Foot: Le PSG «veut bouger» du Parc des Princes, nouvelles tensions avec la Mairie de Paris

Le président du PSG Nasser Al-Khelaifi a répondu jeudi au refus du Conseil de Paris de toute vente de l'enceinte au club (Photo, AFP).
Le président du PSG Nasser Al-Khelaifi a répondu jeudi au refus du Conseil de Paris de toute vente de l'enceinte au club (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 09 février 2024

Foot: Le PSG «veut bouger» du Parc des Princes, nouvelles tensions avec la Mairie de Paris

  • «C'est trop facile de dire maintenant que le stade n'est plus à vendre. On sait ce que l'on veut, on a gâché des années à vouloir acheter le Parc. C'est fini maintenant, on veut bouger du Parc», a lancé le président du PSG Nasser Al-Khelaifi
  • Depuis des mois, la situation ne cesse de se tendre entre les deux camps devant le blocage persistant du dossier

PARIS: "C'est fini maintenant, on veut bouger du Parc des Princes": le président du PSG Nasser Al-Khelaifi a répondu jeudi au refus du Conseil de Paris de toute vente de l'enceinte au club, une nouvelle passe d'armes entre le club et la Mairie.

"C'est trop facile de dire maintenant que le stade n'est plus à vendre. On sait ce que l'on veut, on a gâché des années à vouloir acheter le Parc. C'est fini maintenant, on veut bouger du Parc", a lancé jeudi le dirigeant qatari à des journalistes en marge du Congrès de l'UEFA à Paris.

Depuis des mois, la situation ne cesse de se tendre entre les deux camps devant le blocage persistant du dossier. Et à force de se renvoyer la balle par médias interposés, le dialogue a fini par se rompre entre le club et la municipalité.

Le 10 janvier, "NAK" avait réaffirmé sa position. "Honnêtement avec la Ville, je veux le respect, on ne l'a pas eu, ça fait très mal car on a fait de bonnes choses pour la ville", avait-il déclaré à RMC, en référence aux mauvaises relations avec la maire de Paris, Anne Hidalgo.

Le PSG n'en démord pas et dit alors vouloir acheter le stade pour faire franchir un cap à son modèle économique, suivant l'exemple de plusieurs grands clubs d'Europe, propriétaires de leur enceinte.

Le club parisien, engagé jusqu'à fin 2043 dans un bail emphytéotique de trente ans avec la Mairie, propriétaire, considère l'acquisition du stade indispensable pour mener à bien son projet d'agrandissement à 60.000 places, contre environ 48.000 actuellement.

"Le Parc des Princes est le meilleur stade au monde, mais les supporters ont besoin de plus grand, de plus près du terrain", avait insisté le patron du PSG sur RMC.

L'option Montigny-le-Bretonneux

La prise de participation minoritaire au capital du PSG par le fonds américain Arctos Partners en décembre était même vue par le club comme une manière d'apporter de nouvelles garanties pour le rachat du Parc des Princes.

Mais les négociations avec la municipalité sont au point mort depuis plus d'un an et cette annonce n'a rien changé, l'exécutif parisien refusant toute cession du stade de la Porte de Saint-Cloud.

Cette position a été réaffirmée mardi par le Conseil de Paris, qui a demandé que la modernisation de l'enceinte sportive "soit réalisée dans le cadre d'un montage satisfaisant toutes les parties mais n'impliquant pas sa cession", un an après que l'édile PS, Anne Hidalgo, ait fermé la porte à une vente.

Le Parc "ne sera pas vendu", avait-elle ainsi assuré en janvier 2023.

Début janvier 2024, les adjoints à la Maire de Paris Emmanuel Grégoire et Pierre Rabadan avaient appelé le PSG à la reprise du dialogue, disant vouloir lui donner des "garanties" sur une location très longue durée.

"La porte est encore ouverte. Il n'y aura pas de vente, mais il existe d'autres solutions", a dit à l'AFP Pierre Rabadan quelques heures après la sortie du président du PSG.

"Ils ont quand même un contrat jusqu'en 2044", rappelle l'élu pour qui les dirigeants du club "ne peuvent pas résilier le contrat unilatéralement".

Le maire LR du XVIe arrondissement, Jérémy Redler, "regrette la décision du PSG de quitter le Parc, pour le Parc et pour Paris", a-t-il expliqué jeudi à l'AFP.

Face à l'intransigeance de la municipalité, le PSG a envisagé plusieurs pistes, notamment un rachat du Stade de France, avant de retirer sa candidature. Le club étudie désormais l'option de la construction d'un autre stade en région parisienne, notamment à Montigny-le-Bretonneux (Yvelines), situé à une trentaine de kilomètres de Paris.

Une réunion est prévue au PSG jeudi après-midi sur le sujet, selon une source proche du club, qui veut désormais stopper tout développement et investissement au Parc des Princes.

