Le Premier ministre arménien propose un pacte de non-agression à l'Azerbaïdjan

Les troupes azerbaïdjanaises défilent dans la ville de Stepanek (Khankendi), dans la région du Haut-Karabakh, le 8 novembre (Photo, AFP).
Les troupes azerbaïdjanaises défilent dans la ville de Stepanek (Khankendi), dans la région du Haut-Karabakh, le 8 novembre (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 29 janvier 2024

Le Premier ministre arménien propose un pacte de non-agression à l'Azerbaïdjan

  • L'Azerbaïdjan et l'Arménie se sont livrés deux guerres, dans les années 1990 et en 2020
  • L'Azerbaïdjan nie avoir des revendications territoriales à l'égard de l'ancienne république soviétique

EREVAN: Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a déclaré dimanche avoir proposé à l'Azerbaïdjan de signer un pacte de non-agression, dans l'attente d'un traité de paix global entre les deux voisins ennemis du Caucase.

"Nous avons présenté à l'Azerbaïdjan une proposition de mécanisme de contrôle mutuel des armes et de signature d'un pacte de non-agression si la signature d'un traité de paix devait prendre du retard", a déclaré M. Pachinian lors d'un discours à l'occasion de la Journée de l'Armée en Arménie.

Il a également dit que l'Arménie, alliée de longue date de la Russie et qui craint des mouvements militaires azerbaïdjanais contre son territoire, devait revoir ses dispositions en matière de sécurité.

"Nous devons revoir notre pensée stratégique dans le domaine de la sécurité et diversifier nos relations (internationales) dans ce domaine", a déclaré M. Pachinian.

"Nous sommes prêts à acheter des armes nouvelles et modernes et, au cours des dernières années, le gouvernement a signé des contrats d'achat d'armes d'une valeur de plusieurs milliards de dollars", a-t-il ajouté.

L'Azerbaïdjan nie avoir des revendications territoriales à l'égard de l'ancienne république soviétique.

L'Azerbaïdjan et l'Arménie se sont livrés deux guerres, dans les années 1990 et en 2020, qui ont fait des dizaines de milliers de morts, au sujet de l'enclave du Haut-Karabakh, finalement reconquise en septembre par les forces de Bakou.

Depuis cette reconquête complète, la quasi-totalité de la population arménienne de la région - plus de 100.000 personnes - a fui vers l'Arménie.

Pas de «nouvelle guerre»

La victoire azerbaïdjanaise a marqué la fin du différend entre les deux pays, mais nombre d'observateurs restent encore prudents sur l'avancée des négociations, tant les désaccords et sources de tensions entre les deux pays se sont accumulés en trente ans.

Des incidents armés ont toujours régulièrement lieu à la frontière.

Durant plusieurs mois, plusieurs cycles de négociations chapeautées séparément, par la Russie, l'Union européenne et les Etats-Unis, n'ont pas donné de résultats.

L'arbitre traditionnel dans la région, Moscou, accaparé par son offensive en Ukraine, a perdu de son influence et la confiance de son allié arménien.

Le 7 décembre, les deux pays se sont néanmoins engagés à prendre "des mesures concrètes" pour "normaliser" leurs liens. Moins d'une semaine plus tard, ils échangaient des prisonniers de guerre, un premier pas vers la normalisation de leurs relations.

Ce geste a été salué comme une "percée" par l'Union européenne, les États-Unis, la Turquie et la Russie, les deux grandes puissances régionales.

Le président azerbaïdjanais Ilham Aliev avait estimé le 10 janvier que les "conditions" pour la signature d'un traité de paix avec l'Arménie avait été "créées", assurant ne pas vouloir d'une "nouvelle guerre".


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.