Tout est-il possible? 10 prévisions de marché extravagantes pour 2021

La banque danoise Saxo Bank a dressé sa liste annuelle de 10 prévisions extravagantes pour 2021 (AFP)
La banque danoise Saxo Bank a dressé sa liste annuelle de 10 prévisions extravagantes pour 2021 (AFP)
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Publié le Dimanche 03 janvier 2021

Tout est-il possible? 10 prévisions de marché extravagantes pour 2021

  • "Ce qui fait la beauté des possibilités observées dans la boule de cristal de la banque Saxo, c'est que chacune d'entre elles possède un petit grain de vraisemblance" (Frank Kane)
  • "la nouvelle monnaie numérique de la Chine induit un changement tectonique au niveau des flux de capitaux" (Cornelia Meyer)

DUBAI: La banque danoise Saxo Bank a dressé sa liste annuelle de 10 prévisions extravagantes pour 2021. Les prévisions se concentrent sur une série d'événements improbables et sous-estimés qui, s'ils devaient se produire, pourraient provoquer une onde de choc sur les marchés financiers mondiaux.

1. Amazon «achète» Chypre

En 2021, Amazon et d'autres géants du monopole en ligne et de l'infotech jettent un regard de plus en plus circonspect sur les gouvernements qui cherchent à réduire leur puissance alors qu’ils sont devenus trop puissants, et paient des taux d'imposition très bas.

Ces entreprises emploient depuis longtemps une armée de lobbyistes, certains d'entre eux adoptant même des approches quasi gouvernementales de la situation. Prenez par exemple Microsoft, qui a ouvert un bureau de représentation des Nations Unies à New York et engagé un diplomate pour gérer les affaires du gouvernement européen. Dans le même temps, Facebook a même mis en place une «Cour Suprême» pour superviser les plaintes des utilisateurs et autres problèmes.

En 2021, alors que la pression officielle augmente, Amazon procède à un déménagement, re-domiciliant son siège de l'UE à Chypre. Le pays accueille la société géante et les recettes fiscales qui l'aideront à réduire de près de 100% son ratio de la dette publique par rapport au PIB. Les consultants d'Amazon «aident» Chypre à réécrire son code fiscal pour imiter celui de l'Irlande, mais avec des niveaux encore plus faibles d'impôts sur les sociétés et autres, les dirigeants du pays et sa population étant heureux, sous l'emprise de la manne financière et de la baisse des taux d'imposition.  

2. L'Allemagne renfloue la France

La France est l'un des pays européens confrontés au plus haut niveau d'endettement lors des prochaines années. Avant le déclenchement de la pandémie de la Covid-19, la dette publique frôlait le seuil de 100% du PIB et la dette privée montait en flèche, atteignant près de 140% du PIB - bien plus que celle de l'Italie (106%) ou de l'Espagne (119%). La réaction d'urgence à la pandémie n'a fait qu'accélérer l'augmentation de la dette, le niveau de la dette publique devant s’élever au-dessus de 120% du PIB en 2021.

Malgré un plan de relance massif de 100 milliards d'euros (122 milliards de dollars) et un programme de prêts dans le cadre duquel l'état a garanti jusqu'à 90% des prêts aux entreprises, la France n'est pas en mesure d'éviter une vague de faillites. Compte tenu du mauvais état des finances publiques et du niveau d'endettement déjà extraordinairement élevé, la France n'a d'autre choix que de venir mendier auprès de l'Allemagne, afin de permettre à la BCE d'imprimer suffisamment d'euros pour rendre possible un sauvetage massif de son système bancaire, en vue d’éviter un effondrement systémique.