Selon cette source, "NAK" estime que le club a perdu huit ans et que si la Mairie avait dit il y a huit ans que le Parc des Princes n'était pas à vendre, le club aurait déjà déménagé.


Légion d'honneur, Sarkozy « prend acte », rappelant que la CEDH doit encore examiner son recours

La Cour d'appel a confirmé l'année dernière la condamnation de l'ancien président français Nicolas Sarkozy pour avoir tenté illégalement d'obtenir des faveurs d'un juge et lui a ordonné de porter un bracelet électronique à la cheville au lieu de purger une peine d'un an de prison. (Photo d'archive AFP)
La Cour d'appel a confirmé l'année dernière la condamnation de l'ancien président français Nicolas Sarkozy pour avoir tenté illégalement d'obtenir des faveurs d'un juge et lui a ordonné de porter un bracelet électronique à la cheville au lieu de purger une peine d'un an de prison. (Photo d'archive AFP)
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  • L'ex-président (2007-2012) a rappelé que son recours devant la CEDH « est toujours pendant ». Il l'avait déposé après sa condamnation devenue définitive en décembre, à un an de prison ferme pour corruption dans l'affaire des écoutes. 
  • Nicolas Sarkozy, déjà exclu de l'ordre national du Mérite, est ainsi devenu le deuxième chef de l'État français privé de cette distinction, après le maréchal Pétain.

PARIS : L'ancien président Nicolas Sarkozy a « pris acte » dimanche de son exclusion de la Légion d'honneur et rappelle que la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) doit encore se prononcer sur son recours dans l'affaire des écoutes, a indiqué son avocat Patrice Spinosi dans une déclaration transmise à l'AFP.

« Nicolas Sarkozy prend acte de la décision prise par le grand chancelier. Il n’a jamais fait de cette question une affaire personnelle », a affirmé Patrice Spinosi, soulignant que si l'ancien chef de l'État « a fait valoir des arguments juridiques, c’était au nom de la fonction même de président de la République ».

L'ex-président (2007-2012) a rappelé que son recours devant la CEDH « est toujours pendant ». Il l'avait déposé après sa condamnation devenue définitive en décembre, à un an de prison ferme pour corruption dans l'affaire des écoutes. 

« La condamnation de la France (par la CEDH) impliquera la révision de la condamnation pénale prononcée à l'encontre de Nicolas Sarkozy, en même temps que l’exclusion de l’ordre de la Légion d’Honneur ; l’une n’étant que la conséquence de l’autre », a assuré Patrice Spinosi.

Nicolas Sarkozy, déjà exclu de l'ordre national du Mérite, est ainsi devenu le deuxième chef de l'État français privé de cette distinction, après le maréchal Pétain, à qui la Légion d'honneur avait été retirée en 1945 pour haute trahison et intelligence avec l'ennemi.

« Ce lien avec le maréchal Pétain est indigne », a déclaré la porte-parole du gouvernement Sophie Primas (LR), prenant « acte » elle aussi de cette décision « automatique qui fait partie du code de la Légion d’Honneur ».

« Le président Sarkozy a été là pour la France à des moments extrêmement compliqués », a-t-elle déclaré, se disant « un peu réservée non pas sur la règle, mais sur ce qu’elle entraîne comme comparaison ».

« C'est une règle, mais c'est aussi une honte », a déploré sur franceinfo Othman Nasrou, le nouveau secrétaire général de LR et proche de Bruno Retailleau, apportant son « soutien et son respect » à l'ex-président.

À gauche, le député écologiste Benjamin Lucas s'est félicité de la décision, appelant sur X à ce que « la République prive de ses privilèges et de son influence institutionnelle celui qui a déshonoré sa fonction et trahi le serment sacré qui lie le peuple à ses élus, celui de la probité ».


Echanges de frappes entre Israël et l'Iran : la France renforce la vigilance sur son territoire

 Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau  (Photo AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (Photo AFP)
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  • « Il convient de porter une vigilance particulière à l'ensemble des sites qui pourraient être ciblés par des actes de terrorisme ou de malveillance de la part d'une puissance étrangère », a-t-il indiqué dans un télégramme
  • Le ministre a appelé à la mobilisation des services de renseignements, des forces de sécurité intérieure, des polices municipales et des élus locaux, ainsi que du dispositif Sentinelle.

PARIS : Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau a appelé les préfets à renforcer la vigilance sur le territoire national. Il a notamment demandé de cibler les lieux de culte, les rassemblements festifs et les intérêts israéliens et américains. Cette demande a été transmise par télégramme. Elle a été envoyée vendredi. Cela fait suite à l'attaque israélienne en Iran.

« Il convient de porter une vigilance particulière à l'ensemble des sites qui pourraient être ciblés par des actes de terrorisme ou de malveillance de la part d'une puissance étrangère », a-t-il indiqué dans un télégramme consulté par l'AFP, alors qu'Israël et l'Iran poursuivaient leurs échanges de frappes meurtrières.

