Guterres appelle à l'unité du monde arabe pour contrer l'ingérence étrangère et le terrorisme

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres. (Fournie)
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres. (Fournie)
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Publié le Mercredi 02 novembre 2022

Guterres appelle à l'unité du monde arabe pour contrer l'ingérence étrangère et le terrorisme

  • Lors du sommet de la Ligue arabe, Antonio Guterres a exhorté les pays les plus riches à montrer l'exemple en matière de lutte contre le changement climatique, car il est immoral d'en faire payer le prix aux pays les plus pauvres
  • Il a également réitéré le soutien des Nations unies à la résolution du conflit entre Israël et la Palestine par la solution de deux États, et a appelé à mettre fin à l'occupation israélienne

NEW YORK: L'unité du monde arabe constitue «la raison d'être de la Ligue arabe» et cette dernière est «aujourd'hui plus indispensable qu'elle ne l'a jamais été», alors que nous assistons à des divisions géopolitiques de plus en plus profondes. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, s'est exprimé en ces termes mardi dernier.

«La division permet aux puissances étrangères de s'immiscer et au terrorisme, à la manipulation ainsi qu’aux conflits sectaires de se répandre», a-t-il déclaré.

«Grâce à leur unité, vos dirigeants parviennent à bâtir une région capable de tirer le meilleur parti de son énorme potentiel. Elle repose sur la résolution des divergences par le dialogue et trouve ses racines dans le respect et l'intérêt mutuels.»

Dans ce monde qui traverse «des épreuves et des défis de taille» et dont les inégalités qui ne cessent de se creuser, la coopération reste le seul outil pour aller de l'avant; les organisations régionales telles que la Ligue arabe jouent un rôle fondamental dans ce domaine.

M. Guterres a par ailleurs déclaré qu'il encourageait le groupe des Vingt (G20) à mettre en place un programme de relance pour dynamiser les investissements consacrés aux pays en développement et accélérer l'allègement de leur dette.

Il s'exprimait à l’occasion de l'ouverture du sommet de deux jours de la Ligue arabe en Algérie. Il a entamé son discours en évoquant «les souffrances que connaît actuellement le peuple palestinien». Il a appelé à mettre fin à l'occupation israélienne des territoires palestiniens et à relancer les pourparlers de paix.

«Nous poursuivons tous le même objectif: la solution à deux États. Israël et la Palestine doivent vivre ensemble dans la paix et la sécurité, avec Jérusalem comme capitale des deux États», a-t-il affirmé.

Le dirigeant des Nations unies a pressé les dirigeants de fournir un soutien «généreux» à l'Office de secours et de travaux des nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA). Ce programme constitue, selon lui, un «pilier essentiel de la stabilité régionale». Il a toutefois dénoncé la crise financière qui l'affecte et «qui compromet les droits et le bien-être des réfugiés palestiniens».

Il a demandé par ailleurs que soit davantage renforcé «le partenariat solide» entre les Nations unies et la Ligue arabe. Il s'est engagé à poursuivre cette collaboration en vue de relever les défis, notamment en ce qui concerne les crises qui sévissent en Syrie, au Liban, au Yémen, en Libye, en Somalie et au Soudan.

«Les conflits perdurent et les besoins humanitaires ne cessent de croître», s'est-il inquiété. «Nous sommes tenus de poursuivre nos efforts communs en vue de parvenir à des solutions multilatérales qui satisferont les attentes légitimes des peuples qui aspirent à la paix, à la liberté et à la justice.»

Les injustices continuent de se faire sentir partout dans le monde. Cependant, ce sont les pays du Sud qui en souffrent le plus, a affirmé Antonio Guterres.

«Le monde arabe, l'Afrique et d'autres régions encore [les pays en développement] reçoivent des coups de toutes parts; ils sont affaiblis par les conflits, meurtris par la pandémie de Covid-19 et ébranlés par le changement climatique», a-t-il indiqué.

Les crises qui frappent les gouvernements ont gagné en intensité en raison de la guerre en Ukraine, de la flambée des prix des denrées alimentaires et de l'énergie, de la flambée de l'inflation et du fardeau écrasant de la dette «dans la moitié des pays du monde, y compris dans la région arabe et l'Afrique», qui, selon M. Guterres, ne reçoivent pas les financements nécessaires.

