A Londres, des manifestants appellent le gouvernement à cesser toute complicité du génocide israélien à Gaza

Des milliers de manifestants pro-palestiniens ont participé à la huitième marche nationale pour la Palestine à Londres, le 3 février 2024. (Photo AN)
Des milliers de manifestants pro-palestiniens ont participé à la huitième marche nationale pour la Palestine à Londres, le 3 février 2024. (Photo AN)
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Publié le Lundi 05 février 2024

A Londres, des manifestants appellent le gouvernement à cesser toute complicité du génocide israélien à Gaza

  • La huitième marche de ce type fait suite à l’arrêt provisoire rendu contre Israël par la Cour internationale de justice
  • «La réponse du gouvernement britannique à la décision de la CIJ a été absolument honteuse, cherchant à en minimiser l’importance et l’urgence», a souligné la PCS

LONDRES: Des milliers de manifestants pro-palestiniens ont défilé dans les rues de Londres samedi pour «condamner les actions du gouvernement britannique» dans la guerre contre Gaza et appeler à un cessez-le-feu immédiat, selon les organisateurs.

«Il s’agit de la huitième marche de ce type, qui fait suite à l’arrêt provisoire rendu contre Israël par la Cour internationale de justice (CIJ) le 26 janvier», a déclaré à Arab News l’organisation Palestinian Solidarity Campaign (PSC), basée au Royaume-Uni.

«Non seulement la CIJ a jugé plausibles les arguments de l’Afrique du Sud, à savoir qu’«Israël (...) se livre à des actes génocidaires contre le peuple palestinien de Gaza», mais elle a également estimé que les preuves du risque de nouveaux actes de génocide étaient suffisantes pour que la Cour ordonne des mesures provisoires afin d’empêcher de tels actes», a ajouté la PCS.

«Israël a détruit la plupart des services de santé et des établissements d’enseignement. Loin d’obéir aux ordres de la CIJ, Israël poursuit ses attaques dans ce qui constitue une tentative de nettoyage ethnique des Palestiniens de Gaza», a indiqué la PCS.

Le 29 décembre, l’Afrique du Sud a déposé une requête introductive d’instance contre Israël concernant des violations présumées dans la bande de Gaza, appelant le gouvernement à «suspendre immédiatement ses opérations militaires» dans le territoire palestinien assiégé.

«La CIJ a conclu qu’il était plausible que les actes d’Israël puissent constituer un génocide et a pris six mesures provisoires, ordonnant à Israël de prendre toutes les mesures en son pouvoir pour empêcher les actes de génocide, notamment en empêchant et en punissant l’incitation au génocide, en veillant à ce que l’aide et les services parviennent aux Palestiniens assiégés à Gaza et en préservant les preuves des crimes commis à Gaza», a précisé mercredi le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH).

Les bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis le 7 octobre ont coûté la vie à plus de 27 000 Palestiniens, dont plus de 11 000 enfants, et ont fait 66 452 blessés. Des milliers d’autres sont portés disparus ou présumés morts, et la quasi-totalité de la population de Gaza a été déplacée.

La CIJ a ordonné à Israël et à son armée de cesser de tuer des Palestiniens, de punir l’incitation au génocide, de permettre l’acheminement de l’aide d’urgence et le rétablissement des services de base à Gaza, et de prendre des mesures pour garantir qu’un éventuel génocide ne se poursuive pas.

«La réponse du gouvernement britannique à cette décision a été absolument honteuse, cherchant à en minimiser l’importance et l’urgence», a souligné la PCS. «Une réponse immédiate devrait être de suspendre les exportations d’armes britanniques vers Israël, mais au lieu de cela, le gouvernement a rejoint d’autres nations en suspendant le financement de l’Unrwa (l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient), qui joue un rôle crucial dans la fourniture de services essentiels aux réfugiés palestiniens de Gaza et d’ailleurs dans la région. C’est inadmissible dans le contexte d’un génocide».

L’Unrwa a déclaré jeudi qu’elle devrait peut-être cesser ses opérations à Gaza et dans la région du Moyen-Orient d’ici à la fin du mois si le financement ne reprenait pas. Plus d’une douzaine de pays, dont les États-Unis, l’Allemagne, la Grande-Bretagne et la Suède, ont suspendu leur financement à la suite d’allégations selon lesquelles douze membres du personnel auraient participé à l’attaque surprise du Hamas contre Israël, avant l’assaut.