3. La technologie de blockchain met fin aux fausses nouvelles

En 2021, la menace croissante de désinformation et l'érosion de la confiance envers les organes d’informations, même bien connus, atteint un niveau critique, exigeant une réponse du secteur. Les grandes entreprises de médias et les plates-formes sociales sont obligées d'imposer de nouvelles contre-mesures à l’encontre d’informations fabriquées et trompeuses. La technologie mise en œuvre est un vaste réseau de blockchain partagé pour le contenu d'actualités, qui permet la distribution d'informations de manière immuable avec un contrôle de validité, autant du contenu que de la source. Des entreprises comme Twitter et Facebook investissent massivement dans cette technologie de blockchain, motivées d’abord et surtout par leur propre préservation, alors que les menaces de surveillance réglementaire que nous avons vues ces dernières années sont chauffées à blanc.

4. La nouvelle monnaie numérique de la Chine suscite un changement tectonique des flux de capitaux

Le Digital Currency Electronic Payment (DCEP) - Paiement Électronique en Monnaie Numérique - sera une version numérique du yuan (CNY) basée sur le blockchain, sachant qu’en 2019, 80% de tous les paiements en Chine ont été effectués via WeChat Pay et AliPay. La PBoC veut aller plus loin et améliorer ainsi l'efficacité de sa politique monétaire et budgétaire, grâce à une société opérant de plus en plus ses paiements sans argent liquide, dans le but de renforcer l'intégration financière. L’ouverture de comptes de capitaux de la Chine et la création d’une monnaie qui rivalise avec le dollar américain pour le statut de réserve aideront à stimuler la consommation chinoise, à financer un tout nouveau système de retraite chinois, et à approfondir les marchés de capitaux du pays.

5. La conception révolutionnaire de la fusion catapulte l'humanité dans l'abondance d'énergie

Le monde aura besoin de beaucoup plus d'énergie si notre économie veut continuer à croître au niveau de ce qui s'approche des taux historiques. Les nouvelles technologies d'énergie alternative et verte n’apportent pas dans l’ensemble une solution. Le monde a besoin de toute urgence d'un bouleversement des technologies énergétiques. Au cours de 2021, un algorithme d'IA avancé résout les complexités super non linéaires de la physique des plasmas, ouvrant la voie à l'énergie de fusion commerciale. La maîtrise de l'énergie de fusion ouvre la perspective d'un monde non limité par la pénurie d'eau ou de nourriture, grâce au dessalement et à l'agriculture verticale. C’est un monde avec des transports bon marché, une robotique et une technologie d’automatisation totalement libérées, faisant de la jeune génération actuelle la dernière à «travailler» par nécessité.

6. Le revenu de base universel décime les grandes villes

La pandémie de Covid-19 n'a fait qu'accélérer la reprise en forme de K qui entraînait l'inégalité et déchirait le tissu social. La financiarisation de l'économie signifie qu'un revenu unique n'est pas suffisant pour subvenir aux besoins d'une famille, cependant que la technologie est un autre moteur, les forces croissantes et déflationnistes des salaires du logiciel, de l'IA et de l'automatisation érodant un nombre croissant d'emplois dans différents secteurs. Le risque que les sociétés soient entièrement ravagées aboutit à la prise de conscience que les mesures prises contre la Covid-19 n'étaient pas une simple réaction de panique, mais le début d'une nouvelle réalité permanente du revenu de base universel (UBI). Le nouvel UBI entraîne des changements d’attitude envers l'équilibre travail-vie personnelle, permettant à de nombreux jeunes de rester dans les communautés où ils ont grandi. Entretemps, les professionnels et les travailleurs marginaux des grandes villes commencent également à partir, alors que les opportunités d'emploi se tarissent et que la qualité de vie dans les petits appartements trop chers des quartiers à forte criminalité perd de son attrait.