«J'appelle à initier un plan de relance [basé sur les objectifs de développement durable] sous l'égide du groupe des Vingt [G20]. L'objectif de ce plan est d'encourager l'investissement dans le développement durable au profit des économies émergentes, d'accroître les liquidités, d'alléger les dettes à un rythme accéléré et de restructurer ces dettes de manière globale, efficace et équitable», a-t-il soutenu.

Quelques jours auparavant, la Russie avait suspendu sa participation à l’accord sur les céréales de la mer Noire conclu sous l'égide des Nations unies et destiné à rétablir les exportations de céréales depuis les ports d'Ukraine; ces dernières avaient été interrompues en raison de la guerre. Les efforts qui visent à préserver et à prolonger l'accord ainsi qu'à éliminer tous les obstacles qui entravent encore les exportations de cultures et d'engrais russes se poursuivent «sans relâche», selon Antonio Guterres.

«Les hausses des prix des denrées alimentaires, aussi minimes soient-elles, plongent encore plus de personnes et de communautés dans la pauvreté et la faim», a-t-il ajouté.

«Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour prolonger l’accord sur les céréales de la mer Noire de manière à soulager les personnes dans le besoin, notamment dans les pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord. Ces populations dépendent d'aliments et d'engrais, accessibles et abordables, en provenance d'Ukraine et de la Fédération de Russie.»

La Conférence des nations unies sur le changement climatique (COP27), qui démarre dimanche prochain dans la ville de Charm el-Cheikh, en Égypte, offre une nouvelle occasion de rétablir la confiance entre les pays développés et les pays en développement, a déclaré M. Guterres.

«Les pays les plus riches doivent montrer l'exemple en réduisant leurs émissions de CO2 durant cette décennie. Cette approche permettra d'empêcher que la température de la planète n'augmente de plus de 1,5 °C par rapport aux niveaux de l'ère préindustrielle, a-t-il expliqué. «En outre, ces pays doivent privilégier les énergies renouvelables et mobiliser 100 milliards de dollars par an [1 dollar = 1,01 euro] pour soutenir les efforts des pays en développement destinés à améliorer leur résilience face au changement climatique.»

«La moitié des fonds alloués à la lutte contre le changement climatique doit être consacrée à l'adaptation», a exposé M. Guterres. «Il nous incombe de remédier d'urgence aux impacts du changement climatique que les pays ne sont pas en mesure de maîtriser.»

«La COP27 doit accorder une attention particulière aux pertes et dommages, qui constituent une obligation morale. Il est immoral et déraisonnable de faire payer le prix des conséquences du changement climatique à des communautés qui ne sont nullement responsables du réchauffement de la planète», a-t-il ajouté.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Arabie saoudite salue la décision des États-Unis de lever les sanctions contre la Syrie

L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
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  • L’Arabie saoudite estime que la levée des sanctions américaines contre la Syrie soutiendra la stabilité et le développement du pay
  • Riyad salue le rôle des États-Unis et les mesures prises par Damas pour favoriser la reconstruction et le retour des déplacés

RIYAD : L’Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu du Caesar Act, estimant que cette mesure soutiendra la stabilité, la prospérité et le développement du pays, et contribuera à répondre aux aspirations du peuple syrien.

Dans un communiqué publié vendredi, le Royaume a salué le rôle positif joué par le président américain Donald Trump dans ce processus, depuis l’annonce faite lors de sa visite à Riyad en mai 2025 de la décision de lever l’ensemble des sanctions contre la Syrie, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le communiqué précise que le processus a abouti à la signature par le président Trump de la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2026, laquelle inclut l’abrogation du Caesar Act, a ajouté la SPA.

L’Arabie saoudite a également félicité les dirigeants, le gouvernement et le peuple syriens à l’occasion de la levée des sanctions, tout en exprimant sa reconnaissance pour les mesures prises par Damas afin de rétablir la stabilité dans l’ensemble du pays.

