Attaques dans une région disputée entre les deux Soudans, au moins 54 morts

Au moins 52 civils et deux Casques bleus ont été tués dans des attaques à caractère ethnique ce week-end dans la région d'Abyei (Photo, AFP).
Au moins 52 civils et deux Casques bleus ont été tués dans des attaques à caractère ethnique ce week-end dans la région d'Abyei (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 30 janvier 2024

Attaques dans une région disputée entre les deux Soudans, au moins 54 morts

  • Un conflit entre les tribus Twic et Ngok a débuté en 2022 au sujet de revendications foncières dans une zone située à la frontière du territoire d'Abyei et de l'Etat du Warrap
  • Des responsables de l'ONU ont par ailleurs fait part fin novembre de leur inquiétude de voir la zone d'Abyei encore plus déstabilisée par le conflit, en cours depuis avril au Soudan

JUBA: Au moins 52 civils et deux Casques bleus ont été tués dans des attaques à caractère ethnique ce week-end dans la région d'Abyei, zone pétrolifère frontalière contestée entre le Soudan et le Soudan du Sud, a dénoncé lundi l'ONU, dont le chef a évoqué de possibles "crimes de guerre".

Les affrontements sont réguliers à Abyei, dont le statut n'a pas été réglé depuis l'indépendance du Soudan du Sud en 2011 et qui est placée sous la protection de l'ONU.

"Actuellement, selon les autorités locales, 52 civils ont perdu la vie, tandis que 64 autres seraient grièvement blessés", a déploré dans un communiqué la Force intérimaire des Nations unies (Fisnua), se disant "préoccupée par la poursuite des affrontements intercommunautaires".

Deux Casques bleus, un Ghanéen et un Pakistanais, ont également été tués, selon la force onusienne.

"Le secrétaire général (Antonio Guterres) condamne la violence et les attaques contre la Fisnua et appelle les gouvernements du Soudan du Sud et du Soudan à une enquête rapide, avec l'aide de la Fisnua, afin que leurs auteurs soient traduits en justice", a indiqué le porte-parole du chef de l'ONU au siège à New York, Stéphane Dujarric.

Le diplomate a souligné que M. Guterres "rappelait à toutes les parties que les attaques contre des soldats des Nations unies pour le maintien de la paix pouvaient constituer des crimes de guerre" au regard du droit international.

Selon l'autorité administrative d'Abyei (AAA), des "jeunes armés" de la tribu des Twic - appartenant à l'ethnie Dinka, la plus nombreuse du pays - venus de l'Etat sud-soudanais voisin du Warrap et des rebelles ont mené samedi plusieurs attaques, notamment contre le marché de Nyinkuac d'Abyei, principale ville de la région, ainsi que dans les zones de Majbong et Khadian.

Au moins une de ces attaques a visé des Ngok, autre branche de l'ethnie Dinka vivant à Abyei, selon l'AAA.

Le Casque bleu ghanéen a été tué samedi dans une attaque contre une base de la Fisnua à Agok, à environ 40 km au sud d'Abyei, menée "par un groupe armé", a indiqué l'ONU.

L'autre Casque bleu, un Pakistanais, a été tué dimanche par des "tirs nourris" sur des véhicules transportant des civils blessés vers un hôpital, a ajouté la même source lundi.

La Fisnua compte actuellement 3.250 militaires et 640 policiers en charge du maintien de la paix.

«Profondément préoccupés»

Dans un communiqué publié lundi, Etats-Unis, Royaume-Uni et Norvège - la "Troïka" qui a parrainé l'indépendance du Soudan du Sud en 2011 - se sont dits "profondément préoccupés par l'escalade de la violence ces derniers mois entre les communautés vivant à et aux alentours" d'Abyei.

Un conflit entre les tribus Twic et Ngok a débuté en 2022 au sujet de revendications foncières dans une zone située à la frontière du territoire d'Abyei et de l'Etat du Warrap.

En novembre, au moins 32 personnes avaient été tuées dans des affrontements entre les deux groupes.

Plus tôt en janvier, le président sud-soudanais Salva Kiir les avait appelés à un cessez-le-feu.

La région est aussi régulièrement endeuillée par des tensions entre les Ngok et les éleveurs misseriya, qui traversent la zone à la recherche de pâturages. Des heurts ont notamment fait plusieurs dizaines de morts en mars 2022.

Des responsables de l'ONU ont par ailleurs fait part fin novembre de leur inquiétude de voir la zone d'Abyei encore plus déstabilisée par le conflit, en cours depuis avril au Soudan, entre l'armée régulière dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane et les Forces de soutien rapide (FSR, paramilitaires) du général Mohamed Hamdane Daglo.

L'émissaire de l'ONU pour la Corne de l'Afrique, Hanna Tetteh, s'est notamment inquiétée de la progression des combats vers le sud et la frontière entre les deux pays.

Notant la "proximité" de certains groupes des Misseriya avec les FSR et "les campagnes de recrutement des parties belligérantes", elle s'est inquiétée des impacts dans ce territoire, en particulier sur "la coexistence déjà fragile entre les Misseriya et les Ngok Dinka".