7. Le dividende de la perturbation crée le Fonds des citoyens pour la technologie

Le développement de la technologie, conjugué à la dépendance de l'économie du marché aux principes traditionnels, sape désormais les fondements du contrat social, allant même jusqu'à déchirer le tissu social ; la Covid-19 n'a fait qu'accélérer ces tendances. En 2021 et dans les années qui suivront, la société devra emprunter une nouvelle voie politique si nous entendons éviter les injustices grandissantes, mais aussi les bouleversements politiques, les troubles sociaux et les risques systémiques. En 2021, la politique doit être revue en profondeur, avec une approche entièrement nouvelle destinée à réduire les inégalités, qui a peu de rapport avec les ajustements du code des impôts.

8. La réussite du vaccin contre la Covid-19 anéantit les entreprises

La pandémie de Covid-19 a accéléré de manière brutale le dangereux levier de l'économie mondiale qui a été déployé lors de la crise financière de 2008-2009. La politique consistant à fournir des liquidités presque illimitées et à assouplir les conditions financières à n'importe quel prix a fait chuter, à des niveaux historiquement bas, les rendements des sociétés souveraines et des sociétés notées dans la catégorie «investissement ». Cette politique a également contraint les investisseurs à opter pour des actifs plus risqués.

La démarche risquée des investisseurs se justifie par la possibilité qu'un vaccin efficace apporte un nouvel essor à la croissance économique. En rétrospective, on constate que l'économie a été extrêmement sur-stimulée au cours de la pandémie et que la reprise qui a suivi la découverte du vaccin a rapidement surchauffé l'économie. En effet, le rythme rapide selon lequel l'inflation augmente et le chômage baisse amène la Réserve Fédérale à autoriser une hausse des rendements des obligations à long terme, emportant avec elle le rendement des dettes plus risquées.

9. Le soleil rayonne sur l'argent, ce qui grille la demande de panneaux solaires

La hausse du prix de l'argent en 2021, y compris par rapport à l'or, est due à la demande accrue d'argent pour l'usage industriel. En effet, on prévoit une pénurie d'argent en 2021, ce qui compromet le soutien politique en faveur des investissements dans l'énergie solaire accordé par la présidence Biden, le « Green Deal » européen et l'objectif de neutralité carbone de la Chine pour 2060, entre autres initiatives.

10. La technologie de nouvelle génération fait exploser les marchés frontières et les marchés émergents

En 2021, les économistes se rendent compte que les taux de croissance enregistrés dans de nombreux marchés frontières et marchés émergents ont été largement sous-estimés ces dernières années. Une analyse plus approfondie révèle que les technologies majeures peuvent être à l'origine de l'accélération de la croissance de la productivité du secteur privé, bien plus que ce qui a été observé au niveau des marchés développés au cours des dernières décennies.

La première concerne le lancement de systèmes de fourniture de l'internet par satellite, qui sont censés écraser les tarifs de l'offre internet et, surtout, accroître la vitesse de téléchargement dans des proportions astronomiques.

Qu'en pensent les chroniqueurs d’Arab News ?

Frank Kane : Ce qui fait la beauté des possibilités observées dans la boule de cristal de la banque Saxo, c'est que chacune d'entre elles possède un petit grain de vraisemblance. La plus convaincante pour moi est de penser que la Chine pourrait lancer une monnaie virtuelle qui reléguerait le dollar au second plan. Cela peut arriver,  à condition que la Chine se débarrasse de tous ses bons du Trésor. Ma prévision pour l'année 2021 est un réalignement massif des compagnies pétrolières indépendantes, en raison de la pression engendrée par la nouvelle ère pétrolière et le changement climatique. Alors voilà : Saudi Aramco va prendre le contrôle des sociétés BP, Shell ou Total. Rappelez-vous que vous l'avez d'abord lu dans cet article. 

Faisal Faeq : Je pense qu'aucune des 10 Prédictions Scandaleuses de la Saxo Bank pour 2021 ne peut avoir un impact dramatique sur le marché financier. Simplement parce que ces prévisions sont attendues, et que le marché est prêt à accueillir chacun des dix scénarios. Cependant, le marché financier risque d'entrer rapidement dans un nouveau chaos radical en cas de nouvelles fluctuations brutales des prix du pétrole, similaires à celles que nous avons observées en avril.