«Une telle mesure de la part du gouvernement britannique l’expose à l’accusation d’être en violation de ses responsabilités, en tant que partie à la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide. Il doit agir pour s’assurer qu’il n’est pas complice de la commission d’un génocide. La réduction du financement de l’Unrwa augmentera indéniablement le risque de dommages irréparables pour la population de Gaza», a ajouté la PCS.

«Israël a commis le plus grave des crimes à Gaza : un génocide. Ce crime a été porté devant la CIJ qui, après avoir évalué l’ensemble des preuves fournies par l’Afrique du Sud, les a jugées crédibles», a affirmé Ben Jamal, directeur de la PCS.

«Cela fait plus de trois mois que nous défilons et manifestons par centaines de milliers pour dénoncer cette situation — les actions d’Israël témoignent d’une intention génocidaire (...) Combien de temps nos dirigeants politiques continueront-ils à soutenir et à couvrir un génocide ?». 

Vendredi, les manifestants se sont rendus à Whitehall pour transmettre un message à Downing Street : «Le Royaume-Uni doit mettre fin à sa complicité dans le génocide israélien et exiger un cessez-le-feu permanent qui doit être le point de départ pour s’attaquer aux causes sous-jacentes de ce génocide, notamment l’occupation militaire israélienne et un système d’oppression contre le peuple palestinien qui est considéré au niveau international comme répondant à la définition juridique de l’apartheid», a insisté M. Jamal.

La marche nationale, qui a lieu presque tous les samedis depuis plus de trois mois, a été organisée par une coalition comprenant l’ONG Friends of Al-Aqsa, le Forum palestinien en Grande-Bretagne, la coalition Stop the War, la Campagne pour le désarmement nucléaire, la Campagne de solidarité avec la Palestine et l’Association musulmane de Grande-Bretagne.

Selon la police métropolitaine de Londres, «les événements se sont déroulés pacifiquement avec un minimum de perturbations». Elle a ajouté qu’elle «chercherait toujours à collaborer avec les organisateurs des manifestations» pour éviter tout désordre.

«Seules quelques arrestations ont été effectuées : deux pour atteinte à l’ordre public, une pour entrave à l’exercice de la justice et une après le déclenchement d’une bombe fumigène», a mentionné le commissaire adjoint Matt Ward, de la police métropolitaine, dans un communiqué publié sur la plate-forme X.

«Les conclusions de la CIJ constituent un avertissement pour le gouvernement britannique et pour le chef de l’opposition Keir Starmer qui, s’ils continuent à soutenir Israël sans équivoque, seront considérés complices des crimes de génocide», a indiqué Ismail Patel, président de Friends of Al-Aqsa.

«Le gouvernement britannique doit immédiatement cesser de vendre du matériel militaire à Israël, qui est accusé de crimes de génocide», a-t-il poursuivi.

«En outre, nous devons poursuivre notre campagne visant à mettre fin au génocide à Gaza et exiger des responsables politiques britanniques qu’ils cessent de soutenir Israël dans son génocide».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


L'Expo 2030 de Riyad organise une réception à Osaka pour stimuler la coopération internationale

Cet événement s'inscrit dans le cadre d'un effort plus large visant à favoriser l'engagement et la collaboration avec les participants, des initiatives similaires étant prévues dans la perspective de l'Expo 2030. (Fourni)
Cet événement s'inscrit dans le cadre d'un effort plus large visant à favoriser l'engagement et la collaboration avec les participants, des initiatives similaires étant prévues dans la perspective de l'Expo 2030. (Fourni)
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  • Riyad Expo 2030, en collaboration avec l'ambassade du Royaume au Japon, a organisé jeudi une réception à Osaka pour souligner la volonté et la promesse de l'Arabie saoudite d'organiser une exposition universelle exceptionnelle
  • La soirée a été marquée par des discussions sur le thème et les trois sous-thèmes de l'Expo 2030 de Riyad : "L'ère du changement : Ensemble pour un avenir prévoyant" et "Technologies innovantes", "Solutions durables" et "Communautés prospères"

OSAKA : Riyad Expo 2030, en collaboration avec l'ambassade du Royaume au Japon, a organisé jeudi une réception à Osaka pour souligner la volonté et la promesse de l'Arabie saoudite d'organiser une exposition universelle exceptionnelle.