Les hostilités ont été déclenchées par une attaque israélienne massive contre des sites militaires et nucléaires iraniens, à laquelle Téhéran riposte avec des missiles balistiques. 

Dans ce contexte, M. Retailleau demande aux préfets de porter « une attention particulière » à la sécurité des lieux de culte, des établissements scolaires, des établissements publics et institutionnels, ainsi que des sites à forte affluence, notamment au moment des entrées et des sorties, et ce, incluant les « rassemblements festifs, culturels ou cultuels ».

Ces mesures de protection renforcée s'appliquent également aux « intérêts israéliens et américains ainsi qu'aux établissements de la communauté juive ».

Le ministre a appelé à la mobilisation des services de renseignements, des forces de sécurité intérieure, des polices municipales et des élus locaux, ainsi que du dispositif Sentinelle.

Vendredi soir, le président Emmanuel Macron a annoncé un « renforcement » du dispositif Sentinelle, qui déploie des militaires en France, « pour faire face à toutes les potentielles menaces sur le territoire national ».


Selon ManPowerGroup, l'IA pourrait réduire l'importance des « compétences » dans le recrutement

Des visiteurs font le tour des stands du salon VivaTech dédié aux start-ups technologiques et à l'innovation, à Paris Expo Porte de Versailles, à Paris, le 12 juin 2025. (Photo de Thomas SAMSON / AFP)
Des visiteurs font le tour des stands du salon VivaTech dédié aux start-ups technologiques et à l'innovation, à Paris Expo Porte de Versailles, à Paris, le 12 juin 2025. (Photo de Thomas SAMSON / AFP)
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  • L'irruption de l'intelligence artificielle (IA) bouleverse le marché du travail ainsi que les modes de recrutement et pourrait amener les employeurs à privilégier le « potentiel » des candidats plutôt que leurs « compétences ».
  • « un travailleur sur quatre dans le monde exerce une profession plus ou moins exposée à l'IA générative, mais la plupart des emplois seront transformés au lieu d'être supprimés, car une intervention humaine reste indispensable ».

PARIS : L'irruption de l'intelligence artificielle (IA) bouleverse le marché du travail ainsi que les modes de recrutement et pourrait amener les employeurs à privilégier le « potentiel » des candidats plutôt que leurs « compétences », selon un dirigeant de ManPowerGroup.

En effet, « les compétences pourraient s'avérer obsolètes dans six mois », explique Tomas Chamorro-Premuzic, directeur de l'innovation du géant américain du travail temporaire, rencontré par l'AFP au salon Vivatech, à Paris, qui ferme ses portes samedi.  Selon lui, « il vaut mieux savoir que vous travaillez dur, que vous êtes curieux, que vous avez de bonnes aptitudes relationnelles et ça, l'IA peut vous aider à l'évaluer ».

Selon l'Organisation internationale du travail (OIT), « un travailleur sur quatre dans le monde exerce une profession plus ou moins exposée à l'IA générative, mais la plupart des emplois seront transformés au lieu d'être supprimés, car une intervention humaine reste indispensable ».

Cependant, les tâches informatiques (utilisation d'Internet, messagerie, etc.) pouvant être accomplies de manière autonome par des agents d'IA connaissent une « rapide expansion ». 

Dans ce contexte, les employeurs pourraient rechercher de plus en plus de salariés dotés de compétences hors de portée de l'IA, telles que le jugement éthique, le service client, le management ou la stratégie, comme l'indique une enquête de ManpowerGroup menée auprès de plus de 40 000 employeurs dans 42 pays et publiée cette semaine.

M. Chamorro-Premuzic déplore toutefois que ces compétences ne soient pas encore davantage mises en avant dans la formation. « Pour chaque dollar que vous investissez dans la technologie, vous devez investir huit ou neuf dollars dans les ressources humaines, la transformation culturelle, la gestion du changement », dit-il.

Les craintes d'un chômage de masse provoqué par l'IA restent par ailleurs exagérées à ce stade, estime le dirigeant, malgré certaines prédictions alarmistes.

D'après Dario Amodei, patron de la société d'intelligence artificielle Anthropic, cette technologie pourrait faire disparaître la moitié des emplois de bureau les moins qualifiés d'ici cinq ans. 

« Si l'histoire nous enseigne une chose, c'est que la plupart des prévisions sont fausses », répond M. Chamorro-Premuzic.

Concernant le recrutement, activité principale de ManPowerGroup, le dirigeant ajoute que « les agents d'intelligence artificielle ne deviendront certainement pas le cœur de notre métier dans un futur proche ». Il constate également que l'IA est utilisée par les demandeurs d'emploi.

« Des candidats sont capables d'envoyer 500 candidatures parfaites en une journée, de passer des entretiens avec leurs bots et de déjouer certains éléments des évaluations », énumère-t-il.