Cornelia Meyer : La prévision n°4 a attiré mon attention sur un point : la nouvelle monnaie numérique de la Chine induit un changement tectonique au niveau des flux de capitaux. Cependant, ces derniers seront amplifiés et NON pas motivés par une forme de paiement électronique en monnaie numérique (une version électronique du yuan). L'économie qui bifurque entre l'Est et l'Ouest de Suez, les faibles rendements, l'ascension fulgurante de la Chine et l'ouverture de ses marchés de capitaux agiront comme un tourbillon qui aspirera les capitaux - au moins au cours des prochaines années. Ma prédiction scandaleuse : Une montagne de dettes provoquera des défaillances massives parmi les marchés émergents, dont les économies ont été gravement touchées par la Covid-19. Préparez-vous donc à une crise épique au niveau des dettes des marchés émergents !


Le fabuleux destin de Kabosu, chienne star d'internet et emblème du dogecoin

Un seul dogecoin ne vaut actuellement que 15 cents (14 centimes d'euro), mais comme cette cryptomonnaie est très abondante, sa capitalisation totale pèse plus de 23 milliards de dollars. (AFP).
Un seul dogecoin ne vaut actuellement que 15 cents (14 centimes d'euro), mais comme cette cryptomonnaie est très abondante, sa capitalisation totale pèse plus de 23 milliards de dollars. (AFP).
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  • La chienne d'Atsuko Sato est devenue mondialement célèbre avec une photo qui a inspiré une vague de blagues décalées en ligne et l'emblème du dogecoin
  • Mais pour Mme Sato, 62 ans, Kabosu est toujours le même fidèle compagnon qui l'accompagne chaque jour à son travail dans un jardin d'enfant

SAKURA: La chienne d'Atsuko Sato est devenue mondialement célèbre avec une photo qui a inspiré une vague de blagues décalées en ligne et l'emblème du dogecoin, une cryptomonnaie créée à l'origine pour plaisanter mais dont Elon Musk s'est entichée.

Mais pour Mme Sato, 62 ans, Kabosu est toujours le même fidèle compagnon qui l'accompagne chaque jour à son travail dans un jardin d'enfant.

"C'était si bizarre" de découvrir que Kabosu était une star sur internet, raconte sa propriétaire à l'AFP chez elle à Sakura, dans le département de Chiba (est de Tokyo).

Tout a commencé en 2010 quand elle a posté sur son blog une photo de sa chienne, de la race japonaise shiba inu, assise sur un sofa, l'air espiègle et les pattes avant croisées.

Ce cliché innocent a engendré un phénomène internet massif: le "mème" du "Doge", où d'innombrables internautes utilisaient son image ou celles d'autres shiba inu pour des blagues décalées sur des forums en ligne comme Reddit.

Ses fans les plus passionnés ont même fait de la photo d'origine un "NFT", une oeuvre d'art numérique protégée, qu'ils ont ensuite acheté pour 4,2 millions de dollars en 2021 en formant une communauté en ligne, "Own the Doge".

« La Mona Lisa de l'internet »

"Le Doge est le chien le plus populaire de l'ère moderne", c'est "la Mona Lisa de l'internet", estime un membre de cette communauté d'ultras rencontré par l'AFP à Los Angeles et qui se fait appeler "Tridog".

Le collectif a aussi mené une campagne de financement participatif pour une statue en plein air de Kabosu, inaugurée fin 2023 à Sakura, et prépare un documentaire sur le phénomène du Doge.

En pleine "Dogemania" en 2013, une cryptomonnaie est née dans le même esprit potache: le dogecoin, qui a brutalement pris de la valeur à partir de 2021 après que le fantasque et richissime multi-entrepreneur Elon Musk a médiatisé sa passion pour elle.