Plus de 200 invités locaux et internationaux ont assisté à l'événement, dont des ambassadeurs et des commissaires généraux participant à l'Expo 2025 d'Osaka.

La soirée a été marquée par des discussions sur le thème et les trois sous-thèmes de l'Expo 2030 de Riyad : "L'ère du changement : Ensemble pour un avenir prévoyant" et "Technologies innovantes", "Solutions durables" et "Communautés prospères".

Ghazi Faisal Binzagr, ambassadeur d'Arabie saoudite au Japon et commissaire général du pavillon saoudien à l'Expo 2025 d'Osaka, a ouvert l'événement.

Dans son discours, M. Binzagr a fait l'éloge des organisateurs de l'Expo 2025 Osaka et a souligné le rôle crucial de la coopération diplomatique dans le soutien à de tels événements mondiaux.

"Ce fut un honneur pour moi de servir en tant que commissaire général du pavillon du Royaume à l'Expo 2025 d'Osaka, où j'ai pu constater de première main le rôle vital que jouent les expositions dans le renforcement des liens et de la collaboration au niveau international.

"L'événement de ce soir a été une occasion précieuse d'échanger des idées et d'engager un dialogue constructif avec des participants du monde entier.

Abdulaziz Al-Ghannam, commissaire général de Riyad Expo 2030, a déclaré : "Notre voyage pour accueillir l'exposition à Riyad a déjà commencé, et nous le considérons comme une priorité nationale.

Le Royaume d'Arabie saoudite - ses dirigeants et son peuple - est tout à fait prêt à accueillir le monde.

"Dès le départ, nous nous sommes engagés à faire de l'Expo 2030 de Riyad une plateforme mondiale qui accueille des idées et des perspectives diverses."

Thamer Al-Saadoun, vice-président exécutif de Riyad Expo 2030, a souligné l'importance des thèmes de l'exposition.

Le thème de l'Expo 2030 de Riyad, "L'ère du changement", invite le monde à réaliser de réels progrès grâce à une pensée visionnaire, à l'innovation et à la collaboration.

"Il s'appuie sur les objectifs de développement durable des Nations unies et sur la Vision saoudienne 2030, avec des sous-thèmes qui reflètent la transformation en cours du Royaume et son ambition de créer un impact mondial positif durable", a déclaré M. Al-Saadoun.

L'événement s'inscrit dans le cadre d'un effort plus large visant à favoriser l'engagement précoce et la collaboration avec les participants, des initiatives similaires étant prévues dans la perspective de l'Expo 2030.

L'Expo 2030 de Riyad se déroulera du 1er octobre 2030 au 31 mars 2031, sur une superficie de 6 millions de mètres carrés, ce qui en fait l'une des plus grandes expositions de l'histoire.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.jp


L'UE renforce ses sanctions contre la Russie, en attendant Washington

Des personnes à moto et des voitures passent devant une église et un supermarché dans la ville de Lozova, dans la région de Kharkiv, le 17 juillet 2025, lors de l'invasion russe de l'Ukraine. (AFP)
Des personnes à moto et des voitures passent devant une église et un supermarché dans la ville de Lozova, dans la région de Kharkiv, le 17 juillet 2025, lors de l'invasion russe de l'Ukraine. (AFP)
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  • "Les exportations de pétrole représentent toujours un tiers des revenus de la Russie. Nous devons réduire cette source de revenus", avait souligné en juin la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen
  • Pour réduire cette manne, essentielle à la Russie pour financer sa guerre contre l'Ukraine, le G7 a décidé fin 2022 de fixer un prix de vente maximum, à 60 dollars le baril

BRUXELLES: L'UE a renforcé vendredi ses sanctions contre Moscou, en ciblant la manne pétrolière russe, avec l'espoir d'être bientôt rejointe par les Etats-Unis, si Vladimir Poutine devait persister dans sa guerre contre l'Ukraine.

Ce paquet de sanctions, le 18e depuis l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, est "l'un des plus sévères contre la Russie à ce jour", a assuré la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas.

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot s'est félicité de sanctions "sans précédent".