Le Royaume a souligné que ces efforts contribueront à créer des conditions favorables à la reconstruction de l’État syrien et de son économie, ainsi qu’à faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées syriennes dans leurs foyers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une fondation caritative saoudienne célèbre la Journée mondiale de la langue arabe avec l’UNESCO à Paris

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
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  • Une célébration à l’UNESCO à Paris a mis en lumière le rôle mondial de la langue arabe et son apport au dialogue interculturel
  • Le partenariat entre l’UNESCO et la fondation saoudienne prévoit plusieurs projets clés pour renforcer la promotion de l’arabe

RIYAD : La fondation caritative Sultan bin Abdulaziz Al-Saud et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont célébré cette semaine à Paris la Journée mondiale de la langue arabe lors d’un événement placé sous le thème : « Des voies innovantes pour l’arabe : politiques et pratiques pour un avenir linguistique plus inclusif ».

Organisée en collaboration avec la délégation permanente du Royaume auprès de l’UNESCO, la rencontre a réuni, selon les organisateurs, un groupe distingué de dirigeants internationaux, de décideurs politiques, d’experts, d’intellectuels et de spécialistes des affaires linguistiques et culturelles venus du monde entier, afin de souligner le rayonnement mondial de la langue arabe et son rôle central dans la promotion de la diversité culturelle et du dialogue entre les civilisations.

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l’UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’organisation, ainsi que Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation.

Dans son discours, El-Enany a mis en avant l’importance du partenariat entre l’UNESCO et la fondation, estimant qu’il permet à l’organisation d’élargir l’ampleur de ses ambitions. Plusieurs projets majeurs sont prévus dans le cadre de cette collaboration, a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Défense civile de Gaza annonce cinq morts dans une frappe israélienne sur un abri

Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
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  • Une frappe israélienne a touché une école servant d’abri à Gaza, faisant cinq morts selon la Défense civile; l’armée israélienne dit avoir visé des « suspects » et enquête sur les victimes
  • Le cessez-le-feu du 10 octobre reste fragile, avec des accusations mutuelles de violations, tandis que des médiateurs internationaux poussent vers une nouvelle phase du plan de paix

Gaza, Territoires palestiniens: La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé vendredi qu'une frappe israélienne sur une école transformée en abri pour personnes déplacées avait fait cinq morts, tandis que l'armée a affirmé avoir ouvert le feu sur des suspects.

Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'AFP que cinq corps avaient été retrouvés après un bombardement israélien sur l'Ecole des martyrs de Gaza, utilisée comme abri dans le quartier de Tuffah, dans l'est de la ville de Gaza.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré que "pendant des opérations dans le secteur de la Ligne jaune dans le nord de la bande de Gaza, plusieurs individus suspects ont été repérés dans des structures de commandement à l'ouest de la Ligne jaune".

En vertu du cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas après deux ans de guerre, les forces israéliennes se sont retirées à l'est de cette ligne de démarcation.

L'armée a ajouté que des soldats avaient "tiré sur les individus suspects pour éliminer la menace" et dit être "au courant des allégations concernant des victimes", allégations qui sont "en cours d'examen".

L'armée "regrette tout dommage causé à des personnes non impliquées", a-t-elle ajouté.

Le cessez-le-feu dans le territoire palestinien, basé sur le plan du président américain Donald Trump, reste fragile et les deux camps s'accusent mutuellement de violations.

L'émissaire américain Steve Witkoff devait participer à une réunion vendredi à Miami, en Floride, avec des représentants de la Turquie, du Qatar et de l'Egypte, médiateurs et garants de la trêve.

Les médiateurs appellent à présent à accentuer les efforts pour passer à la prochaine phase du plan de paix, qui prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

"Notre population attend de ces pourparlers que les participants s'accordent pour mettre fin aux excès israéliens et stopper toutes les violations", a déclaré à l'AFP Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé jeudi qu'au moins 395 Palestiniens avaient été tués par des tirs israéliens depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Trois soldats israéliens ont également été tués dans le territoire depuis la trêve.

Israël attend encore le retour d'un dernier corps d'otage retenu à Gaza avant d'entamer les tractations sur la deuxième phase de l'accord.