Elon Musk a annoncé un projet spatial censé être entièrement financé en dogecoin: DOGE-1, un petit satellite que doit lancer sa firme SpaceX. Puis il a déclaré que cette cryptomonnaie pourrait servir à acheter certains produits Tesla, et en 2023 il a brièvement utilisé une icône du Doge comme logo de Twitter, le réseau social qu'il a racheté (et finalement rebaptisé X).

Billy Markus, l'un des deux co-fondateurs du dogecoin, avoue à l'AFP avoir été lui-même surpris par l'engouement pour cette cryptomonnaie, dont le concept a été ensuite imité par une ribambelle de "meme coins", avec d'autres mascottes pour emblèmes.

Ce sont des investissements ultra-spéculatifs car extrêmement volatils, leur valeur dépendant de tendances éphémères, de rumeurs et de coups de pub de personnalités.

Un seul dogecoin ne vaut actuellement que 15 cents (14 centimes d'euro), mais comme cette cryptomonnaie est très abondante, sa capitalisation totale pèse plus de 23 milliards de dollars.

Une icône fatiguée 

Atsuko Sato, elle, est loin de tout ça. Si elle a gagné beaucoup d'argent grâce au NFT du Doge, elle en a reversé une grande partie à des organisations caritatives et a payé aussi avec des traitements médicaux pour sa chienne, tombée gravement malade fin 2022.

Kabosu passe désormais la plupart de son temps à se reposer sur un grand coussin à la maison, où des portraits d'elle et des messages d'admirateurs envoyés par des fans du monde entier ornent les murs.

Et quand Mme Sato travaille au jardin d'enfants, Kabosu est à ses côtés dans une poussette pour chien, où elle se laisse docilement caresser par les bambins.

Comme Kabosu a été adoptée dans un refuge, son âge précis est un mystère, mais sa maîtresse pense qu'elle a environ 18 ans, soit au-delà de l'espérance de vie moyenne des shiba inu.

Quand Kabosu mourra, "le monde sera en deuil" mais "une légende perdure toujours", affirme Tridog.

Il espère que les gens se souviendront des "valeurs plus profondes" du mème du Doge, qui sont selon lui "la bonté, l'absurde et le fait de ne pas se prendre trop au sérieux".


Comment la Vision 2030 transforme l'Arabie saoudite en une économie compétitive à l'échelle mondiale

Les investissements pour la première phase de NEOM pourraient atteindre 1 200 milliards de SR d’ici 2030. (Fourni)
Les investissements pour la première phase de NEOM pourraient atteindre 1 200 milliards de SR d’ici 2030. (Fourni)
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  • De l'efficacité et de la performance économique à l'infrastructure et à la cybersécurité, le Royaume est un endroit où il est souhaitable de faire des affaires
  • Les progrès réalisés dans les domaines du transport, de la logistique et des marchés financiers ont stimulé la compétitivité mondiale du Royaume

RIYAD: Quels exploits extraordinaires l'Arabie saoudite a-t-elle accomplis pour se voir classée devant la Chine, l'Allemagne et le Royaume-Uni dans le cadre d'une mesure mondiale de la compétitivité économique?

À l'occasion de son 8e anniversaire, la Vision 2030 a franchi plusieurs étapes remarquables et a réalisé des progrès constants depuis son lancement par le prince héritier, Mohammed ben Salmane, révélant un parcours transformateur qui continue de remodeler l'avenir du Royaume.

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La Vision 2030 a franchi plusieurs étapes et a fait des progrès constants depuis son dévoilement par le prince héritier Mohammed ben Salmane en 2016. (Photo SPA)

«C'est un plan directeur ambitieux, mais réalisable, qui exprime nos objectifs et nos attentes à long terme et reflète les forces et les capacités de notre pays», a déclaré le prince héritier lors du lancement de la Vision 2030 en 2016.