Celles-ci prévoient entre autres un abaissement du plafond du prix du pétrole brut russe exporté, désormais fixé à un peu plus de 45 dollars le baril, soit 15% de moins que le prix moyen du baril russe sur le marché.

Le mécanisme interdit à toute compagnie pétrolière, flotte marchande, etc, de vendre du pétrole russe au-dessus d'un certain prix, sous peine de sanctions.

L'UE a interdit toute importation de pétrole russe sur son territoire, mais Moscou continue à exporter son brut vers d'autres pays, dont l'Inde ou la Chine.

"Les exportations de pétrole représentent toujours un tiers des revenus de la Russie. Nous devons réduire cette source de revenus", avait souligné en juin la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

Pour réduire cette manne, essentielle à la Russie pour financer sa guerre contre l'Ukraine, le G7 a décidé fin 2022 de fixer un prix de vente maximum, à 60 dollars le baril. Mais ce prix est désormais jugé trop élevé, compte tenu de la valeur actuelle du pétrole sur le marché, plutôt orientée à la baisse.

Et si cette baisse du pétrole devait se confirmer, le nouveau mécanisme permet de suivre la tendance, en restant toujours 15% sous le prix moyen, un système jugé plus souple et efficace que le précédent.

Maintenir la pression 

Selon Mme Kallas, le seuil de 60 dollars a permis de réduire de 30% les revenus pétroliers russes, essentiels au financement du conflit.

L'UE "maintiendra la pression jusqu'à ce que la Russie arrête sa guerre", a assuré Mme Kallas.

Il est d'autant plus efficace qu'appliqué par tous les pays du G7, ce qui cette fois ne sera pas le cas, les Etats-Unis n'ayant pour l'instant pas décidé de nouveau seuil.

D'autres pays du G7 ont néanmoins l'intention de se rallier au mécanisme européen, dont le Japon ou le Canada, selon des diplomates.

Les Européens, dont la France, avaient promis il y a plusieurs semaines des sanctions "massives" si le président russe continuait à refuser tout cessez-le-feu, avec l'espoir que les Etats-Unis les suivraient.

L'opération a été rendue plus compliquée par un veto de la Slovaquie, côté européen, et par les réticences de Donald Trump côté américain.

Bratislava a finalement accepté de lever son veto et l'Union européenne espère désormais que les Etats-Unis la rejoignent dans les prochaines semaines, à l'expiration du délai fixé par le président américain. Donald Trump a donné lundi 50 jours à Moscou pour faire la paix, sous peine de lourdes sanctions visant ses alliés.

"Avec les Etats-Unis, nous contraindrons Vladimir Poutine à un cessez-le-feu" en Ukraine, a affirmé vendredi M. Barrot.

La Russie a toutefois cherché très vite à contourner ces sanctions à l'aide d'une flotte "fantôme" de pétroliers, dont le nombre est évalué à plus de 500, et que l'UE a déjà prise pour cible.

Dans le cadre de ce 18e train de sanctions, les 27 ont ajouté 105 pétroliers "fantômes" à leur liste noire de navires comptant actuellement 342 noms, a assuré Mme Kallas sur X.

L'UE a également ajouté 22 entités, dont 11 non russes, ciblant des sociétés exploitant des navires "fantômes" ou aidant les Russes à contourner les sanctions. "Pour la première fois", l'UE a ciblé une raffinerie de pétrole appartenant au groupe russe Rosneft en Inde, s'est félicitée Mme Kallas.

Les Européens ont également renforcé leurs sanctions financières en ajoutant 22 banques à celles qui sont interdites d'accès au système international de paiements, le Swift.

L'UE a également adopté de nouvelles sanctions contre le gazoduc Nord Stream, à l'arrêt actuellement, pour être certaine qu'il ne puisse pas être réactivé.