Le ministre saoudien des AE déclare que les violations israéliennes sapent les efforts en faveur d'une solution à deux États

 Le prince Faisal bin Farhan s'exprime lors d'une réunion ministérielle d'urgence de l'Organisation de la coopération islamique (OCI). (Photo capture d'écran)
Le prince Faisal bin Farhan s'exprime lors d'une réunion ministérielle d'urgence de l'Organisation de la coopération islamique (OCI). (Photo capture d'écran)
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  • Le ministre a indiqué que de plus en plus de pays se joignaient à la campagne internationale menée par le Royaume pour reconnaître le statut d'État palestinien
  • "Le nombre de pays qui ont décidé de reconnaître un État palestinien ne cesse d'augmenter", a déclaré le prince Faisal

RIYADH: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a déclaré lundi que les violations continues d'Israël sapaient les efforts internationaux visant à parvenir à une solution à deux États.

Le ministre a indiqué que de plus en plus de pays se joignaient à la campagne internationale menée par le Royaume pour reconnaître le statut d'État palestinien.  

"Le nombre de pays qui ont décidé de reconnaître un État palestinien ne cesse d'augmenter", a déclaré le prince Faisal.

Ces remarques ont été faites lors d'une réunion ministérielle d'urgence de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), organisée pour discuter de l'agression israélienne en cours contre les Palestiniens.

Le prince Faisal a réitéré le soutien indéfectible du Royaume à la création d'un État palestinien sur les frontières de 1967.

Il a également déclaré que l'Arabie saoudite appelait à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza et exhortait la communauté internationale à mettre fin à l'occupation israélienne.

Le ministre a déclaré que les pays qui hésitent encore à condamner les crimes d'Israël devraient revoir leur position.


Gaza: la Défense civile annonce 15 morts dont 4 journalistes dans des frappes israéliennes sur un hôpital

La chaîne de télévision qatarie Al Jazeera a annoncé lundi qu'un de ses journalistes avait été tué dans une frappe israélienne sur un hôpital de Gaza, deux semaines après que la chaine a perdu quatre journalistes et deux pigistes dans une attaque. (AFP)
La chaîne de télévision qatarie Al Jazeera a annoncé lundi qu'un de ses journalistes avait été tué dans une frappe israélienne sur un hôpital de Gaza, deux semaines après que la chaine a perdu quatre journalistes et deux pigistes dans une attaque. (AFP)
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  • La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé lundi que 15 personnes, dont quatre journalistes, avaient été tuées dans des frappes israéliennes sur un hôpital du sud du territoire palestinien
  • Le porte-parole de cette organisation dispensant des premiers secours, Mahmoud Bassal, a annoncé un "bilan (...) de 15 morts, dont quatre journalistes et un membre de la Défense civile"

GAZA: La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé lundi que 15 personnes, dont quatre journalistes, avaient été tuées dans des frappes israéliennes sur un hôpital du sud du territoire palestinien.

Le porte-parole de cette organisation dispensant des premiers secours, Mahmoud Bassal, a annoncé un "bilan (...) de 15 morts, dont quatre journalistes et un membre de la Défense civile" après avoir rapporté deux frappes israéliennes sur l'hôpital Nasser de Khan Younès. La chaîne de télévision qatarie Al Jazeera a affirmé qu'un de ses journalistes figurait parmi ces victimes.


Al-Jazeera annonce qu'un de ses journalistes a été tué dans une frappe israélienne à Gaza

Les Palestiniens tentent de secourir les victimes après les frappes israéliennes sur l'hôpital Nasser à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 25 août 2025. Selon certaines informations, plusieurs personnes auraient été tuées, dont des journalistes. (AFP)
Les Palestiniens tentent de secourir les victimes après les frappes israéliennes sur l'hôpital Nasser à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 25 août 2025. Selon certaines informations, plusieurs personnes auraient été tuées, dont des journalistes. (AFP)
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  • Le photojournaliste et cameraman Mohammad Salama a été tué dans une frappe israélienne sur l'hôpital Al Nasser à Khan Younes, dans le sud du territoire palestinien, a dit la chaîne sur son compte X
  • Selon le porte-parole de la défense civile à Gaza, Mahmoud Bassal, des frappes israéliennes sur cet hôpital ont fait 15 morts, dont quatre journalistes et au moins un membre de l'équipe de la défense civile.

DOHA: La chaîne de télévision qatarie Al Jazeera a annoncé lundi qu'un de ses journalistes avait été tué dans une frappe israélienne sur un hôpital de Gaza, deux semaines après que la chaine a perdu quatre journalistes et deux pigistes dans une attaque.

Le photojournaliste et cameraman Mohammad Salama a été tué dans une frappe israélienne sur l'hôpital Al Nasser à Khan Younes, dans le sud du territoire palestinien, a dit la chaîne sur son compte X.

Selon le porte-parole de la défense civile à Gaza, Mahmoud Bassal, des frappes israéliennes sur cet hôpital ont fait 15 morts, dont quatre journalistes et au moins un membre de l'équipe de la défense civile.

La mort de Mohammad Salama est "confirmée", a affirmé à l'AFP un porte-parole d'Al Jazeera.

Interrogée par l'AFP à ce sujet, l'armée israélienne a dit "vérifier".

Une frappe israélienne menée dans la nuit du 10 au 11 août sur une tente utilisée par une équipe de journalistes dans la ville de Gaza avait tué quatre salariés d'Al Jazeera et deux pigistes, suscitant une indignation internationale.