«Toutes les réussites commencent par une vision et les visions réussies reposent sur des piliers solides.»

Selon un rapport sur la compétitivité de l'International Institute for Management Development, basé en Suisse, le Royaume se classe 3e parmi les nations du G20 sur ce critère, et 17e parmi tous les pays.

Quelles sont les réalisations du Royaume qui lui ont permis d'obtenir cette place de choix parmi les pays compétitifs?

Selon le dernier bulletin annuel de la Vision 2030, l'Arabie saoudite a réalisé des progrès significatifs dans quatre facteurs de compétitivité évalués dans le rapport.

Elle s'est hissée à la 6e place en matière de performance économique, est grimpée jusqu’à la 11e place en matière d'efficacité gouvernementale et jusqu’à la 13e place en matière d'efficacité des entreprises, tout en se maintenant 34e dans le classement des infrastructures.

Parmi les autres performances, le Royaume est 3e parmi les pays du G20, 5e au niveau mondial pour l'indice des marchés financiers et 2e pour l'indicateur de cybersécurité.

PIF: une puissance d'investissement

En tant que principal moteur de la diversification économique et de la revitalisation des secteurs vitaux, le Fonds d'investissement public (PIF) possède des portefeuilles d'investissement de premier plan.

Ces derniers sont conçus pour orienter les investissements vers la diversification de l'économie, le développement des infrastructures, la stimulation de l'innovation et le renforcement des liens économiques mondiaux.

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L'Oxagon, situé au bord de la mer Rouge, dans la province de Tabuk, au nord-ouest du Royaume, est en cours de construction. Il accueillera les industries avancées et propres de Neom. (Fourni)

Le fonds a élargi son portefeuille pour englober des secteurs prometteurs dotés d'un potentiel de croissance important, allant du tourisme et du divertissement aux technologies financières en passant par les jeux et les sports.

Ses compétences en matière d'investissement se sont rapidement accrues, positionnant le PIF comme un leader mondial dans l'exploitation des opportunités économiques aux niveaux national et international.

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Des hommes marchent sur le campus de l'université des sciences et de technologie du roi Abdallah, à Thuwal. (Fourni)

Infrastructures de transport

Le secteur des transports est essentiel pour le développement durable et il joue un rôle clé dans l'amélioration de la sécurité en améliorant les routes et en mettant en œuvre des systèmes de transport avancés.

Ces efforts contribuent à réduire le nombre d'accidents de la route, de blessés et de morts, à créer un environnement plus sûr et à améliorer la qualité de vie en général, ce qui fait partie des objectifs de la stratégie nationale des transports, dans le cadre de la Vision 2030.

Le rapport présente les indicateurs de sécurité routière et souligne que le taux de mortalité routière est passé de 28,8 pour 100 000 personnes en 2016 à 13,3 en 2022.

Il indique également que le taux de blessures est tombé à 71,67 blessures pour 100 000 personnes en 2022.

Un marché financier compétitif

Le marché financier de l'Arabie saoudite a connu une croissance et une activité significatives depuis l'annonce de la Vision 2030, ce qui démontre la force et la robustesse du secteur financier du Royaume.

Le Royaume a été classé 5e au niveau mondial – et 3e parmi les pays du G20 – dans l'indice des marchés financiers, selon l’International Competitiveness Yearbook 2023 du World Competitiveness Center.

Le nombre d'entités de technologie financière en 2023 a atteint 216, dépassant de loin l'objectif de 150. Cela indique une croissance et un développement rapides dans le secteur des technologies financières.

En outre, le nombre de cotations sur le marché financier en 2023 a atteint 43, dépassant l'objectif de 24, ce qui indique un intérêt accru de la part des entreprises pour la cotation sur le marché.

Cette croissance est un signe positif de la confiance des investisseurs et de l'attrait du marché pour les offres publiques, puisque le nombre total de sociétés cotées est maintenant de 310, ce qui indique un marché diversifié et étendu.