Après Macron, Merz à Londres pour parler immigration et défense

Une vue générale montre le chancelier allemand Friedrich Merz (C) s'adressant aux parlementaires lors d'un débat général sur le budget de la chancellerie au Bundestag, la chambre basse du parlement, à Berlin, le 9 juillet 2025. (AFP)
Une vue générale montre le chancelier allemand Friedrich Merz (C) s'adressant aux parlementaires lors d'un débat général sur le budget de la chancellerie au Bundestag, la chambre basse du parlement, à Berlin, le 9 juillet 2025. (AFP)
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  • Une semaine après la visite d'Emmanuel Macron au Royaume-Uni, le chancelier allemand Friedrich Merz y est attendu jeudi pour parler immigration et défense
  • Le Premier ministre britannique Keir Starmer qui reçoit le chancelier allemand pour la première fois, a fait de la réduction de l'immigration illégale une priorité

LONDRES: Une semaine après la visite d'Emmanuel Macron au Royaume-Uni, le chancelier allemand Friedrich Merz y est attendu jeudi pour parler immigration et défense, et signer un "traité d'amitié" qui prévoit une coopération plus étroite entre les deux pays.

Le Premier ministre britannique Keir Starmer qui reçoit le chancelier allemand pour la première fois, a fait de la réduction de l'immigration illégale une priorité.

Les deux pays devraient aussi s'engager à travailler plus étroitement pour renforcer les exportations d'armes tels les véhicules blindés Boxer et avions Typhoon, selon Downing Street.

L'Allemagne devrait également prendre "un engagement historique", toujours selon Downing Street, pour rendre illégale en Allemagne la facilitation de l'immigration clandestine vers le Royaume-Uni, avec une modification de la loi "d'ici la fin de l'année". Un "engagement vivement apprécié" à Londres.

L'Allemagne est régulièrement citée comme l'une des bases arrière où les passeurs entreposent des canots gonflables destinés aux traversées de la Manche, qui battent cette année des records, avec déjà plus de 22.000 arrivées sur les cotes anglaises.

Également en haut de leur agenda, le soutien à l'Ukraine: comme d'autres membres de l'Otan, Londres et Berlin devraient financer une partie des armes américaines que le président américain Donald Trump a promis à Kiev.

L’Allemagne s'est notamment proposée pour acheter deux systèmes de défense antiaérienne Patriot.

- Plus grande coopération -

Le traité que s'apprêtent à signer l'Allemagne et le Royaume-Uni devrait faire référence aux menaces sécuritaires du moment, notamment celle de la Russie, et inclure un pacte de défense mutuelle.

"Il n'y a pas de menace stratégique pour l'un qui ne serait pas une menace stratégique pour l'autre", devrait déclarer le texte qui promet également "une assistance mutuelle entre les deux pays, y compris par des moyens militaires, en cas d'attaque armée".

En vertu de l'article 5 de l'Otan, le Royaume-Uni et l'Allemagne sont déjà engagés à se protéger mutuellement, comme tous les autres membres de cette Organisation.

Mais ce traité d'amitié ouvre la voie à une plus grande coopération dans la défense, notamment dans le développement de nouvelles armes et dans des opérations sur le flanc est de l'Otan.

Les deux pays ont déjà annoncé à la mi-mai vouloir travailler ensemble sur des missiles de longue portée de 2.000 km. Cette portée est largement supérieure à celle des missiles de croisière franco-britanniques Storm Shadow.

Lors de la visite d'Etat du président français Emmanuel Macron au Royaume-Uni, Paris et Londres avaient acté un rapprochement d'ampleur en matière de dissuasion nucléaire, promettant de coordonner leurs moyens respectifs en cas de menace sur l'Europe.

Une source gouvernementale allemande a déclaré à propos de la visite de M. Merz qu'il "ne fallait pas sous-estimer" à quel point les relations avec le Royaume-Uni s'étaient améliorées depuis l'expérience "traumatisante" du Brexit.

Le traité d'amitié va également inclure des mesures pour améliorer les contacts personnels entre les deux pays, par exemple pour simplifier les procédures aux frontières lors des échanges scolaires.

L'accord entre Londres et Berlin doit aussi s'engager à davantage de coopération dans les secteurs stratégiques, comme l'intelligence artificielle.

Côté transport, les deux pays veulent améliorer leurs liaisons ferroviaires. Le mois dernier, Eurostar a annoncé vouloir lancer un train reliant Francfort à Londres début 2030, ce qui serait la première connexion directe entre le Royaume-Uni et l'Allemagne.

Cet accord s’inscrit dans la politique menée par le Premier ministre travailliste britannique pour se rapprocher de l'Union européenne, qui s’est concrétisée par  l’accord de "reset" ("réinitialisation") signé fin mai avec l’UE.