Immigration, Ukraine: Biden s'en prend frontalement à Trump

Le président américain Joe Biden s'exprime dans la salle à manger d'État de la Maison Blanche, le 6 février 2024 à Washington (Photo, AFP).
Le président américain Joe Biden s'exprime dans la salle à manger d'État de la Maison Blanche, le 6 février 2024 à Washington (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 07 février 2024

Immigration, Ukraine: Biden s'en prend frontalement à Trump

  • Joe Biden a demandé environ 60 milliards de dollars pour l'Ukraine, et 14 milliards pour Israël
  • Mais à entendre les dirigeants républicains, qui ont une minorité de blocage au Sénat et qui ont la majorité à la Chambre, cela n'a aucune chance ou presque de se produire

WASHINGTON: Joe Biden s'en est pris frontalement mardi à Donald Trump, son très probable rival à la présidentielle de novembre, qu'il a accusé de manipuler le Parti républicain pour bloquer toute réforme de la politique migratoire et toute nouvelle aide à l'Ukraine.

"Donald Trump préfère instrumentaliser cette question (de l'immigration) plutôt que de la résoudre", a tonné le président démocrate, qui attaque rarement son prédécesseur de manière aussi ouverte, lors d'un discours depuis la Maison Blanche.

Une porte-parole de l'ancien président a dénoncé un "mensonge éhonté", affirmant dans un communiqué que Donald Trump avait "créé la frontière la plus sûre de l'histoire, et (que) c'est Joe Biden qui est revenu sur ses décisions, semant la mort, la destruction et le chaos" dans tout le pays.

En jeu: un projet de réforme bloqué par l'opposition, qui prévoit plus de policiers aux frontières, des procédures d'asile plus strictes, et qui donne le pouvoir au président de fermer purement et simplement la frontière avec le Mexique, en cas d'arrivées de migrants supérieures à un certain seuil.

De ce projet de loi, péniblement négocié depuis des semaines par des sénateurs des deux camps, dépend aussi la reprise de l'assistance militaire américaine à l'Ukraine, interrompue depuis fin décembre, et toute nouvelle aide à Israël.

"Soutenir ce projet de loi, c'est s'opposer à Poutine. S'y opposer, c'est faire le jeu" du président russe, a affirmé le démocrate.

Joe Biden a demandé environ 60 milliards de dollars pour l'Ukraine, et 14 milliards pour Israël. Il ne les aura que si le Sénat, puis la Chambre des représentants, qui ensemble composent le Congrès, votent le texte.

Mais à entendre les dirigeants républicains, qui ont une minorité de blocage au Sénat et qui ont la majorité à la Chambre, cela n'a aucune chance ou presque de se produire.

Les conservateurs réclament depuis longtemps un durcissement de la politique d'immigration, alors que les arrivées à la frontière avec le Mexique ne ralentissent pas - plus de 300 000 migrants ayant été arrêtés à la frontière en décembre, par exemple.

Pendant un moment, un compromis semblait donc possible.

«Le plus dur»

Seulement voilà, la campagne pour l'élection de novembre est déjà entrée dans le vif du sujet, puisque ni Joe Biden ni Donald Trump ne rencontrent de concurrence réellement sérieuse pour l'investiture de leurs partis respectifs.

Et l'ancien président, derrière lequel le Parti républicain s'est déjà mis en ordre de bataille, n'entend certainement pas donner de victoire politique à son rival, ni se priver d'un argument de campagne qui semble porteur.

Dans un récent sondage rendu public par la chaîne NBC, 57% des électeurs interrogées estiment que Donald Trump ferait mieux que Joe Biden pour contrôler l'immigration.

Pas question donc, pour les républicains, de soutenir un projet que Joe Biden présente comme "le plus juste" mais aussi "le plus dur" en matière d'immigration depuis des décennies.

L'exécutif américain avance par exemple que le texte a reçu le soutien d'un syndicat de la police aux frontières, qui juge qu'il n'est "pas parfait", mais que la réforme vaut mieux qu'un "statu quo". Ce même syndicat, a souligné Joe Biden, avait appelé à voter pour Donald Trump en 2020.

Le président démocrate espère retourner cette opposition de la droite en sa faveur.

"Chaque jour d'ici au mois de novembre, les Américains sauront que si la frontière n'est pas sûre, c'est uniquement à cause de Donald Trump", a-t-il asséné.

"Il est temps pour les parlementaires républicains de montrer un peu de courage" face à l'ancien président, a-t-il réclamé.


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.