Le pourcentage élevé de microentreprises et de petites sociétés cotées sur le marché (76,7%, par rapport à l'objectif de 44 %) montre que même les petites entreprises trouvent des occasions de s'introduire en bourse, selon le rapport.

L'histoire de la transformation de l'Arabie saoudite a de nombreux acteurs, parmi lesquels le gouvernement, les citoyens saoudiens, le secteur privé et les partenaires internationaux.

En 2023, leurs efforts combinés ont fait de l'Arabie saoudite un pays où il fait bon vivre, travailler et se rendre.

Tous écrivent le prochain chapitre en 2024 – une année d'opportunités inégalées pour le Royaume et tous ceux qui veulent faire partie de l'histoire.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Guerre au Proche Orient pourrait faire remonter l'inflation, selon la Banque mondiale

Les Palestiniens pleurent leurs proches tués dans les bombardements israéliens à l'hôpital al-Najjar à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 25 avril (Photo, AFP).
Les Palestiniens pleurent leurs proches tués dans les bombardements israéliens à l'hôpital al-Najjar à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 25 avril (Photo, AFP).
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  • Si les tensions géopolitiques restent limitées au conflit de Gaza, les prix du baril devraient atteindre en moyenne 84 dollars cette année
  • Or un maintien prolongé de taux élevés n'est pas sans conséquence sur l'économie mondiale

WASHINGTON: Le conflit à Gaza, s'il s'étendait au reste de la région, pourrait avoir un impact significatif sur l'économie mondiale en faisant repartir l'inflation, sous l'effet d'une hausse des prix de l'énergie, selon un nouveau rapport publié jeudi par la Banque mondiale (BM).

Selon les données issues de son rapport sur le marché des matières premières, un conflit plus large au Proche et Moyen-Orient, alors que les tensions entre Israël et l'Iran restent vives, pourrait entraîner des ruptures d'approvisionnement de pétrole et une forte accélération du Brent (référence européenne de l'or noir), qui pourrait dépasser 100 dollars le baril.

Si les tensions géopolitiques restent limitées au conflit de Gaza, les prix du baril devraient atteindre en moyenne 84 dollars cette année, avant de redescendre à 79 dollars de moyenne en 2025.

Cela reste cependant supérieur à la moyenne de long terme observée avant la pandémie: entre 2015 et 2019, le prix moyen du baril de Brent était autour de 57 dollars.

Prix élevés 

Or, même sans le conflit au Proche Orient, ces prix plus élevés se retrouvent sur l'ensemble des matières premières, ce qui vient peser sur l'inflation et explique, en partie, que son ralentissement marque le pas depuis le début de l'année.

Entre juin 2022 et juin 2023, les prix des matières premières ont baissé de 40% au niveau mondial, mais sont stables depuis. La BM s'attend à une baisse moyenne de 3% en 2024 et 4% en 2025.

"L'inflation n'est pas encore battue. Élément essentiel pour sa baisse, les prix des matières premières ont atteint un plancher. Cela signifierait que les taux pourraient rester plus élevés qu'initialement attendu pour cette année et la prochaine", a souligné le chef économiste de la Banque mondiale, Indermit Gill, cité dans un communiqué.

Le ralentissement marqué de l'inflation tout au long de l'année 2023 semblait laisser espérer une baisse rapide des taux, en particulier du côté de la Banque centrale européenne (BCE) et de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Mais depuis début 2024, l'inflation s'est stabilisée aux États-Unis et la première baisse des taux, initialement attendue en juin, pourrait ne pas intervenir avant septembre, au mieux, ou au dernier trimestre.

Or un maintien prolongé de taux élevés n'est pas sans conséquence sur l'économie mondiale, ainsi que sur le risque de voir des pays déjà fragilisés plonger dans une crise de la dette qui pourrait renforcer le décrochage économique de certains pays du Sud.