploie pour désigner la Cisjordanie, un territoire palestinien qu'il occupe depuis 1967.

Il a ajouté que l'administration des colonies au sein du ministère de la Défense dont il est chargé avait, ces derniers mois, élaboré des cartes qui permettraient d'appliquer la souveraineté israélienne à environ 82% de la Cisjordanie.

Selon ce ministre, cette mesure permettrait "de retirer de l'agenda, une fois pour toutes, l'idée de diviser notre minuscule terre et d'y établir en son centre un Etat terroriste".

L'Autorité palestinienne, qui exerce un contrôle limité sur certaines parties de la Cisjordanie, a promptement condamné "dans les termes les plus forts"les propos de M. Smotrich, "en particulier ses appels incendiaires à intensifier l'activité de colonisation".

Fin juillet, le président français Emmanuel Macron a annoncé que la France allait reconnaître l'Etat de Palestine à l'Assemblée générale de l'ONU. Dans la foulée, plus d'une dizaine de gouvernements occidentaux ont appelé d'autres pays du monde à faire de même.

"L'application de la souveraineté en Judée-Samarie est une étape préventive face à l'attaque politique planifiée contre nous et face aux tentatives de mettre en danger notre existence et l'avenir de nos enfants", a encore déclaré M. Smotrich.


Israël promet «les dix plaies» aux rebelles du Yémen après de nouveaux tirs de missiles

"Les Houthis ont de nouveau tiré des missiles sur Israël (...) Nous infligerons les dix plaies" aux Houthis, a écrit M. Katz sur X, une allusion aux dix plaies d'Egypte évoquées par la Bible. (AFP)
"Les Houthis ont de nouveau tiré des missiles sur Israël (...) Nous infligerons les dix plaies" aux Houthis, a écrit M. Katz sur X, une allusion aux dix plaies d'Egypte évoquées par la Bible. (AFP)
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  • L'armée israélienne a déclaré jeudi matin qu'un missile tiré par les Houthis était tombé dans une zone dégagée hors du territoire israélien, sans déclencher de sirènes d'alerte
  • Les rebelles ont affirmé dans un communiqué avoir visé l'aéroport Ben Gourion, près de Tel-Aviv, à l'aide d'un missile balistique

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a promis jeudi "les dix plaies" aux rebelles houthis du Yémen qui ont revendiqué un nouveau tir de missile en direction d'Israël.

"Les Houthis ont de nouveau tiré des missiles sur Israël (...) Nous infligerons les dix plaies" aux Houthis, a écrit M. Katz sur X, une allusion aux dix plaies d'Egypte évoquées par la Bible.

L'armée israélienne a déclaré jeudi matin qu'un missile tiré par les Houthis était tombé dans une zone dégagée hors du territoire israélien, sans déclencher de sirènes d'alerte.

Les rebelles ont affirmé dans un communiqué avoir visé l'aéroport Ben Gourion, près de Tel-Aviv, à l'aide d'un missile balistique.

Ils avaient revendiqué mercredi deux attaques de missiles, qu'Israël avait dit avoir interceptés.

Les Houthis ont juré samedi de venger leur Premier ministre, tué la semaine dernière avec d'autres ministres dans une frappe israélienne dans la capitale Sanaa qu'ils contrôlent.

Depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l'attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, les Houthis ont multiplié les tirs de drones et de missiles contre Israël et des navires marchands qui lui sont liés au large du Yémen, en affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens.

En représailles, Israël a frappé leurs positions à plusieurs reprises.