Frappes israéliennes sur le centre de la Syrie: 10 morts

Un avion de combat israélien F-35 se produit lors d'un spectacle aérien, au-dessus de la plage de la ville côtière méditerranéenne de Tel Aviv. (Photo, AFP)
Un avion de combat israélien F-35 se produit lors d'un spectacle aérien, au-dessus de la plage de la ville côtière méditerranéenne de Tel Aviv. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 07 février 2024

Frappes israéliennes sur le centre de la Syrie: 10 morts

  • Dix personnes, dont deux combattants du Hezbollah libanais et six civils, ont été tuées dans des frappes israéliennes sur la ville de Homs dans le centre de la Syrie
  • Les raids menés dans la nuit de mardi à mercredi ont notamment visé un immeuble dans un quartier résidentiel de Homs, qui s'est complètement effondré

BEYROUTH: Dix personnes, dont deux combattants du Hezbollah libanais et six civils, ont été tuées dans des frappes israéliennes sur la ville de Homs dans le centre de la Syrie, a indiqué mercredi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Le ministère syrien de la Défense a de son côté indiqué que "l'ennemi israélien a mené des frappes aériennes (..) visant plusieurs cibles dans la ville de Homs et ses environs (..) tuant et blessant un certain nombre de civils".

Les raids menés dans la nuit de mardi à mercredi ont notamment visé un immeuble dans un quartier résidentiel de Homs, qui s'est complètement effondré, selon l'Observatoire.

"Dix personnes, dont six civils et deux combattants pro-iraniens ont été tuées dans des frappes israéliennes contre un immeuble du quartier résidentiel huppé de Hamra dans la ville de Homs", a indiqué l'OSDH dans un nouveau bilan.

L'Observatoire, basé au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie, avait auparavant fait état de huit personnes tuées.

Une source proche du Hezbollah libanais, qui combat en Syrie aux côtés du régime de Bachar al-Assad, a de son côté confirmé à l'AFP que deux combattants de la formation islamiste pro-iranienne avaient été tués.

La télévision d'Etat syrienne a diffusé des images montrant des secouristes fouillant dans les décombres de ce qui semble être un bâtiment effondré, et transportant une personne sur un brancard.

Bâtiment effondré

Selon le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, le bâtiment de trois étages visé s'est complètement effondré.

Parmi les personnes tuées figurent trois étudiants qui louaient le sous-sol du bâtiment, et une femme qui se trouvait au premier étage, a-t-il ajouté. Les combattants louaient le dernier étage. Deux autres corps non identifiés ont également été retrouvés, selon lui.

Depuis le début, en 2011, de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes aériennes dans ce pays voisin, visant essentiellement les forces pro-iraniennes, notamment le Hezbollah libanais, ainsi que l'armée syrienne.

Ces attaques se sont intensifiées depuis le début, le 7 octobre, de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, allié du Hezbollah.

Plusieurs frappes ont visé depuis décembre des conseillers militaires iraniens qui soutiennent le régime syrien.

Israël a déclaré à plusieurs reprises qu'il ne permettrait pas à l'Iran, qui soutient le gouvernement du président Bachar el-Assad, d'étendre sa présence en Syrie.

Samedi, l'armée israélienne a affirmé avoir attaqué au sol et par voie aérienne plus de 50 cibles liées au Hezbollah en Syrie depuis octobre.

La semaine dernière, les Etats-Unis avaient par ailleurs mené des frappes contre des groupes soutenus par l'Iran en Syrie et en Irak, faisant plusieurs dizaines de morts, en représailles à une attaque meurtrière contre leurs troupes en Jordanie.


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.


Frappe israélienne sur le sud du Liban: un mort 

Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
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  • Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé
  • Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal

BEYROUTH: Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre.

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban, affirmer viser la formation pro-iranienne.

Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé.

Israël n'a pas réagi dans l'immédiat.

Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

Le président Joseph Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Selon un bilan compilé par l'AFP à partir des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées depuis le début du mois.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Lors d'un entretien vendredi avec son homologue allemand Johann Wadephul, en visite à Beyrouth, le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Rajji lui a demandé "d'aider à faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses agressions".

"Seule une solution diplomatique, et non militaire, peut assurer la stabilité et garantir le calme dans le sud", a assuré le ministre libanais, selon ses propos rapportés par l'Ani.

Il a assuré que "le gouvernement libanais poursuit la mise en œuvre progressive de sa décision de placer toutes les armes sous son contrôle".

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

 


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".